• il y a 6 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, le président de la République qui estime que "le pays explose" et que les "deux extrêmes mènent à la guerre civile". Va-t-il trop loin dans ses propos ? Pour y répondre, le député Renaissance Sylvain Maillard et invité de Pascal Praud.
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Transcription
00:00Je vous le disais, nous sommes avec Sylvain Maillard qui est député sortant d'ailleurs de Renaissance.
00:06Et on va évidemment parler d'Emmanuel Macron puisque les propos du Président de la République sont forts.
00:11Le pays explose, dit-il, je vous propose de l'écouter.
00:13Si on va au bout de votre raisonnement, le pays explose ou c'est la guerre civile ?
00:17Et c'est ça mon grand désaccord avec les deux extrêmes et ceux qui les suivent.
00:21Et c'est aussi ce sur quoi je voudrais alerter les gens.
00:23Beaucoup de nos compatriotes, pourquoi ils vont vers des extrêmes ?
00:25Parce qu'ils ont souvent une colère ou quelque chose auquel on ne répond pas.
00:29Il y a beaucoup de gens qui vont voter pour l'extrême droite parce qu'il y a une insécurité du quotidien.
00:33Parce qu'il y a une immigration qui est considérée comme n'étant pas réglée.
00:37Et ils se disent, on ne les a pas essayé.
00:39Et au fond, eux, ça fait 7 ans qu'ils sont là, on va essayer ailleurs.
00:42Cela, je veux leur dire, message reçu.
00:44Et je pense qu'il faut qu'on aille beaucoup plus vite, beaucoup plus fort sur l'insécurité, c'est clair.
00:48Je salue donc Sylvain Maillard et je le remercie une nouvelle fois d'être avec nous.
00:52Alors il y a plusieurs choses dans cette déclaration.
00:54D'ailleurs, d'abord, il y a ce mot extrême droite qui est très difficile à définir.
00:59Et je ne suis pas sûr que ceux qui votent pour le Rassemblement National aient le sentiment de voter pour l'extrême droite.
01:05C'est quoi l'extrême droite, Sylvain Maillard ?
01:07Écoutez, vous avez raison de commencer par un peu de sémantique.
01:11Comment on définit un extrême ? Extrême gauche comme extrême droite ?
01:14Pour moi, un extrême, c'est celui qui prend les autres ou une partie des autres comme un bouc émissaire.
01:21Au fond, mes difficultés, elles sont à cause d'autres.
01:23Donc l'extrême gauche, le bouc émissaire, c'est le riche, c'est le juif aussi, parfois.
01:28On a entendu tout à l'heure aussi un témoignage fort.
01:31C'est, pour l'extrême droite, l'émigré, le musulman, très clairement.
01:38Donc c'est le bouc émissaire, la technique du bouc émissaire.
01:40Et donc c'est ça qui qualifie ce qui est un extrémiste.
01:43Donc il y a 33% des Français qui sont comme ça ?
01:47Après, il y a un vote.
01:49Vous pouvez voter pour des candidats en fonction, comme l'a dit d'ailleurs le président de la République,
01:54en fonction d'un sentiment.
01:55Ce n'est pas parce que vous votez pour le Rassemblement National que vous avez une carte du Rassemblement National.
02:00Vous pouvez estimer aussi, ça peut être un cri de colère.
02:02Je crois qu'il y a eu beaucoup de cris de colère et que j'entends.
02:05Je suis en campagne dans le centre de Paris.
02:08Mes concitoyens viennent me voir et sont entre la colère et la peur.
02:14La peur de ce qui va se passer après le 30 juin et le 7 juillet.
02:18Et il y a une angoisse qui est très forte.
02:20On le sent bien dans l'ensemble du pays.
02:23La campagne est une tension extrêmement forte.
02:26Vous avez l'occasion de le dire souvent à ce micro.
02:29Votre définition, en tout cas de l'extrême droite, c'est une définition que vous avez personnelle.
02:32Parce que ce n'est pas celle qu'on apprenait ni à Sciences Po, ni dans les cours de conseil constitutionnel.
02:36C'était plus l'antiparlementarisme ou être contre la République.
02:41Parce qu'avoir un bouc émissaire, je pourrais vous dire qu'Emmanuel Macron, son bouc émissaire,
02:45c'est le Rassemblement National depuis 7 ans et qu'il est extrême.
