Dans une Colombie touchée par la violence et les inégalités sociales, le club de football social , COP Colombia, met en oeuvre des projets sociaux destinés aux enfants vulnérables et à leur noyau familial en utilisant le football comme moyen de prévention et de coexistence !
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00:00En Colombie, plus de cinquante années de conflits ont engendré près de 9 millions
00:12de victimes.
00:13Le 24 novembre 2016, un accord de paix entre le plus grand groupe d'insurgés colombien
00:20les FARC et le gouvernement a été signé sous la présidence de Juan Manuel Santos.
00:25De grands espoirs ont été placés dans cet accord historique qui s'attaque aux racines
00:29du conflit et vise à sortir la Colombie de la spirale de la violence.
00:33Bien qu'il en ait permis une baisse significative au niveau national, les promesses de la paix
00:37et du développement tardent à se concrétiser dans certaines régions.
00:40Aujourd'hui, 40% de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté.
00:45Dans ce contexte, la société colombienne, et en particulier la jeunesse, refuse d'abandonner
00:56et n'a de cesse d'oeuvrer pour un avenir meilleur.
00:58A Ousmé, un des districts les plus vulnérables de Bogotá, Juliette, Christiane, Humberto
01:09et Hugo accompagnent les filles et les garçons de COP Colombien International.
01:14Loin des centres de formation focalisés sur la performance, l'ONG utilise le football
01:18et ses valeurs fédératrices dans la prévention de la violence et la construction d'une
01:22paix durable.
01:23C'est l'idéal pour Gerson, qui consacre sa vie à la défense des droits des enfants
01:27affectés par le conflit depuis ses 11 ans.
01:30Fondateur de COP Colombien International, cette vocation est née en lui à la suite
01:34d'une tragédie.
01:53J'ai eu l'opportunité de jouer avec beaucoup d'enfants de football dans cette zone.
02:03C'étaient des vacances normales pour n'importe quel enfant.
02:07Quand je suis rentré à Bogotá, il y a environ 15 jours, la mort d'un enfant a apparu
02:14sur la télé, à cause d'une mine antipersonnelle dans un des endroits où nous étions, même
02:19si c'était un endroit où on pouvait jouer au football.
02:24C'était quelque chose d'impactif pour moi, ça m'a créé beaucoup de tristesse,
02:30mais en même temps, ça m'a donné beaucoup de motivation.
02:33C'est devenu un défi.
02:35Je me suis dit qu'il fallait faire quelque chose, qu'il fallait parler de ce qui s'est
02:39passé.
02:40J'étais là-bas et bien sûr, malheureusement, les enfants étaient très pauvres.
02:44Même si je venais d'un quartier pauvre et humide au sud de Bogotá, je n'avais pas vu
02:50ces extrémités.
03:15C'est là qu'il commence sa carrière pour la paix, à l'âge de 11 ans.
03:19Cette photo est très importante parce qu'en 1998, le président Sanper l'a invité au
03:24premier enfant en Colombie, au Conseil national de la paix.
03:29À l'installation du Conseil national de la paix, il y avait plusieurs présidents,
03:33la majorité des ambassadeurs des pays en Colombie, des ministres.
03:37Et là, il y a eu un discours, et là, je me suis rendu compte de l'importance de
03:42son discours.
03:43De là à l'avant, dans les peu de discours que j'ai pu voir, tout était en mémoire.
03:49Il n'a jamais lu un discours.
03:51Donc, à partir de là, j'ai créé le défi et j'ai dit, bon, le premier que je vais
03:56faire, c'est de faire une proposition, un projet.
03:59Je l'ai concentré sur l'aide aux enfants affectés par les mines antipersonnelles.
04:03J'ai aussi fait une proposition.
04:05Il s'agissait de créer la cathédrale de la paix.
04:08Dans les écoles, dans les institutions éducatives, même pour les enfants des
04:14quartiers qui n'avaient pas accès à l'éducation.
04:17C'était comme la proposition initiale que j'ai présentée, mais j'ai vraiment
04:22voulu me concentrer sur les enfants affectés par les mines et, en même temps, sur les
04:26enfants victimes du conflit armé.
04:28Donc, à partir de là, j'ai commencé à désigner certaines stratégies.
04:32Et là, il y a quelque chose de très important.
04:35C'est très lié à ce qu'est la COP de la Colombie-Britannique aujourd'hui.
