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« Le Salon tactique » revient à l'occasion de la large victoire de Toulouse contre l'UBB (59-3) en finale du Top 14 en direct sur le site L'Équipe. Jean-François Paturaud et Alex Bardot, journalistes à « L'Équipe », et Jean-Baptiste Élissalde, notre consultant, analysent le triomphe toulousain.

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Sport
Transcription
00:00:00Salut, salut à tous. Est-ce que vous nous entendez ? Est-ce qu'ils sont bien là ? Oui,
00:00:07ils sont là. C'est bon, ils n'ont pas allumé leur micro encore, je pense. Si, ça y est,
00:00:12c'est fait. Bienvenue dans le salon tactique et le salon tactico, comme on dit ici en Argentine.
00:00:18Tout le monde nous en dit cette émission hors pair, évidemment. Pour revenir en longueur sur
00:00:23la fin du Top 14, remporté haut la main par le Stade Toulousain, hier 59 à 3, 56 points d'écart
00:00:29pour les hommes du Gomola face à une union Bordeaux-Belges en mille morceaux à la fin de
00:00:35la rencontre. On va évoquer ça en détail. Le casting, vous le connaissez, Alexandre Bardot
00:00:39à gauche de l'écran, qui est revenu de Marseille. Salut Alex, ça va ? Salut tout le monde, ça va
00:00:43très bien, oui. Et toi ? Ça va ? Oui, ça va, tout va bien. Tu géris de quel âge ? Pas totalement,
00:00:50mais jusqu'ici, l'équipe de France est invaincue, donc ça, c'est plutôt une bonne nouvelle. Au centre
00:00:54de l'écran, Jean-Baptiste Sélissa, notre consultant. Je voulais m'excuser pour la semaine
00:00:58dernière, Jean-Baptiste. Je me suis mélangé les pinceaux pour ton palmarès impressionnant. En revanche,
00:01:04aujourd'hui, je suis sûr, tu n'es plus recordman de points au Stade Toulousain, tu n'es plus meilleur
00:01:09réalisateur. Thomas Ramos, tu as dépassé. Tu es un peu notre poule d'or à nous, c'est ça qu'on
00:01:14disait, c'est ça ? Comment ça va, Jean-Baptiste ? Ça va très bien, ça va très bien. J'ai passé
00:01:20une bonne finale, j'ai vu du spectacle et en effet, j'ai vu Thomas me dépasser, mais bon,
00:01:26être dépassé par des joueurs comme ça, c'est plutôt flatteur. C'est plutôt flatteur, oui. On va
00:01:32évoquer ça en détail avant les différents thèmes, mais est-ce que ça vous a plu, tous les deux,
00:01:37cette finale ou est-ce que vous êtes un petit peu sur votre fin ? On va commencer par Jean-Baptiste.
00:01:41On aimerait qu'elle soit plus accrochée, bien évidemment. Après, je pense que pour ce qui
00:01:51est de ce match-là, il représente en fait à peu près tout ce qu'a mis en place Toulouse
00:01:56cette saison et plus que la victoire de cette équipe. Pour moi, c'était la victoire de tout
00:02:01un club puisque je crois qu'avec tous les essais qu'il y a eu, il y a eu 37 marqueurs différents
00:02:07à Toulouse tout au long de l'année, plus de deux équipes, 58 joueurs utilisés. J'ai cru que
00:02:13t'allais tirer. Ils ont marqué presque autant de points marqués donc en finale que le nombre de
00:02:20joueurs utilisés. Il n'y a pas de superlatif pour commenter tout ça, mais bon, c'est vrai que sur
00:02:25l'événement, on aurait aimé que ce soit un peu plus accroché. J'ai trouvé que Bordeaux avait
00:02:29lâché un peu trop vite. Et toi, Alex ? Je trouvais que c'était à la fois un spectacle
00:02:37formidable et admirable parce que quand le Stade Toulousain joue comme ça, c'était le cas à l'époque
00:02:43de Jamba et c'était le cas 10 ans et 20 ans avant Jamba. C'est un régal. Mais il y avait aussi une
00:02:52part de tristesse parce qu'il se trouve qu'en plus, il n'y a pas si longtemps que ça, il y avait Yannick
00:02:57à la place de Jamba pendant la Coupe du Monde. C'est quelqu'un qu'on apprécie et on sait à
00:03:03quel point il peut être compétiteur. On a imaginé la douleur qu'il avait, lui, au bord du terrain et
00:03:08celle des Bordelais en général. Je ne pense pas que ce score-là reflète la réalité de l'écart
00:03:14entre le Stade Toulousain et l'UBB. Mais quand vous avez une équipe usée et en face une équipe
00:03:22dans cette dynamique-là et le Stade Toulousain, ça peut vite chiffrer. Yannick utilise souvent,
00:03:29depuis longtemps, l'expression du bras de fer pour parler d'un match de rugby. Il dit qu'une
00:03:35fois qu'une équipe lâche le bras de fer, les points peuvent défiler. Hier, il a redit cette
00:03:40phrase en conférant deux fois. Il a dit qu'on a lâché le bras de fer. Le problème avec ce Stade
00:03:45Toulousain, c'est que quand vous lâchez le bras de fer, ils vous cassent le poignet sur la table.
00:03:49C'est ce qui s'est passé. Ils ne se contentent pas juste de faire toucher. Ils y vont avec toutes
00:03:58leurs forces, toutes leurs énergies, tout leur savoir-faire. C'était à la fois beau et un peu
00:04:04triste. Un peu triste pour l'UBB qui ne méritait peut-être pas une telle raclée, vu la belle
00:04:10saison qu'ils avaient faite, les Girondins. Plusieurs thèmes dans cette émission. On va faire
00:04:14un petit peu plusieurs, trois ou quatre thèmes. D'abord sur le club que représente le Stade
00:04:20Toulousain, sa force, les placements des joueurs dans le jeu, les lancements de jeu et notamment
00:04:25l'essai d'Antoine Dupont et en plus un focus sur Antoine Dupont. Jean-Bas, avant toute chose,
00:04:30tu voulais le dire, ce n'est pas la victoire de joueurs, ce n'est pas la victoire d'un staff,
00:04:34c'est la victoire de tout le monde, de tout un club hier du Stade Toulousain.
00:04:37Oui, et puis en plus, ce n'est pas près de s'arrêter parce que j'ai vu encore avec mon fils
00:04:45cet après-midi la finale Krabos. Le Stade Toulousain s'est fait battre par brive, mais
00:04:51ils sont là. Les Espoirs sont champions de France, les Alain Mercery ne sont pas loin et ça,
00:04:57c'est chaque année. En plus de ça, Toulouse est en train de prendre une telle avance qu'il se
00:05:03permet même de prêter beaucoup de jeunes joueurs en Pro D2 pour les aguerrir, à l'image de Thomas
00:05:07Ramos il y a quelques années. Ils vont récolter les fruits de ce travail encore et encore et je
00:05:15pense qu'ils vont encore fabriquer beaucoup, beaucoup d'internationaux qui seront issus de
00:05:19leur club. Donc, ça veut dire beaucoup de primes de Salary Cap en plus et ils sont en train de
00:05:25creuser un écart abyssal avec le reste du championnat, même avec les clubs qui travaillent
00:05:32bien à l'image de Bordeaux. On voit que sur une saison entière, utiliser autant de joueurs,
00:05:36gérer de cette façon l'effectif comme l'a fait Hugo et son staff, c'est admirable. Je crois que
00:05:43King Horn n'a pas perdu un match depuis qu'il est sur le terrain, que quand la charnière Dupont
00:05:49et Ntamak sont sur le terrain, ils ne perdent pas non plus. Et au-delà de ça, comme je vous l'ai
00:05:56dit en introduction, 37 joueurs différents ont marqué et le 6e ou 7e, peut-être 3e ligne,
00:06:03le jeune Castro Ferrara a marqué 9 essais et ça a été l'équipe numéro 1 pendant les doublons,
00:06:08donc ça veut dire qu'il y a un réservoir énorme. Aujourd'hui, l'équipe première est en haut de
00:06:16l'affiche, mais derrière il y a plein de gens, du président jusqu'à Michel Marfin en passant par
00:06:21Emile Ntamak, tous ces grands joueurs que vous avez connus qui sont restés dans le club et qui
00:06:26font un travail admirable pour alimenter l'équipe première. C'est une machine, c'est un vrai club,
00:06:36on pense à Manchester City, à Manchester United, au Real Madrid, à des clubs immenses.
00:06:41Je trouve que le symbole de la force du Stade Toulousain, c'est les 20 dernières minutes
00:06:48hier, parce que c'est le moment où le banc rentre et on voit que le niveau ne baisse pas et que ces
00:06:55joueurs qui rentrent ne se relâchent pas non plus. Ils ont envie de croquer dans le truc,
00:07:00ils s'engagent pleinement dans le jeu jusqu'à la dernière action dont on parlait tout à l'heure
00:07:04quand on a préparé l'émission Jean-Baptiste, où Verger est dans son ordu, ou quasiment dans son
00:07:12camp. La sirène a sonné, c'est la deuxième ligne, on peut très bien tuer le ballon, c'est fini,
00:07:18et puis en fait non, ils jouent, et puis Morelle Movacca, et puis Capozzo. Ils ont fini avec les
00:07:27jeunes, ils ont fini forts, ils ont senti beaucoup d'appétit. Et ces jeunes-là, c'est ceux qui vont
00:07:33arriver, qui vont succéder petit à petit, qui vont prendre de plus en plus la place de titulaire,
00:07:36donc c'est sûr qu'ils vont en regagner d'autres, peut-être pas les double-doublés chaque année,
00:07:42mais ils vont en regagner d'autres. De toute façon, ça fait 30 ans ou 40 ans que ça dure.
