UFOLEP : FF MONTAGNE ESCALADE : FF JUDO :
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00:00Salut à tous, dans ma fédé, c'est le magazine des fédérations sportives sur sport en France.
00:18Au sommaire, l'UFOLEP est son dispositif primo-sport, une opération menée tout au
00:24long de l'année auprès des primo-arrivants, réfugiés et demandeurs d'asile.
00:28Direction la Fédération Française de Montagne et Escalade, qui se tourne de plus en plus
00:35vers le public en situation de handicap.
00:37Et enfin, la Fédération Française de Judo vous emmène dans le quartier de l'Ariane
00:42à Nice, où le club de l'ASPTT développe la pratique du judo en milieu scolaire.
00:47300 participants se sont donnés rendez-vous à Paris pour le premier séjour primo-sport
01:01de l'UFOLEP, un événement sous la forme d'Olympia destiné aux primo-arrivants, réfugiés
01:06et demandeurs d'asile.
01:07Primo-sport, c'est un accueil de personnes étrangères qui arrivent en France, pour
01:18lesquelles on a une vocation tout d'abord de proposer des activités physiques et sportives.
01:22C'est pas mal de réfugiés qui viennent d'un peu partout dans le monde, avec des trajectoires
01:27et des parcours assez compliqués.
01:29Des personnes qui vivent des situations incroyablement douloureuses, l'éloignement du pays, l'éloignement
01:34de leurs proches.
01:35On parle sur une compétence véritablement du ministère de l'Intérieur, qui est la
01:37question de l'intégration, qui est la question de l'accueil des migrants.
01:40On s'est rencontrés il y a deux ans, on avait déjà commencé de belles opérations
01:44à l'UFOLEP.
01:45Et puis, l'émergence il y a deux ans de ce dispositif fédéral qui s'appelle Primo-sport,
01:49un dispositif d'estime de soi, de reprise de confiance en soi.
01:53Et puis, bien entendu, c'est une étape forte de leur intégration.
01:56On est une fédération sportive, mais aussi un mouvement d'éducation populaire qui a
01:59pour ambition d'aller à la rencontre des personnes qui ont le moins accès à la pratique
02:04sportive, ou les personnes les plus vulnérables.
02:13Aujourd'hui, c'est assez simple, c'est 300 adultes, des femmes et des hommes, qui
02:17sont arrivés dans notre pays il y a quelques semaines ou quelques mois, qui sont des étrangers
02:22et qui sont dans des situations assez différentes et qui se retrouvent pendant deux jours ici
02:27et à Paris pour y découvrir véritablement ce qu'est l'UFOLEP.
02:31La pratique sportive est le prétexte à créer de l'échange et de la communication.
03:02Le sport, c'est une activité qui donne la santé.
03:07Quand je fais le sport, je me sens très normal et comme je veux.
03:13Je viens de la Guinée-Conakry, actuellement je viens du département de la Vienne, précisément
03:18à Poitiers.
03:19Ça nous a rempli de joie de quitter Poitiers jusqu'ici, jusqu'à Paris.
03:23Le sport n'a pas de limites pour l'être humain.
03:25Le sport, c'est comme de l'eau au fait, tu vois, c'est pour la santé, pour se relaxer,
03:30pour tout au fait.
03:31Ce n'est pas que de l'intégration.
03:32Tout ce que nous faisons ici aujourd'hui, c'est du bien, ça me plaît et ça va quoi.
03:37C'est bon pour moi aujourd'hui.
03:38Ça fait longtemps que je n'ai pas fait de sport, mais aujourd'hui franchement c'est
03:41bon.
03:42Il nous a semblé important de pouvoir réunir une bonne partie des bénéficiaires, grâce
03:46au soutien de nos partenaires, de pouvoir les réunir pour deux jours de découverte,
03:50deux jours de sport, deux jours de plaisir, deux jours d'intégration, deux jours de
03:54découverte de Paris, bref, deux jours de citoyenneté partagée et de plaisir vécu
03:59ensemble.
04:30Quand tu viens d'un parcours hyper compliqué avec des trajectoires, il y a des choses
04:35qui, ce n'est pas ta priorité de faire du sport.
04:37Et là, on se dit, ah ouais quand même, il existe des structures, un dispositif où
04:42on peut aller souffler, on peut aller décompresser, on peut aller essayer de se ressourcer et
04:46en plus de ça, on peut nous aider dans nos problématiques qui sont principales.
