L'invité du jour est le comédien et humoriste Michel Boujenah.
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00:00Apparemment le réveil a été un petit peu difficile, en tout cas trop précoce, mais il est là Michel Bougenin et votre invité Damien.
00:06Oui mais ce qui est bien Maya c'est qu'on fournit les coussins dans cette émission.
00:09Bonjour Michel.
00:10Bonjour, arrêtez de crier.
00:11Pardon.
00:12Moi j'ai été gentil jusqu'à maintenant.
00:14Voilà ça va, doucement.
00:16Alors monsieur le directeur bonjour.
00:18Oui bonjour monsieur.
00:19J'aime bien quand on vous reçoit parce que ça sent bon les vacances Michel, puisque vous venez nous parler, c'est une tradition du festival de Ramatuel
00:25qui va se dérouler cette année du 29 juillet au 12 août, 40e édition Michel déjà.
00:31C'est incroyable.
00:32Vous êtes le directeur artistique avec Jacqueline Franjoux de ce joli festival.
00:36Alors on explique pour les gens qui ne connaîtraient pas.
00:38Nous sommes en plein air.
00:39Dans un théâtre magnifique.
00:41A Ramatuel, à côté de Saint-Tropez.
00:43Et c'est la réplique du théâtre d'Epidore, c'est magique, cet endroit est magique.
00:50J'arrête pas de le dire et de le répéter, mais tous les gens, tous les artistes qui viennent et tous les spectateurs qui viennent, c'est pareil,
00:57sortent de là en disant c'est magique, c'est magique.
01:01C'est comme quand vous allez dans une maison et vous dites qu'est-ce que c'est bien, j'ai pas envie de partir.
01:06Il y a la tradition des coussins.
01:07On a vu une photo, vous expliquez à la fin du spectacle, les spectateurs envoient leurs petits coussins, c'est signe qu'ils ont aimé le spectacle.
01:15Oui absolument.
01:16Ils ont aimé, ils jettent le coussin et c'est très beau à voir.
01:20Dans la nuit de Ramatuel, tous ces coussins qui volent.
01:23Il y a des artistes qui sont, même si je les préviens en général, ils oublient tout.
01:28Ils sont surpris.
01:29Oui, ils sont surpris, mais c'est très émouvant.
01:32Et puis c'est un public excessivement mélangé, il y a toutes les classes sociales, il y a de tout parce qu'on peut imaginer que parce qu'on est à côté de Saint-Tropez.
01:40C'est élitiste.
01:41Non, ce n'est pas du tout élitiste.
01:43On dirait, on voudrait dire que, taisez-vous, que c'est chic et populaire.
01:51On va de Christiane Aréali qui vient jouer le spectacle.
01:55Le 4 août, le spectacle autour de Simone Veil.
01:58Il y a Poiré-Séraud, François Berléand, Nicolas Brianson, c'est le 3 août.
02:01Il y a Christophe Maé, le chanteur, le 1er août.
02:03C'est vraiment tous azimuts.
02:04Il y a de la comédie, il y a du théâtre plus « sérieux », des chanteurs, de la musique classique, on est d'accord.
02:09Oui, tout est mélangé et c'est ça qui est formidable à Ramatuelle, c'est qu'il n'y a pas de chapelle.
02:16Tous les styles sont possibles parce que c'est en hommage à Gérard Philippe.
02:21Gérard Philippe aimait chanter, il aimait évidemment le théâtre.
02:25Il est inhumé là-bas, je crois.
02:26Il me semble qu'il est aussi fier de Ramatuelle, Gérard Philippe.
02:28Oui, bien sûr.
02:29Et c'est quelque chose de…
02:32Moi, je déteste quand on dit celui-là, il fait du théâtre, celui-là, il n'en fait pas.
02:36Je déteste quand on dit celui-là, il fait du spectacle, celui-là, il ne le fait pas.
02:39Pourquoi un chanteur ne pourrait pas chanter avant une pièce de théâtre ?
02:42Pourquoi un humoriste ne pourrait pas être sur scène après un chanteur ou avant une pièce de théâtre ?