00:07:46Jean-Baptiste, tu les vois encore dûs perturbés comme ça pendant indéfiniment, 10 ans, 20 ans ?
00:07:54Ça c'est très difficile à lire, mais dans les cinq prochaines années, si, quand vous savez que
00:08:02la plupart des joueurs sont à 25 ans, 26 ans, en pleine force de l'âge, la charnière peut,
00:08:09si elle ne change pas de club ou qu'elle n'a pas envie d'exotisme, rester encore six ans en place,
00:08:15et ça sera certainement encore les meilleurs. Et puis comme le dit Alex, derrière il y a une
00:08:20jeunesse incroyable. Ce dernier essai, en fait, il est plus que symbolique de ça. En effet,
00:08:26tu l'as dit, c'est ce deuxième link à 19 ans, qui n'est pas que personne ne connaît,
00:08:31entre guillemets, à part les grands connaisseurs de rugby qui l'ont vu apparaître trois fois cette
00:08:37année sur le terrain, qui récupère ce ballon et qui pourrait se dire « je tape en touche,
00:08:40je vais soulever le bouclier ». Maintenant, lui, il fait deux passes, Mouwaka prend le ballon,
00:08:44fait un off-load pour Marchand, vous avez deux talonneurs sur le terrain, qui lui-même fait un
00:08:50off-load pour Capouzeau, et là, vous avez sur le plan arrêté quatre Toulousains pour un pauvre
00:08:56bordelais, Damien Penault, qui malheureusement ne peut rien faire. Ils vont chercher la soixantaine
00:09:01de points à la 83e minute. Et ça, c'est tout l'esprit du club, et cette force de l'habitude,
00:09:06et cette force de la gagne. Et il n'y a rien à dire sur leur match, mais surtout sur leur saison.
00:09:13Jean-Bas, sur leur match, Alex t'a posé la question avant de préparer l'émission,
00:09:19qu'on prépare l'émission. Est-ce que tu retenais du jeu du Stade Toulousain ? En fait,
00:09:23on pourrait faire une émission de trois heures, mais on ne la fera pas, donc il fallait faire un
00:09:26choix. Et quel est ton choix, Jean-Bas ? Il y avait beaucoup de choses. Tout a été bon et presque
00:09:35parfait. Ça a été, si tant est qu'on ne soit pas loin de la perfection, tout a été très bon,
00:09:42de la conquête en passant par le jeu au pied. Toulouse a beaucoup plus tapé que d'habitude,
00:09:45dû au scénario. Je crois que Bordeaux est rentré en deuxième mi-temps qu'à la 70e minute dans le
00:09:52camp Toulousain. Mais ce qui m'a le plus frappé, c'était le déplacement des joueurs. Le
00:09:58replacement, mais surtout le déplacement dans les sens jusqu'à, on verra tout à l'heure sur la
00:10:04palette, jusqu'à l'essai de Movaca qui va marquer en coin. Et beaucoup de suppléances. C'est-à-dire
00:10:11que sur le premier essai de Dupont, je ne sais plus qui marque, il y a un rec à zéro. Il y a un
00:10:24plaqueur, Ramos qui libère le ballon, c'est ramassé par un autre joueur. Dupont le ramasse
00:10:29pour Flamand. Et là, Ramos redevient demi-mêlée, re-ramasse le ballon. Dupont se sert de tout le
00:10:37monde pour aller marquer son essai. Mais j'ai vu d'autres actions où le 10 est passé en 9, le 9
00:10:42en 10, le 12 a été à l'aile. Et en fait, ça ne s'arrête jamais. C'est une marche en avant, mais ça
00:10:49s'est servi par le fait le plus criant pour moi, par le déplacement des joueurs à l'image de Flamand
00:10:55qui a été exceptionnelle, Movaca, etc. Mais tous ont été très bons. On avait parlé la semaine
00:11:00dernière du déplacement, du désonnage des trois quarts. Il y a eu des exemples, notamment le
00:11:05premier essai d'Antoine Dupont, il y a un désonnage de Malia et de Ramos, avant que Ramos ramasse
00:11:12ce ballon derrière Tchoko Barret, je crois, qui passe de l'aile droite à l'aile gauche. Mais là,
00:11:17on a plus spécifiquement mis un zoom sur le déplacement de trois avants sur l'essai de
00:11:25Movaca. On va regarder ça. Ce qui est assez dur, parce qu'on va montrer que les Bordelais n'ont
00:11:39pas été à la hauteur dans ce domaine-là. Après, il y a deux raisons à ça. La première, c'est que
00:11:46de toute façon, il n'y a aucune équipe qui fait bouger ses avants, ses joueurs, aussi bien que
00:11:51le stade toulousain. Et la deuxième, c'est que les Bordelais étaient sans doute cramés et assez tôt
00:11:55dans le match. Ils n'avaient pas l'énergie. Donc là, on est après une touche un peu cafouillée,
00:12:02une sortie de touche un peu cafouillée par les Toulousains. Ils se reconcentrent, on va dire,
00:12:09ils repartent sur une sorte de relance de jeu. Il y a trois joueurs qui vont nous intéresser.
00:12:15Jack Willis, numéro 7, au fond à gauche. Movaca, au milieu du terrain. Et Rory Arnold,
00:12:22qui est dans le ruck. Et ici, on voit dans le grand cercle rouge, dans une quinzaine de mètres
00:12:29de largeur, il y a douze Toulousains. C'est intéressant, Jean-Bas, est-ce que tu peux
00:12:36expliquer pourquoi ils se repositionnent comme ça et quelle est l'idée de la suite de l'attaque,
00:12:41puisqu'on est dans les 22 mètres et que c'est quelque chose qu'on retrouve finalement assez
00:12:44souvent dans cette situation-là ? Là, la facilité, comme vous voyez,
00:12:49en comptant 12 plus Willis et Aldeguiri, il me semble, là-bas en haut de l'écran,
00:12:53ça fait 14 joueurs. La simplicité voudrait que tout le monde reste ici en zone et que ça travaille
00:12:59à une passe, un coup à gauche, un coup à droite. Mais ce n'est pas du tout ça chez les Toulousains.
00:13:02Les Toulousains, ils veulent épuiser le sens, épuiser les adversaires pour les faire circuler
00:13:07et prendre l'adversaire par la vitesse. Après cette touche, il y a eu un petit arrêt de jeu,
00:13:16et là, les joueurs ont relancé une première cellule d'avant, donc on voit Arnold. Comme
00:13:20on l'a vu la semaine dernière, quand il manque des avants, il y a toujours un centre qui vient
00:13:24se proposer avec une passe un peu large pour battre les trois, quatre, cinq premiers défenseurs,
00:13:28c'est ce qui va se passer. Et là, tout le monde se met en action, c'est-à-dire que Ntama,
00:13:33Kinghorn, Ramos, eux vont aller jouer dans le sens. Nettie, Arnold, les premiers à se relever
00:13:37vont commencer à tourner autour. Et Willis, qui est là-bas au fond du terrain, pourrait se dire
00:13:42« bon ben moi je vais attendre que le ballon revienne ». Et en fait, non pas du tout. On va
00:13:47le voir sur la prochaine dernière. Au chrono, on était à 18'49, là on est à 18'58. Et Jacques
00:13:56Willis a parcouru grosso modo 40 mètres, entre 35 et 40 mètres, je dirais, c'est ça ? Dans un
00:14:04laps de temps de 9 secondes, parce qu'il voit un joueur qui fait 100 kilos, après 20 minutes de
00:14:08jeu et un bel effort. Et il vient se proposer dans le sens du jeu, comme tu disais, donc là le sens
00:14:15c'est de gauche à droite, et il va se proposer à droite d'Antoine Dupont. C'est à lui qu'Antoine
00:14:20Dupont va donner le ballon. À ce moment-là, Movaca et Arnold, Movaca c'est lui qui a créé le
00:14:26rugue précédent, dans la tâche rouge, qui a créé sur elle, je veux dire. Et Arnold est en soutien.
00:14:31Donc eux aussi ont fait un déplacement. Et on voit toujours ces joueurs toulousains qui sont
00:14:35resserrés. On passe à la suivante Jean-Marc ? Ouais, vas-y, vas-y. Non, non, juste dire que
00:14:43déjà Arnold est à son deuxième rugue, Movaca à son deuxième rugue, plus la conquête. C'est tout
00:14:51le travail qu'ils font. On s'aperçoit que Toulouse aussi, on l'a vu sur la photo d'avant,
00:14:55ils jouent avec deux 10, donc Ramos et Ntamak, qui sont toujours entre deux os, prêts à basculer.
00:15:00Vous les voyez dans l'axe, donc Ramos comme un numéro 10, là, près de Willis. Ntamak de l'autre
00:15:05côté. Donc dès qu'il y a une opportunité de tourner le jeu, ils sont capables aussi de le
00:15:08changer. Les deux joueurs voient la même chose en même temps. Vas-y, avance Alex. Et là,
00:15:13on les voit tous les deux se replacer. Comme la semaine dernière, on voit Tchouko Barrez,
00:15:16qui avait pris un contact avec Aki, là-bas, qui se relève et lui aussi vient se proposer
00:15:21dans le sens. Et là, on commence à percevoir le déséquilibre. C'est-à-dire qu'on a quelques
00:15:28joueurs bordelés qui ont circulé, mais tu vois à l'intérieur, les mecs avec les mains sur les
00:15:34hanches en train de regarder ceux qui se relèvent. Et là, ça commence à accélérer. Netty va toucher
00:15:39le ballon. Alors, il pourrait se trouver isolé, mais comme il y a de la suppléance, des joueurs
00:15:43vont arriver pour aller rocker une autre fois. Notamment Ramos. Et là, on arrive sur l'avant
00:15:52dernier rock. Ce n'est pas la bonne capture, mais ce n'est pas grave. C'est celle-là. Non,
00:15:58ce n'est pas celle-là. Je n'ai pas la bonne capture. Je me suis trompé. En tout cas, c'est la
00:16:04fin de saison. Ce n'est pas grave parce que ça montre quand même quelque chose. J'avais refait
00:16:11pour que ce soit plus clair, mais on va quand même comprendre. Là, on est sur l'avant dernier
00:16:15rock. Et ce qui est intéressant, c'est le déplacement toujours de Arnold et Mowaka.
