La conférence de presse de Ibrahima Konaté et de Eduardo Camavinga en intégralité !

  • il y a 3 mois

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00:00sera ouvert le premier quart d'heure donc comme d'habitude vous me faites signe
00:05vous prenez le micro, votre prénom, votre nom, le nom de votre média, vous posez votre question
00:09à Ibrahima qui répond.
00:15Bonjour Ibrahima, Bertrand Latour de la chaîne l'équipe, tu fais partie des joueurs
00:19dont on pouvait s'attendre qu'ils aient davantage dans le jeu, je suppose que
00:23toi aussi, comment est-ce que tu vis cette compétition, est-ce que c'est pas
00:27mal calé sur des bleus, difficile pour toi d'être personnel, merci.
00:31Bonjour à tous, pour répondre à votre question, c'est clair que je suis venu
00:35avec beaucoup d'espérance de commencer cette compétition et je pense que vous
00:41tous également. Maintenant ça fait partie des aléas du
00:45football, c'est vrai que j'ai pas joué ces derniers temps donc je manquais de
00:48rythme mais je l'ai ressenti à travers les entraînements et je pense que le
00:51coach aussi l'a ressenti donc on a eu un échange et on a bien discuté et
00:56je savais quelle était ma place avant le premier match plutôt.
01:01Maintenant j'essaie d'être prêt pour chaque match mais je sais la place que
01:08j'ai dans cette équipe, que ce soit en dehors ou à côté, c'est clair qu'il y a
01:12cette frustration mais je suis très heureux d'être en équipe de France et
01:16je sais qu'un Ibo à 100% il se serait jamais assis sur le banc mais on est une
01:20équipe et aujourd'hui le plus important c'est d'être concentré pour les huitièmes
01:24des finales qui vont être très compliquées contre la Belgique donc faut
01:28être ensemble et je sais que j'ai un rôle important à jouer avec les
01:32remplaçants qui peuvent aussi être frustrés de ne pas jouer mais on est 25
01:38et il faut aller au bout de cette compétition coûte que coûte et peu
01:41importe qui commence, qui va rentrer, il faut toujours se tenir prêt car on ne sait
01:44pas ce qui peut se passer.
01:47Bonjour Ibrahima, Emmanuel Barranguet pour l'AFP et au delà de ton cas
01:52personnel, puisque tu dis que tu as un rôle
01:55particulier dans l'équipe, comment vivent les autres joueurs qui n'ont pas
01:59joué et qui doivent être un peu comme toi, frustrés évidemment de ne pas jouer, il
02:04faut pas s'aborder l'ambiance de groupe, comment tu interviens, qu'est-ce que tu
02:08peux faire et comment le vivent les autres s'il te plaît ?
02:10Non, comme moi non, je pense que je suis un cas particulier, il y a des personnes
02:14qui sont venues avec de l'espoir mais ils savaient qu'ils allaient sûrement
02:20être remplaçants mais non tout le monde est content d'être là, ça c'est la
02:23première des choses mais après faut pas oublier qu'on est des footballeurs, qu'on
02:26est des compétiteurs et qu'on aspire tout à de très grands objectifs donc
02:31quelqu'un qui joue pas c'est sûr qu'il y a cette frustration mais au quotidien
02:35j'ai lu certaines choses sur les réseaux sociaux et tout comme quoi il y avait
02:40une déception et tout c'est normal mais le groupe y vit très bien et on essaie
02:44d'être ensemble et au quotidien on passe des moments fabuleux qu'on n'oubliera
02:48pas et il faut continuer sur cette dynamique-là.
02:52Dominique, vous avez affronté Lukaku dans le championnat anglais, quels souvenirs
02:57vous gardez de ce duel ? Je le disais en plus aux autres il y a
03:01quelques jours, je pense que c'est l'attaquant le plus costaud contre qui
03:05j'ai joué, c'est quelqu'un avec énormément de qualité mais il n'y a pas que Lukaku
03:10dans l'équipe de la Belgique, c'est un ensemble, c'est une équipe entière
03:14mais j'ai confiance aussi aux qualités qu'on a en équipe de France mais ça va
03:19être un match très compliqué car ils vont revenir avec cette revanche de la
03:24Coupe du Monde 2018 donc on essaie de préparer le match petit à petit, il va
03:29venir très vite mais il va falloir qu'on soit prêts et tous ensemble.
03:34Ici Jean-François Perez, le JDD. Du banc de touche pour l'instant, qu'est-ce que tu
03:38retires comme impression du travail de la défense, de tes coéquipiers de la
03:43charnière évidemment, bien sûr Oupa Mekano, Saliba, puis aussi de Mike Ménihan
03:47le gardien de but qui impressionne toute l'Europe au cours de ce tournoi.
03:49Merci. En commençant par Mike Ménihan, c'est clair que c'est un gardien
03:53extraordinaire et je pense qu'il l'a montré sur ses débuts de compétition en
03:57nous sauvant à plusieurs reprises. Maintenant la charnière, ça se passe très
04:01bien dans l'ensemble, ils font de très bonnes performances et vraiment il n'y a
04:05rien à dire car on a pris un seul but et c'était sur la pénalty donc ça se
04:09passe plutôt bien. C'est sur la continuité des matchs qu'on avait lors
04:13des qualifications donc on ne peut pas être plus heureux par rapport à ça.
04:17Bonjour Yorai Ma, Louis Vix, Infosport Plus Canal. Est-ce que vous pouvez nous
04:20raconter la soirée de 2018 France-Belgique ? Où est-ce que vous étiez ? Est-ce que vous
04:24vous souvenez avec qui vous étiez ? Est-ce que vous vous souvenez des sentiments que ça vous a
04:28procuré et quels souvenirs forts vous en gardez ? Merci.
04:31Je me rappelle, j'étais à Leipzig à ce moment-là, j'étais chez moi, j'étais avec mon
04:37meilleur pote et franchement j'y croyais pas car c'est vrai que la Belgique
04:41ils avaient une équipe impressionnante, notamment Eden Hazard qui était relou.