04:39COP signifie Constructors of Peace, ou constructeurs de paix.
04:46Ce qui est le plus beau que je considère, c'est que ces deux congressistes norvégiens
04:53ont postulé au prix Nobel de la paix en 2002.
04:59C'est pour cela que j'ai commencé à parler maintenant, en disant que, en étant
05:03le père, je n'ai jamais pensé que mon propre fils allait devenir le leader de la paix.
05:09Pour mon père, c'est un grand honneur, et pour ma famille, mais plus qu'à ça,
05:15je pense que cette nomination a été plus pour la voix des enfants et des jeunes
05:21de la Colombie qui n'avaient pas de voix.
05:28Porté par ses idéaux, ses expériences internationales et sa passion pour le football,
05:36Jason décide d'implanter COP Colombien International à Ousmé.
05:41Corridor stratégique vers Bogota, le district est à l'époque fortement affecté
05:45par les actions menées par les FARC.
05:47Il est néanmoins convaincu que grâce au sport, il peut recréer ici un terrain favorable
05:51à la paix à travers l'éducation des enfants et les voyages à l'étranger qu'il organise
05:55pour les différentes équipes du club.
05:57France, Norvège, Chine, Mexique, les couleurs de la paix ont été arborées
06:03par 450 enfants aux quatre coins du monde.
06:27Pour avoir un impact sur la communauté, il était nécessaire d'organiser une organisation
06:36légalement constituée, avec ses propres abattants, et avec l'appui de plus de personnes.
06:42Parce que, oui, si bien c'est vrai, j'ai eu d'importants achats, je pense que deux, trois,
06:51quatre, cinq, dix personnes pensent beaucoup mieux à cette communauté.
07:22Je m'appelle Christian Sainz, j'ai 25 ans.
07:26Je suis actuellement un entraîneur sportif de Copa Colombia Internacional.
07:31J'y suis passé environ 7 ans.
07:35J'y suis entré en 2013.
07:37En tant qu'entraîneur, j'ai eu l'opportunité, en 2016, de voyager à la Dana Cup
07:41en Dénarmois, à Gjording.
07:43Nous étions donc là-bas, autour de 20 km de l'église,
07:48en Espagne et en Dénarmois.
07:50C'est ce qui m'a le plus marqué, en termes de football,
07:55le moment où je suis arrivé à l'église,
07:58où j'ai connu le Bernabeu, l'église de Real Madrid.
08:01Je pense qu'on ne peut pas s'arrêter sur le fait qu'on est dans la ville de Quinta de Usme
08:06et qu'on est loin de tout, on ne peut pas.
08:08Non, je pense qu'on peut complètement, et je suis l'exemple.
08:14Mon nom est Juliette Fukene.
08:16J'ai 22 ans.
08:18Je suis née ici, en Bogotá.
08:20J'ai toujours vécu ici, dans la ville de Usme.
08:23J'ai adoré le sport depuis que j'étais petite.
08:44Je n'ai pas eu de stabilité en termes de famille.
08:47Donc, depuis que j'étais petite, j'ai pratiqué tous ces sports.
08:51La vérité, ça m'a beaucoup attirée.
08:53Je pense que c'était le moyen pour lequel,
08:58on peut s'étouffer, ou même s'évanouir,
09:02et oublier les problèmes.
09:04Je sens que ça me donne beaucoup de paix, beaucoup de tranquillité.
09:08Je connais beaucoup de gens.
09:10Ça m'a aussi beaucoup aidée à surmonter toutes ces choses.
09:13Donc, tu trouves des gens qui sont très amicables,
09:17qui peuvent se partager,
09:19qui t'amènent à jouer à d'autres endroits,
09:21à connaître d'autres endroits.
09:23Donc, je sens que, la vérité,
09:25ça m'a apporté beaucoup pour m'améliorer personnellement et professionnellement.
09:33Je considère que le sport est cette outil
09:36qui permet et,
09:38malgré être libre,
09:40c'est un terrain assez touchant,
09:43assez gratifiant,
09:45tant pour ma vie,
09:46comme pour la vie des enfants
09:48que nous avons réussi à impacter.
09:50Christian Saint est très proche
09:52du quartier La Aurora,
09:54qui est là où nous sommes en ce moment.
09:56Il vient de La Marichuela.