00:16:20Donc, on voit qu'ils continuent. Les Toulousains continuent d'aller de gauche à droite. Et ici,
00:16:26dans le cercle jaune, il y a Tamei Funa. Il y a Lamotte et Lucu qui sont au sol. Et Lamotte,
00:16:31qui est là, qui est en premier défenseur. Et à l'intérieur, ici, là, au milieu de l'enmassouris,
00:16:35on va les voir après. Il y a Diaby et Poirot. Et on va voir sur la dernière capture. J'ai essayé
00:16:45de calculer le mètre parcouru par Arnold, Mowaka, Tamei Funa, Poirot et Diaby pendant le temps du
00:16:55dernier rock qu'a créé Aki. Et on voit qu'il y a un écart certain. Diaby, il a marché. Il a fait
00:17:077 mètres en marchant. Poirot, il a quand même fait un bon effort, 11 mètres. Tamei Funa aussi,
00:17:1112 mètres quand on sait quel poids il fait. Mais par rapport à Arnold et Mowaka, il y a un gros
00:17:17écart. Ils ont fait 18 et 15 mètres. Et la présence d'Arnold permet d'avoir une sortie rapide. Et la
00:17:23présence de Mowaka permet d'avoir un surnombre sur le côté droit qui va faire qu'il va aller
00:17:30marquer, pousser par Malia. Donc, ces petits écarts de circulation créent en fait, à la fin,
00:17:37une très grosse différence. C'est du travail invisible. On voit que la fin, un mec qui plonge
00:17:41avec le ballon. Mais finalement, tout se joue sur la capacité à un moment à hausser le rythme,
00:17:47hausser la vitesse de course, pour se mettre dans les espaces. Jean-Bart ? Oui. Et puis,
00:17:55ce qu'on peut voir aussi, en utilisant cette forme de jeu, c'est qu'il n'y a pas beaucoup
00:17:59d'équipes qui font courir dans un vent comme ça jusque dans les couloirs opposés, même dans la
00:18:03zone de marque. Il est tellement facile de les économiser, de les laisser au milieu de terrain,
00:18:08se relever et juste se replacer là où ils sont, que c'est plus difficile à défendre. Et surtout,
00:18:16au bout d'un moment, ce qui se passe, c'est que Mouwaka, il va jouer face à un 3 quarts. Donc,
00:18:20tu mets des costauds face à des rapides et tu libères les espaces pour les rapides qui,
00:18:26forcément, de manière mathématique, vont jouer face à des costauds en renversant le jeu. Bon,
00:18:31là, ce n'est pas le cas puisque Mouwaka va marquer. Et c'est souvent comme ça que construit
00:18:35Toulouse. Et le boulot le plus criard pour faire tout ça, c'est celui d'Arnold, qui donc, sur la
00:18:44largeur du terrain, en plus de la conquête classique, on est à son troisième rock.
00:18:50C'est lui qui a pris le ballon sur le sol, je crois, à mon souvenir.
00:18:54Voilà. Donc, c'est le dernier à se relever, mais c'est le premier au deuxième rock,
00:18:57premier au troisième rock, premier au cinquième rock. Donc, il arrive forcément à libérer des
00:19:04espaces et Mouwaka s'en sert en allant dans le sens et à marquer en coin. Ça, c'est typiquement
00:19:08le jeu toulousain et c'est là où ils arrivent à jouer des duels. Alors là, c'est près des lignes,
00:19:12donc c'est beaucoup de jeux à une passe avec de l'affrontement, les centres qui viennent s'y
00:19:15mêler. Mais quand ça se produit dans le centre du terrain, c'est là où ils jouent des épaules
00:19:20faibles, c'est là où ils arrivent à faire leur offload et c'est là où ils arrivent à te brequer
00:19:23et à mettre beaucoup de vitesse. Voilà. Et après, on a une charnière qui, et puis même un peu plus
00:19:29que la charnière, qui se connaît sur le bout des doigts. On a l'impression qu'il y a tellement de
00:19:34connexions dans cette équipe que c'est très difficile à enrayer. Et l'impression que ça m'a
00:19:39donné, c'est en parlant de déplacement, donc en parlant de gaz, de pétrole, d'essence, c'est
00:19:45comme si Verstappen, meilleur voiture, meilleur pilote, avec le réservoir plein, jouait face à
00:19:51tous ses concurrents avec le réservoir à moitié plein. C'est-à-dire que les mecs, ils ne peuvent
00:19:57pas appuyer sur le champignon parce qu'ils sont obligés de garder de l'énergie, alors que Toulouse,
00:20:00du début à la fin, ça galope, ça galope, ça galope. Et ça, dû aussi au profilage de l'équipe.
00:20:05Movaca, c'est comme un troisième ligne. Les deux deuxièmes lignes, vous les avez vues,
00:20:10Flamand et Arnold, ils ont l'abattage des troisièmes lignes, plus les trois troisièmes
00:20:15lignes, plus Dupont. Ça fait beaucoup de monde qui colle au ballon et qui court dans le sens,
00:20:20donc c'est très difficile pour les défenses de compenser cette vitesse.
00:20:24Pourquoi personne n'essaie ?
00:20:26Juste, si je peux me permettre, parce qu'en fait, il faudrait préciser que Jean Ba,
00:20:32la semaine dernière, nous parlait d'un combat de boxe. Sa punchline avait été préparée,
00:20:35mais tu l'avais volée. Là, il a réussi à placer la Formule 1 parce que ça, il l'avait préparée.
00:20:39Il faut préciser que toute cette émission est bien calibrée. Tu tenais vraiment à cette
00:20:44image de la Formule 1.
00:20:46Oui, c'est parce que je m'intéresse à tout. Quand je l'ouvre le journal d'équipe,
00:20:50tu vois, je lis toutes les pages et quand j'arrive à la Formule 1, voilà, je sais très bien que les
00:20:54voitures qui sont peu chargées en essence vont peut-être un peu plus vite, mais elles ne peuvent
00:20:58pas trop tirer sur le carburant dans les courbes et tout ça. Elles ne peuvent pas accélérer parce
00:21:01que sinon, au bout d'un moment, c'est la panne sèche. Et c'est ce qui est arrivé à Bordeaux.
00:21:05J'ai l'impression que Toulouse, eux, c'était la plus belle voiture, le meilleur pilote.
00:21:09Et en plus de ça, ils avaient les bons pneus et tout ça. Et les autres en face, ils étaient brûlés.
00:21:13Quand on a demandé à Yannick Bru en conférence de presse ce qu'il aurait aimé prendre au
00:21:23stade toulousain sur cette finale, il a dit le punch des 20 premières minutes parce qu'il
00:21:28constatait qu'ils avaient réussi à mettre beaucoup de vitesse, que ce soit dans les zones de
00:21:33contact, dans les déplacements, alors que ces joueurs étaient régulièrement en retard. On verra
00:21:37un autre exemple tout à l'heure quand on parlera d'Antoine Dupont, mais dans les replacements,
00:21:40ils avaient un mètre, deux mètres de retard. Et le problème avec Toulouse, c'est qu'un mètre,
00:21:44ça devient un gouffre. Je ne sais pas, il faudrait trouver une image, Jean-Baptiste,
00:21:49mais je te fais confiance d'ici la fin de l'émission. Une autre image sportive.
00:21:55Les services au tennis, un mètre au milieu, un mètre au milieu, un service au tennis,
00:22:04tu le renvoies. Coller dans un coin là, un mètre plus loin, c'est difficile. C'est à peu près ça.
00:22:11Mais ça, tout ce qu'on est en train de dire là, en plus de leur culture et de leur ADN,
00:22:16je pense que tous les petits pourcentages d'énergie économisés tout au long de la saison par leur
00:22:21turnover, par la gestion des joueurs. Dupont ne fait que 25 matchs, il me semble, à 15 cette
00:22:28saison. C'est en soi très peu par rapport à d'habitude. Tous ces petits moments-là font
00:22:35que dans le money time, le jour J, au dernier moment, pour les finales, pour les demi-finales,
00:22:41Toulouse a un supplément d'énergie par rapport aux autres équipes qui, elles, ont usé leurs
00:22:47joueurs pour se qualifier, pour arriver à des matchs de barrage, pour gagner très juste un match
00:22:52de barrage, très juste une demi-finale comme Bordeaux. Ils lâchaient beaucoup d'influx après
00:22:57la demi-finale, parce que c'est la première fois que le club arrive à ce niveau-là en finale.
00:23:01Je les ai sentis, comme tu l'as dit, sur les 20 premières minutes. Je crois qu'Ouilis casse trois
00:23:07plaquages, carrément, dans les dix premières minutes. Et ça commence à dérouler. Ils font
00:23:12des rucks en moins de deux secondes. Dupont qui porte au tour, beaucoup de jeux à une passe,
00:23:16on y reviendra tout à l'heure, dans l'axe profond. Ils les ont resserrés pour mieux les contourner.
00:23:21Ça a été admirable en termes d'énergie et d'efficacité.
00:23:24Alex, tu as d'autres choses, évidemment, à nous montrer sur ce thème ?