02:47Et pourquoi un directeur artistique n'aurait pas un coussin pour répondre à une interview ?
02:50Bien sûr, il faut bien avoir un coussin.
02:52Mais il va m'embêter longtemps.
02:54Je vous taquine parce que je vous aime et vous le savez, Michel.
02:56Alors, j'ai retrouvé l'interview, c'est Jean-Claude Brialy, on l'aimait tellement.
02:59Jean-Claude qui a créé ce festival il y a 40 ans.
03:01Regardez, première interview.
03:03A l'époque, c'est la première édition du festival de Ramatuelle.
03:06Regardez, il raconte comment il est né ce festival et ce théâtre.
03:10La commune de Ramatuelle qui a 2000 habitants a créé un théâtre, construit un théâtre en un mois de 800 places.
03:18Et je trouve que c'est un merveilleux effort de prouver que dans un endroit où on parle beaucoup de fêtes et d'amusement et de divertissement,
03:25de trouver un endroit de culture, comme on dit aujourd'hui, mais qui est surtout un endroit où on se rencontre et où on s'aime bien.
03:34C'est très joli.
03:35C'est très joli.
03:36Mais vous savez, il y a des aspects de Brialy qu'on ne connaît pas.
03:39C'est qu'il était excessivement éclectique, excessivement curieux.
03:43Il n'était pas du tout, parce qu'il donnait parfois l'image de quelqu'un de mondain.
03:47Et en fait, il n'était pas comme ça.
03:49Moi, quand je l'ai rencontré, ça a été vraiment... J'ai tourné avec lui dans un film de Gérard Roury.
03:56Et je l'ai vraiment rencontré quand je suis allé moi-même jouer à Ramatuelle la première fois.
04:02Et j'ai découvert un homme vraiment attachant.
04:06Et puis, il ne faut pas oublier Jacqueline Franjoux, qui est l'âme de ce festival.
04:11Qui est toujours à vos côtés.
04:13Et elle est incroyable, cette femme.
04:15C'est vrai que pendant la crise du Covid, tous les festivals ont arrêté.
04:18Nous, non.
04:19On a mis les distances.
04:21Oui, parce qu'ils étaient en plein air en plus.
04:23Mais c'était fou, quoi. C'était fou.
04:25Mais moi, je lui ai dit, mais Jacqueline, on ne peut pas.
04:28Elle me dit, non, on peut.
04:29Jamais ça s'arrête.
04:30Et c'est, dans cet endroit, un moment à la fois de liberté, de partage, de rire et d'émotion.
04:39Parce que c'est vrai qu'on peut imaginer qu'il ne faut que rire et tout ça.
04:44Mais quand on voit le spectacle de Christiana sur Simone Veil, c'est tellement beau.
04:49C'est tellement juste.
04:51Et c'est tellement important.
04:53Donc, à côté de ça, c'est vrai que la légèreté, elle fait partie de ce métier.
04:59Merci de me faire des transitions, Michel.
05:02C'est vrai que j'ai fait des transitions.
05:04Dans l'état où je suis ce matin, ça veut dire que je suis très très fort, mesdames et messieurs.
05:07C'est une prouesse.
05:08Vous faites de la transition sans savoir.
05:10Comme Monsieur Jourdain.
05:11Regardez, vous allez vous jouer à Dieu les Magnifiques le 12 août.
05:16Donc, évidemment, à Ramatuelle.
05:18Il y aura, quelques jours avant, je le disais, Poiré-Serrault.
05:21Donc, c'est Nicolas Briançon et François Berléand qui vont...
05:25Je l'ai vu, ce spectacle à Paris, c'est merveilleux.
05:27C'est Madeleine de Proulx, ce spectacle.
05:29Et puis, regardez, les pigeons.
05:31Michel Lêbe, Francis Huster, ce sera le 10 août.
05:34Ça veut dire qu'on rit aussi à Ramatuelle.
05:37Mais quoi, c'est indispensable.