09:58Il est arrivé comme un élève,
10:00comme un garçon,
10:01d'un quartier très proche.
10:03Il est arrivé comme un élève,
10:05comme un garçon qui a envie de faire du sport,
10:08de devenir une étoile du football.
10:10Par ailleurs, il est un bon joueur.
10:12Finalement, il est passé d'être un élève
10:14à devenir instructeur
10:16des mêmes enfants que nous avons à l'école.
10:19C'est très joli,
10:20parce que c'est un cercle,
10:21un cercle positif.
10:23Les élèves l'aiment beaucoup.
10:25C'est très humain.
10:27Et quelque chose de joli que nous avons réussi,
10:29c'est que tous les professeurs,
10:30comme ils sont si connus,
10:32sont presque des frères.
10:34Ils arrivent chez nous,
10:35ils parlent,
10:36ils s'assoient,
10:37ils prennent un chocolat, un jus.
10:38Ici, nous ne voyons pas
10:40qui est l'employé
10:42et qui est le propriétaire.
10:43Non.
10:55Si de nombreux coachs de Copa Colombia
10:57sont étudiants
10:58ou se lancent tout juste dans la vie active,
11:00Comberto, lui,
11:01partage sa vie entre les terrains
11:03et son atelier.
11:31Si ce n'est pas le football,
11:32c'est pareil,
11:33que ce soit le meilleur.
11:34Mon leadership,
11:36je le vois impacté
11:38dans le développement
11:40de chaque enfant,
11:42pour qu'il
11:44s'impacte sur sa famille.
11:46Et lui,
11:48et cette famille,
11:49s'impacte sur sa communauté.
11:51Et cette communauté
11:53s'impacte en créant
11:55plus de paix dans toutes les communautés.
11:57C'est comme ça qu'on a commencé ici,
11:59à Usme, en Colombie-Britannique.
12:00Mais je sais que si nous le prenons
12:02de cette manière,
12:03que nous le faisons,
12:04qu'ils le reçoivent,
12:05et qu'ils continuent
12:06de faire l'activité comme elle,
12:08nous le réaliserons.
12:22En termes de danger,
12:24malheureusement,
12:25ce sont des zones vulnérables.
12:27Le fait d'être dans une zone vulnérable
12:31permet et facilite
12:33de trouver
12:35le trafic de drogues.
12:37Donc c'est très,
12:39entre guillemets,
12:41« facile »
12:42de trouver ici
12:44de la marihuana,
12:45du perico,
12:46des choses hallucinogènes comme ça.
12:48Le thème de la violence
12:50intrafamiliale,
12:51on le voit beaucoup.
12:52Ça, on le voit assez.
12:53Donc c'est normal,
12:55entre guillemets « normal »,
12:56même si ça a l'air moche,
12:58que le père d'un enfant
13:00arrive un dimanche soir,
13:02le dimanche de la matinée,
13:04passé de la copie,
13:06et veut,
13:07ou essaie d'agréer
13:09tant les enfants
13:10comme la couple sentimentale,
13:11la mère de l'enfant.
13:12C'est très normal
13:14que le père d'un enfant
13:16sorte très tôt de sa maison
13:17et arrive très tard à la maison.
13:19C'est-à-dire qu'il n'y a pas de contrôle
13:21au cours du jour.
13:23Donc les parents sont très permissifs
13:26à ce qu'ils fassent
13:28et à ce qu'ils ne font pas.
13:29Parfois, il y a tant de stress
13:31dans la vie des parents
13:33qu'ils ne se demandent pas
13:34ce qu'ils ont fait aujourd'hui,
13:35qu'ils ne se demandent pas
13:36ce qui les arrive,
13:37ce qu'ils ressentent,
13:38comment ça s'est passé à l'école.
13:40Il n'y a pas une figure
13:41comme protégée
13:43ou qui l'accompagne
13:44tant dans son quotidien.
13:46Et c'est un facteur
13:47qui attrape
13:50les enfants,
13:51la maladie,
13:52les tentacles de la maladie
13:53qui, je le dis,
13:55attrape beaucoup d'enfants
13:56à ce moment-là.
14:04Malheureusement,
14:05la prostitution infantile
14:07vit beaucoup dans la Colombie.
