• il y a 5 mois
La course ultracycliste fait escale sur l'île que l'on surnomme la perle de l'océan indien ! Un parcours magnifique avec des routes asphaltées et des pistes gravel spectaculaires ! La lauréate de l'édition 2023, Laurianne Plaçais va tenter de garder son titre.

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Sport
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00:00Ayubowan, ça veut dire bienvenue en Singalay, bienvenue au Sri Lanka pour la nouvelle saison
00:26du BikingMan, le championnat du monde d'ultra-cyclisme, je vous rappelle brièvement le concept, ce sont
00:32des courses de 1000 km à réaliser en 120 heures, 5 jours maximum avec la règle principale, l'autonomie
00:38totale pour tous les cyclistes, ils doivent se débrouiller absolument tout seuls et pour en
00:42parler on a deux invités de marque, je vous les présente tout de suite, honneur aux dames, à
00:47Lauriane Plasset, salut Lauriane, salut Cédric, Lauriane est la championne du monde en titre du
00:52BikingMan, elle a remporté la saison 2023, elle a terminé à la première place du classement
00:57général, on le rappelle que c'est une compétition mixte, ça donne encore plus de valeur à sa
01:01performance et à ses côtés, il y a Axel, le fondateur des courses BikingMan, salut Axel,
01:06comment ça va ? Salut Cédric, très bien, salut Lauriane. C'est la septième saison déjà ? C'est la
01:11septième déjà, ça va vite, le temps passe très vite. Est-ce que tu peux rappeler à notre public
01:17qui n'est pas forcément averti, qu'est-ce que c'est la règle essentielle du BikingMan,
01:22pourquoi tu as créé ce type de compétition avec ce format ? Alors là, on est typiquement dans le
01:27sel de l'aventure que j'ai voulu partager au départ avec le BikingMan, c'est-à-dire une épreuve ultra
01:31exotique, parce qu'on est dans un contexte global, général, que les athlètes pour la majorité ne
01:35connaissent pas, en termes de topographie, de langue, de culture, le but du BikingMan au départ
01:40c'était ça, c'était de partager une expérience à vélo, un voyage en condition de raid, en condition
01:46d'aventure, un peu le Koh Lanta du vélo, et là au Sri Lanka, on est vraiment sur un retour aux
01:49sources de ce qu'est le BikingMan, puisqu'au tout départ on avait commencé au Pérou comme tu le sais
01:54il y a sept ans. Donc le Sri Lanka lance cette saison 2024, c'est une nouvelle course qui s'ajoute
01:59au calendrier, est-ce que tu peux nous la décrire, à quoi vont s'attendre tous les participants ?
02:04Eh bien à beaucoup de surprises, un retour à l'exotisme, parce que par rapport aux sept épreuves
02:10de cette année 2024, le Sri Lanka a clairement des ingrédients d'exotisme qui sont très très
02:14rares, il va y avoir du gravel, il va y avoir de la route secondaire, il va y avoir une expérience
02:19de ruralité extrême, il n'y a pas beaucoup de gens qui ont eu la chance d'explorer le Sri Lanka
02:23comme s'apprêtent à le faire Lauriane et la cinquantaine de participants. Trois checkpoints,
02:27ça c'est une nouveauté également qu'on a quelque part répercuté du X de l'année dernière du Maroc
02:31vers toutes les étapes du championnat 2024, donc ils divisent en quatre parties, en quatre grandes
02:36difficultés ce BikingMan Origine Sri Lanka. Départ CP1, on va mettre en avant l'océan indien jusqu'au
02:45Rocher du Lion, la forteresse de Sigiriya, qui est un haut lieu touristique mais également
02:49symbolique pour les Sri Lankais. Ensuite Sigiriya, Rocher du Lion, on va aller chercher un parc qui
02:55s'appelle le parc de Riverstone, c'est un Pays Basque mais beaucoup plus sauvage que le Pays Basque
02:59espagnol, pour le coup le Pays Basque français, donc c'est une ascension qui est assez verticale
03:03et assez étroite. Ensuite on va rejoindre les hauts plateaux du Sri Lanka, direction Nuwara Eliya où
03:08il y a beaucoup de champs de thé, des plantations énormes, donc un exotisme rare, on va monter
03:12quasiment à 2000 mètres d'altitude, donc le Sri Lanka n'est pas plat, c'est des conditions
03:16tropicales, mais on va aussi avoir de l'altitude, donc des changements de température drastiques.