05:39Moi, je ne peux pas diriger un festival si on ne rit pas.
05:42Et puis, le rire, ça ne veut pas dire s'enlever du monde.
05:48Au contraire, le rire, ça permet de supporter le monde encore mieux.
05:52C'est de le voir autrement.
05:54Et sinon, ça serait horrible de l'oublier, le monde.
05:57Merci pour cette nouvelle transition, Monsieur Bouchard.
06:00Encore, j'ai fait une transition.
06:01Vous avez fait une transition encore.
06:03Alors, Michel, on est sur France 2, ça ne vous a pas échappé.
06:05Vous êtes souvent notre invité parce qu'on vous aime et on vous adore.
06:08Et moi, j'adore votre rire, très communicatif.
06:10On va replonger dans les archives de la télé.
06:12On est sur France 2.
06:131994, ça s'appelle « Matin bonheur ».
06:16Vous êtes invité d'un animateur qu'on aime.
06:18J'embrasse, c'est Olivier Mine.
06:20Vous allez en cuisine.
06:21Et ce jour-là, il y a une petite dame qui fait une recette.
06:24Alors, la recette, ce n'est pas des briques à l'huile.
06:28C'est de l'huile avec un tout petit peu de briques autour.
06:31Votre fou rire, Michel, il fait du bien.
06:33Regardez, 1994.
06:36Ce n'est pas genre dans l'huile.
06:38C'est genre, il n'y a que de l'huile.
06:41Tu vois ?
06:42Et de temps en temps, tu as de la nourriture.
06:45Allez, c'est reparti pour une deuxième brique.
06:47Et après, mange mon fils.
06:51Ça, regardez ça.
06:53C'est 450 000 calories.
06:57C'est le truc.
06:59On donne aux types qui sont anorexiques.
07:02Tu manges ça.
07:04Après, tu manges pas pendant quelques jours.
07:06Et là, nous avons de la nourriture.
07:09Pour à peu près 30 millions de personnes.
07:13Parce que, plus 7,
07:15elle a réglé le problème de la faim dans le monde.
07:25Bouge pas.
07:27C'est pour elle, c'est normal.
07:30Pourquoi voulez-vous qu'elle rigole ?
07:32Pour moi, c'est culte.
07:33Votre rire, il fait du bien.
07:34Lucette qui bouge pas de sa cuisine.
07:36C'est un souvenir.
07:37Ah, ça fait du bien.
07:39Vous savez qu'en plus,
07:40qu'on soit à la télé ou qu'on soit pas à la télé,
07:42on aurait rigolé pareil.
07:43Évidemment.
07:46Mon problème, d'ailleurs, c'est ça souvent.
07:48C'est que quand je suis à la télé,
07:49j'oublie que je suis à la télé
07:50et je parle comme si on était à la maison.
07:52Là, vous êtes dans votre canapé à la maison avec le coussin.
07:54Vous êtes bien.
07:55Si vous touchez à ce coussin, je vous tape.
07:57C'est bon, vous pouvez pas me faire ça.
07:59Exactement, mais je vous tape, moi.
08:01Bon, alors, je vais pas y toucher.
08:02Il arrête pas de regarder mon cousin.
08:04Je pars avec lui.
08:05Parce que c'est dans l'axe.
08:06Mais vous êtes très bon avec votre coussin.
08:07Si vous continuez, je pars avec le coussin à la canapé.
08:08Écoutez, il sera offert par la maison.
08:10Michel, on s'interrompt quelques instants.
08:11Oui.
08:12Et on va continuer à parler,
08:13évidemment, de Ramatuel
08:14et aussi des conseils de série
08:16avec notre spécialiste Benoît.
08:17Vous aimez les séries à la télé ?
08:18Oui, oui, moi, j'adore tout.
08:19Super.
08:20Bon, allez, petite pause avec Henri Salvador.
08:21Henri Salvador.
08:22Du moment que je suis dans mon lit, j'adore tout.
08:24Ben oui, allongez-vous.
08:26Bon état d'esprit.
08:27Absolument.
08:28À tout de suite.