Cinéma, #3.

  • il y a 3 mois
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00:00Bonjour à toutes et à tous, j'espère que vous allez bien et que vous êtes en pleine forme.
00:03Aujourd'hui, vidéo un petit peu spéciale, j'ai envie d'appuyer sur quelque chose
00:07que personne ne montre du doigt, alors que pourtant c'est quelque chose qui est, j'estime, important.
00:11Je vais être en mode roue libre, je vais dire ce que je pense, je vais parler à curve ouverte comme d'habitude,
00:15mais là, c'est quand même quelque chose de particulier, car c'est un sujet qui est quasiment jamais abordé,
00:20occulté, j'ai envie de dire, par les influenceurs, par les cinéphiles et surtout par les vidéastes,
00:24alors que pourtant c'est quelque chose de dérangeant, car c'est quelque chose qui renvoie à notre image.
00:29Il faut qu'on parle du melon incommensurable et juste délirant de nos starlettes françaises.
00:34J'en peux plus, je sature. En ce moment, c'est le Festival de Cannes,
00:38donc tous les projos du monde du cinéma sont braqués sur le festival,
00:40et quand on pense à Festival de Cannes, à quoi on pense ? On pense à la croisette,
00:43on pense aux marches, on pense à des stars qui partent en smoking devant des paparazzi.
00:47En fait, le Festival de Cannes, c'est tellement devenu une vitrine de la haute bourgeoisie
00:49qu'on a tendance à oublier qu'avant tout, ça parle de cinéma, quoi.
00:51Je veux dire, ça m'arrive de regarder, par exemple, comment ça se passe au Festival de Sundance,
00:55à la Mostra de Venise, ou encore au Festival de Berlin.
00:58C'est le jour et la nuit entre ce qui se passe là-bas et ce qui se passe à Cannes.
01:01Ce qui se passe à Cannes, je veux dire, au niveau vulgarité et niveau indécence, on atteint des sommets.
01:05Et ça date pas d'hier, je sais. Il suffit de voir, par exemple, le discours,
01:08le pathétique discours de Sophie Marceau en 99, où elle était complètement pétée,
01:11où elle nous a ridiculisés devant le monde entier.
01:13Les Américains, les Brésiliens, les Coréens, les Japonais qui m'attessaient devaient halluciner.
01:17D'ailleurs, Sophie Marceau avait réitéré, en termes de scandale, vraiment, c'est du pseudo-scandale,
01:21pendant les marches, enfin, pendant le Festival de Cannes de 2004, où elle avait dévoilé un de ses seins en mode
01:26« Oh ! Moi, j'ai pas fait attention ! ».
01:28C'était tellement grotesque qu'on était en mode « Pfff ! ».
01:31Après, si vous voulez qu'on parle de trucs plus récents, je peux parler de l'année dernière, par exemple,
01:33quand Thierry Frémaux a fait son numéro, le monsieur Festival de Cannes,
01:36le grand responsable, le grand manitou du festival,
01:38qui avait tenu tête à un flic parce que, ben, le flic faisait son boulot.
01:41Je sais plus ce qu'il foutait, mais en gros, il roulait pas où il fallait.
01:44Le flic a fait son boulot en le remettant à sa place, en lui expliquant à peu près la loi.
01:47Et monsieur Frémaux était pas content, quoi. Il était indigné tel un marquis qu'un gueule le remette à sa place, quoi.
01:52J'aurais bien aimé voir Thierry Frémaux faire le même numéro aux Etats-Unis,
01:55pendant un festival, un truc comme ça. Mon avis, ça aurait été très drôle avec la police américaine.
01:58On a eu également le pathétique discours de Justine Trier, hein, qui a juste...
02:01qui a juste émoustillé les cinéphiles français, qui, je veux dire, était en mode
02:05« Oh ! C'est tellement courageux, ce qu'elle a fait en dénonçant la politique ultralibérale de Macron !
02:09Vous savez, ce type pour qui on a voté 9 fois ! ».
02:11Elle a fait son numéro, elle nous a ridiculisés devant la Terre entière,
02:14surtout devant Jane Fonda, qui lui a remis, donc, son prix, son diplôme.
02:18Et telle une adolescente, je veux dire, elle se pointe devant le pupitre, Justine Trier, pour faire son discours,
02:25et en se barrant, elle prend sa récompense, bien sûr, mais par contre, elle oublie le diplôme,
02:28ce qui a ulcéré, donc, Jane Fonda, qui a pris le diplôme et lui a balancé,
02:32parce qu'elle était choquée par ce manque de professionnalisme.