04:47Donc non, j'étais chez moi et franchement j'étais très heureux de
04:52voir l'équipe de France arriver en finale et je me disais
04:56putain, excusez-moi du terme, mais on est en finale et on peut vraiment prendre
05:00cette coupe et lorsqu'on a gagné j'étais vraiment trop dégoûté de ne pas être
05:04en France car je voyais les vidéos de mes amis, comment ils célébraient ça.
05:08J'aurais tellement aimé être avec eux. Après 4 ans, j'ai vécu aussi ce moment-là
05:15sauf avec l'équipe mais on n'a pas pris la coupe. Mais franchement c'était un
05:18moment fabuleux et j'espère que ça va être pareil lundi.
05:24Bonjour Ibrahima, Pierre-Hakim Ougrandi pour Ouest France.
05:28Vu du banc, qu'est-ce que tu as pensé du premier tour de William Saliba
05:32qui est avec Daïo Upamecano en défense centrale ?
05:35Comme j'ai répondu juste avant à notre ami, franchement j'ai trouvé qu'ils ont fait
05:42de très bonnes performances et je suis très heureux. Et moi William Saliba c'est
05:47quelqu'un que j'estime beaucoup comme Daïo Upamecano et franchement avec la
05:52saison qu'il a faite à Arsenal, bien sûr qu'il mérite d'avoir ce temps de jeu
05:56et moi j'ai discuté avec lui et je lui ai vraiment dit de prendre tout ce qu'il
06:00y avait à prendre car vraiment là c'était son moment.
06:02C'est vrai qu'il y a cette concurrence mais moi je trouve que c'est une
06:06concurrence saine. Moi je leur souhaite aucun mal à ces joueurs-là mais c'est
06:10sûr que quand Ibui va revenir à 100% ça va être chaud.
06:17Bonjour, Grégory Schneider, Libération. Est-ce qu'en tant que défenseur
06:22vous sentez pas qu'il y a quand même un stress supplémentaire du fait que
06:26l'équipe marque peu de buts ? Vous êtes quand même sous pression jusqu'à la
06:2998e. La moindre erreur, on l'a vu avec Daïo Upamecano, c'est tout de suite le
06:35résultat impacté. Est-ce qu'il y a quelque chose de plus compliqué à
06:38gérer mentalement pour les défenseurs voire même un risque de fatigue au fil
06:40de la compétition ? Oui, je pense que c'est clair. Comme on dit, la meilleure défense
06:45c'est l'attaque. Certes, on a manqué un peu d'efficacité mais on a eu tellement
06:50d'occasions maintenant. Il manque peut-être ce vecteur chance qui va nous
06:53permettre de mettre des buts un peu plus rapidement. Mais c'est vrai qu'en tant
06:57que défenseur, il y a cette pression mais le défenseur doit être concentré jusqu'à la
07:02fin du match, peu importe ce qui se passe. Et c'est vrai que des buts, ça peut
07:06rassurer mais en même temps, s'il y a des buts, ça peut mettre trop de confiance et
07:12être plus relax. Donc en vrai, c'est 50-50. Je ne saurais pas réellement répondre à
07:17cette question.
07:20Bonjour, Ibrahima. Bonjour, Christophe Rankine, La Dernière Heure en Belgique.
07:24Deux questions, une très générale. Qui est le favori pour toi de ce huitième
07:29de finale ? Et la deuxième, beaucoup plus précise, pour revenir sur 2018,
07:33tu parlais d'où tu avais vu le match. Un mois plus tard, tu jouais avec un joueur
07:37belge à Leipzig, Massimo Bruno. Je ne sais pas si tu te souviens.
07:42Oui, oui, oui.
07:44Quand c'est comme ça, on se permet de chambrer ?
07:47Non. Vous pouvez répéter la première question ? Je l'ai oublié déjà.
07:53Entre nous et la Belgique ?
07:55Non, c'est très compliqué de répondre à cette question. J'ai vu une phrase de
07:59Kevin De Bruyne qui disait que la France était favori. Non, il ne faut pas tomber dans ce
08:04piège-là. Là, ils essaient de mettre toute la pression de notre côté. Mais non, ça,
08:07c'est faux. Il n'y a aucun favori. C'est 50-50. Les deux équipes vont venir pour
08:13vouloir gagner, pour vouloir se qualifier pour le prochain tour. Il ne faut surtout
08:19pas rentrer dans ce truc-là et se dire qu'on est favori ou quoi que ce soit. Et par rapport
08:23à Bruno, oui, ça fait longtemps. Je l'avais complètement oublié. Non, il n'y a pas
08:33de chambrage. Moi, je préfère ne pas chambrer. Après, si on se qualifie, on verra. Mais
08:38je ne suis pas dans le chambrage, moi.
08:39Bonjour Ibrahima, Hugo Delon, le journal L'Equipe. Vous parliez tout à l'heure de
08:45l'attaquant Lukaku. Est-ce que vous pouvez nous dire précisément comment le prendre,
08:49comment il faut le cadrer ? Même chose pour De Bruyne. Vous l'avez affronté à plusieurs
08:54reprises en club. C'est l'un des acteurs majeurs de l'équipe belge. Comment on prend
08:59ces deux joueurs-là qui sont forcément des éléments clés de leur équipe ? Merci.
09:03Lukaku, moi, la technique que j'ai optée pour lui, c'était de ne pas aller en contact
09:10avec lui avant qu'il reçoive la balle. Et franchement, ça s'est plutôt bien passé
09:13car les deux premiers duels, j'ai senti sa force. Je me suis dit que ça allait être
09:17trop compliqué. Donc, c'était de ne pas être en contact parce qu'il joue beaucoup
09:21avec le corps. Et Kevin De Bruyne, il faut fermer ses pas. Mais après, on ne va pas
09:28se focaliser que sur deux joueurs. C'est l'équipe entière. C'est ce que l'équipe
09:33va produire. Il faut qu'on soit tous ensemble, 11 contre 11 sur le terrain. Plus les remplaçants
09:38qui vont apporter cette touche qui fera sûrement la différence aussi.