04:50Le fait d'avoir l'État aussi qui nous soutient sur ce type de dispositif, c'est
04:54reconnaître aussi une demande qui est présente.
04:56L'idée, c'était de se dire comment aujourd'hui on peut répondre à ce public
04:59en étant dans l'ouverture, dans l'accompagnement, en restant dans la dignité, en respectant
05:04aussi les vies de chacune et de chacun.
05:06Les valeurs de l'IFOLEP, c'est le vivre ensemble.
05:09C'est quelque chose de très important.
05:11Aujourd'hui, on voit bien la montée des extrémismes, la stigmatisation.
05:15Là où des discours réactionnaires nous alertent sur des vagues migratoires, sur des
05:21personnes qui viennent de loin dans notre pays, la réponse, elle est là.
05:24Je pense que la posture la bonne, c'est celle de l'IFOLEP, une fédération sportive
05:28bienveillante, accueillante.
05:54De l'accueil de la personne en situation de handicap à l'environnement mis en place
06:04au sein des séances, découvrez comment le club d'escalade de Bulnierville participe
06:09au développement de la para-escalade.
06:12Je pense qu'un autre rapport qu'elle doit vraiment rechercher, c'est d'avoir une autre
06:25position dans l'espace.
06:27Arielle est toujours assise sur son fauteuil, donc pour regarder les gens, elle les regarde
06:32d'en bas, jamais d'en haut.
06:34Et je pense qu'avec l'escalade, le fait de pouvoir monter et regarder les choses de
06:40haut, c'est une expérience, à mon avis, qu'elle n'a pas dû vivre très fréquemment.
06:45Donc ça, ça doit être vraiment quelque chose qu'elle apprécie, qu'elle ressent
06:52et qu'elle recherche.
06:53Je suis en hauteur parce que je suis libre.
06:59Je suis libre.
07:02La FFME a pris la délégation sur la para-escalade depuis le 28 mars 2022.
07:08Dans cette perspective, elle développe la pratique de la para-escalade à destination
07:16des personnes en situation de handicap.
07:18Dans cette vidéo, vous trouverez différents axes de développement et différentes facettes
07:25de la pratique, tant sur le plan de la compétition que sur le plan du développement au sein
07:31des clubs.
07:33Si je ne vois pas où je dois mettre ma jambe, je ne sais pas où la mettre.
07:42Un des objectifs de la fédération consiste à former les encadrants bénévoles et professionnels
07:49aux adaptations spécifiques, matérielles et pédagogiques à destination des personnes
07:55en situation de handicap.
07:57La pratique de la para-escalade permet d'appréhender le vide, de prendre ainsi de la hauteur et
08:05de prendre confiance en soi.
08:09La partie suspension, compte tenu de ses capacités motrices, c'est difficile, mais c'est à
08:15elle déjà d'analyser la paroi, de voir un petit peu ce qu'elle peut faire, si elle
08:20peut le prendre, si elle peut aller loin, pas loin, si elle peut conserver son équipement
08:24parce que si elle lâche, comme j'ai compris, c'est comme si c'était considéré comme
08:31une chute.
08:32Donc si elle veut aller en haut de la paroi, il faut qu'elle lise un petit peu le mur
08:38d'escalade pour arriver à prendre la voie qui correspond à ses capacités, tant ses
08:45capacités d'amplitude que de préhension compte tenu de ses difficultés.
08:51Donc je pense que pour ça c'est bien.
08:52Et puis c'est vrai que je dirais qu'elle est peut-être un petit peu dans les mêmes
08:56conditions que le nageur, à savoir qu'elle n'a plus de contraintes, donc elle doit pouvoir
09:03bouger un petit peu dans tous les sens, pas en apesanteur mais pas loin puisqu'elle est
09:09suspendue.
09:10Donc je pense que ça, ça doit être vraiment une expérience très riche et qu'elle recherche
09:16avec beaucoup d'intérêt.
09:18Je pense que quand on voit son sourire et sa réaction, on sent que ça lui fait plaisir
09:25et que c'est adapté.
09:27On met en place différentes adaptations pédagogiques et matérielles pour permettre de répondre
09:33à l'encadrement de l'ensemble des typologies de handicap.
09:37J'aime cette activité parce que c'est les sensations qu'on a dès qu'on est en hauteur.
09:44C'est bien.