03:19Pour un CP2 qui va se situer à Nuwara Eliya, donc en plein coeur des champs de thé, un Checkpoint 3
03:25un petit peu plus loin qui va nous ramener vers la côte, vers la réserve nationale de Yala, qui va
03:29être je pense un des clous du spectacle, avec la faune bien sûr, et puis la faune de manière
03:36générale puisque le Sri Lanka dispose vraiment d'une faune extraordinaire et d'une flore exubérante,
03:41et le CP3 se trouve à la sortie d'un parc national qui est extraordinaire, le parc Yala, et qui va
03:47amener des rencontres je l'espère insolites pour les participants, puisque c'est le but de cette
03:50course, et après un dernier tronçon qui n'est pas le plus facile, parce qu'encore une fois quand
03:55on regarde le dénivelé on a l'impression que c'est facile, mais le dernier tronçon on se rapproche
03:58du cou de la côte, on se rapproche des entrées maritimes en termes de vent, beaucoup d'humidité,
04:02chaleur potentielle entre 35 et 40 degrés pour les personnes qui nous écoutent s'ils connaissent ça,
04:06humidité quasiment 100% donc il va y avoir beaucoup beaucoup beaucoup de défis, mais aussi
04:11beaucoup de plaisir parce que je pense qu'ils vont s'apprêter à voir le Sri Lanka comme très très
04:15peu de gens ont pu le voir. Lauriane quand tu entends la description du parcours qu'il vient
04:18de faire l'Axel, qu'est ce que ça t'inspire, de la crainte, de l'excitation ? Non ça donne envie,
04:22la crainte ça sert à rien, ça donne envie, puis il y a ce côté découverte et toute la nouveauté ça
04:33rajoute des éléments par rapport aux autres BikingMan qui sont intéressants aussi. Donc toi
04:37tu avais remporté le championnat 2023 en faisant quasiment la majorité des épreuves en France,
04:43tu as fait celle du Maroc. J'ai fait Portugal, France, Maroc et Pays Basque. Mais là pour la
04:49première fois tu viens sur un BikingMan très exotique, déplacement total. C'est le tout
04:53premier où Maroc c'était une petite pointe, mais là ça n'a rien à voir en fait, c'est radical
05:01le changement. Sur la route je pense que ça va être pareil. Déjà on roule à gauche,
05:05donc ça va être un point qu'il va falloir prendre en compte. Ça va changer, puis après c'est tout
05:12un environnement qu'on ne connaît pas. Ce n'est pas forcément des reliefs, c'est une géographie
05:19et puis une géologie qu'on n'a pas en Europe. Donc ça va en prendre plein les yeux aussi je
05:24pense. Donc on le sait tu es une spécialiste de l'ultra distance puisque Lauriane, je vous le
05:28répète, a remporté le championnat du monde l'an passé en 2023. Toi tu viens essentiellement pour
05:33la performance. Est-ce que tu viens au Sri Lanka encore une fois dans le but de conserver ton titre,
05:37de remporter la course ? Quel est ton objectif ici ? Donner le meilleur de moi-même en en profitant,
05:44sans en me faisant plaisir aussi. Mais c'est ce que j'essaie de faire sur toutes les courses,
05:48pour pas que ça devienne une torture. Je me ressemble toujours pendant la course pour en
05:55profiter et profiter du moment où je suis là, à ce kilomètre-là et dans dix kilomètres ce ne sera
06:00plus ça et dans une semaine ce sera un souvenir. Donc vraiment garder un bon souvenir tout en
06:07en donnant et essayant de tout optimiser pour que ça se passe le mieux possible. Axelle a
06:15parlé de la faune et de la flore. Est-ce que ça ne te fait pas un peu peur de rencontrer des animaux
06:19que tu n'as pas l'habitude de voir ? C'est l'inconnu, on verra comment je réagis. C'est sûr
06:24que moi j'ai plus de craintes sur les singes, les serpents. De toute façon il faudra composer avec.