09:44Vous restez sûrs de compétitions qui se sont achevées au tir au but. Est-ce que c'est
09:51un exercice duquel vous avez parlé et que vous pensez être plus prêts peut-être que
09:55les fois précédentes du fait de l'expérience ?
09:57Bien sûr, c'est quelque chose auquel on pense. Oui, on a travaillé. Mais maintenant,
10:05les tirs au but, ça reste basse car il n'y a que trois parties où on peut tirer. Si
10:11le petit garagin va à fond sur le côté où on a tiré, il peut faire un arrêt magnifique.
10:15Mais bien sûr, on les travaille. Mais sur les pénaltys, il y a toujours le facteur
10:19chance. Les conditions d'entraînement ne seront jamais les conditions de match dans
10:24tous les cas. Mais on les travaille quand même.
10:26J'avais une question. Vous avez parlé de votre frustration légitime quand on pense
10:32venir ici dans la peau d'un titulaire. Comment ça se matérialise pour éviter que ça rejaillit
10:38sur le groupe ? On sait que vous avez beaucoup de temps libre. Est-ce que vous êtes au téléphone
10:42avec vos proches, avec votre agent ? Est-ce que leur parler, ça fait du bien ? Ça permet
10:47de faire un peu de soupape de décompression ?
10:48Après moi, j'ai la chance d'avoir mon autre évaluation. Je sais être honnête avec moi-même.
10:58C'est clair qu'il y a cette frustration. Mais comme vous l'avez dit, je pense qu'aujourd'hui,
11:04je suis quelqu'un qui peut soit apporter beaucoup de positif à l'équipe, soit, si
11:09j'ai la tête dans le guidon et je suis énervé, mettre une ambiance pesante et négative.
11:14Mon rôle à ce moment-là, c'est de ne pas montrer ce côté où j'ai cette frustration.
11:21Je l'ai accepté. Maintenant, il y a des raisons pour lesquelles je ne commence pas et je n'ai
11:26pas joué. Je les ai acceptées. Maintenant, comment vivre ça ? C'est de jouer à la PlayStation
11:31de temps en temps, de se défouler et de parler avec tout le monde, de garder cette
11:35joie de vivre. Malgré tout, on est dans une compétition qui est unique, qui se joue tous
11:40les quatre ans. Je suis très heureux d'être là, même si, bien sûr, j'ai envie de jouer.
11:45Mais je me dis qu'il faut se tenir prêts. On ne sait pas ce qui peut se passer. Je suis
11:49prêt dans tous les cas.
11:51Est-ce que vous trouvez les Belges plus malades que vous, que l'équipe de France, après
11:57le premier tour ?
11:58Plus malades ?
11:59Plus en difficulté que vous. Deuxième question, qu'est-ce que vous pouvez dire aux supporters
12:02ou même aux gens en général en France qui s'inquiètent, après notamment le dernier
12:05match de l'équipe de France ?
12:09Plus malades ? Non. Je pense qu'il n'y a plus aucune équipe facile. Ça a été dur
12:16pour nous lors des phases de poules. Ça a été dur aussi un peu pour eux. Mais maintenant,
12:21on est dans la même compétition, mais c'est un tout nouveau tournant. Là, maintenant,
12:27c'est un match. Et c'est soit tu passes, soit tu rentres à la maison. Donc, ce que
12:32je peux demander aux supporters français, c'est de continuer à nous supporter comme
12:36ils l'ont fait sur ces derniers matchs. On l'a énormément ressenti. On les entend
12:41derrière nous. Et c'est assez impressionnant, car ils sont en infériorité numérée, contrairement
12:45aux fans des autres pays. Mais on les entend plus. Donc, on est très heureux. Et de continuer
12:50à nous soutenir. J'espère qu'on leur rendra l'appareil avec une victoire dès lundi.
12:54Bonjour, Ibrahima. Clément Gavard pour SousFoot. Tu as la double nationalité. C'est un débat
13:01en ce moment en France dans le cadre des élections où, a priori, le racisme se libère. On le
13:06voit sur les témoignages. Est-ce que ça t'inquiète ? Est-ce que, même si tu n'es plus en France,
13:09par rapport à tes proches, ta famille, tes potes, est-ce que tu es inquiet par rapport
13:12à ça ? Est-ce que tu peux nous parler aussi du communiqué qui ne verra pas le jour, a
13:16priori ? Est-ce que tu as participé aux discussions ? Et pourquoi ? Vous n'avez pas eu d'accord
13:20là-dessus ? Merci. Non, bien sûr que ça m'inquiète. Bien sûr que ce qu'il y a en
13:25train de se passer en France, ça m'inquiète. On ne peut pas laisser le pouvoir à certaines
13:31personnes qui sont dans l'optique de diviser les gens. Je pense que la diversité en France,
13:38c'est ça, notre force. Et ça l'a toujours été. Moi, je suis issu de famille de l'immigration.
13:43Et quand j'entends tout ce qui se dit sur les réseaux sociaux ou dans les chaînes
13:49de télé et tout, je pense que les médias, ils ont un rôle très important. Et malheureusement,
13:55des fois, ils ne le font pas bien car ils sortent sur la peur. Il faut arrêter les
13:58préjugés, les stéréotypes. Il faut qu'on soit ensemble dans toutes circonstances. Moi,
14:03quand je vois mes parents, les boulots qu'ils ont eus, je suis désolé, on ne peut pas
14:09prendre que le côté « néfaste » car c'est vrai qu'il y a toujours une minorité qui
14:14va causer du tort à la majorité. Mais je ne sais pas, quand je vois mes parents qui
14:18ont eu des boulots pénibles comme éboueurs ou femmes de ménage et qui ont travaillé
14:23à des heures pas possibles et qu'on ne met pas en avant ce genre de personnes qui
14:26ont donné leur « santé » pour la France, ça m'a triste. Et malheureusement, aujourd'hui,
14:33on parle beaucoup de ça, de l'immigration et de l'islam. Franchement, c'est les deux
14:37choses sur lesquelles on parle énormément. Il faut arrêter que ce soit les femmes voilées.
14:43J'ai entendu qu'on voulait arrêter le port du voile voilé dans l'espace public.