02:48Donc il faudrait peut-être rester aux définitions les plus classiques.
02:52Mais j'entends votre définition.
02:54Vous savez, Pascal Po, les choses évoluent.
02:56Moi-même, j'ai travaillé pendant 5 ans, j'étais président du groupe sur l'antisémitisme.
03:00J'ai fait évoluer la définition de ce qu'est l'antisémitisme.
03:03Et donc probablement tout ce que vous avez appris à Sciences Po n'était plus valable,
03:06en tout cas n'est fait plus partie de ce qu'est l'antisémitisme.
03:09C'est un discours de droit traditionnel sans face à Sciences Po.
03:12Je me permets de vous dire, vous me posez la question, je vous réponds.
03:16Sur l'antisémitisme, j'ai fait voter en décembre 2019,
03:23et Dieu sait que ça a été compliqué à ce moment-là de dire que l'antisionisme est une forme d'antisémitisme.
03:28C'est rentré dans le droit français et voté par l'Assemblée Nationale.
03:32Maintenant, ça paraît une évidence.
03:34Ça l'était aussi un petit peu avant.
03:36Non, Pascal Praud, ça ne l'était pas.
03:38Ça ne l'était pas et ce n'était pas dans la définition.
03:40D'ailleurs les juges, quand ils ne condamnaient pas obligatoirement,
03:43quand on vous insultait d'antisioniste en disant que ça ne voulait pas forcément dire...
03:48En tout cas, ce qui nous intéresse, vous avez répondu à cette question.
03:52C'est l'autre jour Nicolas Sarkozy qui reprenait dans une émission qui s'appelait l'extrême droite.
03:56C'est toujours très difficile à définir aujourd'hui.
03:58C'est surtout une manière de lancer l'anathème sur l'adversaire.
04:02J'ai peur que cet argument ne soit plus très efficace.
04:07Et puis la deuxième chose sur laquelle je voulais vous interroger,
04:09qui existe évidemment dans la phrase d'Emmanuel Macron,
04:12c'est est-ce que vous pensez que la guerre civile est possible en France ?
04:16Puisque c'est ce qu'il dit.
04:18L'angoisse de nos concitoyens est forte.
04:20Je ne vais pas vous le cacher.
04:22Sur la guerre civile ?
04:24Ça ne se verbalise pas comme ça, mais une angoisse de qu'est-ce qui va se passer le lendemain des élections ?
04:29Est-ce que ça va être des manifestations monstres en permanence ?
04:31Est-ce que ça va être des syndicats qui bloquent les usines ?
04:36Il y a tout le fantasme d'une société totalement arrêtée
04:40parce que le Rassemblement National arriverait au pouvoir.
04:43Mais c'est la démocratie !
04:45Encore une fois, moi je combats et l'extrême gauche et l'extrême droite.
04:49Je ne sais pas si j'ai le droit de le dire maintenant dans l'émission,
04:51mais en tout cas moi c'est comme ça que je...
04:52Mais non, mais vous avez le droit.
04:54Depuis un an que je préside le groupe à l'Assemblée Nationale,
04:59le groupe Renaissance, j'ai toujours dit et je me suis toujours appliqué,
05:02et d'ailleurs c'était comme ça auparavant,
05:04et on a continué en disant que nous ne travaillons ni avec le Rassemblement National,
05:07ni avec la France Insoumise.
05:09Donc nous ne travaillons pas concrètement avec les partis qui ne font pas partie de l'arc républicain.
05:16En même temps, il y a parfois un choix à faire,
05:18et je pense que c'est une question essentielle,
05:20et chacun doit répondre en son âme et conscience à cette question.
05:22Le député que vous êtes, si vous êtes confronté à un député
05:27dans votre circonscription du Rassemblement National,
05:30opposé à un député de la France Insoumise,
05:32est-ce que vous considérez que c'est aussi grave,
05:34comme le dit monsieur Raffaen,
05:36donc il ne vote pas,
05:38est-ce que vous considérez au contraire que la France Insoumise
05:41est une menace beaucoup plus puissante,
05:43beaucoup plus forte pour la démocratie,
05:45comme le dit François-Xavier Bellamy,
05:47et lui il vote Rassemblement National,
05:49ou est-ce que vous considérez aussi, et c'est en fil rouge,
05:51c'est ce que disait un peu ce matin Gérald Darmanin,
05:55on semblait qu'il mettait une petite différence, selon lui,
05:58entre le Rassemblement National et la France Insoumise.