06:31Donc on le rappelle la course va faire environ 1000 km avec un peu plus de 10 000 mètres de
06:38dénivelé positif. Pour un bikeman c'est un ratio un peu faible mais j'imagine que les
06:43difficultés sont forcément ailleurs Axelle ? C'est exactement ça, c'est-à-dire que moi depuis le
06:47départ le but c'est pas les 1000 km finalement ça n'a pas vraiment de valeur c'est juste un cap
06:52à franchir. Après c'est les ingrédients qu'on met quelque part dans la course et l'exotisme,
06:56le fait d'être dans une culture qui généralement ne se déplace pas la nuit, le fait qu'il n'y ait
07:02pas beaucoup de vélos sur la route, le fait qu'il faille se déplacer sur des routes en roulant à
07:05gauche, le fait de devoir gérer les ravitaillements avec des gens qui ne parlent pas français ou qui
07:10parlent mal l'anglais ou parfois pas du tout. Tout ça, ça rajoute des ingrédients de gestion qui
07:15vont faire que ça va créer des rencontres insolites, des manières de gérer, des apprentissages aussi
07:20pour les ultracyclistes qui, je l'espère, vont leur permettre à la fois d'apprendre comment vivre
07:24une partie des Sri Lankais, parce que c'est le but, c'est de voir un peu au-delà de la performance,
07:29avoir une fenêtre d'immersion pour comprendre comment vivent ces gens. C'est une culture qui
07:34est très particulière, qui est très métissée, il y a trois religions ici, les chrétiens, les
07:39bouddhistes, les musulmans, d'un quartier à l'autre on change en fait de culture et c'est
07:44partager tout ça et ça ajoute en fait un stress en permanence pour les participants qui, je
07:49l'espère, va les aider aussi à avoir une impression 3D quelque part de la destination du
07:54pays parce qu'encore une fois on n'est pas nombreux, c'est une cinquantaine de participants, c'est pas
07:58une compétition qui est réservée pour des milliers de participants, c'est des privilégiés entre
08:03guillemets parce qu'ils se préparent toute l'année, il y a des nombres de sacrifices pour venir ici, il n'y a pas
08:07beaucoup de monde, j'espère qu'ils vont ramener le maximum dans leur sacoche de cette expérience
08:11parce que c'est un pays extraordinaire. On parlait de l'exotisme du Sri Lanka, nous aussi on est en
08:15plein dedans, sous l'orage, ici à Negombo où sera donné le départ de cette course dimanche à
08:22midi heure locale. Lauriane, cet exotisme c'est quelque chose que tu n'as pas l'habitude, tu fais
08:28partie des rares femmes à faire cette course, ça ne te fait pas un peu peur d'évoluer toute seule dans
08:34un pays que tu ne connais pas, où tu n'as pas forcément les codes, pas la langue ? J'avais cette peur-là au
08:39Maroc et ça s'est très bien passé donc après, je n'ai pas de raison d'avoir plus de crainte
08:45ici en fait, ce n'est pas du tout une crainte que j'ai eue. Donc tu prévois de rouler la nuit
08:53comme tu faisais en France par exemple au Maroc ? Oui, surtout que les nuits sont longues ici donc
08:57je prévois de rouler la nuit, j'ai prévu un peu plus d'éclairage que d'habitude,
09:01plus de sécurité, en visibilité et en autonomie sur l'éclairage parce que les nuits sont plus longues.
09:11Alors tu fais partie des favorites de la course, il faut le dire, même si tu n'arrêtes pas de nous
09:15répéter que tu viens surtout pour se faire plaisir. Axelle, tu as évoqué une cinquantaine de
09:21participants, il y a Lauriane qui fait partie des favorites mais elle n'est pas la seule j'imagine,
09:25est-ce que tu peux nous faire un peu un topo sur les stars on va dire de cette épreuve au Sri Lanka ?
09:30En fait, il y a trois groupes de stars, il y a les stars comme Lauriane, c'est-à-dire les leaders,
09:35on va avoir Lauriane, on va avoir Christian Oyema, l'italien qui est un ancien professionnel de la
09:40route, cycliste qui a fait beaucoup de BikingMan, il va tenter de clôturer son dixième là.
09:43Il en avait remporté un d'ailleurs. Il en avait remporté un, il avait remporté lui,
09:46il était venu à Taïwan, bref c'est quelqu'un de très sérieux et de très régulier surtout,
09:50c'est quelqu'un qui planifie pas grand-chose mais qui quelque part ne s'arrête pas beaucoup.
09:54Il y a Amit Samarth également, il y a l'Inde qui est représentée sur cette course,
09:56qui a été venu sur Oman et qui a fait pas mal de défis notamment la Red Bull Trans-Sibérien Extreme,
10:02qui a traversé en fait de la Russie en vélo. Il y a également après du challenger pour le coup,
10:08donc des gens qui vont chercher le top 10 jusqu'au top 3 mais qui ne vont pas pouvoir
10:12aller vraiment jouer sur les plates-bandes de Lauriane, de Christian et d'Amit.
10:16Là je peux parler de Bastien du Valais qui s'était bien placé sur le Portugal.
10:21Il y a peut-être Raphaël Boissier aussi qui va tenter quelque chose,
10:25parce que je m'entraîne un peu avec le solidaire maritime.
10:27Dans cette course, il y a quand même beaucoup de cyclistes qui ont déjà participé à des anciens BikingMan.
10:32Il y a beaucoup d'expériences en fait.
10:33On a une quarantaine en fait de vétérans, c'est-à-dire de gens qui ont déjà fait un BikingMan avec nous.
10:37Après il y en a plein qui ont fait des BikingMan en France,
10:40que quelques-uns par contre qui ont déjà fait des BikingMan très exotiques comme Christian et Emma.
10:43Donc on a bien sûr une communauté très engagée, c'est des gens qui se sont déjà testés en fait.
10:49Ils viennent là pour confirmer quelque part leurs expériences et s'exposer à de l'exotisme
10:54qu'on n'a pas en France clairement.