14:47Ça m'a triste d'entendre ces choses-là car ce ne sont jamais les personnes qui sont
14:51concernées qui parlent de ce sujet. S'ils ont cette liberté, qu'est-ce qu'ils en
14:56pensent ? L'immigration, toutes ces choses-là, je pense que la France est un pays magnifique.
15:00Il y en a maintenant qui sont chez eux et qui n'ont que des chaînes d'information
15:06pour avoir des informations. Donc, eux, je ne peux pas leur en vouloir car malheureusement,
15:12des fois c'est compliqué de juger le vrai ou le faux. Il y en a qui ont eu des expériences
15:16privées avec certaines personnes qui les ont marquées à vie et ça aussi je peux
15:19comprendre. Mais il faut vraiment aller à la rencontre des personnes. À travers les
15:24apparences, les couleurs de peau, toutes ces choses-là, il y a des cœurs. Et je pense
15:28que c'est ça la chose la plus importante. Aujourd'hui, on ne peut pas faire un puzzle
15:33avec les mêmes pièces. Donc, il faut des pièces différentes pour construire quelque
15:37chose de folide. Et je pense qu'aujourd'hui, dans cette salle, il y a une diversification
15:42qui est magnifique et tout le monde est heureux. Et je pense que c'est ça le plus important
15:45aujourd'hui pour la France. Et j'incite tout le monde à aller voter maintenant.
15:49Je sais que c'est quelque chose de personnel. Je ne vais pas dire aux gens quoi faire. Mais
15:53il faut être ensemble dans toutes circonstances. Et la vie, elle est très courte. Elle est
15:57belle et il faut profiter tous ensemble. Il ne faut pas être dans une division car
16:01ça ne va apporter que du mal à tout le monde et aux futures générations qui vont venir.
16:06Donc, vraiment, je préfère qu'on profite tous ensemble, qu'on passe de bons moments
16:10et qu'on ne soit pas dans la division.
16:12Quel est le truc commun avec l'équipe ?
16:14Ça, après, ça fait un truc commun. On en a parlé. Mais on n'en a plus parlé depuis.
16:19Je n'en ai aucune idée. Pas pour l'instant.
16:24Bonjour Ibrahima. Philippe Sanfourche pour RTL. Tu parlais tout à l'heure du fait que
16:29c'est une deuxième compétition qui commence. On entend souvent ce terme-là. Comment ça
16:33se matérialise au quotidien ? Est-ce que tu sens dans le discours du coach, du staff,
16:39vos attitudes à vous ? Est-ce que tu sens un basculement ? Peut-être encore plus d'implication,
16:45encore plus de concentration ? On a vu à la reprise de l'entraînement qu'il y avait
16:48beaucoup d'implication.
16:50C'est clair qu'on rentre dans une autre compétition. C'est vrai qu'on a eu un petit moment avec
16:59nos familles. On a pu profiter et toutes ces choses-là, etc. Mais c'est vrai que le lendemain,
17:05le coach nous a tous pris. Il a eu un discours plus tôt. Et vraiment, c'est à ce moment-là
17:11où j'ai vraiment eu cette sensation qu'on rentrait totalement dans une autre compétition,
17:19dans une autre dimension. Et que là, il n'y a plus le temps de penser ou de faire des
17:24calculs. Car dans les poules, on peut toujours être dans les calculs. Là, il y a qu'une
17:31option, c'est de gagner si on veut passer au prochain tour. Bien sûr, on rentre dans
17:37une nouvelle compétition avec beaucoup plus d'enjeux, avec beaucoup plus de pression.
17:40On joue au football pour ça, mais ça ne va pas être facile. On essaie de se préparer
17:45du mieux possible pour ça.
17:47Bonjour Ibrahima. Le sélectionneur dit souvent qu'il y a plus de discussion avec les joueurs
17:54des générations actuelles que quand il jouait, par exemple. A quelle fréquence vous discutez
17:59avec lui ? Est-ce que vous avez échangé, notamment en amont de la compétition et pendant
18:02la compétition, par rapport à votre statut qui était peut-être celui d'un titulaire
18:05avant la compétition et qui n'est plus pour le moment ?
18:07Oui, c'est clair. Après, moi, je suis quelqu'un, que ce soit en club ou même ici, je ne suis
18:14pas quelqu'un qui discute énormément avec les coachs ou quoi que ce soit. Mais après,
18:18avec le sélectionneur, c'est différent. C'est vrai qu'en amont, on a beaucoup discuté,
18:23que ce soit pendant les qualifications ou pendant les matchs amicaux. Et là, en amont
18:27ou pendant la compétition aussi, on a discuté. Moi, je suis allé le voir pour lui faire
18:31part, bien sûr, de mon mécontentement, tout en étant respectueux. Mais en lui faisant
18:37comprendre qu'il peut compter sur moi à 100%, que j'étais un soldat pour lui et
18:41que, certes, je suis un compétiteur. C'est pour ça que je suis un peu déçu de ne pas
18:46jouer. Mais je comprends totalement les raisons pour lesquelles je ne joue pas. Si je manque
18:49de rythme et qu'il y a d'autres joueurs qui ont plus de rythme que moi et qui ont autant
18:53de qualité, pourquoi il ne mériterait pas de jouer ? Donc, sur ça, je comprends totalement.
18:57Il n'y a zéro souci par rapport à ça. Mais je lui ai fait comprendre au coach et
19:01je lui ai dit clairement que j'étais là pour lui, j'étais là pour toutes les personnes
19:05qui nous accompagnent, que ce soit les cuistots, les personnes de la sécurité qui font un
19:10énorme travail. Et je pense qu'on doit jouer pour eux, pour nous, et ne pas être égoïste
19:15par rapport à une situation qui ne nous plaît pas. Il n'y a que 11 personnes qui peuvent
19:19être titulaires. Et malheureusement, il ne peut pas être tout le monde. Donc, ma situation
19:23est un peu à part. Mais malgré ça, je reste focus, très heureux d'être là et déterminé.
19:30J'espère que tout le monde sera dans la même mentalité.