06:02Quelle est dans ces cas-là la position de l'électeur que vous êtes
06:04quand vous êtes confronté à ce choix ?
06:06D'abord vous dire que j'ai la chance,
06:08je fais le maximum pour ne pas être confronté à ça,
06:11en tout cas chez moi,
06:13moi je n'ai pas un signe égal entre l'un et l'autre,
06:16je ne voterai ni pour l'un ni pour l'autre,
06:18je ne travaille pas ni avec l'un ni l'autre,
06:20je pense que les deux sont extrêmement dangereux pour la France.
06:22C'est entendu, mais est-ce qu'il y en a un qui est plus dangereux que l'autre ?
06:25Je pense que les deux sont extrêmement dangereux pour la France.
06:28Est-ce qu'il y en a un qui est, selon vous,
06:30qui est pareil ?
06:32Pascal Praud, je suis candidat moi-même.
06:36Non mais c'est des questions que je pose à l'homme politique.
06:38Alors est-ce que vous pensez, au-delà de la circonscription,
06:40est-ce que vous pensez que pour la France,
06:42si LFI est au pouvoir,
06:45est-ce que c'est mieux que le Rassemblement National,
06:48ou est-ce que c'est moins bien ?
06:50Moi je l'ai toujours dit, je ne travaille pas avec ni l'un ni l'autre,
06:53donc je reste en dehors de ça.
06:55J'entends ce que vous dites,
06:57mais il me semble qu'un homme politique
06:59doit devoir répondre,
07:01et que un des problèmes...
07:03Je crois que je vous réponds, non ?
07:05Très concrètement.
07:07Je suis en responsabilité, je ne travaille ni avec le RN,
07:09ni avec la France Insoumise.
07:11Mais vous êtes chef d'entreprise.
07:13Vous avez compris ce que je suis en train de vous dire ?
07:15Concrètement, je pense que l'un et l'autre
07:17sont extrêmement dangereux pour le pays.
07:19Et donc je ne vote ni pour l'un, ni pour l'autre.
07:21Mais j'entends bien,
07:23mais si vous êtes contraint,
07:25le chef d'entreprise que vous êtes par exemple,
07:27vous avez vu les deux programmes,
07:29est-ce qu'il y en a un qui vous fait plus peur que l'autre
07:32pour le chef d'entreprise que vous êtes ?
07:34Pour moi il y en a un qui est caché,
07:36on ne sait pas trop ce que veut le RN,
07:38il change tous les jours, d'un point de vue économique,
07:40on ne sait plus où ils en sont.
07:42Et puis de l'autre côté, c'est la France Insoumise
07:44qui mène la nouvelle NUPES,
07:46le Nouveau Front Populaire,
07:48et donc pour moi, on connait parfaitement leurs programmes,
07:50c'est un programme que, pour moi,
07:52je combats de toutes mes forces,
07:54et donc pour moi, les deux sont extrêmement dangereux.
07:56C'est pour ça qu'on s'investit pleinement
07:58dans le combat politique
08:00qui est d'un moment difficile pour nous,
08:02pour les députés sortants,
08:04pour Renaissance, pour l'ensemble des candidats.
08:06Mais on s'investit parce qu'on pense
08:08concrètement que les deux voix ne sont pas les bonnes.
08:10Il est 11h44, on marque une pause
08:12et on revient tout de suite et vous allez pouvoir interroger
08:14parce qu'on n'a pas eu d'auditeur quand même !
08:16Monsieur Olivier Guenec,
08:18je vous rappelle que cette émission
08:20est aussi faite pour les auditeurs, j'ai l'impression que là
08:22vous êtes un peu endormi sur vos lauriers !
08:24Attendez, vous êtes en train de me reprocher
08:26qu'on n'ait pas pris d'auditeur là ?
08:28Monsieur Maillard doit pouvoir converser !
08:30Moi je suis payé à l'auditeur, ça ne m'arrange pas tout ça !
08:36Tout va bien ? Votre ami Gilbert Montagné va bien ?