00:23:30Sur ce thème-là, non ? Parce qu'on a appris à faire court, tu sais. Comme on a la liaison satellite
00:23:37que pour une heure, avec ton hôtel argent. On n'a payé qu'une heure, on arrête.
00:23:43Qu'est-ce qui vous arrive ? C'est étonnant, ça, quand même.
00:23:47On mûrit.
00:23:48Vas-y, continue, Alex. Je reste tout un petit peu internet, vas-y.
00:23:55Le deuxième thème qu'on voulait aborder est un thème plus, on va dire, plus centré autour
00:24:05d'une micro-action qui a marqué les esprits, parce que c'est le troisième essai Toulousain.
00:24:12Le deuxième d'Antoine Dupont. Et ce qui est intéressant, c'est un lancement de jeu sur touche.
00:24:19Et ce qui est intéressant avec ce lancement de jeu, c'est que c'est un lancement de jeu,
00:24:22c'est un grand classique du jeu toulousain. Je me souviens qu'ils l'avaient fait en quarte
00:24:27de finale de Coupe d'Europe il y a trois ans, je pense, au Monster. Ils l'ont fait face à
00:24:32Harlow Queens en match de poule cette année. Ils l'ont fait contre Exeter. Ils le font avec
00:24:37des variantes. Mais en fait, ce qui est assez fou, c'est que les équipes le savent, mais les équipes
00:24:45n'arrivent pas à défendre. C'est le cas des Bordelais. Maxime Lucu est venu en conférence
00:24:48de presse après le match et il a parlé d'un lancement de jeu, sans préciser lequel. C'était
00:24:53fatalement celui-là. On le connaissait, on s'était préparé pour, mais dans le feu de l'action et avec
00:25:00le talent des Toulousains, le lancement de jeu devient gagnant. Jean-Bah, avant qu'on lance les
00:25:05images, tu veux en dire quelque chose ou je lance tout de suite ? Non, tu peux lancer, il n'y a pas
00:25:10de problème, parce que je vais le commenter en même temps. Mais ce qui a été sûr, c'est que
00:25:16Toulouse a fait preuve d'une maîtrise incroyable sur toutes ces phases organisées. La mêlée a été
00:25:23dominatrice, la touche a été hyper conquérante par rapport à celle de Bordeaux. Et chaque lancement
00:25:28de jeu qu'ils ont fait a été pensé et a été réalisé comme ils le souhaitaient. Un coup, ils ont
00:25:36joué ce mouvement à l'extérieur de la touche, donc avec Movacca qui a tourné autour, après un ballon
00:25:40porté qui n'a pas avancé pour laisser la zone des 10 mètres. Au moment où ça avance un petit peu,
00:25:45où la ligne de Bordeaux commence à monter, Netty passe à Movacca qui fait le tour, on va le voir
00:25:50en image. Mais j'ai vu qu'ils ont joué aussi une fois dans le fermé face à Bielbarré. Ils ont fait
00:25:54un porté décalé dans le fermé qui a avancé de 15 mètres. Tout ce qu'ils ont voulu faire, ils l'ont
00:25:59réussi. Donc ça a été déjà bien préparé par le staff, bien préparé cette semaine et surtout super
00:26:05bien réalisé. Le petit bémol, c'est que par exemple sur cette action, on va la voir, j'ai trouvé les
00:26:10bordelets, en l'occurrence sur ce faux môle-là, vous les voyez, les 5 bordelets qui sont impliqués
00:26:18dans le ballon porté, je les ai trouvés soft. Tu peux pas, quand tu joues Toulouse, leur laisser
00:26:23réciter des choses comme ça. Là, ils n'ont pas écroulé le porté, ils ne l'ont pas poussé non plus,
00:26:28ils se sont mis juste en opposition en face et on aurait dit un mouvement d'entraînement. Donc ce
00:26:33qui est bien sur cette action, c'est qu'après avoir donc le temps de latence, ça dure 2-3
00:26:37secondes, c'est pas beaucoup pour nous, mais c'est énorme dans un match d'arriver à tenir ce ballon
00:26:43porté 3 secondes sans qu'il avance pour que la ligne défensive, surtout à 10 mètres, ne bouge
00:26:48pas. Vous voyez dans le fermé Coleman et Bielbarré qui sont obligés de rester parce qu'à tout
00:26:53moment, Movacca, Dupont et Malia peuvent partir dans l'autre sens. Donc deux joueurs battus pour
00:26:58personne en face. Et c'est pas, somme toute, pas trop mal défendu de la part des bordelets
00:27:04puisqu'ils ont deux joueurs à l'intérieur de Jalibert. En général, c'est à peu près ça. Donc
00:27:08normalement, la logique voudrait que là, quand Movacca va toucher le ballon, lui, son objectif, c'est
00:27:13d'aller attaquer le deuxième casquet. Tatafouille, il me semble. Il va faire un arc de cercle.
00:27:19Je crois qu'il aurait pu le truc en tête. Il y a eu un lancé de Movacca, une prise de balle, un
00:27:23môle. Et dans le temps de ce môle, Movacca est venu faire le tour du môle. Et au moment où
00:27:28Movacca arrive dans l'axe du môle, Nettie lui donne une passe en pivot en quelque sorte. Et là, autour
00:27:34de Movacca se met en place une cellule. Jean-Bas, je te laisse avec trois joueurs.
00:27:39En fait, ce que Toulouse va arriver à faire, c'est que Movacca va aller dans l'intervalle entre les
00:27:46deux joueurs que tu as entourés, Tatafouille et Lamotte. Et voilà, il a Chocobarès à l'extérieur,
00:27:52il a Maïa à son intérieur et Dupont dans le dos de Chocobarès. Et en fait, ce qu'ils veulent,
00:27:57c'est créer un 3 contre 2. C'est-à-dire Chocobarès, Movacca, Maïa face à Tatafouille et Lamotte.
00:28:05Et Lamotte.
00:28:06Vous êtes d'accord ? Un 3 contre 2, c'est donc deux 2 contre 1. On est d'accord aussi. C'est-à-dire
00:28:12que Movacca va porter le ballon au milieu, il aura le 2 contre 1 à jouer à l'extérieur avec
00:28:16Chocobarès, le 2 contre 1 à l'intérieur avec Maïa. Et c'est l'option qu'il va choisir. Ça veut dire
00:28:21que sur cette action-là, sur ce mouvement-là, Movacca, il a exactement ça. Il a quatre choix.
00:28:27Il a le choix de garder, il a le choix de remettre à l'intérieur à Maïa ce qu'il va faire, le choix
00:28:32de mettre à l'extérieur dans l'intervalle entre l'huit et le dix à Chocobarès et le choix de la
00:28:37jouer dans le dos avec Dupont. Donc, ils auraient pu la refaire trois ou quatre fois. Il y avait
00:28:41toujours une solution. Et l'ont refaite d'ailleurs. Oui, l'ont refaite. Et normalement, si tout se passe
00:28:46bien, pour bien défendre ce mouvement, l'idéal était que Tatafou prenne Movacca
00:28:54comme un 9 qui porte autour d'un Ruck en travers. C'est pas le premier défenseur qui le prend, c'est
00:29:00le deuxième. Que Jalibert se fixe sur Chocobarès et que l'intérieur soit pris par Lamotte avec
00:29:07l'aide de Coleman qui est à l'intérieur du jeu, qui devrait commencer à faire la parenthèse et qu'on
00:29:11devrait le voir quasiment dans l'axe et qui lui déjà à deux mètres de retard. Bon, Lamotte se fait
00:29:16aspirer, mais c'est bien normal, ça va très vite. Et ce qui est admirable, c'est cette réactivité
00:29:20qu'ont les Toulousains après le break. C'est que dès qu'il y a un mec qui prend le ballon et qui avance,
00:29:25qui casse une épaule, il y a toujours des joueurs qui se proposent dans l'axe. Et là, en l'occurrence,
00:29:29ça tombe dans les mains du meilleur joueur du monde. Bien fait, bien préparé. On y reviendra,
00:29:35après, je n'ai pas gardé de... Voilà, qui nous fait une masterclass derrière avec son pied droit
00:29:40par-dessus et qui va marquer tout seul. Mais voilà, pour moi, la faute, elle est de Lamotte,
00:29:46là, oui. Elle est de Lamotte, mais elle est aussi, avant tout ça, sur la préparation du ballon porté,
00:29:51les joueurs de Bèges-le-Bordeaux, ils sont trop soft, ils sont trop gentils. Ils leur laissent tout
00:29:59faire, en fait. Alors, on va voir que les Bordelais avaient vraiment de quoi se sentir prêts face à
00:30:09cette combinaison, puisqu'ils avaient encaissé un essai exactement sur le même mouvement qu'on
00:30:14avait décrypté dans un papier au moment de la demi-finale entre Toulouse et Erleugin,
00:30:20centre d'Europe. Ça, c'était il y a un an et demi. On voit quasiment le même mouvement. La petite
00:30:27différence, là, cette fois, c'est qu'ici, les deux joueurs qui sont devant la flèche jaune, c'est
00:30:31Dupont et Malia. Et en fait, s'ils font un appel dans la même zone, il n'y a personne qui est à
00:30:37l'intérieur. On voit qu'à nouveau, Mouwaka va chercher ce défenseur, qui était Beauchaton,
00:30:42qui va le chercher pour essayer de l'amener vers l'extérieur pour créer l'intervalle ici,
00:30:46dans cet espace entre le môle et Beauchaton. Et il y a un an, la différence avait été qu'est-ce
00:30:53parce qu'il avait senti le coup ou est-ce parce qu'il avait une erreur, j'en sais rien. Je ne sais
00:30:56pas s'il s'était préparé comme ça ou s'il y a une erreur et que Dupont s'est adapté. En tout cas,
00:31:00Dupont est allé croiser, voyant que l'intervalle s'ouvrait, il est allé croiser. Et là, Mouwaka a
00:31:05lâché une passe aveugle, qui n'était pas une schistéra, mais une passe dans son dos, on va dire.