02:35Parce que, OK, aux Oscars, on retient la claque dans la gueule qu'a envoyée Will Smith,
02:39mais ça, c'est exceptionnel ! Vous regardez ce qui se passe aux Etats-Unis, même à l'étranger, dans les festivals,
02:43c'est carré, c'est professionnel, il n'y a quasiment jamais de scandale.
02:47Je veux dire, le discours pseudo-rebelle de Trier, le numéro de Sophie Marceau,
02:50vous imaginez, franchement, Meryl Streep, Jonny Foster, Charlize Theron faire un coup comme ça, s'il vous plaît ?
02:56Pendant que je parle, justement, d'artistes étrangers, parce que je vous vois très bien venir,
02:59vous allez me dire « Oh, mais comment tu peux, sans arrêt, faire la part belle aux étrangers,
03:02aux Américains, surtout, eux aussi ont leurs défauts, etc. »
03:05Oui, oui, je n'ai pas dit le contraire, mais là, je me focus sur le point de vue du cinéma, de la communication, tout ça.
03:12Et je suis désolé, mais quand je tombe sur des interviews, et croyez-moi, j'en consomme beaucoup,
03:15des interviews d'acteurs, d'actrices, réalisateurs, réalisatrices, chanteurs, chanteuses, américains, australiens,
03:20même étrangers, je veux dire, étrangers dans le sens, je veux dire, hors monde anglo-saxon, hors monde hollywoodien,
03:25quand je tombe sur des artistes espagnols comme Javier Bardem ou encore des japonais comme Takeshi Kitano,
03:30quand je tombe sur des interviews qui sont sous-titrées, mais ces mecs-là sont des mines d'or.
03:34Quand ils parlent, juste 10 minutes de Takeshi Kitano, t'en apprendras plus sur la vie, sur la philosophie,
03:38sur la mort, sur l'art, sur tout, en général, qu'en, je sais pas, 3 heures d'interview de Christian Clavier.
03:45Vous n'avez pas idée du gap différentiel qu'il y a entre nous et les autres.
03:49Et malheureusement, il n'y a personne qui le dit.
03:52Donc, je dois peut-être être le seul, justement, dans le monde, le petit monde youtubesque des tout petits youtubeurs,
03:58je dois être le seul à le dire. Et je maintiendrai ces propos jusqu'au bout.
04:01Je veux dire, je vous invite, pour ceux qui comprennent l'anglais, à regarder régulièrement des interviews de stars étrangères,
04:08je sais pas, je sais pas, vous tapez les podcasts de Joe Rogan, vous regardez comment font les mecs à l'étranger,
04:12vous allez voir qu'il y a une différence de dingue entre nous et eux.
04:16Et nos artistes nous foutent la honte, parce que je rappelle que Cannes, tout le monde est braqué dessus,
04:20tout le monde regarde, du moins les gens du monde entier qui s'intéressent au cinéma, quand même, il y en a.
04:24Et le truc, c'est que quand ils voient les déclarations, j'imagine, franchement, je suis mortifié à l'idée que
04:29certains discours soient traduits, parce que je me dis, mais la honte qu'on va se taper.
04:32Justement, je voulais revenir sur les déclarations de Léa Seydoux, une déclaration qui est un peu passée sous les radars,
04:37parce que tellement elle s'est ridiculisée, mais il faut qu'on en parle, parce que c'est, pour moi,
04:40révélateur d'un état d'esprit français arrogant, je veux dire, c'est indécent, c'est l'indécence même.
04:46Et ça prouve à quel point le festival de Cannes est complètement déconnecté du monde.
04:48Alors, certains ont réagi par rapport à la déclaration de Camille Cotin, par rapport à son discours d'investiture en mode
04:55« Oh là là, le patriarcat, y'en a marre, oui, ça suffit, les producteurs qui abusent des filles, etc. »
04:59Alors, moi, j'ai rien contre, attention, je suis pour pointer du doigt les ordures qui font des dingueries,
05:03même les de Pardieu, les gars comme ça, et je sais que ça va en déranger certains que je dise ça.
05:06« Ouh, il critique de Pardieu, oh là là, il hurle avec les loups en pointant du doigt Gégé. »
05:12Non, mais les gars, Gégé, c'est pas votre pote, d'accord ? C'est pas votre ami.
05:16Oui, on le kiffe au cinéma, il nous a fait marrer dans ses déclarations quand il pète et qu'il rote, c'est très drôle, ok ?
05:21En espérant que personne ne voit ça à l'étranger, mais je veux dire, les histoires dans lesquelles il trempe,
05:25vous allez pas me faire croire qu'il est innocent sur tout, ok ?
05:28Bon, y'a des histoires sordides qui le concernent, d'accord ? Vous me suivez ?