08:38Vous l'avez rappelé ?
08:40Ah mais Gilbert va extrêmement bien !
08:42Est-ce qu'on pourrait écouter ce titre désormais
08:44dans le bureau ensemble, le plus de toi ?
08:46Ce matin vous me l'avez encore
08:48mise dans le bureau ! Vous n'arrêtez pas !
08:50Je vous l'ai mise dans le bureau comme vous dites !
08:52Il est 11h44,
08:54on marque une pause !
08:56Et vous pouvez poser vos questions à notre invité
08:58Sylvain Maillard, député de Saint-Anne-en-Renaissance,
09:00au 018-2039, 21 le numéro
09:02et non sur Taxez, à tout de suite sur Europe 1 !
09:06De 11h à 13h sur Europe 1
09:08et Pascal Laurat du Loire-et-Cher nous a appelés !
09:10Exactement !
09:12On est avec Sylvain Maillard,
09:14député sortant Renaissance,
09:16on a écouté tout à l'heure Emmanuel Macron. Un mot de Gérald Darmanin
09:18qui allait au secours
09:20ce matin sur Europe 1
09:22avec Laurence Ferrari et sur CNews,
09:24il allait au secours, il volait au secours
09:26du Président de la République.
09:28J'aime pas l'attaque systématique désormais
09:30du Président Macron qui, il y a trois ans,
09:32était formidable et qui aujourd'hui serait le pire des hommes.
09:34On tire pas sur l'ambulance ? Non, c'est pas du tout ça,
09:36c'est que moi je suis le garçon loyal.
09:38Et vous savez, De Gaulle,
09:40on l'a rejeté beaucoup en 1968
09:42après dix ans d'avoir sauvé la France.
09:44Jacques Chirac, j'étais son militant en 2002,
09:46on disait super menteur sur les marchés. Nicolas Sarkozy,
09:48dont j'étais le collaborateur, a été très très
09:50très largement critiqué, voire haï.
09:52Président Hollande, je l'ai déjà
09:54dit, mais on l'appelait flambi parfois sur les marchés
09:56pendant qu'on se présentait aux élections municipales.
09:58Moi j'ai gagné la mairie de Tourcoing.
10:00Donc je pense que c'est l'usure du pouvoir. Et ce que j'aime pas,
10:02c'est que quand le Président de la République est fort
10:04et qu'on peut avoir des nominations,
10:06alors on est tous souriants, voilà,
10:08beaucoup comme ça. Puis là aujourd'hui, chacun prend son
10:10indépendance, se critique, alors que
10:12oui, il est un peu plus faible, voilà.
10:14Laura est avec nous. Bonjour Laura, vous habitez
10:16dans le Loir-et-Cher.
10:18Oui. Est-ce qu'on peut connaître,
10:20vous êtes une jeune électrice, vous avez 34 ans.
10:22Oui, tout à fait.
10:24Est-ce qu'on peut savoir
10:26de quel bord politique vous vous situez ?
10:28Rassemblement national.
10:30Rassemblement national. Vous avez voté
10:32pour la première fois ou c'est habitué ?
10:34Non, non, c'est depuis que j'ai le droit de vote.
10:36Oui, donc vous êtes effectivement
10:38une fidèle du Rassemblement national.
10:40Est-ce que vous avez quelque chose à dire à M. Maillard
10:42que vous connaissez, qui représente
10:44Renaissance ou une analyse à produire sur la
10:46situation actuelle ?
10:48L'analyse à produire, je pense qu'on est
10:50nombreux à avoir la même.
10:52On a eu un Emmanuel Macron
10:54qui nous a quand même dit lors de la dissolution
10:56que, la grande phrase,
10:58on n'y croit pas, mais qu'il faisait confiance
11:00au peuple pour la suite, sauf que
11:02on n'a pas une journée sans
11:04avoir un coup d'éclat du Président
11:06qui, apparemment, juge nécessaire, encore une
11:08fois, de nous dire pour qui voter,
11:10de qui on doit avoir peur, de nous faire
11:12même culpabiliser au cas où
11:14le RN passerait au pouvoir.
11:16Je crois que ça, on l'a assez entendu.
