Pour Jonathan Siksou, «c'est au second tour, qu’on aura la photo réelle de l’électorat Français»
Le journaliste Jonathan Siksou, rebondit sur le vote massif des Français en ce premier tour des élections législatives et explique que c’est «au second tour, qu’on aura la photo réelle de l’électorat Français».
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00:00Pour ce qui est de la soirée d'aujourd'hui, oui, ça ne va pas être facile à 20h de pouvoir avoir d'ores et déjà une idée, une photographie claire des urnes en ce jour.
00:12Et avec, par rapport à tout ce qui a été dit, le nombre de votants, le nombre de triangulaires, voire quadrangulaires qui s'annoncent,
00:21le scrutin va mettre du temps à être dépouillé jusqu'au bout ce soir pour avoir une idée de ce que ça donnera la semaine prochaine.
00:29Et la semaine prochaine, là, le jeu sera plus clair, évidemment, déjà parce qu'il y aura de facto moins de candidats, et ça, ce sera intéressant de voir dans certains cas de figure, de triangulaires.
00:41Alors s'il y a des triangulaires, effectivement, il y a le jeu des désistements entre candidats, mais sinon, même entre duels, je serais curieux de voir qui pourrait, dans des circonscriptions que j'ignore moi-même en vous parlant, mais c'est en théorie,
00:57qu'est-ce qui fera la différence ? Est-ce que c'est parce qu'un candidat défend les couleurs d'une écurie politique qui séduit ou est-ce que, parce que c'est une législative, mine de rien,
01:08des enjeux locaux vont faire la différence, parce que c'est un député sortant ou parce qu'il a été député dans une précédente législature et paré élu en 2022, il revient, etc.
01:19Il y a ce cas de figure qui se présente dans certains cas. Donc moi, je serais aussi surtout intéressé de décrypter les résultats du second tour parce que c'est là où on va avoir la photo réelle, je pense, de l'électorat français ce soir.
01:37Évidemment que c'est crucial d'analyser les résultats et de voir, au fur et à mesure de ce qu'on apprend, ce que révèleront ces résultats. Mais la finalité, pour moi, ce sera vraiment la semaine prochaine.
01:52Juste un mot un peu anecdotique, mais ça n'est pas si anecdotique que ça. Tout à l'heure, j'ai été marqué dans la petite interview que Régine Delfour a faite de cette directrice de bureau de vote, un paradoxe qui se retrouve partout.
02:05Les Français se mobilisent en masse aujourd'hui pour aller voter. Et pourtant, il est depuis des jours, on nous le dit, quasiment mission impossible que d'avoir des assesseurs pour le dépouillement.
02:16Ça a été redit par la directrice de ce bureau de vote de Paris. Et je trouve ça assez révélateur de quelque chose. D'un côté formidable, il y a un sentiment de mobilisation.
02:29On se sent concerné. Donc ça se traduit par quoi ? Par le fait d'aller voter. En revanche, dès lors qu'il faut rogner sur sa soirée, eh bien là, c'est beaucoup plus difficile.
02:39Et dès lors qu'il y a, pour le coup, une démonstration de sens civique qui met en jeu, entre parenthèses, votre dimanche soir, ça n'arrive pas tout le temps.