05:31Bon, maintenant, pour ces plus grands défenseurs, imaginez un peu que dans ces histoires sordides,
05:35soit mise en lien votre sœur, votre cousine, votre petite nièce, je sais pas moi, votre tante, votre mère,
05:40n'importe quoi, votre grand-mère, pourquoi pas ?
05:42Comment vous le prendriez ? Mal.
05:44Comme tout le monde, donc, un peu moins de, s'il vous plaît, de, comment ça s'appelle, enfin, un peu d'ouverture.
05:49S'il vous plaît, surtout, un peu de compassion.
05:51D'ailleurs, on peut clasher de Pardieu, mais on peut en clasher d'autres, comme lui, par exemple, le réalisateur de « Welcome »,
05:54le film sur les réfugiés et tout ça, il a été pris, la main dans le sac, à avoir tenté quelques trucs,
05:59et étrangement, c'est marrant, lui, on le met pas trop en avant, quoi.
06:01Mais vous remarquerez que ces stars, très généralement, enfin, ces stars, ces réalisateurs, ces gars très, on va dire,
06:06aux mains baladeuses, ils sont souvent pointés du doigt, mais sur la fin de leur carrière,
06:09quand ils sont vraiment arrivés au bout, Depardieu, il arrive à 300 kilos, il tourne plus,
06:12je veux dire, c'est là qu'on commence à balancer les dossiers.
06:14Lui, là, je sais plus, Philippe Loiret, Elioret, j'en sais rien, réalisateur de « Welcome », et tous ces films-là,
06:19pareil, je pense que ça faisait un petit moment qu'il tournait plus, je sais pas quoi, enfin, c'est un vieux, quoi.
06:23C'est marrant, c'est à quel point les dossiers, ils sortent quand les mecs sont en bout de course, quoi.
06:27Et bref, pour revenir au discours de Camille Cotin, donc je n'ai rien contre le discours, contre, voilà, les abuseurs, machin,
06:31mais mettre en avant Greta Gerwig, qui arrive en se déplaçant comme un Terminator, comme un T-1000,
06:36pour dire « Merci à Greta Gerwig pour son Barbie », qui est le film qui a dénoncé le plus gros mal qui s'est mis sur Terre,
06:44le patriarcat.
06:47Faudrait expliquer à Camille Cotin que le patriarcat, ça veut tout et rien dire, quoi.
06:49Je pense que la petite nénette qui se fait emmerder dans le métro, dans la rue, en sortant de boîte de nuit,
06:54les gens qui doivent se taper la précarité, machin, la violence sociale de tous les jours,
06:59leur ennemi principal, c'est pas le patriarcat.
07:01Le patriarcat, c'est un mot fourre-tout qui veut tout et surtout rien dire.
07:04Et bon, Camille Cotin, désolé, mais en attendant, c'est, pour l'instant, il me semble, le patriarcat qui finance tes films
07:10que personne ne va voir, car c'est bien de dénoncer le patriarcat, le méchant patriarcat blanc, j'imagine, européen, tout ça,
07:15pour, de l'autre côté, nous faire des films qui montrent les pauvres réfugiés qui viennent de pays
07:21où le patriarcat est très, très, très, très, très, très, très, très ancré,
07:24et où les idées progressistes et féministes sont, je pense, même pas abordées, quoi.
07:30Ce que je vais dire, là, ça va choquer qui ?
07:31Ça va choquer, on va dire, les gens les plus matrixés socialement, qui sont, on va dire, dans une espèce de bocal social.
07:37Oh non, tu peux pas dire ça, ça sort complètement limite des textes sacrés,
07:41parce qu'il y a une certaine forme de religion qui s'est créée dans l'état d'esprit, on va dire,
07:44des gens les plus aseptisés mentalement, c'est que, maintenant, il ne faut pas remettre en cause le dogme social.
07:50Et comment on remet en cause le dogme social ?
07:52Et bien, simplement, en exprimant des vérités, et des vérités qui sont simplement en lien avec quelque chose qu'on appelle le bon sens,
08:00et le terre-à-terre, chose que comprennent très bien les gens de la base, ceux qui sont dans le monde réel,
08:07dans les difficultés de ce monde réel.
08:09Donc, Camille Cotin, ça aurait été un peu plus courageux de ta part de dénoncer, je sais pas, l'insécurité.
08:13Ça parle un peu plus que le patriarcat.
08:15Je pense que beaucoup de femmes auraient pu se reconnaître pour cette insécurité.
08:18Alors oui, ceux qui agressent les meufs, généralement, c'est des mecs,
08:21mais qui, on appelle, pour régler le compte de ces mecs-là, et bien c'est d'autres mecs.
08:24Mmmh !