11:18Quand ça, ça ne suffit pas, apparemment,
11:20on a même besoin maintenant de
11:22présenter des fake news, même
11:24le ministre de l'Intérieur, ce qui est quand même
11:26assez dingue. Quand nous, on nous dit de nous méfier
11:28des informations qu'on entend, je pense que d'autres
11:30devraient peut-être faire la même chose.
11:32Je crois que, pour ce qui est du Président
11:34Macron, ça fait 7 ans qu'on
11:36l'entend, qu'on l'écoute.
11:38Qu'est-ce que vous lui reprochez, précisément, dans votre
11:40vie de tous les jours ?
11:42Dans notre vie de tous les jours, je crois qu'il y a une majeure partie
11:44des décisions qu'il a prises, que beaucoup de monde lui reproche.
11:46Ça se voit dans les sondages.
11:48C'est un tout,
11:50c'est sa façon de gérer les crises,
11:52c'est sa façon de... Alors on va parler
11:54par exemple, le pouvoir d'achat, je crois qu'on
11:56est tous conscients qu'on est nombreux à couler
11:58un peu plus de jours en jours.
12:00Quand on travaille,
12:02une fois payé ce qu'il y a à payer, pour le reste,
12:04ça suffit. Et encore, quand on peut
12:06finir de payer ce qu'on a payé...
12:08Qu'est-ce que vous faites, Laura, dans la vie ?
12:10Vous êtes aide à domicile. Et vous pensez, par exemple,
12:12qu'en votant Rassemblement National,
12:14vous pensez que dans un an, par exemple, ça ira mieux ?
12:16Dans un an, je ne sais pas.
12:18Vu l'état actuel du pays,
12:20je ne me fais pas d'illusion. Je ne crois pas non plus
12:22trop que les solutions seront trouvées en deux
12:24ou trois jours. Mais déjà, quand on a
12:26une personne qui vous inspire confiance,
12:28qui vous écoute, ça change pas mal de choses.
12:32Dans les quelques programmes
12:34qu'on a pu avoir, on a celui du Nouveau Front Populaire
12:36qui, clairement, à moins de croire au miracle,
12:38une partie avec laquelle
12:40je ne suis pas d'accord, et l'autre partie,
12:42je n'y crois même pas, donc c'est plus rapide.
12:44Venant d'Emmanuel Macron, tout ce qu'il
12:46pourrait dire maintenant, le problème, c'est que
12:48quand il n'y a plus de confiance, les nouvelles réformes,
12:50c'est difficile à croire.
12:52Quand il nous parle là, comme par hasard,
12:54du retour de l'autorité, je pense que
12:56si l'autorité avait dû être mise en place,
12:58on n'aurait pas fait autant de marches, on n'aurait pas allumé autant de bougies,
13:00et on ne serait pas éternellement
13:02à revivre les mêmes situations.
13:04Donc nous dire que maintenant, il a compris,
13:06enfin les Français, qu'il a compris notre sentiment d'insécurité,
13:08qu'il a... J'y crois pas, j'y crois pas.
13:10Bon, Sylvain Maillard vous écoute,
13:12que vous inspirent
13:14les propos de
13:16Laura, et comment vous les décodez ?
13:18D'abord, merci beaucoup
13:20de ce témoignage.
13:22Là, tout à l'heure,
13:24sur la fin de votre témoignage, vous dites
13:26le sentiment d'insécurité,
13:28et un sentiment, ça se respecte.
13:30Nous, on est aux affaires depuis
13:32sept ans, on essaye de trouver des solutions,
13:34c'est plus de douze mille
13:36policiers supplémentaires, il faut que
13:38les décisions de justice aillent plus vite,
13:40on a plusieurs
13:42milliers de nouveaux greffiers
13:44qui sont arrivés, de juges, pour
13:46rendre plus concret la décision
13:48judiciaire, et de faire en sorte qu'il y ait des sanctions
13:50plus fortes. On essaye de répondre
13:52factuellement à
13:54une hausse de
13:56l'insécurité, en tout cas ce qu'on a pu constater
13:58dans les années qui viennent. Là, à l'heure actuelle,
14:00je regardais juste les chiffres, pardon,
14:02je suis en pleine élection dans Paris, mais
14:04je regardais les chiffres dans Paris,
14:06l'insécurité elle baisse de façon drastique
14:08dans Paris, et pourtant,
14:10le sentiment d'insécurité continue à perdurer.