19:35Bonjour Ibrahima. Damien Degor, l'équipe. Justement, en t'écoutant, on a l'impression
19:39que tu fais passer un message à tes collègues remplaçants. Est-ce que tu as le sentiment
19:42que tout le monde est dans la même mentalité, dans le même état d'esprit que toi parmi
19:46les remplaçants ?
19:46Non, je ne fais passer zéro message. Je n'espère pas dans la tête des gens. Les
19:54gens peuvent montrer un visage et au final, c'est le contraire. Mais je pense que lorsque
20:00je vois les entraînements, l'intensité qu'on met et le groupe au quotidien lorsqu'on mange
20:05lors des dîners, je ne vois pas de problème. Et je pense que tout le monde est prêt. Et
20:10je pense que les gens ont conscience de la chance qu'ils ont d'être là aujourd'hui
20:14parmi des centaines de personnes qui n'ont pas été sélectionnées. Nous, on l'a été.
20:19Donc, il faut être ensemble. Il faut être déterminé. Et au final, si on gagne cette
20:23compétition, croyez-moi que tout le monde sera heureux. Même s'il y a cette déception
20:28de ne pas avoir autant de temps de jeu, tout le monde est heureux. C'est juste qu'on est
20:32des compétiteurs tous en tant que nous sommes. Et on veut tous plus, plus, plus. Mais voilà
20:39quoi. Mais on est heureux, ne vous inquiétez pas.
20:41On prend rapidement deux questions.
20:43Bonjour Ibrahima, Adrien Chantoria pour Le Parisien. Tu as dit que si tu étais à 100%,
20:48tu aurais postulé une place de titulaire. Qu'est-ce qui fait que tu n'es pas à 100% ?
20:52Est-ce que tu as des petits pépins avant la préparation, pendant la compétition ?
20:55Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui tu ne te sens pas au top de ta forme ?
20:59Je ne sais pas, je vais prendre un mois et demi. C'est normal que je ne sois pas à 100%.
21:04Après, j'ai essayé de tout faire pour l'être. Je suis parti à Dubaï, je me suis entré
21:08dans des conditions. Je pense que j'ai failli tomber dans les pommes plus qu'une fois.
21:12Mais après, c'est vrai qu'en tant que footballeur, on se rend compte que les entraînements,
21:18ça ne remplace pas des matchs. C'est un tout. Ce n'est pas que la condition physique.
21:22C'est l'adaptation, c'est des petits détails. Et je pense que j'ai mis la barre tellement
21:27haute qu'on voit la différence directe lorsque je passe à 100%.
21:31Maintenant, si on avait plus de jours de préparation, comme le coach m'a dit, je pense que je l'aurais été.
21:38Mais la préparation était très short. Mais ça fait partie du football.
21:43Et en même temps, ça a été une bonne leçon pour moi. Et on ne finit pas d'en apprendre.
21:47Donc, je prends surtout le positif de cette situation pour que ce soit mieux pour moi par la suite.
21:57Bonjour, c'est Lassana Kamara de l'Africa Football United.
22:00Brahimah, j'ai deux questions à vous poser. Vous ne jouez pas, vous êtes sur le banc.
22:05Vous voyez bien le jeu. Depuis le début de la compétition,
22:09quel est le joueur de votre équipe qui vous a le plus impressionné et qui vous a le plus inquiété ?
22:15Non, le joueur qui m'a le plus inquiété, c'est Eda.
22:18La deuxième question, en parlant tout à l'heure de l'immigration,
22:30de métier de bouilleur, de plongeur que nos parents font en France.
22:34Pour tout le monde, par hasard, j'ai rencontré un vieux Mauritanien qui habite dans le 12e arrondissement,
22:40qui était au bouilleur avec son père, qui était là avec sa famille,
22:46qui est venu supporter l'équipe de France. Il m'a dit qu'on est venu supporter l'équipe de France.
22:49Et en plus, on est venu supporter Brahimah, parce que Brahimah, dans le quartier,
22:53dans le 12e arrondissement, chaque fin du mois, il donne un montant à chaque père de famille.
22:58Pourquoi vous faites ça ?
23:00Par rapport à la première question, le joueur qui m'a le plus impressionné, c'est N'Golo Kanté.
23:08Ça, c'est sûr, car je n'ai jamais eu la chance de jouer avec lui.
23:13Mais en le voyant à l'entraînement, lors des matchs, je pense qu'on peut voir,
23:18c'est pas anodin qu'il ait eu deux fois de suite le trophée d'homme du match.
23:22Il apporte un soulagement, que ce soit défensif ou en général à l'équipe,
23:27qui est assez impressionnant.
23:29Franchement, j'aurais tellement aimé jouer avec lui.
23:32Vraiment, c'est dingue.
23:34Ensuite, pour le joueur qui m'a le plus déçu, c'est ça ?
23:37Non !
23:41Ça, j'en ai pas. Personne ne m'a déçu.
23:45Je ne peux pas dire ça. Personne ne m'a déçu de la vie.
23:48Je vais répondre à ça. Ça n'existe pas.
23:51Ce n'était pas une question, mais plutôt une affirmation.
23:57Franchement, c'est fort possible qu'il ait travaillé avec mon père dans le passé.
24:02Après, je n'ai jamais connu les collègues de mon père.
24:05Mais s'il est venu me supporter, je lui passe un grand bonjour de loin.
24:09Maintenant, on aura besoin de vous tous.
24:15Même s'il y en a qui écrivent des trucs un peu bizarres.
24:17Il faut arrêter les conneries.
24:20De toute façon, je vais former Kamavinga. Il va venir après et il va vous dire tout ça.
24:24Il est là, en plus.
24:26En tout cas, l'équipe de France, j'espère qu'on va aller loin dans cette compétition.
24:32Sachez qu'on est très heureux d'être ensemble aujourd'hui.
24:36J'espère qu'on va aller tous ensemble et qu'on pourra célébrer tout ça à la fin de la compétition.
24:44On va enchaîner avec Eduardo Kamavinga.
24:46Merci, Ibrahima.
24:50Je ne vais pas dire de bêtises comme il a dit.