14:10Précisément,
14:11à cause de la manque
14:12d'opportunités,
14:13de l'argent,
14:15c'est là que je mentionne
14:18qu'il n'y a pas d'équité de genre
14:20dans beaucoup d'opportunités.
14:23Toutes ces problématiques
14:24que vivent la Colombie
14:26et le monde
14:27ne peuvent pas être seulement
14:29déléguées au gouvernement,
14:31aux institutions privées.
14:34Non.
14:35Je crois qu'il faut tous
14:36faire partie de cela,
14:38qu'il y ait des processus,
14:40des dynamiques
14:41pour montrer à ces jeunes
14:44qu'il y a aussi
14:45d'autres alternatives,
14:46qu'il y a d'autres portes
14:47à offrir,
14:49qu'il y a une autre façon
14:50de voir le barrisme,
14:52qu'il n'y a pas nécessairement
14:53d'être leur projet de vie.
14:56Et logiquement,
14:57il y en aura aussi
14:58certains qui pourront
14:59être des leaders
15:00dans leurs barres
15:01et fomenter d'autres types
15:02d'activités,
15:03d'initiatives
15:04pacifiques et culturelles.
15:11Je pense que les jeunes
15:13sont bons.
15:15Ce qui se passe,
15:16c'est que les politiques
15:17sociales,
15:18souvent,
15:19ne permettent pas
15:20qu'ils aient
15:21ces opportunités
15:22de travail,
15:23de pratiquer l'esport
15:25et même d'étudier.
15:27Donc, ces différences
15:28marquées sociales,
15:30c'est évidemment
15:31ce qui génère
15:33une conflictivité
15:34assez forte
15:35et les jeunes
15:36cherchent d'autres alternatives
15:37comme d'être
15:38dans des niches
15:39de gangs,
15:40dans le consommation
15:41de drogue,
15:42en faisant partie
15:43des groupes émergents
15:44et des guerrillas
15:46et des paramilitaires.
15:47Donc,
15:48je dois être sincère,
15:50c'est triste,
15:51mais je ne vois pas
15:52un avenir
15:54très prometteur
15:56pour nos jeunes
15:57tant qu'il n'y a pas
15:59une réelle intention
16:02que le Gouvernement
16:04soutienne les jeunes.
16:08L'esport est très important
16:10comme mécanisme
16:11pour la transformation
16:12socio-culturelle
16:13d'un pays
16:14et des générations futures.
16:15Surtout dans un pays
16:16comme la Colombie
16:17où seulement 8%
16:18des enfants
16:19entre 6 et 12 ans
16:20vont à l'école sportive
16:22ou pratiquent un sport
16:23après la sortie de l'école.
16:25Le 8%,
16:26qui est aussi
16:27une distribution
16:28très inéquitable
16:29quand on le regarde
16:30par les stratégies sociales.
16:31Les enfants
16:32les plus pauvres du pays
16:33vont seulement
16:34à l'école sportive
16:35dans une proportion
16:36de 5%,
16:37tandis que les familles
16:38les plus riches
16:39demandent aux enfants
16:40de faire une pratique sportive
16:41dans une proportion
16:42de 42%.
16:43C'est très similaire
16:44à ce qui se passe
16:45en Europe,
16:46dans des pays
16:47comme le Royaume-Uni
16:48où 49% des enfants
16:49pratiquent un sport
16:50après l'école.
16:51Et si on le regarde
16:52territorialement,
16:53dans les départements
16:54les plus pauvres du pays
16:55comme Boupès,
16:56Bichan,
16:57la Orinoquia,
16:58seulement 3%
16:59des enfants
17:00pratiquent un sport.
17:01Mais en plus,
17:02ils doivent marcher
17:03plus d'une heure
17:04pour arriver
17:05à une installation
17:06ou à un scénario sportif.
17:07Dans le cas de ma famille,
17:08il y avait des cousins
17:09qui n'allaient pas
17:10aussi bien
17:11académiquement
17:12que leurs familles.
17:13Et j'ai réussi
17:14à les lier
17:15à des écoles
17:16de football aussi,
17:17plus de football de salle
17:18qui est ce qu'ils aiment.
17:19Et en réalité,
17:20ça sert
17:21et ça apporte
17:22parce que,
17:23bon,
17:24ils ont amélioré
17:25académiquement
17:26et le comportement
17:27de leur maison.
17:28Je suis convaincu
17:29de deux choses.
