À Neuilly-sur-Marne, un an après les émeutes consécutives à la mort de Nahel, la ville a quasiment retrouvé ses atours, mais la blessure reste dans tous les esprits.
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00:00Un an après, la suie est toujours visible sur les murs du commissariat.
00:05Les cicatrices d'une nuit d'émeute lors de laquelle sept voitures
00:08de la police municipale ont été brûlées.
00:10Des incendies qui ont également ravagé la médiathèque
00:13et le service logement de la mairie.
00:15Certains habitants ont encore en tête ces images terrifiantes.
00:18On reste quand même un peu choqués par ce qui s'est passé,
00:21surtout que moi je suis d'habit qui n'est plus pas très loin.
00:24Donc on a vu ce qui s'est passé et on a eu peur quand même
00:27donc on est le feu chez nous.
00:29Ça fait quand même un choc, oui, ça fait un choc.
00:31C'était dur au début parce qu'on n'osait pas trop sortir.
00:34On ne savait pas sur quel pied danser.
00:36Un coup ça va, un coup ça ne va pas.
00:38Ça va mieux maintenant, on ne les sent plus en fait les émeutes.
00:41On a l'impression que ça s'est un peu tassé.
00:43Le maire de la ville confie pourtant redouter de nouveaux débordements.
00:46À tout moment, il peut se reproduire ce qu'on a vécu il y a un an.
00:50Tant qu'on ne résoudra pas les problèmes de fond,
00:53on est à nouveau avec ce risque qui plane au-dessus de nos têtes.
00:56Et c'est ce que je déplore profondément.
00:58Il pointe notamment du doigt une justice des mineurs selon lui trop laxiste.
01:02Il faut prendre l'enfant quand il est en décrocheur scolaire,
01:06quand il est exclu du collège ou du lycée,
01:08le mettre dans un internat pendant quelques jours, quelques semaines,
01:11le temps de le remettre sur les rails et de le replacer dans son cadre initial.
01:16Tant qu'on ne fera pas ça, tant qu'on n'enverra pas un message fort d'autorité et de fermeté,
01:22on ne résoudra rien en profondeur.
01:25Les émeutes ont coûté à la Ville 2 millions d'euros, soit 20% de son budget annuel.