09:46La technique du moufflage, c'est des poulies qui démultiplient la force, donc quand on
09:53monte c'est beaucoup plus facile.
09:55On nous aide, nous on ne le sent pas beaucoup, on ne sent vraiment pas beaucoup qu'on nous
10:00aide, mais pour la personne qui assure, elle aussi c'est plus simple pour aider les personnes
10:05qui ont des difficultés.
10:08Quand on sent au cœur, on commence à utiliser ce système de grimpe assistée avec ce système
10:13de moufflage.
10:14Là il n'y a qu'une corde, on peut en mettre deux avec un système de moufflage pour des
10:18personnes qui sont encore plus dépendantes.
10:20On arrive vraiment à les hisser encore plus facilement pour eux vraiment sortir de leur
10:26fauteuil et trouver encore un peu de hauteur.
10:30Ça c'est l'objectif.
10:32Comme je le disais, avec ce système de moufflage, on arrive à retrouver les sensations de grimpe
10:37déjà à haut niveau.
10:38On peut vraiment monter sur des niveaux 5, 6 dès qu'on a un petit peu de préhension
10:44des doigts et on retrouve les sensations d'équilibre qu'on peut nous en tant que bon grimpeur trouver.
10:51La pratique de la para-escalade offre également des bienfaits concernant l'escalade.
10:58L'escalade offre également des bienfaits concernant la sphère psychologique.
11:03C'est le seul sport où j'arrive à totalement me vider la tête.
11:07Quand je grimpe, je ne pense qu'à ça.
11:11Alors que je pratique d'autres sports, celui-ci c'est vraiment là que je trouve la plénitude
11:19je dirais dans le sport.
11:21Je suis vraiment bien, je suis dans mon truc.
11:24L'accompagnement humain de la personne et de son entourage est primordial pour développer l'activité para-escalade.
11:31Ce qui est important, si on le fait seul, on peut y arriver,
11:34mais on met quand même beaucoup plus de temps à chercher les prises
11:37et on a beaucoup plus de fatigue dans les bras.
11:39Là, avec l'aide, surtout dans les dévers, ça reste important.
11:43Ce sport a le pouvoir de rassembler des personnes en situation de handicap
11:48et des valides autour d'un même projet.
11:50C'est le sport où on se sent, Eric et moi, complètement intégrés
11:58et considérés comme des personnes lambda, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de différence.
12:02On est complètement intégrés et en plus dans la bonne humeur
12:08et ça ne pose aucun problème pour qui que ce soit dans l'entourage.
12:11Les clubs peuvent tisser des liens avec des centres spécialisés
12:15pour développer la pratique à destination des personnes en situation de handicap.
12:21L'établissement que je dirige accueille un peu plus de 200 élèves
12:26répartis sur un collège, un lycée général, un lycée professionnel et des dispositifs Ulysse.
12:34Parallèlement aux actions de cours, bien sûr, par rapport aux projets éducatifs,
12:39il y a également, et ça, ça nous tient à cœur, un projet sportif important à l'établissement
12:44puisqu'à côté des enseignements assurés par des professeurs d'éducation physique
12:52mais spécialisés dans l'accompagnement des personnes en situation de handicap,
12:57on tient à démontrer que le sport, c'est une vraie source d'ouverture pour nos élèves.
13:05Je m'appelle Arielle Henriot.
13:10J'ai 20 ans et je suis en terminale générale à l'ARL de Plavigny-sur-Montaigne.
13:27Donc Arielle, elle a un polyhandicap de naissance.
13:33Donc qui fait qu'elle est en fauteuil roulant électrique en permanence
13:37et c'est vrai qu'on n'envisageait pas du tout qu'elle puisse un jour faire un sport à ce niveau-là.
13:42Donc à l'initiative du président du club d'escalade de Bunyéville,
13:47Arielle a commencé, elle a voulu, elle était d'accord pour essayer ce sport
13:53parce que dans ces handicaps, souvent les jeunes-là ont besoin de sensations fortes
13:58qu'ils n'ont pas parce qu'ils ne marchent pas, ils n'ont pas une vie normale.
14:01Donc les sensations fortes ne lui font pas peur.
14:05L'objectif c'était, basique au démarrage, c'est de dire on va la faire grimper.
14:09Donc après derrière, la première fois c'était un peu compliqué pour moi
14:12parce qu'il fallait que je tire sur la corde et là j'avais tout le poids avec elle.
14:16Donc du coup assez rapidement c'est venu l'idée de faire un moufflage.