08:25C'est dingue à quel point ces petites starlettes sont de niveau zéro de la pensée, quoi.
08:28Et le problème, c'est que les Français les pointent du doigt comme des éminences intellectuelles.
08:32Et ça, faut arrêter.
08:33Et je vais y revenir, d'ailleurs, enfin, j'ai envie de rebondir sur les interviews que j'écoute par rapport aux artistes américains.
08:39La dernière fois, j'écoutais donc une interview de Michael Fassbender.
08:41Michael Fassbender, je le présente plus, hein.
08:43Le mec, il a tourné dans des films de dingue, des blockbusters qui coûtaient plusieurs millions.
08:47Il a voyagé dans le monde entier.
08:48Le gars, il expliquait que, je veux dire, entre les castings pour Man of Brother,
08:52qu'est-ce qu'il faisait pour vivre ?
08:54Il bossait dans un entrepôt la nuit.
08:55Il travaillait en usine, quoi.
08:56C'était un ouvrier.
08:57Et ce mec-là, pourtant, il est devenu une superstar machin.
08:59Et quand vous écoutez ce mec,
09:02vous ressentez quelque chose que vous ne ressentirez jamais chez les acteurs français.
09:05C'est l'humilité.
09:06Les mecs parlent avec une simplicité de dingue, alors que c'est des types qui sont multimillionnaires,
09:10qui ont été sur des tournages, je veux dire, où il y avait des trucs de dingue,
09:14où c'était réglé au millimètre.
09:16C'était quasiment une organisation militaire.
09:17Même chose, vous écoutez les podcasts de Joe Rogan avec Robert Downey Jr.
09:20Putain, mais Robert Downey Jr., vous les écoutez tous les deux.
09:22Ces mecs-là, ils sont millionnaires.
09:23Ils ont fait que des trucs de dingue.
09:25C'est Iron Man qui est en train de parler avec un ex-champion de MMA ou je sais pas quoi.
09:28Et les mecs, ils se parlent normalement.
09:30Je n'ai jamais vu ce niveau de normalité chez nos petites starlettes.
09:33Et donc, chez Cotin, ce qui est insupportable, chez elle et tant d'autres,
09:35c'est ce côté...
09:37C'est cette posture.
09:38On ressent la posture.
09:39Les gens normaux ressentent cette posture.
09:41Et c'est quand même dramatique qu'une individue comme Camille Cotin, je veux dire,
09:45se prenne pour une figure d'autorité,
09:47alors que je rappelle que la raison pour laquelle elle est connue, principalement,
09:50c'est grâce à ça.
09:51Grâce à ce rôle.
09:52Encore une fois, désolé pour la comparaison,
09:54mais est-ce que vous imaginez, franchement, Meryl Streep, Jodie Foster, Charlize Theron,
09:58démarrer leur carrière avec ça,
10:00pour après venir donner des leçons ?
10:02C'est ça qui est emmerdant, c'est que des gens comme Camille Cotin
10:04prennent en otage ce genre de discours
10:06et surtout le complexifient,
10:08ou fassent en sorte de le travestir un minimum.
10:10Parce que comme si Barbie, je veux dire,
10:12réglait le problème du patriarcat,
10:14comme si ça allait sauver les femmes de leur galère, etc.
10:16Non, vous mettez le doigt sur la réalité,
10:18vous ne le faites pas.
10:19Parce que là, c'est une prise en otage du cerveau des gens.
10:21Comment dire ?
10:22On occupe l'espace disponible dans l'attention des gens
10:25pour un peu les désorienter.
10:26Par exemple, Adèle Hanaël,
10:27quand elle a fait son discours par rapport à Polanski,
10:29elle était où, Camille Cotin, qui est pourtant contre le patriarcat ?
10:32Elle l'a soutenue, elle s'est pointée.
10:34Il n'y a pas eu beaucoup de soutien du côté d'Hanaël.
10:36Et on en pense ce qu'on en veut,
10:37de sa transition avec Ian Murphy, tout ça.
10:39Moi, perso, je n'ai pas d'avis.
10:40Mais au moins, elle a eu les uns de dire ce qu'elle pensait,
10:42de se barrer, et personne ne l'a suivie.
10:44Mais bref, on va revenir à la principale intéressée.
10:46Attention, ça va faire mal.
10:48C'est le discours, enfin l'interview,
10:50je veux dire, une déclaration de Léa Seydoux.
10:52Alors je vais vous faire écouter, vous allez voir, c'est édifiant.
10:54Léa Seydoux, je ne vous la...
10:56pas la peine de la présenter,
10:58actrice émérite qui tourne peut-être 3-4 films par an,
11:04je ne sais pas, bosse dans la finance ou je ne sais pas quoi.