00:31:10Et Dupont était allé marqué après une course de 40 mètres. Ce qu'on se disait tout à l'heure,
00:31:18et je pense que c'est intéressant de revenir dessus, Jean-Bas, c'est que cette combinaison,
00:31:23Toulouse l'a fait principalement, je ne veux pas dire tout le temps parce que je n'ai pas la preuve,
00:31:30mais avec Mouwaka dans le rôle de talonneur. Oui, c'est celui, par rapport à Julien,
00:31:38qui est plus un combattant intérien, un mec très costaud au sol, très costaud dans les phases
00:31:45statiques, très costaud en mêlée. Peato a une qualité de main, une qualité d'explosivité,
00:31:51on le voit à la 82e sur l'essai de 100 mètres. Il a quelque chose en plus et puis il est très,
00:31:57très adroit. C'est-à-dire qu'il fait des passes aveugles. Des fois, il exagère un peu,
00:32:03mais il est capable de tout et surtout, il est capable de jouer des duels et de casser
00:32:09les plaquages. Donc, c'est très difficile pour les défenseurs, sur les deux exemples que tu as
00:32:12vu, de lui dire, je le laisse à mon copain pour garder l'intérieur. Tu as toujours envie d'aller
00:32:18te jeter sur lui et là où il est très fort, c'est qu'au moment où tu te jettes sur lui,
00:32:21il arrive à te lâcher une passe à l'aveugle comme ça, une passe dans le dos, une passe à
00:32:26l'intérieur. Mais dans les deux exemples que tu as montrés, c'est le défenseur de l'intérieur,
00:32:31Coleman sur la première image et Lamotte sur celle-là, qui doivent venir compenser. Et c'est
00:32:36pour te dire que je pense que tout est prévu, et même sur la première avec Dupont, c'est que
00:32:40dans cette cassure-là, ils avaient dû voir que les deux défenseurs à l'intérieur du ballon porté,
00:32:44donc en l'occurrence Coleman à la demi-finale, faisaient très peur d'efforts pour venir aider
00:32:48Lamotte. Et ils ont laissé se débrouiller, ils ont laissé manipuler le ballon trop facilement,
00:32:53pour moi. Jean-Baptiste, tu le disais, c'est une équipe impressionnante, qui est toujours
00:32:58assez forte sur les fondamentaux, etc., mais qui est capable de jouer. Et aussi, c'est la
00:33:02traduction de la culture du Stade Toulousain. Et peu importe les joueurs, ça continue pour
00:33:06revenir sur cet esprit de club. Ils sont forts sans le ballon, ils sont forts avec le ballon.
00:33:11Oui, oui. La première séquence bordelaise, coup d'envoi, ballon de récupération pour les
00:33:19Bordelais sur un contre-rec, et là, ce suit une dizaine de temps de jeu. Toulouse sans ballon,
00:33:25c'est très costaud. Toulouse en conquête, c'est plus que costaud. C'est les bases de ce sport.
00:33:32Et avant de faire briller tout le monde, Toulouse a toujours eu une très bonne conquête dans les
00:33:39moments où elle a été performante. Elle a toujours eu des avant-conquérants, elle a toujours eu une
00:33:44défense quasi imprenable. Et surtout, tout le travail dont on avait déjà parlé dans le précédent
00:33:52Salon Tactique, quand on parlait de Toulouse, c'est ce travail de l'obscur. Je ne sais pas si
00:33:55vous avez vu sur cette première séquence, mais les plaqueurs, ils se jetaient dans les jambes,
00:33:59ils plaquaient, une seconde après, ils étaient sur leurs pieds. Et il y a cinq images où on voit
00:34:0315 Toulousains debout, tout le temps, en permanence. Ça plaque, ça se relève, ça plaque, ça se relève.
00:34:07Et ça, c'est la base de la culture toulousaine. C'est l'effort obscur, le travail obscur qui te
00:34:13permet à tout le monde de briller et de marquer avec 37 joueurs différents, comme je l'ai dit.
00:34:18Parce que si Arnold ne fait pas les cinq rucks d'affilée ou les trois rucks d'affilée,
00:34:25Mouwaka, il ne va jamais marquer l'essai. Et ça, c'est dans la culture. Mais sur la conquête,
00:34:29ils ont été plus que propres parce que même avec le coaching en deuxième mi-temps, Marchand,
00:34:35Inou et Mercler, ils ont brisé la mêlée bordelaise. Tout ça avec 30 ou 40 points d'avance. Donc voilà,
00:34:46ça montre que cette équipe est complète. Quand on a préparé l'émission, tu as souligné
00:34:51aussi à un moment, Jean-Bas, je n'ai pas gardé d'image, mais le nombre de contre-rucks faits
00:34:56par les trois quarts toulousains, il y en a un très symbolique, j'allais dire devant la tribune
00:35:03présidentielle, mais pour les gens qui n'étaient pas au stade, ça ne sert à rien. Mais il y a un
00:35:06moment où Ramos, Chocobarès et à troisième, à trois quarts, Aki peut-être, vont conjointement
00:35:13dans un ruck et récupèrent la possession en début de match. Au moment où le match n'est pas fait,
00:35:18ce n'est pas terminé. C'est une chose qui reflète aussi un état d'esprit qui n'est pas que le jeu
00:35:27de main symbolique, publicitaire. Un état d'esprit, c'est très technique comme mouvement,
00:35:36il faut savoir à quel moment le faire, comment le faire. Et très stratégique parce que je pense
00:35:42qu'en faisant la guerre à Bordeaux dans les rucks sur les extérieurs, ça les obligeait à s'y filer
00:35:48un peu plus et donc à ne pas voir Penaud dézonner, Bielbarré dézonner aussi facilement. Et je pense
00:35:56qu'ils l'ont très bien fait. Mais tout ça, c'est plein de petits détails qu'on va oublier parce
00:36:00qu'on va rester sur les masterclass de Ntama qui te glissent un rasant du pied gauche alors que
00:36:07Ramos c'est dans son dos, mais il l'entend, il le sent, il se sent, ils ont tellement de connexion.
00:36:12Le pied gauche de Dupont qui fait 80 mètres pour trouver une touche dans les 22 mètres adverses
00:36:19alors qu'ils sont dans leurs 22 mètres. La dernière prise de balle de Flamand sur l'essai
00:36:23de Marchand sur le ballon porté, il peut être pas plus haut à une main, c'est magnifique,
00:36:28on dirait un basketteur. Et c'est plein de petits gestes comme ça de masterclass des joueurs qui
00:36:33fait rajouter à tout ce travail de l'invisible, à cette force de la conquête, à cette précision
00:36:38dans les lancements de jeu. Toulouse est invincible aujourd'hui. Alex, tu veux nous montrer une autre
00:36:47palette sur ce thème ? Le sujet c'est Antoine Dupont. C'est vrai qu'il y a toujours des choses
00:36:58à dire parce qu'on pourrait faire des émissions toute la semaine sur lui, ça durerait des heures
00:37:01et des heures parce que toute la semaine on a l'impression de dire qu'il est de plus en plus fort.
00:37:04Je me rappelle après la finale de la Champions Cup, on disait tout ce qu'elle lui a apporté le
00:37:10set il est encore meilleur. Hier il fait un petit match encore plutôt sympa. Il a été un peu plus
00:37:16en dedans la semaine dernière. Je pense que les quatre semaines... Alors lui il est parti jouer à
00:37:217 mais il y a eu un peu de flottement, il a eu du mal un peu plus à rentrer dans la partie. Mais
00:37:26hier, dès les premières minutes, quand j'ai commencé à le voir ramasser les ballons et attaquer
00:37:31autour des rugs, commencer à passer les épaules, à jouer debout, attaquer sans cesse, regarder
00:37:35toujours pisté sur les intérieurs du jeu. C'est-à-dire que le jeu se déroule de droite à gauche
00:37:40pour Toulouse. Sur les rugs, lui il regarde toujours côté droite où vient le ballon, s'il n'y a pas un avant
00:37:44qui s'oublie ou qui est là en retard. Il a mis Coleman hors-jeu, il a mis Poirot hors-jeu.
00:37:49On va pouvoir regarder un exemple si tu veux, là, tout de suite. Comme ça, pour l'illustrer, c'est une action de la
00:37:56première mi-temps sur un lancement de jeu au large des Toulousains. Ils vont tout de suite au large et là
00:38:03on est sur le premier rug, si je ne me trompe pas. On voit de Chocobarès qui assure le soutien au sol.
00:38:09On voit l'image de derrière les poteaux bordelais. Dupont ramasse le ballon et là, à la fois avec son corps et
00:38:18avec ses yeux, il a un regard sur le côté droit de la défense bordelais, sur son côté gauche. Il fait mine de
00:38:25s'orienter et ça va complètement déstabiliser Penaud qui, lui, est dans l'axe du rug et qui sent qu'elle laisse
00:38:32pas sa droite. Avec Dupont, on se dit qu'il ne faut surtout pas laisser le moindre mètre. En fait, en une
00:38:38fraction de seconde, Dupont va faire cette feinte, partir vers sa gauche à lui pour ensuite revenir à droite.
00:38:44On va voir quel effet ça a. C'est que Penaud, lui, il se retrouve du coup complètement dans le zag, pris à
00:38:51contre-pied. Et ensuite, Dupont va aller jouer sur le numéro 6, qui est ici, vers une taille fer. Et là, Jean-Bas,
00:38:58je vais te laisser la main pour l'image suivante. C'est finalement l'aspect, à la fin, intéressant de cette
00:39:05manœuvre. C'est qu'il va fixer vers une taille fer et il va donner le ballon à Willis qui vient, à l'intérieur,
00:39:12lancer. Et voilà, je te laisse prendre la suite.