10:56Parce que la topo, la géographie, le climat, la faune, la flore, les ravitaux,
11:01tout fonctionne différemment ici.
11:03Vous sortez de l'hôtel, on conduit à gauche.
11:04Donc déjà c'est opposé, c'est bicéphale, complètement antagoniste par rapport à la France.
11:10Et ça c'est génial parce que moi je trouve ça, au départ c'est ce que j'aime partager.
11:14C'est emmener des gens d'abord sur des terrains qui sont autour d'eux,
11:17dans des contextes un peu extrêmes en termes de topographie.
11:20Mais la France, il y a la boulangerie à proximité, on peut dormir un peu partout.
11:23Ici on ne dort pas sur le bas-côté sinon on se fait bouffer par un baron.
11:26Donc il y a tout ce contexte qui amène du stress.
11:28Pour avoir beaucoup roulé en Asie du Sud-Est,
11:31le contexte tropical amène quand même un espace aérien qui est partagé la nuit,
11:35qui est très riche, il y a beaucoup de moustiques, il y a beaucoup d'insectes.
11:38Ça amène un stress tout ça qui consomme de l'énergie et qui pour le coup va devoir,
11:43les participants vont devoir un peu puiser pour aller chercher à continuer la nuit et ne pas s'arrêter.
11:49Donc on va avoir ce groupe de têtes, ce groupe de challengers.
11:51Mais il ne faut pas oublier celles et ceux qui s'entraînent comme des dingues à faire des milliers de kilomètres.
11:55Marc Lalande, doyen de l'épreuve, qui a plus de 65 ans,
11:59qui va tenter de terminer et qui s'est entraîné depuis l'hiver.
12:03Parce que là on est en début de saison,
12:04ce n'est pas facile d'arriver au Sri Lanka pour pouvoir faire 1000 bornes dans un contexte où il fait 40 degrés.
12:10Et d'être prêt physiquement ou d'oser défier le biking man du Sri Lanka,
12:15alors que tu viens de la France ou tu viens de l'Europe ou tu viens d'un endroit où il ne fait pas aussi chaud.
12:18Donc à tous ces athlètes-là, c'est les derniers,
12:21mais c'est quelque part ceux qui ont presque le plus de courage
12:25parce qu'ils vont devoir tenir, résister pendant cinq jours à des conditions climatiques très difficiles.
12:29Tu parlais de l'entraînement, c'est quelque chose que les cyclistes peuvent maîtriser,
12:32mais il y a des paramètres qu'on ne maîtrise pas.
12:33Par exemple, tu as parlé de la faune et de la flore.
12:35Les éléphants, il y en a un peu partout dans le pays, sur des secteurs très particuliers.
12:38Qu'est-ce qui se passe si les cyclistes sont face à des éléphants ?
12:42Eh bien, il va falloir s'adapter.
12:43Il va falloir s'adapter, il va falloir faire confiance aux locaux.
12:45Après, on est sur un territoire qui est quand même très bien ramifié.
12:47Il y a beaucoup d'habitants.
12:49Donc quand il y a des éléphants sur la route,
12:51les Sri Lankiens le savent avant les participants généralement.
12:54Et du coup, il y a quand même un cordon quelque part de solidarité qui se forme humain
12:57face à la faune et la flore parce qu'on est vraiment dans un contexte
12:59où la faune et la flore sont dangereux pour l'humain.
13:02On a toujours tendance à dire que l'humain est dangereux pour la nature.
13:04Là, c'est l'inverse.
13:05Le rapport de force est complètement inversé.
13:06On le ressent vraiment dans la spiritualité de ce pays.
13:08En Europe, on a des chiens et des chats.
13:09Ici, c'est des varans et des éléphants.
13:11Oui, il y a vraiment un respect.
13:12Il y a un respect de la nature qui est très sérieux
13:15parce qu'il y a des attaques d'éléphants.
13:16Ils respectent la nature parce que la nature est beaucoup plus forte
13:19que là où on imagine qu'elle est moins forte que nous en Europe souvent.
13:23Donc ce rapport-là est inversé et c'est assez intéressant de le solliciter
13:27en discutant avec les Sri Lankais parce que c'est le pays de l'hospitalité ici.
13:30C'est le pays de l'accueil.
13:31Les sourires, t'as déjà dû en voir sur la route, Lauriane, j'imagine.
13:34Mais ils sourient tout le temps.
13:35Il y a une bonne humeur permanente dans ce pays.
13:37Alors que dès que tu sors de la ville, il faut être courageux
13:40parce que quand tu t'engages sur les pistes, le soir, la nuit, il y a des bruits étranges.
13:44Tu t'es déjà projetée, Lauriane, sur cette course ?
13:46Si tu devais être face à des éléphants, comment tu réagirais ?