11:06Bref, on parle d'une famille riche à plusieurs millions,
11:08qui sont influents et tout.
11:10Et c'est marrant, quand vous regardez la fiche Wikipédia de Léa Seydoux,
11:12c'est une fiche qui est super longue,
11:14qui est presque aussi longue que celle de Tom Cruise.
11:16Et c'est marrant, c'est que cette biographie essaye un petit peu
11:18de faire oublier qu'elle est issue d'une famille de privilégiés.
11:20Alors je sais, pour ceux qui vont me dire,
11:22oh là là, tu dis ça parce que tu es jaloux.
11:24Non, c'est juste que je suis un mec de la base, je suis un mec normal.
11:26Moi, je fonctionne en mode méritocratie.
11:28C'est-à-dire que tu travailles, tu bosses pour y arriver.
11:30Les gens, je veux dire,
11:32de mon monde, de mon milieu,
11:34de mon milieu social, et en fait,
11:36pour la majorité des gens, c'est comme ça que ça marche,
11:38c'est mal vu les pistonnés, c'est mal vu
11:40ceux qui sont mis en avant, ceux qui sont, je veux dire,
11:42épaulés depuis leur plus jeune âge.
11:44Et je sais que certains vont me dire, oui, mais regarde, Robert Downey Junior,
11:46c'est un pistonné, c'est un fils d'eux, George Brolin, pareil.
11:48On est d'accord, mais on ne va quand même pas comparer le talent
11:50de Brolin et Robert Downey Junior avec Léa Seydoux,
11:52c'est une plaisanterie. D'autant plus que ces deux-là,
11:54quand ils parlent, ils ont une certaine forme de sagesse et d'humilité.
11:56Il y a de l'intelligence qui brille dans le regard de ces mecs,
11:58comment c'est pas, quoi. Et donc, quand vous regardez la biographie
12:00de Seydoux, vous voyez bien qu'ils sont en mode, alors,
12:02oui, oui, oui, oui, ok,
12:04sa femme y a beaucoup d'argent. Oui, d'accord,
12:06elle connaît personnellement Christian Louboutin.
12:08Oui, d'accord, ok, elle a été dans les plus belles
12:10écoles privées, tout ça, mais quand même, ses parents sont séparés,
12:12donc imaginez un peu la souffrance qu'elle a dû ressentir.
12:14Mettez-vous à sa place.
12:16Quand elle partait
12:18de Paris pour aller aux Etats-Unis,
12:20quand elle voyageait à travers le monde,
12:22et qu'elle tournait avec les plus grosses stars mondiales,
12:24voyez, c'était hachement dur
12:26à l'intérieur, quoi. Enfin, c'est marrant
12:28comme ils essayent un petit peu de synthétiser ça en mode
12:30à l'émotionnel. Enfin, c'est comme ça que
12:32j'ai ressenti cet article, quoi, alors que,
12:34quand vous lisez Entre les lignes, mais c'est du
12:36pistonnage de A à Z, et surtout,
12:38je vais le dire franchement, il y a une absence de talent.
12:40Osez me dire que Léa Seydoux est talentueuse.
12:42Le seul film dans lequel j'ai trouvé correct,
12:44et c'est là toute l'ironie, c'est Dans Roubaix,
12:46Une lumière, un film à la base que je voulais pas voir,
12:48qui me faisait chier, tout ce qui est...
12:50truc franco-indépendant,
12:52des pleuchins, machin, c'est pas mon truc, mais j'avoue que le film
12:54était relativement cool, très intéressant,
12:56même si, malheureusement, ils ont trop abusé
12:58des musiques, ils ont trop appuyé les musiques émotionnelles
13:00sur les scènes émotionnelles, alors c'est justement ça
13:02qu'il faut pas faire. Je suis pas un expert,
13:04mais si vous voulez vraiment donner d'intensité à une scène
13:06émotionnelle, ne mettez pas de musique, ou alors discrète,
13:08alors là, bon bref. Mais en tout cas,
13:10pour revenir à Léa Seydoux, Dans Roubaix, elle est correcte.
13:12Elle joue super bien la cassos du nord,
13:14et c'est ça qui est surprenant, c'est qu'une petite bourge
13:16joue aussi bien une petite meuf de
13:18province, partiellement cassos,
13:20en pleine galère sociale, etc.,
13:22j'ai trouvé correcte. Mais à part ça, dans tous les rôles
13:24dans lesquels je l'ai vu, elle est juste interchangeable.