14:19Donc on a acheté une corde, des poulies et puis là c'était beaucoup plus pratique pour moi.
14:25Déjà beaucoup plus attention pour elle parce que j'avais plus cette partie d'assurage à faire.
14:29Et puis au fur et à mesure, on s'est amené.
14:32Donc je connaissais un peu ses difficultés, s'est écouté aussi.
14:37Je pratique l'escalade parce que j'ai découvert l'escalade avec mes yeux.
14:54Et l'entraîneur a voulu me faire essayer de grimper.
15:10Étant donné qu'on a essayé avec les pieds, ça n'a pas fonctionné.
15:13Donc l'idée c'était qu'elle grimpe uniquement avec ses bras.
15:16Donc on remarque quand elle est debout qu'on la mobilise, qu'il y a une raideur des membres.
15:22Ce qu'on appelle l'aspasticité qui entraîne pour elle le handicap.
15:26Il est neurologique au départ, ça veut dire que les commandes ne se font pas.
15:30Donc pour elle c'est un effort quasi surhumain de faire ce genre de sport.
15:35Et pourtant ça la motive parce qu'elle dépense de l'énergie.
15:39Et il y a la satisfaction, il y a un but, il y a un objectif au-dessus.
15:43Elle n'a pas le vertige, elle n'a pas peur.
15:46Donc elle grimpe, elle fait l'effort et le bonheur d'y arriver.
15:51Et là elle prouve qu'il y a moyen d'y arriver.
15:54Elle le fait et elle a la satisfaction de le faire.
15:57Après elle est très fatiguée mais elle est heureuse.
16:01C'est un vrai bonheur pour elle de faire ce sport, de grimper.
16:05Arielle est si prête et quand on voit le sourire qu'elle a, c'est hyper gratifiant pour elle, pour nous, pour tout le monde.
16:22Donc c'est ça qui fait.
16:24Je pourrais arrêter pas mal de choses mais ça je n'arrêterai pas parce que c'est vraiment quelque chose qui m'intéresse fortement.
16:32Elle n'est plus de la hauteur, elle n'est plus à l'équivalent, elle est carrément au-dessus de tout.
16:37Et puis elle peut accéder à des voies qui comme ça dans l'absolu seraient irréalisables.
16:44Le fait de pouvoir monter en sachant qu'elle participe à l'évolution,
16:49que c'est elle qui quelque part réussit à grimper même s'il n'y a pas la force physique.
16:55Mais il y a quand même toute une partie qu'elle va gérer.
16:58Même s'il n'arrive pas à la gérer, elle décroche pour utiliser le langage de l'activité.
17:05Donc oui, je pense que monter, descendre, voir les gens de haut, elle qui est toujours en bas, ça doit être une sacrée expérience.
17:14La pratique de la par-escalade est possible.
17:17Elle nécessite de co-construire un projet avec l'environnement familial de la personne.
17:25C'est mon guide qui vient me chercher à l'EREA.
17:34Il m'emmène jusqu'à Bénéville et ma mère me récupère pour m'emmener au club.
17:47Et après je rejoins Hervé pour Galandier.
17:54Développer la pratique sportive, elle ne peut pas se faire seule au sein de l'établissement.
17:59On a besoin de nouer des partenariats et on est soutenus en cela avec les clubs partenaires
18:05à hauteur par exemple d'une somme de 1500 euros pour soutenir des actions, des interventions d'entraîneurs
18:12et de personnes diplômées avec nos élèves dans le cadre scolaire.
18:19Ces projets peuvent être développés en partenariat avec l'ensemble des clubs dans la mesure du possible
18:27souvent parce qu'ils sont de proximité ou ils disposent eux-mêmes d'installations
18:31ou on dispose d'installations suffisantes pour organiser ces compétitions.
18:36Cela couvre des frais de déplacement, des frais d'intervention.
18:39C'est vraiment un enrichissement pour nos élèves et pour les clubs aussi.
18:43La prise en charge de la personne en situation de handicap dans une séance va être plus longue
18:49mais elle est toujours récompensée par le sourire de la personne.
18:55Oui, des fois on est lavé mais on est lavé propre.
18:58C'est un épuisement mais super parce que derrière on ressort franchement super content
19:04parce qu'on est hyper content de l'évolution que le gamin ou la gamine ou l'adulte va pouvoir faire.
19:10Et c'est ça qui est bien.
