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00:00Salut, bienvenue au pavillon de Canos, je suis la chef Rebecca Lacourde.
00:12Je suis chef exécutif de plusieurs lieux, le pavillon de Canos, les barrebus, la récyclerie, la machine, la cité fertile.
00:21Dans tous ces lieux-là, c'est vraiment une question d'avoir une égalité d'opportunités.
00:28On n'a pas plus d'hommes ou plus d'femmes, c'est vraiment un équilibre.
00:33Je suis la chef exécutive de tous les groupes, donc chaque lieu il y a un chef.
00:37J'ai déjà rénové la carte dans les barrebus et maintenant je suis en train de faire le testing ici pour rénover toute la carte à partir d'avril.
00:45J'ai grandi aux Etats-Unis, là-bas ce n'était pas vraiment au Brésil en question en fait,
00:53parce qu'on a déjà eu beaucoup de conquêtes, du féminisme.
00:59Je suis déjà à la génération après la révolution sexuelle et toute l'émancipation des femmes.
01:06Mais quand je disais à mon papa, par exemple, que je voulais faire une reconversion,
01:10il m'a dit « mais c'est que des hommes qui sont des grands chefs ».
01:14Mais je n'ai pas pris ça comme la réalité, donc j'ai fait mon parcours, je n'ai pas pensé.
01:22Pendant les années 2000, je suis arrivée à Paris où j'ai fait l'école Le Cordon Bleu.
01:27Bon, j'ai bossé partout en fait. En 2005, j'ai rentré dans mon pays.
01:31Là-bas aussi, j'ai pu être post-chef, j'ai eu mon propre restaurant.
01:36En 2016, j'ai déménagé à Paris.
01:38Quand je suis arrivée ici, je n'avais pas beaucoup de travail,
01:41mais tout de suite je me suis appelée à faire un restaurant éphémère sur la plage de La Comporta en Portugais.
01:47Là-bas, j'ai eu la chance de connaître la chanteuse Madonna,
01:50et j'ai devenu sa personne en chef pendant un an.
01:53J'ai aussi participé du Top Chef au Brésil.
01:57Après, en 2022, je m'ai engagée au HP, qui était un restaurant étoilé.
02:04Et en 2023, je suis arrivée à Signoco.
02:08C'est toujours difficile, c'est toujours difficile parce qu'il y a la vio-mentalité.
02:14Donc c'est une question vraiment de travailler toujours,
02:17mais je pense qu'il manque un peu de respect, bien sûr.
02:23Il y a des questions de rassemblement dans la cuisine,
02:26pression, double pression, des salaires plus bas, moins d'opportunités.
02:34Endives caramélisées avec œufs parfaits qui sont en train de cuire.
02:38Là, on va faire un profil koumkouate pour notre salade d'hiver.
02:44On est en train de faire les acras de pinard pour l'accompagner.
02:47C'est ce qui va aller avec notre sauce tahini,
02:49ce qui va donner comme une sorte de bol falafel.
02:52Ça va être super bon.
02:53Super bon.
02:54C'est un métier des hommes, vraiment.
02:58Tu peux voir, par exemple, dans les Guides Michelin à Paris,
03:03on a 160 restaurants étoilés et que 6 femmes chefs.
03:07Donc c'est un problème, non, parce que les femmes chefs sont là.
03:10La cuisine, en général, c'est des mères qui font la cuisine.
03:15Tous les grands chefs sont inspirés de sa grand-mère, des mères, je ne sais pas quoi.
03:19Donc c'est une question de donner d'opportunités.
03:22Si tu regardes les écoles de cuisine, par exemple,
03:24il y a beaucoup plus de femmes que des hommes.
03:26Pourquoi ?
03:27Pourquoi, ils nous demandent, dans les restaurants, dans le métier,
03:32il y a plus d'hommes que de femmes ?
03:34On a des grands, grands chefs, mais ils ne sont pas beaucoup.
03:37Anne-Sophie Pic, Hélène Darroze, Alessandra Montan.
03:41Par exemple, c'est des chefs qui mettent en avant,
03:44c'est l'honneur des autres femmes jeunes chefs.
03:46Ce n'est pas facile parce qu'on doit vraiment faire peut-être le double effort.
03:50Mais je pense qu'on ne peut pas perdre notre féminalité.
03:53Je pense qu'on doit continuer comme femmes,
03:56pas remplacer les hommes, mais prendre notre place comme femmes, vraiment.
04:07Sous-titrage Société Radio-Canada