13:50Non.
13:53Non, je fais confiance au fait qu'il y aura du monde autour.
13:59Après, si on prend les mesures de précaution, normalement, il n'y a aucun danger.
14:02Il ne faut pas foncer tête blessée, j'imagine.
14:04Je pense qu'il faut s'arrêter et réfléchir.
14:08À l'action suivante.
14:09Oui, exactement. Vous avez déjà été confrontée à ça.
14:12Ça va bien se passer.
14:15Axelle, tu avais été confrontée à ça lors de la reconnaissance.
14:18J'étais là, c'est vrai.
14:18Il y a des moments de silence.
14:19Il y a des moments de silence et on réfléchit.
14:21Mais finalement, ça se passe bien.
14:22En général, quand tu prends le temps de la réflexion, tout va bien.
14:25Exactement.
14:26Merci, Axelle. On va te libérer tout de suite
14:28parce que tu dois encore continuer de préparer cette épreuve
14:31puisque, je vous le rappelle, on est en avant-cours.
14:34L'épreuve va débuter ce dimanche à midi heure Sri Lankaise.
14:38Je te laisse, Axelle. Merci pour ton expertise.
14:40Merci, Cédric.
14:41Tu peux continuer les préparatifs.
14:42On va recevoir l'invité qui va te remplacer
14:45et que je vais vous présenter dans quelques instants.
14:48Mais je vous rappelle, en attendant qu'Alain Broglia s'installe,
14:51je vous rappelle les règles de ce BikingMan Sri Lanka.
14:531 000 kilomètres, environ 10 000 mètres de dénivelé positif
14:55à compléter en 5 jours, 120 heures maximum.
14:59C'est la règle essentielle des BikingMan.
15:01Il y aura plusieurs rendez-vous cette saison.
15:02On est au Sri Lanka pour le début,
15:04mais il y aura ensuite le BikingMan Corse,
15:07le BikingMan Alpes-Maritimes, le BikingMan Auvergne-Rhône-Alpes.
15:11Ensuite, on ira au Brésil, à Taïwan
15:14et également au Maroc pour cette saison 2024.
15:17Je vous présente maintenant tout de suite notre nouvel invité
15:19qui vient de s'installer, Alain Broglia.
15:21Salut Alain, comment vas-tu ?
15:22Bonjour à toutes et à tous.
15:24Je vais très bien.
15:26On est là avec beaucoup de plaisir
15:28et surtout pour une nouvelle aventure
15:31qui sera, je pense, très épique
15:33d'après les teasers qu'on a pu voir.
15:36Donc, on est un petit peu dans l'expectative
15:40par rapport déjà au niveau du climat finalement.
15:43Et puis finalement, tous les codes que je pouvais avoir
15:45sur les précédents BikingMan sont en train de tomber
15:47concernant le dénivelé,
15:52les moyens qu'on pourrait mettre pour aller d'un CP à un autre.
15:56Et au fur et à mesure des 3 jours que j'ai pu vivre ici,
15:59donc là on est bien, mais il y a une demi-heure,
16:01on dégoulinait d'eau du matin au soir.
16:04Et là finalement, l'impression que cela donne,
16:07c'est d'aller pédaler dans un sauna finalement sur 1000 kilomètres.
16:10Donc, voilà.
16:12On dégoulinait d'eau de sueur,
16:14là on va dégouliner d'eau de l'orage là maintenant.
16:16Donc Alain, toi tu fais partie des vétérans,
16:18comme l'a expliqué tout à l'heure Axel,
16:20tu as déjà 3 BikingMan à ton actif,
16:22tu as évidemment d'autres courses d'ultracyclisme, en VTT notamment.
16:27Toi, quel est ton objectif quand tu viens dans ces événements ?
16:29Et pourquoi tu reviens finalement ?
16:31Alors moi, ce qui m'intéresse dans ce type d'épreuve,
16:34c'est surtout le côté finalement découverte.
16:39Alors c'est un défi sportif, c'est clair,
16:41mais souvent un défi humain et puis beaucoup en fait de choses qui se passent,
16:46d'événements qu'on va vivre et on ne sait pas ce qu'on va vivre.
16:50Et en fait, il faut s'adapter en permanence à des conditions
16:53et trouver la meilleure adaptation et la meilleure solution
16:57finalement à une réponse qu'on va avoir,
16:59enfin une question que l'on va avoir.
17:02Et en fait, c'est un petit peu ça qui vient dans les BikingMan,
17:06c'est l'exotisme en fait, les sensations finalement.
17:10Après l'effort et les douleurs jouissives qui naissent un petit peu derrière
17:13et qui fait qu'après, on oublie un petit peu ça
17:15et on revient pour une nouvelle aventure.
17:17Et là, celle-là d'aventure, pour moi c'est l'Asie,
17:21c'est quelque chose que je ne connais pas et donc on a envie d'y être.