13:26En tout cas, si elle a cartonné autant aux Etats-Unis,
13:28c'est pas pour rien, c'est avant tout parce qu'elle est
13:30une fille d'eux. Je veux dire, est-ce qu'on va dire
13:32les choses, franchement ? Parce qu'en France, c'est mal vu,
13:34c'est mal vu des gens, notamment, qui essayent,
13:36qui espèrent gratter un petit peu,
13:38monter l'échelle sociale,
13:40mais les gars, non, c'est pas comme ça que ça marche.
13:42Vous montrez uniquement si déjà votre famille
13:44est déjà bien placée, quoi. Et encore, je veux dire,
13:46quand on est un minimum honnête, et qu'on a un minimum de sincérité,
13:48on est obligé de reconnaître que si c'est d'où
13:50on est, là où elle en est, c'est principalement grâce à ses
13:52connexions, et certainement pas grâce à sa force de travail.
13:54Et pour ceux qui vont me dire,
13:56je rebondis encore sur Junior et Brolyne,
13:58qui sont des fils d'eux, on peut même rebondir sur Angelina Jolie,
14:00qui est une fille d'eux, fille d'eux de John Voight. Oui,
14:02ok, d'accord, super, les gars, vous avez trouvé trois fils d'eux,
14:04mais c'est rien par rapport aux
14:06gros des acteurs,
14:08des stars hollywoodiennes. C'est quasiment
14:10infime, alors qu'en France, quand vous penchez du côté des
14:12acteurs, des vedettes, y'a du fils d'eux.
14:14Enfin, c'est que du fils d'eux, en fait. Fils de
14:16cinéaste, fils de réalisateur,
14:18fils de prof d'université,
14:20fils de, je sais pas quoi, de directeur de machin,
14:22fils de haut fonctionnaire, fils de journaliste,
14:24bref, creusez, vous allez voir, y'aura pas besoin d'aller très profond.
14:26Or, aux Etats-Unis, vous apercevez que c'est beaucoup
14:28plus dur, et y'a pratiquement que des self-made men.
14:30Par exemple, Jim Carrey, le mec qui a claqué toutes
14:32ses économies pour aller à Los Angeles,
14:34Michael J. Fox, il bossait dans un fast-food avant d'aller
14:36dans Retour vers le Futur. Il était au téléphone,
14:38dans une cabine publique, à attendre l'appel
14:40d'un producteur pour lui confirmer si, oui ou non,
14:42il jouerait dans Retour vers le Futur. Et si c'était
14:44non, bah il go-usine, je veux dire,
14:46il était foutu, il avait plus une thune,
14:48c'était terminé pour lui. Même chose, d'ailleurs, pour Pedro
14:50Pascal, on en pense ce qu'on veut, moi, personnellement, je le trouve mauvais
14:52en termes d'acting, mais il était, je crois,
14:54à moins 1000 balles sur son compte
14:56quand il a tourné la première fois dans Buffy contre les vampires.
14:58Là-bas, c'est des mecs qui ont la dalle, qui bossent
15:00dur pour y arriver, et tout le monde n'y arrive pas,
15:02c'est beaucoup, énormément d'appelés
15:04pour très peu d'élus, mais
15:06je veux dire, il y a une forme de méritocratie
15:08qui est réelle, là-bas, comme partout
15:10ailleurs. Bref, je vais revenir au cas de Léa Seydoux,
15:12écoutez cette interview, c'est juste
15:14dingue pour le nouveau film de Quentin Dupieux,
15:16hein, Quentin Dupieux, le mec, il réalise
15:182-3 films par an, ça n'a aucun sens,
15:20ses films devraient faire des courts-métrages, pourquoi
15:22ça sort au cinéma ? Son seul film intéressant qui est sorti
15:24au cinéma, c'est Yannick, parce que c'est un film normal,
15:26pour le coup, c'est un film un peu populaire,
15:28parce que ça parle à tout le monde,
15:30il n'y a pas d'excentricité bizarre, comme c'est, je sais pas,
15:32c'est Ron Kopp, son réalité, pareil.
15:34Le mec, il tourne des films à Los Angeles, il tourne
15:36ça, quoi. Mais putain, je veux dire,
15:38mais les Américains, ils ont du hallucinant en voyant ce...
15:40Ah ouais, French director, ah, interesting,
15:42yeah, what the show,
15:44ah, un pneu qui explose des gens,
15:46incredible. Donc bref, il fait la promo
15:48avec tous les autres, hein, dont Vincent Lindon
15:50qui, dans le film, joue un
15:52banquier international, c'est aussi crédible
15:54que si je vous affirmais que j'étais cosmonaute, avec elle,
15:56il y a également Raphaël Kenard, l'acteur surcoté
15:58du moment, qui parle toujours comme ça. En fait,
16:00sa seule force, c'est qu'il parle de cette manière.