17:30Le sport
17:31et l'éducation
17:32sont le meilleur
17:33chemin
17:34pour que les enfants
17:35puissent
17:38suivre
17:39le bon chemin.
17:40C'est très clair.
17:41Très clair.
17:42Le nom de l'exercice,
17:43attention,
17:44le valeur de la paix
17:45en ce moment,
17:46se concentrer
17:47et écouter.
17:48Prêt ?
17:49Depuis sa création,
17:50le club accueille
17:51en moyenne
17:52250 bénéficiaires
17:53chaque saison.
17:54Au-delà d'offrir
17:55un espace d'accueil
17:56aux filles
17:57et garçons d'Ousmé,
17:58les constructeurs de paix
17:59ont récemment
18:00rejoint un programme
18:01international
18:02qui offre
18:03une méthodologie structurée
18:04centrée sur la transmission
18:05de valeurs.
18:06Comme vous le savez,
18:07dans toutes les sessions,
18:08il y a un match
18:09de la paix.
18:10Aujourd'hui,
18:11nous allons faire
18:12le match du silence.
18:13Si je parle,
18:14je vais donner un but
18:15à l'équipe opposée.
18:16Donc,
18:17nous devons
18:18toujours être
18:19en silence.
18:20Nous allons chercher
18:21des stratégies
18:22et différentes façons
18:23de communiquer
18:24avec mon équipe
18:25pour qu'elle me donne
18:26le ballon.
18:27Comme je ne peux plus
18:28lui dire
18:29« lance-moi-le »,
18:30« fais-moi le pas »,
18:31je ne sais pas
18:32si je dois
18:33le lever
18:34ou non.
18:35Comme l'équipe,
18:36ils vont chercher
18:37la stratégie
18:38pour s'entendre.
18:39C'est clair jusqu'ici ?
18:40Je crois que
18:41avec la méthodologie
18:42et les exercices
18:43que nous avons faits,
18:44il y a eu un changement
18:45assez positif
18:46dans les jeunes.
18:47Il y avait des jeunes
18:48très concentrés
18:49sur eux,
18:50très fermés sur eux.
18:51Et maintenant,
18:52le premier cycle
18:53était complètement
18:54concentré
18:55sur le jeune.
18:56Mais,
18:57en approchant
18:58le deuxième cycle,
18:59c'est de connaître
19:00l'autre.
19:01Donc,
19:02c'est un changement
19:03très positif
19:04et c'est là
19:05que les jeunes
19:06commencent à s'entendre
19:07et à connaître
19:08leur partenaire.
19:09Ils ne viennent pas
19:10seulement dire
19:11« salut »
19:12ou « allons jouer »,
19:13mais aussi
19:14« comment ça va ? »
19:15On voit
19:16dans les jeunes
19:17cette curiosité
19:18sur ce qu'ils font,
19:19avec qui ils vivent,
19:20les frères,
19:21les pères.
19:22Parce que c'est
19:23la même chose.
19:24Il y a des jeunes
19:25qui ont vécu
19:26très seuls,
19:27qui ont grandi
19:28très seuls.
19:29Donc,
19:30il y a son partenaire
19:31de l'équipe,
19:32un vrai ami.
19:33Et c'est grâce
19:34à cette méthodologie
19:35que nous partageons
19:36avec les jeunes
19:37que ces liens
19:38ont grandement
19:39évolué.
19:40Je me sens heureux
19:41que un enfant
19:42m'embrasse.
19:43Je suis arrivé
19:44à mon entraînement
19:45et le professeur
19:46m'embrasse
19:47et je me sens
19:48super heureux.
19:49Les embrasses
19:50me remplissent
19:51de l'énergie.
19:52C'est pour ça
19:53que je vends des embrasses.
19:54Je vends des embrasses
19:55où je viens.
19:56J'embrasse
19:57au moins
19:58le groupe
19:59de formateurs
20:00de PAS.
20:01Il n'y avait pas
20:02de confiance.
20:03Et à partir
20:04de ces entraînements
20:05groupaux,
20:06nous avons pu
20:07tous nous unir.
20:08Je vends des embrasses.
20:09Et ceux qui me connaissent
20:10savent que
20:11je gagne beaucoup
20:12avec un embrasse.
20:13Je gagne
20:14plus
20:15qu'un nominé.
20:16Je me sens
20:17très heureux.
