Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
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00:00Alors simplement, il y aura beaucoup de réticences et ça, ça peut inquiéter les prochaines semaines, les prochains mois.
00:06On parle par exemple de nomination de préfets qui pourraient intervenir mercredi prochain en Conseil des ministres.
00:11Vous aurez l'appareil d'État qui peut-être ne sera pas avec le Rassemblement National, si je comprends bien, Louis de Raguenel.
00:17Ce qui est vrai, c'est qu'il y a un double sujet. C'est-à-dire qu'on voit bien qu'Emmanuel Macron, malgré la défaite, essaye de conserver le pouvoir.
00:25Essaye de le conserver politiquement via, vous, ce que vous dénoncez comme étant des magouilles, de la tambouille électorale, des combines,
00:32avec des alliances improbables et allant jusqu'aux écologistes, aux insoumis, aux communistes.
00:36Et puis, le deuxième volet de cette volonté de conserver le pouvoir, effectivement, Emmanuel Macron envisage, mercredi prochain en Conseil des ministres,
00:44de faire le plus vaste mouvement préfectoral depuis 2017. Pourquoi ? Parce que pour nommer un préfet, il faut une double signature.
00:51Il faut celle du ministre de l'Intérieur et celle du Président de la République. Et Emmanuel Macron sait que si Jordan Bardella devient Premier ministre la semaine prochaine,
00:59les préfets, il aura plus de mal à nommer qu'il veut. Donc, ce qui est envisagé, c'est de nommer énormément de préfets, plus un nouveau patron de la police,
01:08un nouveau patron de la gendarmerie, alors qu'on est juste avant les Jeux Olympiques, accessoirement, pour surtout faire en sorte que ces gens-là restent
01:14pendant le temps le plus long possible.
01:16Parce qu'après, il n'y aura plus de préfets puisqu'il faut les deux signatures.
01:18Et ensuite, voilà. Et pour empêcher, en fait, Jordan Bardella de pouvoir faire une proposition de préfet. Mais là où c'est grave, par rapport à la dérive institutionnelle,
01:26c'est que, statutairement, le préfet, si on peut résumer en deux mots la mission d'un préfet, c'est le représentant de l'État et du gouvernement dans un territoire.
01:34Ce n'est pas le représentant du Président de la République.
01:37Mais oui, mais vous, levez les yeux au ciel, Pascal.
01:39Moi, je fais confiance peut-être aux préfets, je ne vais pas leur faire un procès d'intention.
01:43Mais ce n'est pas ça. Mais Pascal, moi, je n'en veux absolument pas aux préfets qui vont être nommés.
01:47Ce sont des serviteurs de l'État. Donc, eux, leur mission, c'est d'être nommés.
01:52Il y a des préfets aujourd'hui qui sont, par définition, des préfets macronistes ou macroniens.
01:57Donc, je ne saisis pas sur ce sujet. Ils ont été déjà nommés par Emmanuel Macron.
02:03Pascal, on va prendre un cas concret.
02:05Ils ont été nommés par Emmanuel Macron.
02:07Pascal, vous êtes nommé dans un contexte très particulier qui n'a jamais été aussi politique qu'aujourd'hui.
02:11Donc, ces nominations auront un sens politique.
02:14Et ces préfets, de fait, ne représenteront pas le gouvernement parce qu'ils auront été nommés dans ce contexte-là.
02:20Et on va voir des préfets dans une situation impossible parce que leur mission, c'est de servir la politique du gouvernement.
02:26Mais ils sont redevables.