25:04Il n'a pas dit de bêtises ?
25:06Non, je l'ai entendu. Il a voulu dire des bêtises.
25:08Allez, les présentations ont été faites.
25:10Donc, on poursuit avec Xavier Giraudon de Canal+.
25:14Bonjour, Eduardo. Vous allez bien ? Tout va bien ?
25:18Ça va, et vous ?
25:20Ça va beaucoup.
25:22C'est chouette.
25:24Qu'est-ce que vous a dit le coach jeudi ?
25:26Et qu'est-ce qui a changé depuis ?
25:28Quel a été son discours ?
25:30On a l'impression qu'il vous a secoué.
25:32C'était un acte fondateur, comme on dit souvent.
25:34Qu'est-ce qu'il vous a dit ?
25:36Non, il ne nous a pas forcément secoué.
25:38Mais il nous a dit que le plus important, c'est ce qui arrivait.
25:40Qu'il y avait une nouvelle compétition qui arrivait.
25:42Ce qui se fait passer dans le passé, c'est oublié.
25:44Et maintenant, il faut se concentrer sur le futur.
25:46Bonjour, Eduardo.
25:48Emmanuel Barranguet pour La Chance France Presse.
25:50Puisqu'il est dans ta zone, surtout si tu es venu à jouer.
25:54Comment est-ce qu'on défend contre Kevin De Bruyne ?
25:56Comment on défend contre lui ?
25:58Je n'ai pas la boîte secrète.
26:00Mais je pense que c'est un grand joueur.
26:02Il aime bien beaucoup se déplacer sur le terrain.
26:04Je pense que le plus important, ça va être d'être compact défensivement.
26:08Bonjour, Eduardo.
26:10Bertrand Latour, La Chaine.
26:12Bonjour, Eduardo.
26:14Bertrand Latour, La Chaine.
26:16Même si tu n'es pas toujours titulaire de Real Madrid,
26:18tu as un statut de joueur important.
26:20Tu as fait une grande finale de Ligue des Champions.
26:22Tu as le sentiment que cette Euro ne sera pas encore ta compétition en équipe de France,
26:26vu ton temps de jeu.
26:28Comment est-ce que tu lavis cette compétition ?
26:30Est-ce que c'est décevant pour toi ?
26:32Est-ce que tu t'acclimates à ce rôle de remplaçant ?
26:34Comment ça se passe ?
26:36Déjà, c'est sûr que ce n'est pas un bilan positif.
26:38Je pense que tout type de joueur aime jouer.
26:40Et le fait que je ne joue pas beaucoup,
26:42c'est sûr que ça ne me fait pas forcément plaisir.
26:44Mais le football m'a appris à prendre mon mal en patience.
26:46Et je sais qu'un jour ou l'autre, mon heure arrivera.
26:48Mais voilà, c'est sûr que ce n'est pas forcément quelque chose qui me fait plaisir.
26:50Mais le plus important, c'est de ne pas se tenir à tout au moins.
26:52Parce qu'à la Coupe du Monde non plus,
26:54je n'ai pas forcément énormément joué.
26:56Mais voilà, j'ai su me tenir prêt jusqu'au bout.
26:58Et voilà, j'ai su aider mes coéquipiers comme il le fallait durant la finale.
27:00Bonjour, Eduardo.
27:02Jean-François Perez pour le JDD.
27:04Le staff est toujours, évidemment, très tôt.
27:06Bonjour, Eduardo.
27:08Jean-François Perez pour le JDD.
27:10Le staff est toujours, évidemment, très concentré là-dessus et très pointu.
27:12J'imagine que vous avez déjà beaucoup de données sur les matchs de la Belgique.
27:14Du premier tour, vous avez dû peut-être les regarder.
27:16Je voulais savoir ce que tu en as pensé de ces prestations.
27:18Comment tu expliques les difficultés
27:20qu'ils ont rencontrées au cours de ce premier tour ?
27:22Et est-ce que ça reste un adversaire de niveau européen, mondial, aujourd'hui ?
27:24Merci.
27:26C'est sûr et certain.
27:28La Belgique, ça reste quand même une grande nation.
27:30Ils ont de grands joueurs
27:32qui savent faire la différence à tout moment.
27:34Comme je l'ai dit, ce qui s'est passé dans le passé,
27:36c'est le passé.
27:38Là, il y a des ultimes, deux finales qui arrivent.
27:40C'est sûr que mentalement, ils vont changer.
27:42Peut-être que ça va être une équipe différente.
27:44Mais voilà, ça reste une équipe qui peut nous soutenir à tout moment.
27:46Il faut savoir se tenir prêt
27:48parce que ça va être un match dur, je pense.
27:52Bonjour, Eduardo.
27:54Où ?
27:56Philippe Sanfourche pour RTL.
27:58On l'a dit, tu n'es pas titulaire sur cette Euro,
28:00mais tu fais des entrées en jeu.
28:02Comment se prépare-t-on pour être performant,
28:04pour être tout de suite saignant ?
28:06Comment est-ce que mentalement,
28:08durant tout un mois de compétition,
28:10on se prépare à ce stade-là
28:12pour être le plus impactant possible quand on rentre ?
28:14Franchement,
28:18ce n'est pas forcément quelque chose qui se prépare.
28:20C'est juste que pendant les entraînements, il faut se tenir prêt.
28:22Il faut rester concentré.
28:24Avant les matchs, je fais les mêmes choses
28:26que je suis le remplaçant.
28:28Je reste concentré, j'écoute ma musique,
28:30je fais mon préchauffement.
28:32Je pense que le plus important, c'est d'être dans la tête.
28:34Déjà, c'est d'être bien.
28:36Et après, les jambes vont suivre.
28:38Eduardo, bonjour.
28:40Ici, à ta droite, Clément Grès.
28:42Est-ce que vous pouvez dire gauche-droite ?
28:44Oui, droite.
28:46Tu as l'expérience
28:48de la fin de Coupe du Monde
28:50où tu as eu un rôle très important
28:52en toute fin de compétition.