17:24Mais comme je le disais,
17:27tous les standards qu'on avait pour s'entraîner,
17:31là je pense qu'ils tombent complètement avec,
17:33ne serait-ce que par le point météo et puis rencontre aussi.
17:38Et est-ce que ça te fait peur un peu cet exotisme que tu ne connais pas,
17:40cette part d'inconnu ?
17:42Comment on l'aborde ?
17:43Parce que c'est sortir finalement de sa zone de confort comme beaucoup évoquent souvent.
17:46Comme tu disais, j'ai eu l'occasion de faire des VTT
17:49longue distance de 1000 km à travers l'Afrique du Sud.
17:52J'ai eu des rencontres effectivement avec des animaux
17:57et honnêtement, les rencontres les plus embêtantes,
18:00ça a été souvent les êtres humains plus que les animaux.
18:03Donc finalement, l'animal, si on ne va pas l'embêter, il ne vient pas nous chercher.
18:07Je crois que c'est ça en fait finalement, il faut respecter son cadre de vie,
18:10où il est et ne pas aller l'embêter,
18:12ne s'approcher trop près pour faire une photo où il va se sentir agressé.
18:16Et voilà.
18:17Donc le seul truc que je peux dire,
18:18c'est que si vous voyez un singe qui vous court derrière parce que ça m'est arrivé,
18:22n'ayez pas de ballon dans la poche,
18:23parce que je me suis fait une fois, un jour attaqué pour ça.
18:27Et finalement, la petite antille, c'est à dire que les macaques,
18:31c'est assez voleur, donc il ne faut rien laisser traîner je pense.
18:35Il va falloir rester proche de son vélo.
18:37Tu parlais de l'alimentation, ça c'est l'un des paramètres majeurs des codes BikingMan,
18:42surtout dans un pays où on ne connaît pas forcément les codes,
18:44on peut avoir des doutes parfois sur les endroits où on va chercher à manger.
18:49Toi Lauriane, en général, l'alimentation, tu as des difficultés ?
18:52Est-ce que tu as prévu un plan spécifique pour ces courses ?
18:55Moi, j'ai le début de course qui se passe bien avec le ravitaux que j'ai dans les poches.
19:00Et après, c'est de la survie.
19:02C'est de la survie parce qu'il y a des choses qui passent, qui ne passent pas.
19:05C'est complètement aléatoire.
19:07Plus j'avance dans les BikingMan, plus j'arrive à me connaître et à manger tardivement.
19:12Avant, dès le deuxième jour, je ne pouvais plus manger.
19:14Maintenant, même avant l'arrivée, j'arrive à manger.
19:19C'est toujours à l'inconnu sur ce qui passe parce qu'on prend des choses dans nos poches,
19:23mais au bout d'un moment, on n'en veut plus.
19:25Dans un monde idéal, c'est quoi la stratégie d'alimentation pour une course comme celle-ci ?
19:28Pour moi, c'est de réussir à manger ce que tu as dans les poches et ne pas s'arrêter.
19:34Pour moi, c'est ça l'idéal.
19:35Après, tu profites après la course.
19:39Mais c'est de ne pas avoir trop à se poser de questions sur ça.
19:45Et toi, Alain, tu sais que Lauriane fait toujours les premières places.
19:48Elle va le faire sans s'arrêter.
19:49Toi, quelle est ta stratégie ?
19:50Tu vises une performance ou tu es plutôt dans une logique de vivre l'aventure totalement
19:56et de rester juste dans les délais des cinq jours ?
19:58Moi, je pense que je vais vivre l'aventure pleinement, sans chrono.
20:04Le but, ça va être de terminer.
20:05Après, la problématique, c'est qu'inconsciemment, quand je mets un chronomètre,
20:09on a toujours tendance à essayer d'aller plus vite.
20:12Et là, je crois que le secret, c'est vraiment la gestion de son corps
20:16par rapport aux événements qu'on va avoir.
20:19Et après, concernant l'alimentation, c'est finalement...
20:22Moi, j'essaie de manger de tout un petit peu finalement
20:24et faire en sorte que mon corps absorbe un peu toute l'alimentation.
20:27Bien sûr, là, le truc, c'est éviter de manger épicé.
20:31Et là, par contre, on a du mal à éviter.
20:33Donc, ce qui veut dire qu'il ne faut vraiment pas de sauce
20:35parce qu'on a pu, depuis trois jours, un peu essayer.
20:39Et c'est très agressif pour nous, Européens.
20:42Je voudrais parler un peu de l'essence de ce type de course,
20:46la raison pour laquelle vous participez,
20:48puisque c'est très peu de gens qui osent se défier comme vous le faites,
20:51non seulement par rapport à la performance physique,
20:53mais aussi de se projeter dans un univers qu'on ne connaît pas.