14:12J'ai presque trois mille policiers
14:14supplémentaires à Paris à l'heure actuelle,
14:16et en faisant campagne,
14:18on me dit en permanence, on ne voit pas les policiers.
14:20Et donc, ce qui est très
14:22difficile, c'est de pouvoir
14:24lutter contre un sentiment
14:26d'insécurité. Je ne dis pas qu'il n'y a pas
14:28un problème de sécurité,
14:30je ne dis pas qu'il n'y a pas de différents problèmes, je dis
14:32juste que, quand on est en responsabilité,
14:34on doit essayer de trouver des réponses concrètes,
14:36et parfois, et je crois que
14:38dans ce cadre-là, elle ne s'incarne pas assez.
14:40C'est pas exactement ce que vous dit Laura,
14:42et c'est ça, quand je vous ai
14:44dit comment vous décodez, qu'est-ce qu'elle vous
14:46dit Laura ? Pour moi, elle vous
14:48dit, le Président Macron,
14:50il ne nous écoute pas, il ne nous regarde
14:52pas, il ne nous connait pas, et
14:54elle lui dit au fond, il ne nous aime pas.
14:56C'est ça qu'elle dit.
14:58Elle ne parle pas précisément des choses.
15:00Je répondais à la fin de son intervention.
15:02Et c'est terrible d'ailleurs,
15:04parce qu'au-delà du Président Macron,
15:06c'est toute l'élite
15:08qui est parfois rejetée,
15:10par ceux qui nous écoutent, l'élite
15:12dont vous faites partie, dont je fais partie,
15:14je ne suis pas dupe, mais que les gens
15:16qui n'y sont pas,
15:18nous disent
15:20pour vous la vie est belle,
15:22parce que quand vous avez un souci, vous comme moi,
15:24un souci médical,
15:26on connaît le professeur
15:28ou le chirurgien ou l'hôpital,
15:30et on n'a pas la même vie
15:32que ceux qui sont en bas
15:34de l'échelle, je le dis entre guillemets,
15:36ce qui n'était pas vrai il y a 40 ou 50 ans.
15:38Parce que ceux qui étaient en bas
15:40de l'échelle, comme on dit, ils avaient accès
15:42aux soins, ils avaient accès à un dentiste,
15:44ils avaient accès à une médecine, par exemple, qui marchait.
15:46Je ne suis pas tout à fait certain de ce que vous êtes en train
15:48de dire là. Concrètement, je pense qu'on
15:50fantasme aussi un passé où tout
15:52allait beaucoup mieux. Moi, je peux vous en parler
15:54parce que j'ai 60 ans, et quand j'avais 20 ans,
15:56il n'y avait pas ces problèmes-là dans les hôpitaux
15:58qu'aujourd'hui. Peut-être ce sentiment-là.
16:00Et c'est ça qu'elle nous dit en tout cas.
16:02Le vote du RN se nourrit de ça, c'était mieux avant.
16:04Je ne suis pas tout à fait d'accord au fait
16:06que ça allait mieux d'avant, mais vous avez raison.
16:08Laura, en tout cas, elle dit ça, elle dit
16:10que le Président nous parle mal.
16:12Pardon, parce que votre propos était
16:14très riche, et donc je n'ai peut-être pas
16:16répondu pleinement. Je vais le redire.
16:18Oui, j'entends ce que vous dites sur le sentiment
16:20et ce que vient parfaitement d'écrire
16:22Pascal Praud au fond. Est-ce que le Président
16:24nous aime, s'intéresse à nous ? Il est
16:26dans une sorte de déconnexion. Vous savez, j'entends ce mot
16:28depuis que je suis élu. Nous sommes
16:30déconnectés. De toute façon,
16:32on est toujours déconnectés les uns des autres.
16:34Moi, je vois, je travaille
16:36avec lui depuis maintenant
16:387 ans, et de façon plus intensive
16:40depuis plusieurs années.
16:42Il est très au fait.
16:44Il essaye de trouver des solutions pour tout.
16:46Est-ce que le message
16:48arrive à passer ?
16:50Je vois bien, monsieur Maillard.
16:52J'ai entendu ce que dit Gérald Darmanin aussi.