16:02Donc tout le monde s'imagine que c'est un gars du peuple
16:04qui vient de la base, alors que non, il vient pas du tout de la base,
16:06les gars, je vous dis tout de suite, c'est pas un fils de prolo,
16:08c'est pas un fils de galérien, non, non, hein. Et bref,
16:10donc, il est avec, enfin, elle est avec Kenard,
16:12il a fait son numéro, il y a Kenard qui rigole à côté,
16:14enfin, alors que elle ne balance que des
16:16conneries, je veux dire, et
16:22quoi. Ils doivent devenir fous, ils doivent se dire
16:24« Attends, mais qu'est-ce que c'est que ça, quoi ? » Je veux dire, nous,
16:26on doit avoir du talent, on doit bosser,
16:28on doit se transformer physiquement,
16:30on doit faire des dingueries, et je veux dire,
16:32on a Mme Seydoux qui raconte
16:34ses pensées,
16:36ses problématiques,
16:38je sais pas,
16:40personnello-mentales,
16:42j'en sais rien, enfin bref, c'est de la suffisance
16:44bourgeoise absolue, et je me mets à la place
16:46des petits gens qui écoutent ça. Et d'ailleurs,
16:48dans les commentaires, ça a pas loupé, tout le monde la déglingue
16:50dans les commentaires à juste titre, parce que c'est du
16:52hors-solisme complet, et surtout, c'est de
16:54l'indécence, et personne ne dit rien, ça qui
16:56me choque, personne ne dit rien, les journalistes,
16:58ses collègues, y a personne pour dire « Eh, Seydoux,
17:00la ferme ! Tu nous fais passer pour des glands,
17:02limite, garde ça pour ta meilleure pote ou je sais pas quoi,
17:04ton psy, mais évite d'étaler ça devant
17:06tout le monde. » Et je précise juste que
17:08Léa Seydoux, là, dans cette interview que vous allez
17:10écouter, je précise qu'actuellement, elle a
17:1238 ans. 38 ans.
17:14Je suis tombé sur des interviews de Margot Robbie
17:16et de Charlize Theron à 20 ans,
17:18niveau maturité, on en est à des années-lumières.
17:20Donc, accrochez-vous bien,
17:22écoutez, vous allez voir, c'est... c'est renversant.
17:24« Ce matin, je me suis réveillée
17:26avec une sensation très étrange, où je
17:28me demandais ce que je faisais ici.
17:30Et je me suis dit « Ah, mais oui, c'est vrai, je suis
17:32actrice. » Ça peut paraître un peu étrange,
17:34mais c'est vraiment cette réflexion que
17:36je me suis faite ce matin. Et parfois, je me dis « Mais quel
17:38métier étrange que de jouer ? » C'est
17:40un métier qui est, je sais pas, parfois, qui me paraît
17:42totalement abstrait. Qu'est-ce que c'est que
17:44de jouer ? Qu'est-ce que c'est que de bien jouer, de
17:46mal jouer ? Je me pose souvent la question.
17:48Oui, parfois, je me dis « C'est étrange, en fait, je fais
17:50ce métier. » Et c'est très paradoxal aussi
17:52avec le fait que j'ai une nature très timide.
17:54Et d'être exposée comme ça,
17:56il y a ce... cet étrange
17:58paradoxe. Ça, je me suis posée cette question.
18:00Est-ce que c'est un vrai métier ?
18:02Je sais pas.
18:04Pfff... Est-ce que j'ai vraiment
18:06besoin d'en rajouter, quoi ? C'est...
18:08Qui suis-je ? Où vais-je ?
18:10Quand je me suis réveillée, dans ma suite à 15 000 balles,
18:12devant mon petit déj à 350 boules,
18:14je me suis demandé « Mais qu'est-ce qu'être actrice ?
18:16Qu'est-ce qu'un métier ? Qu'est-ce qu'un
18:18travail ? » Pfff... Mais c'est
18:20juste insupportable, quoi. Et personne
18:22dit rien. Tout le monde est là en mode « Ah oui, mais incroyable ! »
18:24Cette hypocrisie est juste insupportable
18:26et c'est pour ça que je veux que le cinéma français
18:28s'américanise à mort. Et c'est pour ça
18:30que les gens, ils pètent un plomb quand je dis ça, les cinéphiles français.
18:32« Comment tu peux dire ça ? Tu veux que...
18:34Tu veux un univers ultra-libéral avec
18:36des... Comment ça s'appelle ? Du box-office ?
18:38Tu penses qu'il y a de l'argent ? » Mais... Mais il y a que ça qui peut
18:44ça suffit, le règne des fils d'œufs et des gens hors-sol.