19:11L'activité para-escalade peut faire peur tant dans les adaptations
19:16que dans le regard de la personne en situation de handicap, les conditions sécuritaires,
19:21les modalités organisationnelles.
19:23Néanmoins, elle est source d'épanouissement, de satisfaction et de richesse au sein de votre structure.
19:31Je pense qu'il ne faut surtout pas se freiner.
19:34Il ne faut pas avoir peur.
19:35Ce qu'il faut c'est échanger avec la personne et y aller au fur et à mesure, s'adapter.
19:41L'objectif de la fédération est de permettre l'accompagnement des clubs
19:46vers une offre de pratiques de proximité.
19:49L'un des grands axes de la fédération est également d'encourager la structuration de la compétition
19:55et le suivi de ces athlètes de haut niveau.
20:12Au cœur du quartier de l'Ariane, à Nice, le club de l'ASPTT développe la pratique du judo en milieu scolaire.
20:18Près d'un millier d'enfants en profitent chaque année.
20:28T'as vu, je regarde bizarrement. Fais les yeux genre comme ça, le western là.
20:31Pourquoi tu ne fais pas l'exercice ?
20:33Mais j'ai le bloc !
20:34Ouais, t'as un gant orange, ça te permet de ne pas faire l'exercice.
20:36Arrête de mentir, allez va !
20:42Comment tu fais ta star ?
20:45La dernière fois, elle m'a dit que c'était une star.
20:47Mais là, regarde, c'est bon, il y a une caméra, tu peux faire la star, vas-y.
20:50Le but, c'est d'aller chercher les petits dans l'école.
20:53En fait, on ne voulait pas faire justement ce truc-là.
20:57On les attend là, ils viennent, on fait du judo une heure, ils repartent et ça y est.
21:00On ne voulait pas bâcler tout ça.
21:02On voulait vraiment faire les choses bien.
21:04Tu baves, et ça tombe sur le tapis, t'es tombé.
21:12On essaie de créer un relationnel aussi entre nous, les enfants, les enfants et les professeurs.
21:18Ce qui serait bien, c'est qu'il y ait le sport, l'école et qu'il y ait aussi ce petit truc avec les parents.
21:25C'est pour ça qu'on essaie de développer le judo par enfant.
21:29On passe dessous le bras !
21:31Je m'appelle Grégory Palmieri, je suis professeur de judo à l'ASPT Tennis, Côte d'Azur.
21:35On fait du judo en club et depuis plusieurs années dans les écoles, avec les écoles primaires et collèges.
21:42On descend en silence, on enlève les baskets, les chaussettes.
21:48Et ensuite, on fait du judo.
21:50On fait du judo, on fait du judo, on fait du judo.
21:53On descend en silence, on enlève les baskets, les chaussettes.
21:58Et ensuite, personne ne monte sur le tapis, on s'assoit dans les gradins.
22:01C'est bon pour tout le monde ?
22:02Oui !
22:03Allez go !
22:05Quand on rentre dans le dojo, c'est un petit peu une bulle.
22:08Et on se dit souvent que c'est à part parce que des personnes avec qui on ne ferait rien du tout dehors,
22:16là sur le tapis, on se dit je vais pouvoir jouer avec lui ou avec elle ou essayer de le jeter par terre.
22:23Sauf que je ne ferais pas, des fois on met les enfants avec les professeurs, on fait des randories.
22:28Et le petit, il doit faire tomber son prof et il se dit là je peux le faire tomber.
22:32Il se donne à fond parce qu'il a envie de dire à tout le monde il fait tomber le professeur.
22:38Voilà !
22:40Et là je vais tirer tout doucement, on va faire la roulade.
22:42Oui !
22:43Et elle tape par terre.
22:45Et on peut applaudir la maîtresse.
22:47Je trouve que ça enlève des barrières aussi du côté prof-élève.
22:50Effectivement, on peut se sentir un peu plus proche d'eux, on partage les mêmes activités.
22:55Il y a un peu une figure d'autorité qui se désamorce, même s'il faut quand même la garder.
23:01Et ça nous a vraiment rapprochés, donc j'ai un lien privilégié avec mes élèves.
23:05Ça donne lieu à des conversations, à des discussions un peu plus en profondeur.
23:09Et je pense que ça favorise vraiment le climat de classe, le climat de conscience.
23:12Il y a à la fois de la décontraction, mais aussi de la discipline, du sérieux.