28:54Est-ce que ça te permet d'appréhender un peu différemment
28:56cette Euro en te disant
28:58que toi et tous les autres joueurs
29:00qui sont remplaçants, vous pouvez à tout moment
29:02avoir un rôle à jouer ?
29:06Je pense que même si je n'ai pas forcément
29:08joué cette Coupe du Monde, je pense que c'est quelque chose
29:10d'important de se tenir prêt à n'importe quel moment
29:12parce qu'une compétition, ça ne joue pas forcément
29:14à onze.
29:16C'est tout le groupe qui doit rester concentré jusqu'au bout.
29:18Comme je viens de le dire, ça ne joue pas
29:20à onze une compétition.
29:22Je pense que le plus important, c'est de rester
29:24concentré jusqu'au bout parce qu'à n'importe quel moment,
29:26le coach peut avoir besoin de nous.
29:28Bonjour Edouardo.
29:30Adrien Chanteaulet pour Le Parisien.
29:32Même s'il ne fait pas partie de la sélection,
29:34est-ce que tu as échangé des petits textos, des petits messages
29:36avec Thibaut Courtois depuis que la Belgique s'est qualifiée ?
29:38Un peu de chambrage ou pas du tout ?
29:40Pas encore.
29:42J'ai dit tout à l'heure parce que j'ai fait une interview
29:44avant, on m'a dit d'envoyer un message à Eden.
29:46Je vais commencer par Eden, après j'envoie
29:48un message à Thibaut et après on va voir
29:50ce qu'ils vont dire.
29:52Bonjour Edouardo.
29:56Comment ? Vous avez dit quoi ?
29:58Oh là là !
30:04Il a été très bon, il vous a marqué.
30:06Ah il vous a marqué ?
30:08Bonjour Edouardo.
30:10Tu as joué avec le Real
30:12contre Manchester City. Il y avait notamment
30:14Jérémy Noko, quelqu'un qui met beaucoup de vitesse, de dribble.
30:16Comment on défend face à des feux foliés
30:18qui peuvent aller à droite à gauche ?
30:20Est-ce que tu joues plus fort en dribble Ousmane ou Jérémy ?
30:24Déjà Jérémy, j'ai joué avec l'Arène.
30:26Défendre contre lui, c'est
30:28difficile parce que c'est quelqu'un qui est
30:30explosif. Après, comme je l'ai dit,
30:32je n'ai pas la bonne secrète pour jouer contre ses adversaires.
30:34Après, celui qui dribble le mieux entre Ousmane et Jérémy,
30:36c'est des dribbles différents.
30:40Jérémy, c'est plus agressif dans l'explosivité
30:42et Ousmane, c'est plus en finesse.
30:44Mais les deux, c'est de très grands dribbleurs.
30:46Je n'irai pas à l'un ni à l'autre.
30:50Hugo Delon, du journal L'Equipe.
30:52À l'issue du match contre la Pologne,
30:54vous nous disiez que toutes les grandes équipes
30:56se relèvent. Qu'est-ce qui vous fait dire
30:58aujourd'hui que cette équipe de France est une grande équipe ?
31:02De par l'histoire de l'équipe
31:04de France et le nombre de grands joueurs
31:06qu'on a dans l'équipe, tout simplement.
31:14Ça ne m'inquiète pas. Le plus important,
31:16c'est qu'à la fin du bal, on paie les musiciens.
31:18À la fin du bal, on fera les comptes.
31:22Bonjour.
31:24Édouard Do, à droite.
31:26Christophe Rankin pour La Dernière Heure en Belgique.
31:28Deux petites questions.
31:30Je reviens pour Thibaut Courtois.
31:32On en parlait tout à l'heure.
31:34Vu le fait que tu affrontes
31:36la Belgique, est-ce que tu es content
31:38qu'il soit disputé avec le sélectionneur ?
31:40Deuxième question.
31:42Un peu plus personnel.
31:44Tu es né entre les deux
31:46pays du Congo.
31:48C'est des pays avec des liens très forts historiquement
31:50avec la Belgique. Est-ce que tu as de la famille en Belgique ?
31:54Je suis d'Angola.
31:58Je suis content que Thibaut s'est embrouillé.
32:00Je ne sais pas s'il s'est embrouillé déjà.
32:02Il s'est embrouillé ? Ah ouais ?
32:04Ils s'ont dit quoi ?
32:08C'est une longue histoire
32:10que je peux te raconter.
32:12C'est par une histoire de brassard de capitaine
32:14Tu m'expliques après.
32:18Qu'il ne joue pas forcément, c'est une bonne chose pour nous.
32:20Parce que c'est un très grand gardien.
32:22Il arrête tout.
32:24Donc qu'il ne joue pas contre nous,
32:26c'est forcément une bonne chose pour nous.
32:28Et la deuxième question, c'était quoi déjà ?
32:30Si tu avais tout simplement de la famille en Belgique,
32:32vu la géographie où tu es né,
32:34la zone géographique où tu es né.
32:36Vous savez, on a beaucoup de cousins, etc.
32:38Donc oui, c'est sûr que j'ai de la famille en Belgique.
32:44Oui.
32:56Bonjour, Nicolas Lagardère de Sud Ouest.
32:58Quelles sont les différences de consigne
33:00pour toi entre le Real Madrid
33:02et l'équipe de France ?
33:04Les différences de consigne ?
33:10Qu'est-ce qu'on dit au Real Madrid ?
33:12Qu'est-ce qu'on dit à l'équipe de France ?
33:14Franchement, moi ce que je dis toujours,
33:16c'est que les deux coachs, c'est des coaches qui se ressemblent.
33:18Donc dans leur manière de travailler,
33:20c'est des personnes qui se ressemblent.
33:22Parce que c'est des personnes qui sont beaucoup dans l'humain.
33:24Ils nous laissent de certaines libertés
33:26sur le terrain.
33:28Donc je ne dirais pas qu'il y a forcément quelque chose qui change
33:30entre le Real Madrid et ici.
33:32Parce que le coach nous laisse quand même pas mal de libertés sur le terrain.
33:34Et c'est quelqu'un qui est proche humainement.
33:36Donc je ne dirais pas forcément qu'il y a de grandes différences
33:38entre ici et là-bas.