18:46Maintenant, c'est bon. On va peut-être mettre en avant
18:48des gens talentueux, des gens qui ont des choses à dire, des choses à montrer.
18:50Parce que c'est les galériens,
18:52ceux qui bossent et ceux qui ont la dalle, qui ont des choses
18:54à dire. Léa Seydoux n'a rien à nous apprendre.
18:56Elle a rien à nous transmettre, elle a rien à nous partager
18:58que dalle. Enfin, c'est dingue, quoi.
19:00Je veux dire, mais... C'est fou. Je veux dire que maintenant
19:02le bon sens soit mis de côté, quoi.
19:04Et d'ailleurs, ce qui est marrant, c'est que souvent
19:06le cinéma français est défendu
19:08souvent de façon très malhonnête par les...
19:10ceux qui bossent, justement, dans ce cinéma.
19:12Alors c'est bien parce que les mecs, toute leur vie, se sont fait chier à regarder du
19:14Tarchovski, ils se sont tapé tous les
19:16Terrence Malick, les... j'en sais rien,
19:18les Kubrick, les...
19:20tous les grands Alsateurs, tous les
19:22grands noms du cinéma américain, souvent d'ailleurs.
19:24Un peu de Nouvelle Vague, quand même, histoire d'apporter un peu de Cocorico.
19:26Et finalement, les mecs se retrouvent à gérer des caméras
19:28sur le tournage de Maison de Retraite 15,
19:30L'Étuche 25,
19:32Noël Joyeux,
19:34je ne sais quel autre drame social,
19:36et autre comédie qui se déroule dans le
19:38troisième, bref, c'est... tout ça,
19:40c'est de la merde, je veux dire, c'est vraiment... c'est honteux,
19:42c'est une catastrophe, et malheureusement,
19:44le monde entier nous voit encore
19:46si le cinéma français, on va dire, restait dans l'entre-soi
19:48total. C'est-à-dire que
19:50les starlettes font leur business,
19:52ils font leur film, ok, d'accord, allez, quand on va voir
19:54un gros film, on est obligé de payer pour eux via le CNC sur
19:56l'étiquette, tout ça, machin, allez, pourquoi pas,
19:58on n'est plus tellement à ça près, ils restent dans leur monde, dans leur
20:00entre-soi, ok.
20:02On accepterait s'ils ne parleraient pas de
20:04politique, de problèmes réels
20:06que doivent se farcir les gens du monde entier, et surtout
20:08on accepterait s'ils n'étaient pas
20:10médiatisés, et le problème, c'est que leurs
20:12interventions sont diffusées à
20:14petits niveaux, parce que les américains s'en foutent, honnêtement,
20:16de ce qu'on dit, de ce qu'on pense, tout ça, mais un minimum quand même.
20:18Vous vous rendez compte que les vrais dalleux,
20:20donc dans des pays du tiers-monde,
20:22dans des pays moins riches, etc., ou des pays
20:24riches mais où ça rigole pas au niveau des financements,
20:26les mecs, ils voient ça, ils voient cette indécence,
20:28ils voient cette omniprésence de la bourgeoisie
20:30pistonnée, parisienne, tout ça,
20:32mais ça doit les rendre fous, quoi. Mais bon, bref,
20:34voilà, fallait que j'en parle, et je prépare d'autres vidéos là-dessus,
20:36les gars, vous êtes pas prêts, d'autres vidéos pour
20:38mettre en lumière
20:40certaines réalités, j'espère que les prochaines vidéos
20:42vous plairont, en tout cas, je vous dis à très bientôt pour de
20:44prochaines vidéos, donnez votre avis dans les commentaires,
20:46avec courtoisie, et surtout avec honnêteté,
20:48c'est tout ce que je vous demande, les gars, soyez honnêtes,
20:50pas insultants, pas méprisants, ni rien, même si vous êtes pas
20:52d'accord, soyez un minimum courtois,
20:54c'est tout ce qu'on vous demande, et comment dire,
20:56ben voilà, c'est tout ce que j'ai à dire, c'est mon avis tout de suite
20:58à l'instant T, peut-être que mon avis changera,
21:00mais là, j'estime être, pour l'instant,
21:02dans le vrai, je pense pas dire de dinguerie,
21:04de toute façon, la plupart des gens normaux, de la base,
21:06ils pensent la même chose, et, très généralement,
21:08le peuple, le petit peuple qui travaille,
21:10qui est dans le concret,
21:12il a la vérité qui est
21:14ancrée dans son ADN, parce qu'il a pas
21:16d'autre choix que de voir la vérité en face.
21:18Je vous fais plein de bisous, et prenez bien soin de vous,
21:20car c'est le plus important, à très bientôt pour une prochaine vidéo,
21:22salut !
21:28Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org