23:16C'est inter-âge, on peut faire évoluer ensemble des grands, des petits, des filles, des garçons.
23:28Alors, on peut l'applaudir parce qu'il a très bien combattu.
23:31Bravo, serrez-vous la main.
23:32Jacques a dit on ne bouge plus, Jacques a dit silence.
23:35Avancez de un pas.
23:37Éliminez.
23:38Un, deux, trois, quatre.
23:40Jacques a dit jambes écartées.
23:42Jambes serrées.
23:44Jacques a dit pleurez.
23:46Éliminez.
23:47Choupette avec les cheveux.
23:49Dès qu'on fait passer quelque chose sous forme de jeu, on a beaucoup plus de concentration
23:53sur le terrain.
23:55On a beaucoup plus de concentration sur le terrain.
23:58Dès qu'on fait passer quelque chose sous forme de jeu, on a beaucoup plus de concentration
24:03à travers les enfants.
24:05Parce que là, par exemple, quand on dit Jacques a dit silence, s'il y en a un qui n'écoute
24:10pas, là, d'un coup, il n'y a plus de bruit.
24:12Il va se dire mais qu'est-ce qu'il y a ? Il n'y a pas de bruit.
24:14Du coup, je ne fais pas de bruit.
24:15Il va commencer à écouter ce qu'on dit.
24:17Et puis, pareil, dans les explications, quand on explique, c'est tout le temps strict,
24:23sérieux.
24:24Quand on commence à déconner un petit peu, là, de suite, c'est sympa.
24:28Il y a quelque chose de drôle.
24:29Du coup, je vais écouter.
24:30On va voir ce qu'il va dire.
24:32Peut-être qu'il va rajouter une autre bêtise derrière.
24:34Et puis, je vais participer à ça.
24:41Il y a une réelle évolution dans la concentration des enfants.
24:45Juste parce qu'ils ont envie de gagner.
24:48Nous, on n'essaie pas de faire en sorte que le but soit de gagner.
24:50Nous, on essaie juste de capter l'attention des enfants.
24:53Il y a encore trop de bruit.
24:55Moi, je suis parti me changer.
24:56Je suis dans la salle qui est tout en haut, là-bas.
24:58La porte fermée, je vous entends crier.
25:00Donc, ce qu'on va faire, c'est que dès qu'il y en a qui se mettent à crier,
25:03ils vont aller s'asseoir.
25:04Tant pis pour eux.
25:05Il reste encore 40 minutes.
25:07Vous irez vous asseoir.
25:08Vous n'allez plus rien faire du tout.
25:10Est-ce que vous avez compris ?
25:11Ça leur donne vraiment un cadre, le respect des règles.
25:14Parce qu'en fait, c'est une activité dans laquelle on peut se blesser.
25:16Et clairement, si on ne respecte pas les consignes qu'ils nous donnent,
25:19on ne peut pas mener l'activité à bien.
25:21Et comme c'est un peu comme ça dans la classe et dans la vie de tous les jours,
25:24je trouve que c'est des bonnes valeurs à transmettre.
25:26Il y a un impact très positif sur le climat scolaire de l'école.
25:30Les enfants adorent se rendre au dojo.
25:34Et donc, cela renforce les valeurs, déjà, que l'on apprend à l'école.
25:42Le respect de ces valeurs, le respect des règles.
25:45On sent des enfants dont l'énergie est davantage canalisée.
25:50Et donc, on sent que c'est très profitable.
25:54Et nous souhaiterions justement que cette collaboration perdure
25:57et soit encore plus importante au niveau de l'école,
26:03vu l'impact positif qu'elle a.
26:14Ce que je voulais faire, au final,
26:16c'était de pouvoir faire une section sportive judo
26:18qui commence de la primaire jusqu'au collège.
26:21Et ensuite, après, les petits, soit ils continuent, soit ils ne continuent pas.
26:24Mais au moins, on avait un suivi.
26:26On avait des classes judo avec plein de personnes
26:29qui peuvent partager la pratique du judo.
26:49Mais qu'est-ce qu'il m'a fait, lui ?
26:52Il veut venir voir la mouche.
27:02C'est méga ou pas ? Non ?
27:04Comme ça, est-ce que tu as du gâteau ? Est-ce que tu as du gâteau ?
27:18Dans ma fédé, c'est déjà terminé.
27:20A bientôt pour un nouveau magazine consacré à l'actualité des fédérations.