20:55Ici, le Sri Lanka, cette première course, BikingMan, on le rappelle.
21:00Qu'est-ce qui te motive, toi, Alain, à venir dans des événements comme ça ?
21:04Tu me dis que tu viens pour profiter de l'aventure.
21:06Le chrono, c'est secondaire.
21:08Qu'est-ce qui t'intéresse une fois que tu as passé la ligne d'arrivée ?
21:11C'est tout ce que j'aurais vécu pendant ces mille kilomètres.
21:15Et je sais d'avance qu'en fait, je ne sais pas de quoi ça va être fait.
21:18Donc, il va falloir s'adapter.
21:20Mais si tu veux, tu crées des souvenirs indélibles.
21:23C'est un petit peu ça.
21:23Et en fait, les années passantes,
21:25on est de plus en plus gourmand de ce type d'aventure à vivre.
21:28Ça vient avec l'âge ?
21:30Je ne pense pas parce que j'ai toujours un dilemme entre la passion et la raison,
21:34pour ceux qui me connaissent.
21:35Mais je me dis, ce que tu peux faire maintenant,
21:37tu ne sais pas l'année prochaine de quoi il sera fait.
21:40Je pense qu'on devient de plus en plus gourmand
21:42lorsqu'on goûte à ce type d'épreuves, c'est vrai.
21:45Et toi, Lauriane, l'année dernière,
21:46tu étais venue clairement dans une logique de performance,
21:48de remporter le titre.
21:49C'est ce que tu as fait.
21:50Qu'est-ce qui va te motiver cette année ?
21:52Puisque tu m'as maintes fois répété que tu ne vises pas le classement général.
21:56Tu ne cherches pas à conserver absolument ton titre.
21:59Qu'est-ce que tu viens chercher maintenant ?
22:00L'année dernière, c'était secondaire le classement général.
22:02Le but, c'était quand même de faire les meilleures courses.
22:05C'est pour ça que j'avais planifié et réfléchi mon calendrier
22:08pour pouvoir avoir le temps de récupérer
22:09et ne pas faire le maximum de courses pour marquer des points
22:13et finir explosé,
22:15même si j'ai fini un petit peu explosé quand même.
22:18Je m'en suis remise, j'approche, je suis là.
22:20Mais non, puis moi, j'ai toujours eu ce côté découvert d'un autre pays.
22:25Et moi, j'aime bien découvrir à vélo.
22:27J'aime bien, en fait, dans une voiture, ça ne le fait pas.
22:30Visiter un pays dans une voiture,
22:35pour moi, ce n'est pas concevable en fait.
22:37Tu as déjà fait les deux ?
22:38Tu as pu comparer l'expérience vélo et l'expérience voiture ?
22:42Ce n'est pas, tu n'en profites pas en fait.
22:45C'est enfermé.
22:45Moi, j'ai besoin d'être dehors en fait.
22:49Et là, c'est l'occasion en fait de pouvoir le faire
22:52en ayant quelqu'un qui te donne la trace,
22:55qui réfléchit pour toi où tu vas aller, où il faut aller.
22:57Donc ça, c'est un...
22:59Qui s'occupe de toutes les contraintes.
23:00Voilà, exactement.
23:01Qui s'occupe de toutes les contraintes
23:03que je n'aime pas gérer et que je n'irai pas.
23:09En fait, je pense que j'aurai encore du mal à aller planifier moi-même.
23:12Puis le fait de le faire toute seule.
23:15Là, il y a un environnement qui fait que...
23:17Un environnement des gens, des rencontres,
23:19qui fait qu'on a envie de le faire aussi.
23:22C'est tout un ensemble.
23:23Ce n'est pas que prendre son vélo et aller faire mille bornes à l'étranger.
23:28Alors, le Sri Lanka, c'est un pays aussi aux richesses culturelles
23:31et touristiques connus dans le monde entier.
23:34Alain, est-ce que tu comptes en profiter un petit peu
23:36de lever un peu la tête du guidon
23:37ou c'est compliqué quand on est dans une course ?
23:40Alors, c'est compliqué quand on est dans une course,
23:43mais je pense qu'effectivement,
23:45je vais lever la tête et regarder ce qu'il y a autour quand même.
23:48Parce que je n'aurai pas beaucoup l'occasion de revenir ici.
23:51On restera quelques jours après pour s'imprégner un peu plus.
23:55Mais comme disait Lauriane,
23:56je pense que les gens qui viennent dans l'ultra biking,
23:59ce qu'ils aiment dans la découverte sportive,
24:02c'est les rapports qu'il y a entre les humains.
24:05Et puis finalement, découvrir en voiture,
24:08ce n'est pas notre essence même qui nous fait avancer.