20:18J'espère
20:19que nous pourrons
20:20l'amplifier
20:21grandement
20:22et avoir
20:23la possibilité
20:24que beaucoup
20:25d'enfants
20:26de ce genre
20:27puissent
20:28s'entraîner
20:29avec
20:30un professeur
20:31de sport.
20:32Et s'il n'y a pas
20:33un professeur
20:34de sport,
20:35c'est parfait.
20:36Qu'ils puissent
20:37continuer à avancer,
20:38qu'ils puissent
20:39s'entraîner,
20:40qu'un jour
20:41nous les voyons
20:42comme
20:43grands professionnels
20:44qui font
20:45avancer
20:46leurs familles.
20:47Mais il y en a
20:48certains
20:49qui continuent
20:50avec
20:51ce légage
20:52d'enfants
20:53de sport
20:54et qui
20:55sont
20:56des
20:57enfants
20:58qui
20:59sont
21:00des
21:01enfants
21:02qui
21:03ont
21:04ce légage
21:05depuis
21:06de nombreuses
21:07générations.
21:08Le sport
21:09transforme
21:10tous
21:11en enfants.
21:12Et je pense
21:13qu'à partir
21:14de là-bas,
21:15les adultes
21:16perdent
21:17cette partie
21:18si essentielle
21:19de nous.
21:20Le sport
21:21aide
21:22à
21:23reparer
21:24des blessures
21:25émotionnellement,
21:26spirituellement,
21:27mentalement,
21:28physiquement.
21:29physiquement, le sport s'unit, le sport,
21:36malgré le fait qu'il se voit parfois,
21:41aide à éviter la discrimination, nous aide à tolérer,
21:48nous aide à nous regarder au même niveau.
21:52Les garçons devraient ou devraient,
21:55parce que je m'inclue, être un entité transformateur,
21:59avoir ce chip de...
22:01nous avons eu un passé, mais le passé,
22:03nous devrions le laisser à l'arrière,
22:05et maintenant, commencer avec notre présent,
22:07concentrés sur le futur,
22:09commencer à le transformer complètement.
22:11Alors, s'ils nous connaissaient par le trafic de drogue,
22:13c'est bon, on s'affronte,
22:16parce que pour personne, c'est un secret,
22:18mais en même temps, quelle mentalité,
22:20ou quelles idées il y a pour transformer ça,
22:22pas vers le négatif, mais vers le positif.
22:24Et j'espère que les garçons comme ça,
22:26les garçons colombiens,
22:29auront ce soutien,
22:32pour concrétiser ces idées,
22:34et les promouvoir,
22:35pour qu'ils la connaissent,
22:36non seulement en Colombie, mais dans le monde entier.
22:38J'espère une jeunesse empodérée,
22:42avec de la liberté,
22:45avec la possibilité de reprendre ces rêves,
22:50ces illusions,
22:52qu'ils ont perdu par quelque chose d'émotive,
22:56qu'il y a d'autres possibilités,
22:58qu'il y a des personnes qui,
23:00dans le monde entier,
23:02souhaitent que ces frontières s'éloignent,
23:06qu'il y a un grand futur dans le sport,
23:12et qu'il faut avoir une vision,
23:15non seulement locale, mais internationale.
23:18Je veux une jeunesse qui pense,
23:21et qui est le présent de la Colombie et du monde entier,
23:25pas seulement le futur.
23:27Mon grand rêve,
23:29je le dirai en deux.
23:31Comme être humain,
23:33évidemment que les garçons arrivent un jour
23:36à voir un pays totalement différent,
23:39qu'il y ait des opportunités de travail,
23:40des opportunités d'études,
23:42et que le sport soit le catalyseur
23:45pour y arriver.
23:47Et comme personne,
23:48comme individu,
23:50avant que je me tue,
23:53j'ai lutté pour, un jour,
23:56avoir un terrain propre
23:58pour que les enfants s'entraînent.
23:59Que nous puissions s'entraîner gratuitement,
24:00mais un terrain organisé,
24:02où les parents soient avec les enfants,
24:04où les enfants peuvent s'entraîner.
24:06Je l'ai lutté depuis 15 ans.
24:08Peut-être que je ne le ferai pas,
24:09peut-être que ceux qui me suivent le feront,
24:11mais ce sont mes deux rêves.
24:20Sous-titrage Société Radio-Canada