00:39:18Ouais, si tu peux remettre l'image d'avant, Alex. En fait, il faut penser qu'encore celle d'avant, celle où Penaud
00:39:26va sentir. Normalement, Penaud, on appelle ça leader 1. C'est le premier défenseur sur la gauche du rug. Taille fer
00:39:34numéro 2 et Tatafou numéro 3. Vous vous souvenez de Tatafou, c'est là où va passer Willis. En faisant cette petite
00:39:40feinte du regard, et tellement il est dangereux, les défenseurs, eux, ils se désorganisent. C'est-à-dire que Penaud,
00:39:46il se dit « oh merde, il va se barrer de l'autre côté, il faut que j'y aille ». Donc, du coup, Beauchaton va se resserrer.
00:39:51Tatafou, qui était numéro 3, là-bas… C'était un taille fer, numéro 6.
00:39:56Ouais, pardon. Il va se resserrer. Et Tatafou, qui est en troisième position, vas-y, avance. Eh bien, lui, il va garder un
00:40:05espace assez grand. Voilà. Et Verne taille fer, le pauvre, il se retrouve dans un intervalle avec deux joueurs qui
00:40:11arrivent. Et il se dit « bon, moi, là, Dupont, il fera ce qu'il voudra, mais il ne va pas me prendre à moi ». Donc, il se fixe
00:40:17sur lui, mais c'est l'autre qui passe à côté. Et c'est ça, toute la difficulté. C'est que, s'il avait voulu naviguer
00:40:23entre Dupont et Willis, eh bien, Dupont lui aurait fait une fin de passe, aurait joué sur son épaule faible, il aurait fait
00:40:30un offload pour Willis. Et là, en se fixant sur lui, il ouvre la porte. Et Tatafou, qui était donc un peu large en défense,
00:40:37ne rattrapera jamais Willis. Et c'est encore un franchissement qui va leur permettre de retrouver de la vitesse, de faire
00:40:42encore un rock à deux, même pas, et d'enchaîner et d'enchaîner.
00:40:47Là, il y aura 20 mètres d'avancée, je crois, de Willis. Et faute au seul bord de l'Aise, et trois points, il me semble.
00:40:54Oui, oui. En plus de ces deux essais, il amène trois avantages, je crois, dont deux pénalités tentées. Ça fait six, plus ces deux
00:41:02essais perso. Il y a 16 points pour lui. Il y a plus les points qui sauvent. On l'a vu en finale de Coupe d'Europe, quand il récupère
00:41:09les mecs ou qu'il fait des grattages. C'est vrai que c'est… Moi, j'avais été un peu dithyrambique en disant qu'il y a
00:41:16des joueurs comme ça. Il y en avait un par siècle. On se souvenait, pour les plus anciens, de Garrett Thomas.
00:41:21Malheureusement, je l'ai vu… Garrett Edwards.
00:41:23Garrett Edwards, pardon. Excusez-moi. C'était quelque chose d'extraordinaire quand tu le voyais jouer à cette époque-là,
00:41:30parce qu'il virevoltait, il avait des jambes, il avait un… Un peu comme Dupont, ce sens de l'anticipation. Il arrivait toujours
00:41:37au bon moment. Mais lui, dans tous les domaines, il est bon, quoi, pied, main. Et du poste numéro 6 jusqu'au 15, je pense
00:41:46qu'on le mettrait sur le terrain, il serait quand même… Il serait quand même très bon. Donc, des mecs comme ça,
00:41:50il faut en profiter parce qu'on ne sait pas quand on verra le prochain. En tout cas, on ne le voit pas venir. Mais lui, c'est incroyable.
00:41:57Et pour ce poste de 8 mai, que je connais bien, on était toujours, nous, entre guillemets, notés par notre vitesse d'éjection.
00:42:04Il fallait coller au ballon, que le ballon parte vite des pieds pour donner du temps au numéro 10 de jouer. Et en fait, avec ses qualités,
00:42:11Antoine est en train de transformer un peu ce jeu-là. On était juste un chaînon de tout un assemblage. Donc, on était sur la transmission,
00:42:23la vitesse de passe. Et lui, il devient quasiment le premier attaquant. C'est-à-dire que… Je me souviens qu'une époque, on avait développé à Toulouse,
00:42:30on essayait que nos avants nous lèvent les ballons pour faire le premier attaquant. Ben lui, on n'a même pas besoin de lui lever les ballons.
00:42:35Il va se les chercher, il fait deux pas en travers, il a des steps, tout le monde est sur les starting blocks. C'est-à-dire qu'il y a…
00:42:41Il n'y a personne qui ne bouge parce que tout le monde est inquiet de savoir ce qu'il va faire. Et il occupe ces deux-trois mecs autour du ruck.
00:42:50Dès qu'il y en a un qui s'oublie, il prend la tangente. Comme je vous l'ai dit, il arrive à jouer debout. Et ce qui est incroyable sur ce début de match de Toulouse,
00:42:58c'est que je pense qu'ils ont voulu insister là. Parce qu'il n'y a pas que lui qui est arrivé à ramasser les ballons là. Il y a Ramos qui l'a fait, Mouwaka.
00:43:05J'ai vu Chouko Barès le faire une fois. C'est-à-dire qu'ils avaient vraiment ciblé le tour des rucks pour enfoncer Bordeaux et libérer des espaces sur les extérieurs.
00:43:14Et Antoine, que vous dire ? Sincèrement, son pied gauche là, 22-22 du pied gauche. Même si Huberti se troue un petit peu, mais il y a un peu de chance sur le rebond.
00:43:27Il faut quand même trouver la longueur.
00:43:29Oui, la longueur de ses jeux au pied, cette anticipation qu'il a sur les courses intérieures pour marquer les essais, ses retours défensifs et ses gestes qu'il a développés,
00:43:41de grattage maintenant qu'il a étouffé, ça en fait un joueur complet. Demain, vous le mettez avec un numéro 6 sur le terrain, il va être dantesque.
00:43:50Il y a un point qui peut améliorer aussi, malgré tout. Si on fait la fine bouche, vu ton expérience de ce poste, indéniable, est-ce qu'il y a un point où, selon toi, il peut être encore meilleur ?
00:44:09Il pourrait buter. D'ailleurs, je crois qu'il sait le faire.
00:44:15Le tir au but contre le Master en quart de finale, il avait rentré le sien des 40 mètres tranquille en plus.
00:44:22Tranquille. Oui, il sait tout faire. Mais il faut qu'il fasse attention, c'est que quand il va porter les ballons comme ça, que les défenses vont commencer à bien le comprendre et à bien le contrôler,
00:44:33et qu'il pousse des passes longues. Moi, si je jouais 10 avec lui, des fois, je lui dirais « si tu veux me l'envoyer, si tu sens que c'est la première intention, envoie-la à moi plus vite ».
00:44:41Parce que tout ce temps où il porte le ballon, il suffit que les défenses à l'extérieur se disent « bon, nous, on craint moins Dupont parce qu'on a confiance en nos leaders de défense autour des rugs, on va monter fort ».
00:44:51Ça peut être emmerdant pour le numéro 10 ou le premier receveur large. C'est-à-dire que porter un ballon et faire une passe longue, c'est compliqué.
00:44:57Mais aujourd'hui, force est de constater que personne n'a trouvé l'appareil pour le coffret.
00:45:03On va regarder une action que j'ai trouvée marrante. C'est une action où il se trompe au départ. Il se trompe dans son choix.
00:45:11Ah, ça arrive.
00:45:13Oui. C'est un ruck, on est en début de deuxième mi-temps, et c'est un ruck au centre du terrain. Il veut partir vers la droite, et en fait, à droite, il y a peu de Toulousains.
00:45:26Il fait demi-tour, et quand il fait demi-tour, le mouvement est un peu à l'arrêt. Il y a des joueurs, mais il n'y a personne de vraiment lancé, sauf un joueur.
00:45:39C'est là aussi où son talent et le talent collectif du stade toulousain sauvent la situation. Il y a un joueur qui va venir. Dupont commence à faire son demi-tour.
00:45:49On voit qu'il est en train d'armer un coup de pied, pied gauche, en se disant qu'éventuellement, c'est la solution de taper dans le dos de Lelyé, par exemple.
00:45:56Il y a un joueur qui va venir à hauteur, c'est Chocobarès, qui est ici, et qui va lui proposer une solution rentrante, on va dire, pour aller au défi sur la défense.
00:46:06C'est aussi, je pense, un des talents des joueurs du stade toulousain, c'est de se rendre disponible pour le jeu, de proposer des solutions aux porteurs de balle.
00:46:16Après cette course, Chocobarès va être plaqué, il va relever le ballon pour Dupont, qui lui a continué son effort, il redouble derrière Chocobarès.
00:46:25On voit qu'il va continuer sa course toujours vers l'extérieur et que Tama, qui est à son extérieur à ce moment-là, à gauche, est en train lui aussi de se décaler.
00:46:33Mais il est à l'arrêt aussi, à ce moment-là, il n'est pas lancé.
00:46:36Sauf que les quelques mètres qu'on voit qui sont devant Antoine Dupont, lui, il va les exploiter, il va accélérer dans cet espace-là.
00:46:43Il va tenter une sorte de cadrage-débordement autour des avants qui circulent et puis un peu de Maxime Lucu.
00:46:51Maxime Lucu, du coup, va être obligé d'aller sur Dupont.
00:46:54Et ce temps de course de Dupont, il va permettre à Ntamak de se lancer, de rentrer dans l'intervalle à hauteur, comme Chocobarès tout à l'heure, en venant à hauteur, en main-main, comme on dit, de Dupont.
