Après 2017 et 2022, la bâtonnière Léopoldine Settama-Vidon se lance une nouvelle fois dans la course des législatives dans la 5e circonscription, accompagnée cette fois-ci de Ginot Rajany comme suppléant. Sans-étiquette mais soutenue par la droite saint-andréenne, Sabrina Ramin, Marco Boyer ou encore Daniel Gonthier, elle présente ses motivations et ses propositions. "On ne peut plus avoir le même logiciel, on doit réécrire une nouvelle page qui soit entendable", clame-t-elle.
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00:00Avant tout, ce qui me pousse à m'engager, c'est que j'aime les gens. J'aime les gens,
00:06j'ai toujours défendu les gens, je le fais depuis de nombreuses années et je suis une
00:10femme impliquée, engagée dans toutes les difficultés quotidiennes. C'est avant tout
00:15cela ma motivation. Et c'est sûr que je suis inquiète parce que quand on voit d'un côté,
00:20on tire totalement et de l'autre, on tire totalement, on se dit qu'il faut faire quelque
00:25chose. Il faut faire quelque chose pour amener les gens à la raison. On veut effacer notre
00:28histoire, on veut donc nous interdire de vivre ensemble. C'est une vraie préoccupation. Nous
00:37ne pouvons pas nous permettre cela et rester indifférents. Il faut se mobiliser. Et pour se
00:41mobiliser, qu'est-ce qu'il faut faire ? Il faut proposer des actions concrètes à une population
00:46qui est totalement déçue. Et vous l'avez vu, la mesure forte que je propose, c'est de diminuer
00:51les indemnités des élus, notamment des parlementaires qui vont siéger à l'Assemblée nationale et de
00:57réduire également la retraite. Je suis désolée, on ne vient pas faire une carrière politique pour
01:03avoir une retraite à l'Assemblée nationale. On doit donner le bon exemple. Quand on demande aux
01:07gens de se mettre au boulot, d'aller travailler et bien de faire des efforts, on doit en tant
01:11qu'élu pouvoir le faire soi-même. Or aujourd'hui, vous avez des gens qui n'attendent que ça,
01:15qui ne vivent que de ça. Et ce n'est absolument pas possible parce que ce n'est pas un bon exemple.
01:20Vous savez, moi, je tiens à le dire. Je ne sais pas si vous l'avez écrit. J'ai mon quota,
01:25je travaille depuis 18 ans. J'ai 40 années de cotisation. Si je ne pars pas à la retraite,
01:31c'est parce que je n'ai pas l'âge pour partir à la retraite. Mais je travaille,
01:34je travaille avec plaisir parce que j'aime mon travail. Donc aujourd'hui, si je m'engage,
01:39c'est parce que je suis réunionnaise, j'aime la Réunion, j'aime notre vivre ensemble. Et c'est
01:44sur cette base-là que j'apporte des solutions pour apaiser la colère des électrices et des
01:50électeurs. Écoutez, je crois à l'intelligence de la population qui en a marre. Je crois à un
01:56regain de mobilisation. Et j'espère de tout mon cœur, parce que je suis sincère, j'espère de tout
02:03mon cœur que cette fois, la population entendra. Vous savez, il y a des gens, des élus qui,
02:10pendant 20 ans, ont attendu avant d'être élus. Moi, ça ne fait pas longtemps que je suis en
02:15politique. Je me suis d'abord engagée sur le plan familial parce que j'ai des enfants. Je
02:20me suis d'abord engagée sur le plan professionnel parce que j'ai la chance de travailler. Et
02:24ensuite, parce que je souhaitais rajouter un engagement supplémentaire, je l'ai fait. Je
02:28n'ai absolument pas de carrière politique. La question que vous posez, elle est plus adaptée
02:33à quelqu'un qui, depuis des années, attend désespérément un mandat. Je n'attends pas
02:36désespérément un mandat. Si je suis élue, je serais fière de porter la parole des réunionnaises
02:41et des réunionnais. Si je ne le suis pas, je reviendrai parce que je crois en ce que je fais.
02:46Voilà ma position aujourd'hui. J'ai toujours pensé que des hommes de bonne volonté et des femmes de
02:52bonne volonté pouvaient travailler ensemble. Dans une famille, vous n'avez pas forcément des gens
02:57d'opinion, de la même opinion. Pour autant, parce qu'on est une famille, on s'entend. Il
03:02faut transcender les différences. Et c'est parce que je suis consciente que c'est possible que je
03:08suis sans étiquette. Je ne pense pas, je souhaite que cette alternative qui a été relevée par mes
03:14soutiens actuels, se concrétise par une posture à l'Assemblée nationale. Nous n'avons plus le droit
03:20à l'erreur. Les gens ont faim. Les personnes souffrent. Les jeunes n'ont pas de travail. Parce
03:26qu'on n'a pas de travail, on pense que c'est l'autre qui est la faute. On est en train de
03:30casser notre vivre ensemble. Voilà notre situation actuelle et c'est la raison pour laquelle l'engagement
03:37que je porte avec Gino Rajani, c'est de réparer tout ce qui n'a pas été fait.
03:44Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org