33:40Bonjour Edordo.
33:42Louisvix, Infosport+, Canal+.
33:44Moi aussi, je bois beaucoup.
33:46La boîte à souvenirs,
33:482018, demi-finale, France-Belgique.
33:50Vous étiez où ? Vous faisiez quoi ? Avec qui ?
33:52Et quels souvenirs marquants
33:54ça vous procure ?
33:56J'étais avec ma famille.
33:58J'étais chez moi, avec aussi des amis.
34:00J'ai regardé la finale.
34:02Et le premier souvenir que j'ai, c'est le but de Samuel Umtiti.
34:04Et sa fameuse célébration.
34:06Et aussi le match,
34:08le grand match d'Eden aussi,
34:10qui m'avait marqué aussi.
34:12Bonjour Edordo, à ta gauche,
34:14Damien Degor, l'équipe.
34:16Tu parlais de la Coupe du Monde au Qatar.
34:18Tu as joué latéral-gauche.
34:20Est-ce que tu avais aimé ce poste ?
34:22Et si tu étais appelé à rejouer latéral-gauche là,
34:24est-ce que tu prendrais toujours autant de plaisir ?
34:26Je ne prends toujours pas de plaisir,
34:28ça n'a pas changé.
34:30Mais comme j'ai dit,
34:32je suis un joueur d'équipe.
34:34Si je suis amené à jouer latéral-gauche,
34:36je le ferai.
34:38Et volontiers, je donnerai mon maximum.
34:40Mais comme je l'ai dit tout le temps,
34:42ce n'est pas forcément un poste que j'affectionne.
34:44Bonjour Edordo,
34:46Hortense Leblanc pour le site France Info.
34:48Après le match contre la Pologne,
34:50Didier Deschamps a dit qu'il n'était pas pleinement satisfait
34:52de l'apport des remplaçants, que ça pouvait être mieux.
34:54À titre personnel, qu'est-ce que vous pensez
34:56de ces entrées des vôtres ?
34:58Non, je pense que sur ce coup-là,
35:00il n'a pas forcément eu tort.
35:02Je pense que le plus important,
35:04c'est de retenir ce qu'il s'est passé après.
35:06C'est qu'on s'est qualifié.
35:08Mais je pense que sur ce match-là,
35:10il n'a pas forcément eu tort.
35:20Bonjour Edordo,
35:22Guillaume Truquier, Binsport.
35:24Est-ce que vous échangez beaucoup
35:26avec le sélectionneur par rapport à votre statut ?
35:28Est-ce que vous lui posez des questions ?
35:30Pas que vous lui demandez des comptes,
35:32mais est-ce que vous cherchez des explications
35:34sur votre temps de jeu ou ce genre de choses ?
35:36À quelle fréquence vous parlez seul à seul avec lui ?
35:40On n'a pas forcément énormément parlé,
35:42mais c'est quelqu'un qui est proche des joueurs.
35:44Donc on va parler.
35:46Des fois, il va me dire mes vérités.
35:48Comme au début de la sélection, il était venu me parler
35:50pour me dire mon rôle entre guillemets.
35:52Après, on n'est pas forcément là
35:54à parler tous les jours de ça,
35:56sinon ça va être toxique.
35:58Mais de temps en temps,
36:00il vient vers les gens pour leur expliquer.
36:04Bonjour Edordo,
36:06Sam Duhamel pour la chaîne de télé M6.
36:08Tu l'as dit, c'est à la fin du bal
36:10qu'on paye les musiciens.
36:12Là, il y a une phrase qu'on entend beaucoup
36:14depuis quelques jours,
36:16c'est une nouvelle compétition qui commence.
36:18Qu'est-ce que ça change dans l'approche
36:20en termes de concentration, d'envie ?
36:22Est-ce que tu peux nous parler de ça,
36:24de la différence entre disputer un match
36:26?
36:28Je ne sais pas comment l'expliquer,
36:30mais dans la tête, c'est quelque chose qui change.
36:32Je pense que la concentration est différente.
36:34En pool, tu dis que tu as d'autres matchs à jouer,
36:36alors qu'en huitième de finale,
36:38si tu perds, c'est fini.
36:40Je dirais une petite approche différente.
36:42Je pense que mentalement,
36:44il y a une chose qui change par rapport à ça.
36:50Grégoire Schneider, Libération.
36:52L'équipe de France a des joueurs
36:54de très gros clubs, quasiment tous.
36:56Or, dans un euro, vous rencontrez des équipes
36:58qui ont des joueurs qui ont un profil
37:00un peu plus modeste ou qui jouent dans des clubs
37:02qui ne sont pas du niveau du Real.
37:04Ces équipes vous mettent en difficulté.
37:06Est-ce que pour vous,
37:08le CV des joueurs
37:10a un sens dans ce genre de compétition ?
37:12Non, pas du tout.
37:14Pour moi, non.
37:16Ce n'est pas l'individualité
37:18qui compte,
37:20c'est la notion de groupe.
37:22Les autres équipes ont plus ça
37:24parce qu'elles savent qu'elles ne peuvent pas
37:26se reposer sur des individualités.
37:28Elles donnent leur maximum en équipe.
37:30C'est toujours plus dur de jouer
37:32contre des équipes plus petites
37:34parce qu'elles jouent un peu plus avec le cœur.
37:36Je pense que la notion d'individualité
37:38dans une équipe, ce n'est pas forcément
37:40quelque chose qui prime.
37:42On va prendre une dernière question.
37:44Bonjour, Edordo.
37:46Antoine Griezmann est devenu
37:48le joueur de champ le plus utilisé
37:50en grande compétition. Il a 33 matchs.
37:52Qu'est-ce que ça t'inspire ?
37:54Je pense que déjà,
37:56c'est un modèle de longévité,
37:58même parce qu'il fait en dehors des terrains.
38:00C'est quelqu'un de très tranquille.
38:02Ça ne donne que le bon exemple
38:04à nous les jeunes pour essayer de faire comme lui
38:06et essayer de franchir le cap comme lui.
38:08Merci.

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