24:12Finalement, à travers les bike events,
24:14c'est ce qui nous permet vraiment de connaître
24:16et de découvrir une région, un pays, un effort physique.
24:19Et puis nous-mêmes, au niveau des ressources que cela demande,
24:24tant mentale que physique, voilà un petit peu.
24:26Tu as le même ressenti que Lauriane sur le fait que l'expérience
24:29de découverte d'un pays est totalement différente
24:31quand on est sur un vélo ou quand on est dans un circuit touristique ou en voiture.
24:35Tu as déjà pu comparer ?
24:36J'ai déjà pu comparer parce que j'ai passé une carrière dans un domaine bancaire.
24:40Je me suis toujours déplacé en vélo pour y aller à la base.
24:43Et puis après, j'ai fait de l'encadrement de jeunes,
24:45j'ai fait de l'encadrement d'adultes et tout se passe en vélo.
24:48Et finalement, le vélo permet, c'est vrai, de vivre beaucoup de choses différentes.
24:53Et à travers, par exemple, cette course-là,
24:55c'est un autre objectif que des courses de VTT
24:57où il y a le chrono.
24:59Là, il y a quand même la découverte et s'imprégner un petit peu du pays
25:04envers lequel finalement, on a très peu d'informations
25:07en vue de l'extérieur en Europe.
25:10Tes premières impressions sur le pays,
25:11puisque tu es arrivé il y a quelques jours déjà.
25:14Quelles sont tes premières impressions du Sri Lanka ?
25:16Alors, les gens sont très accueillants.
25:18Ils ont la banane, le sourire et honnêtement, ça fait plaisir
25:20parce qu'on voit un petit peu notre société,
25:22comme elle évolue et c'est bien de voir les gens sourire
25:26qu'on ne connaît pas, ils nous tapent dans les mains,
25:28font des photos, des petits claquements de sympathie.
25:30Donc, je pense qu'on a fait un public autour qui est sage,
25:36entre guillemets, je pense, dans leur tête.
25:39Et ça fait du bien, ça fait du bien.
25:42Toi, ton temps de présence ici, Lorraine, est un peu plus court
25:44parce que tu es arrivé samedi matin, la veille de la course.
25:48Est-ce que tu as déjà pu récupérer un petit peu du décalage horaire,
25:52de t'imprégner un peu de l'atmosphère ?
25:53Non, j'ai beaucoup dormi en fait.
25:55Je n'ai même pas pris mon vélo, j'ai dormi.
25:57J'ai passé le maximum de temps à dormir.
26:01Après, je reste deux semaines, donc j'aurai le temps de découvrir après la course.
26:07Mais moi, je lève la tête aussi, en fait, c'est mon moteur, c'est le paysage.
26:13Donc oui, je lève la tête tout le temps.
26:15Je suis capable de se refaire.
26:17J'ai des images de toutes les courses que j'ai faites, j'ai des images de…
26:20Ils sont imprégnés dans le mémoire ?
26:21Oui, oui.
26:22Je regarde, c'est ça qui me fait avancer en fait.
26:24C'est les yeux, c'est le paysage qui me fait avancer.
26:26C'est pour ça que j'ai toujours du mal la nuit,
26:29parce qu'il y a la frustration de ne pas voir ce qu'il y a en réalité.
26:32Mais il y a une autre expérience, c'est de voir le paysage de nuit.
26:36Du coup, j'ai des souvenirs du paysage de nuit.
26:38Et quand je vois que ça rentre de jour, forcément, c'est complètement différent.
26:42Mais après, c'est le souvenir que j'ai.
26:45Bon, eh bien, on va vous laisser aller vous préparer
26:48pour le grand départ de ce BikingMan Sri Lanka,
26:51qui est prévu ce dimanche à midi, heure locale.
26:54On est à plus 3h30 de Paris, notez-le bien.
26:57Évidemment, vous pourrez suivre l'actualité de cette course sur Sport en France,
27:02puisque chaque jour, il y aura un résumé de chaque journée.
27:06Vous pourrez suivre également en temps réel le déroulé de cette course
27:08sur les réseaux sociaux du BikingMan.
27:10C'est très facile à trouver.
27:12Il y a aussi le live tracking de notre partenaire OAKA,
27:15où vous pourrez voir en temps réel la position de chaque coureur,
27:1824 heures sur 24 et durant les cinq jours de course,
27:21pour savoir un peu qui va mener et qui va décrocher.
27:25C'est très intéressant à suivre.
27:26Et puis, quant à moi, je vous donne rendez-vous
27:29pour chaque jour, un résumé de course de ce BikingMan Sri Lanka,
27:32qui élance donc la saison de ce championnat du monde d'ultra-cyclisme.
27:36Merci d'avoir été avec nous pour cette émission et je vous dis à très bientôt.
27:40Ayoubohan.
27:51Sous-titrage ST' 501

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