00:47:08Deux secondes après, ou trois secondes après, il y a le fameux petit coup de pied, pied gauche de Ntamak dans la course pour Ramos.
00:47:15Donc voilà, en fait, on passe de là, où la situation est vraiment un peu morte, on va dire, ou presque, elle semble un peu morte, à un essai de Ramos.
00:47:25Parce que Dupont a la capacité de réagir et parce que les joueurs autour de lui ont la capacité de réagir.
00:47:29Jean-Baptiste, tu veux ajouter quelque chose ?
00:47:32Non, c'est très important ce que tu dis, parce que si Antoine, avec toutes ses qualités, a quand même beaucoup d'espace autour pour jouer des duels comme ça, c'est parce que les soutiens sont omniprésents.
00:47:46Que ce soit Willis tout à l'heure, Chocobarès, puis Ntamak, et encore Willis, d'ailleurs, sur la dernière image.
00:47:53Vas-y, mets-la.
00:47:54C'est que là, quand tu es défenseur, vas-y, la dernière image, avant qu'il fasse la passe à Ntamak.
00:48:01Ah, vous avez encore mon écran, là ?
00:48:03Non.
00:48:04Je pensais que c'était arrêté.
00:48:05Ah, c'est vrai ?
00:48:06Désolé.
00:48:07Vas-y, remets.
00:48:10C'est la magie du direct, comme on dit.
00:48:12Je sais que parfois, il y a des gens qui râlent de la technique et de la qualité des images.
00:48:16Sachez qu'on remercie d'ailleurs Canal+, qui a mis à disposition, cet après-midi, sur son site, les images du plan large du match.
00:48:24Ce qui a permis de faire quelques captures intéressantes qu'on n'avait pas en direct.
00:48:30On ne peut pas utiliser les droits des matchs.
00:48:32Du coup, on fait des captures et on essaie de les travailler un peu comme ça.
00:48:35Vas-y, Jean-Baptiste.
00:48:38Juste pour montrer aux gens qui nous regardent que quand Dupont a le ballon dans les mains,
00:48:43si tu avances un peu plus loin, au moment où tu as mis des flèches pour Ntamak, si tu l'as, cette image,
00:48:48il a toujours plusieurs choix.
00:48:50C'est ça qui pèse sur les défenseurs.
00:48:52Il y a lui qui pèse, par ce qu'il représente, par ses qualités athlétiques, par son jeu d'appui, son explosivité.
00:49:00C'est celle-là qui t'intéresse ?
00:49:02Celle d'après, quand il y a une Ntamak qui vient à ma main, comme tu as dit.
00:49:09Vas-y.
00:49:10Je n'ai que celle-là. C'est la dernière.
00:49:12Bon.
00:49:13On verra. Moi, c'est Willis.
00:49:15Voilà.
00:49:16Et s'il n'y a pas tous ces gens autour d'Antoine, malheureusement, ça sera plus compliqué pour lui.
00:49:24Et ce qui est énorme dans le jeu toulousain, c'est que dès qu'il y a un mec qui prend une initiative,
00:49:29il y a un soutien intérieur, souvent un soutien extérieur,
00:49:31et un soutien axial qui permet la continuité du jeu.
00:49:34Je me souviens qu'on le faisait beaucoup à l'entraînement,
00:49:37et ça perdure, et c'est ce qui crée des situations très difficiles à défendre.
00:49:43Peut-être un dernier aspect sur Antoine Dupont.
00:49:45Il y a une image du stade pas marquée,
00:49:47et qui reflète beaucoup plus des qualités d'état d'esprit, de conviction, d'esprit de compétition.
00:49:57On est à 25-3.
00:49:59Le score est quasiment fait.
00:50:01Il reste une heure de jeu, 20 minutes de jeu.
00:50:04On a une heure de jeu, il reste 20 minutes.
00:50:08Le stade toulousain perd un ruck dans les 40 mètres après une action.
00:50:12On a une minute de temps de jeu sur une action.
00:50:15Le stade toulousain a balayé le terrain.
00:50:18Il y a plus de trois marques d'écart, donc le match est gagné.
00:50:21Et Antoine Dupont, il est dans le cercle rouge.
00:50:23Le ballon est perdu dans le ruck par les Toulousains.
00:50:27On tente une contre-attaque.
00:50:28Il va y avoir une première passe sur la largeur.
00:50:30Et Antoine Dupont ne lâche pas son effort.
00:50:33Il monte comme un fou derrière Bordelais.
00:50:40Il le presse de faire sa passe.
00:50:42Le joueur est obligé de faire une longue passe.
00:50:44Malgré cette longue passe à 10 mètres, Dupont va continuer son effort.
00:50:48Quand Deporter va faire en avant sur cette passe,
00:50:52l'un des nombreux en avant de Bordelais,
00:50:55c'est au casse-d'essai.
00:50:57S'il arrive à mettre le ballon au bon endroit,
00:51:00il va le mettre trop à gauche et ça va atterrir dans les bras.
00:51:04Mais il y a essai.
00:51:06C'est un sprint de 30 mètres, alors qu'il y a 25-3.
00:51:11Il y a du monde à gauche.
00:51:13On est déjà à une minute d'action, il y a 25-3.
00:51:16Je ne vais pas faire l'effort en plus.
00:51:18Mais ce n'est pas sa culture, ce n'est pas son état d'esprit.
00:51:23Donc, ça donne ce jour-là aussi.
00:51:29Est-ce que vous voyez moi ?
00:51:32Oui, on te voit, toi.
00:51:34Juste pour terminer, parce qu'on parle beaucoup d'Antoine Dupont,
00:51:37mais j'ajoute un petit truc, c'est que Willis est encore neuf
00:51:41dans les coins de l'équipe aujourd'hui.
00:51:43Si je ne dis pas de bêtises, l'année dernière,
00:51:45lui aussi était ahurissant en finale.
00:51:47Grand Champions Cup aussi.
00:51:49Grand Champions Cup aussi.
00:51:52Et s'il y a un joueur qui est omniprésent
00:51:55et aussi précieux dans cette équipe,
00:51:57en plus d'Antoine Dupont, c'est Jacques Willis
00:51:59qui prolonge souvent d'une année à une année.
00:52:01Le 15 de la Rose, le rapatrier, on comprend pourquoi.
00:52:04Lui aussi, il est impressionnant dans cette équipe.
00:52:08Oui, il fait partie des travailleurs de l'ombre
00:52:12et puis maintenant de plus en plus de la lumière,
00:52:14parce qu'il commence à comprendre depuis quelques mois
00:52:20tout ce que je vous disais sur les soutiens.
00:52:22Il sait qu'Antoine est dangereux autour des rucks.
00:52:25Il arrive à se mettre dans le jargon rugbystique,
00:52:29comme on dit, dans son cul, c'est-à-dire dans l'axe,
00:52:31prêt à jaillir.
00:52:33Il a une activité incroyable en défense,
00:52:35ce qui était son point fort avant d'arriver,
00:52:38mais ce qu'il a continué à développer.
00:52:40Et en plus de tous ces points forts-là,
00:52:42il a une caisse incroyable.
00:52:44C'est-à-dire que lui, il finit souvent les matchs.
00:52:46Mais tu peux rajouter dans tous ces joueurs
00:52:49qu'on ne voit pas beaucoup, entre guillemets,
00:52:51ou qu'on voit moins, ou dont on parle moins,
00:52:54par rapport à Ramos, Saint-Amac, Dupont,
00:52:56ceux qui marquent des essais, c'est Flamand,
00:52:58c'est Kroos, dont on a déjà parlé,
00:53:02c'est Arnold, c'est tous ces joueurs
00:53:04qui permettent la continuité du jeu.
00:53:06Et pour les 3 quarts, j'ai un coup de cœur
00:53:08quand même sur la saison de Malia,
00:53:11qui a joué 10, qui a joué centre,
00:53:13qui a joué lié, qui a joué arrière,
00:53:15qui a joué avec la grosse équipe,
00:53:17qui a toujours été titulaire
00:53:19avec la grosse équipe,
00:53:21et qui a assuré pendant les doublons
00:53:23d'une manière magistrale.
00:53:26Donc lui aussi, c'est un pur joueur de rugby.
00:53:28Donc vous vous rendez compte,
00:53:30on est en train de les énumérer tous un par un,
00:53:32mais on ne se rend pas compte
00:53:34de la qualité intrinsèque de chaque joueur.
00:53:36Alors porté par un projet qui les sert,
00:53:38porté par un coach qui leur donne
00:53:40beaucoup de liberté et qui leur oblige
00:53:42à entreprendre et à prendre des initiatives
00:53:44de partout sur le terrain,
00:53:46eh bien tous ces mecs-là se bonifiquent.
00:53:48C'est-à-dire que même un joueur
00:53:50qui, entre guillemets, peut être
00:53:52un peu plus faible
00:53:54ou noté à 12, 13 sur 20,
00:53:56au contact de tous ces mecs qu'on vient de dire,
00:53:58eh bien ils passent à 14, 15,
00:54:00voire au-dessus, et ils deviennent redoutables.
00:54:04Willis, ce qui est fou,
00:54:06ce qui était fou hier de voir,
00:54:08c'était qu'on avait vu
00:54:10un défenseur incroyable en finale
00:54:12de la Champions Cup, c'était vraiment fou.
00:54:14Hier, sa première demi-heure,
00:54:16chaque situation où il avait le ballon,
00:54:18il arrivait à prendre un espace,
00:54:20pas forcément à prendre un espace d'ailleurs,
00:54:22à jouer une épaule faible du défenseur,
00:54:24et une fois qu'il était dans le plaquage,
00:54:26avec des petits appuis,
00:54:28il réussissait à continuer à avancer.
00:54:32Je pense que cette façon de jouer les duels,
00:54:34il l'a appris, je pense, au Stade Toulousain,
00:54:36ou il l'a développé au Stade Toulousain.
00:54:40Je voulais aussi, pour finir sur Dupont,
00:54:42poser la question un peu à Jean-Bart,
00:54:44on en avait parlé tout à l'heure,
00:54:46c'est que Hugo Molaïre, en conférence de presse,
00:54:48a dit qu'il lui reste quelques années,
00:54:50et il a la capacité de révolutionner ce sport.
00:54:52Donc tu as déjà un peu dit tout à l'heure
00:54:54qu'à ton sens, il avait déjà au moins révolutionné
00:54:56ou changé,
00:54:58apporté un nouveau style de numéro 9.
00:55:02Est-ce que c'est reproductible ?
00:55:04Est-ce que son cas est reproductible ?
00:55:08Peut-être même, est-ce que demain,
00:55:10on va se poser des questions sur
00:55:12quel type de joueur on fait jouer une mini-mêlée ?
00:55:14Est-ce que le cas Dupont peut amener
00:55:16à repenser
00:55:18les profils de joueurs qu'on amène à jouer à la mêlée
00:55:20en allant chercher des joueurs avec des duels ?
00:55:26C'est bizarre, mais mon grand-père m'a dit
00:55:28il y a une vingtaine d'années,
00:55:30une trentaine d'années,
00:55:32qu'il avait pensé des choses pour que
00:55:34le demi-mêlée soit le premier attaquant.
00:55:36C'est-à-dire qu'avec le jeu debout,
00:55:38il parlait de demi-tour contact
00:55:40à l'épaule, des percussions d'un avant
00:55:42arrachées par un second avant
00:55:44avec l'épaule inversée qui soulevait le ballon
00:55:46pour le demi-mêlée, qui venait attaquer
00:55:48ces défenseurs-là.
00:55:50Je pense qu'Antoine, sans le savoir,
00:55:52va donner des idées au coach
00:55:54de peut-être remettre au goût du jour
00:55:56ce jeu-là
00:55:58et de se servir pas
00:56:00comme un simple transmetteur
00:56:02ou un simple maillon de la chaîne numéro 9
00:56:04juste avec une vitesse de passe,
00:56:06mais plutôt comme un premier attaquant
00:56:08qui va créer du danger.
00:56:10Et je vous dis, il faudra quand même aussi
00:56:12que si on développe ce genre
00:56:14d'individus-là, ces postes comme ça,
00:56:16qu'il ait la pertinence
00:56:18de choisir aussi
00:56:20quand le 10 veut le ballon et le veut très vite,
00:56:22c'est-à-dire de reprendre entre guillemets
00:56:24le schéma du 9 classique éjecteur
00:56:26où le ballon part du sol et va très vite.
00:56:28Mais en effet,
00:56:30je pense qu'un garçon comme ça,
00:56:32alors outre par son poste,
00:56:34son prototype physique,
00:56:36son explosivité,
00:56:38peut donner des idées
00:56:40à des entraîneurs
00:56:42de les mettre à d'autres postes,
00:56:44peut-être centre, peut-être troisième ligne.
00:56:48La grande particularité de ce joueur,
00:56:50c'est qu'il sait faire énormément de choses,
00:56:52taper du pied droit, du pied gauche, défendre,
00:56:54être fort en défense sur l'homme,
00:56:56être fort dans les rucks, etc.
00:56:58Et c'est aussi ce que tu racontais
00:57:00qui me fait penser à ça.
00:57:02Ce que m'a raconté Laurent Lapitre,
00:57:04il n'y a pas longtemps, je l'avais appelé
00:57:06pour parler de la fameuse loi Dupont,
00:57:08alors qu'elle n'était pas exactement
00:57:10ce qu'on en disait.
00:57:12Mais en tout cas, Antoine Dupont avait vraiment
00:57:14été proactif dans la réflexion de ça.
00:57:18Et pour appuyer ça,
00:57:20Laurent Lapitre m'avait dit,
00:57:22en fait, ce mec, il bouffe du rugby,
00:57:24puis il réfléchit et tout le temps en éveille.
00:57:26Et un jour, en équipe de France,
00:57:28en début de stage, il se posait la question
00:57:30de comment trouver, comment mieux utiliser
00:57:32le fait qu'Antoine Dupont concentrait des défenseurs.
00:57:34Et comment trouver des situations
00:57:36pour que ça puisse libérer des espaces
00:57:38pour d'autres, quel type de mouvement
00:57:40il pourrait créer. Et donc, à un moment,
00:57:42une personne du staff
00:57:44va voir Antoine Dupont et lui dit,
00:57:46je crois que c'est Laurent Lapitre qui va lui dire,
00:57:48on pourrait faire ça, venir faire venir
00:57:50les avants comme ça, je ne sais pas quoi préciser.
00:57:52Et là, Antoine Dupont lui dit,
00:57:54ouais, c'est pas mal, mais ça, etc.
00:57:56Il le faisait déjà il y a trois ans.
00:57:58Et Laurent Lapitre se dit,
00:58:00c'est bizarre, enfin,
00:58:02t'es sûr ? Ouais, ouais, c'est sûr.
00:58:04Laurent Lapitre est allé voir l'analyste vidéo
00:58:06du 15 de France, il lui a dit, je pourrais me retrouver
00:58:08les matchs de l'Accepter il y a trois ans.
00:58:10L'analyste vidéo, il est revenu, il lui a dit,
00:58:12je te confirme, il faisait exactement ça.
00:58:14Donc voilà,
00:58:16il a énormément de qualités,
00:58:18physique, technique,
00:58:20en plus c'est un travailleur, le mental,
00:58:22et puis c'est un mec qui réfléchit beaucoup.
00:58:24Et au jeu,
00:58:26ça fait ce cocktail d'un joueur peut-être
00:58:28le plus complet,
00:58:30ou un des plus complets.
00:58:34Voilà, ça y est, on a réussi
00:58:36à s'en séparer assez.
00:58:40J'ai une quinte de tout.
00:58:42C'est la fin de la saison, je suis à bout.
00:58:44Je suis à bout.
00:58:46Pourquoi ? C'est parce que ça fait une heure d'émission.
00:58:48J'ai réussi, j'avais travaillé avec un marabout
00:58:50pour que ça ne dure pas plus d'une heure.
00:58:52Et à 15 minutes, normalement,
00:58:54je vais me coucher et ne pas revenir.
00:58:56C'est ça, j'y suis, j'y suis.
00:58:58C'est Dupont, ça a du mal à passer.
00:59:00C'est trop grandiose.
00:59:02À mon avis, c'est ton record que tu as perdu.
00:59:04Je pense que tu l'as là.
00:59:06Allez, c'est parti.
00:59:08Oui, oui, oui,
00:59:10ce n'est pas facile.
00:59:12Le plus drôle, c'est qu'il ne savait même pas
00:59:14qu'il l'avait.
00:59:18Être battu par des mecs comme ça,
00:59:20être battu par des mecs comme ça,
00:59:22c'est... bon, ça va.
00:59:24Il y a pire dans la vie.
00:59:26Avant que Jean-Baptiste
00:59:28ne perde vraiment la tête,
00:59:30ça fait une heure d'émission.
00:59:32Je trouve que c'est beau d'arrêter là-dessus
00:59:34parce que ça ne nous est jamais arrivé,
00:59:36ça n'arrivera plus jamais.
00:59:38Je voulais me remercier parce que c'était intéressant
00:59:40que j'ai appris plein de trucs personnellement.
00:59:42J'imagine que les gens ont dû se régaler.
00:59:44Jean-Baptiste, c'était à peu près clair
00:59:46ce que tu as raconté.
00:59:48C'était bien aujourd'hui.
00:59:50Tu as des petits panneaux comme à l'école des fans ?
00:59:52Non.
00:59:54En fait, j'ai pensé
00:59:56à mes trucs.
00:59:58Je vais essayer de trouver
01:00:00à chaque fois un truc pour permettre à Jeff
01:00:02de comprendre. Tu vois, il y a eu le combat
01:00:04de boxe, après il y a eu la Formule 1.
01:00:06Je vais essayer de trouver pas mal de choses.
01:00:08Je le fais pour Jeff.
01:00:10Essaye un dessin animé.
01:00:12Oui.
01:00:14Un truc simple.
01:00:16Merci.
01:00:18Merci beaucoup.
01:00:20Jean-Baptiste, c'est les vacances.
01:00:22Maintenant, on va profiter, c'est ça ?
01:00:24C'est ça.
01:00:28Bien évidemment.
01:00:30J'ai regardé les moins de 20 ans cet après-midi.
01:00:32Puis la finale
01:00:34Crabo, c'est à la mercerie
01:00:36avec mon fils parce que c'est sa génération
01:00:38d'âge et il voit ses copains jouer.
01:00:40Donc, je vais encore
01:00:42regarder du rugby.
01:00:44Essayer de penser, de réfléchir
01:00:46à tout ce qu'on pourrait faire
01:00:48de ce magnifique sport.
01:00:50Et regarder
01:00:52Antoine aux Jeux Olympiques
01:00:54peut-être nous ramener une médaille
01:00:56et la plus belle. Voilà.
01:01:00Merci en tout cas. Merci Alex.
01:01:02Je sais que tu as un emploi du temps
01:01:04très chargé, Alexandre,
01:01:06entre les cours de natation et les cours
01:01:08de cuisine, etc. Je vous remercie tous les deux
01:01:10et les vacances, bien sûr.
01:01:12Merci beaucoup. C'était super.
01:01:14Très vite. Merci pour tout.
01:01:16Bye bye. A bientôt.
01:01:18Ciao tout le monde.

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