16:54C'est que tous les présidents
16:56de la République, à un moment ou un autre, ont un moment
16:58été rejetés. C'est extrêmement
17:00difficile. Moi, dans ma campagne,
17:02il n'y a pas une personne
17:04qui ne m'arrête pas en me disant
17:06qu'elle a envie d'autre chose.
17:08Je l'entends pleinement. Monsieur Maillard, pardonnez-moi de vous couper.
17:10Vous ne pouvez pas dire que le président de la République
17:12soit au fait des choses.
17:14Quand il donne, dans son podcast d'hier,
17:16qu'il dit « j'ai compris sur l'insécurité,
17:18j'ai compris sur l'immigration »,
17:20alors que c'est la première fois quasiment
17:22qu'il en parle en 7 ans. C'est pas vrai.
17:24L'immigration, on a voté une loi.
17:26Immigration, vous savez avec la difficulté...
17:28Je veux bien qu'on écoute ce passage
17:30sur l'insécurité. C'est sidérant.
17:32L'autre jour, il disait, en revenant
17:34d'Ouradour sur Glane, que le problème,
17:36c'était parfois les médias
17:38qui prenaient un fait divers et en parlaient
17:40matin, midi et soir et créaient ce
17:42sentiment. Et là, hier, il dit « j'ai bien
17:44compris le message du
17:46dimanche 9 juin,
17:48c'est l'insécurité, on n'est pas assez
17:50allés loin », etc.
17:52Mais au bout de 7 ans, c'est inaudible
17:54d'entendre ça. C'est inaudible.
17:56On a l'impression d'un président
17:58qui découvre ce que les Français pensent
18:00sur l'insécurité. On marque une pause
18:02à 11h58 et je vous donne
18:04la possibilité de répondre, mais on va
18:06entendre ce passage-là
18:08qui me paraît un des plus forts
18:10que j'ai entendu d'Emmanuel Macron.
18:12Vous pouvez réagir au 0180 20 39
18:1421 avec Pascal Praud
18:16de 11h à 13h sur Europe 1.
18:18Vous aimez le football, Sylvain Maillard ?
18:20C'est vrai ? Vous avez joué un peu au foot ?
18:22J'ai joué à foot, j'ai même joué dans l'équipe parlementaire,
18:24mais jeune, j'adore ça.
18:26Et vous jouiez quelle place ?
18:28Quand j'étais tout jeune, je jouais un attaquant
18:30et plus l'âge passe, plus je joue en libéraux.
18:32Mais vous jouez encore ?
18:34J'essaye, mais vous avez vu,
18:36j'ai pris du poids et c'est beaucoup plus dur.
18:38Vous avez quel âge ? 50 ans.
18:40Ah, mais vous faites jeune !
18:42Vous n'avez pas de cheveux blancs, rien du tout ?
18:44Je perds des cheveux aussi, mais
18:46j'adore ça, je trouve ça super.
18:48Vous avez vu les matchs de l'équipe de France ?
18:50J'ai vu une partie, c'est vrai qu'on est en pleine campagne
18:52donc c'est compliqué, mais
18:54je suis à 50 ans.
18:56Vous faites partie des réticents,
18:58ou au contraire, de ceux qui croient en cette équipe ?
19:00Moi je crois toujours dans l'équipe,
19:02je soutiens le Paris Saint-Germain,
19:04je soutiens l'équipe de France.
19:06Vous savez quoi ?
19:08Le Paris Saint-Germain, je connais depuis
19:10très longtemps, du temps de Zuzic,
19:12il y a des moments où c'était plus difficile
19:14et un club comme une équipe nationale,
19:16on la soutient toujours.
19:18Vous êtes né à Paris ?
19:20Je suis né juste à côté, dans le Val-de-Marne.
19:22Vous êtes un supporter du PSG, vous êtes
19:24homme d'affaires ou chef d'entreprise ?
19:26Avec des boîtes qui marchent plutôt bien,
19:28vous savez, ça marche bien.
19:30On se demande toujours
19:32s'il faudrait des chefs d'entreprise à la tête du gouvernement,
19:34est-ce que ce serait mieux ou pas ?
19:36Est-ce qu'une entreprise
19:38est dirigée comme un Etat ?
19:40Manifestement non.
19:42Et heureusement que non en fait.
19:44Pour les deux d'ailleurs.
19:46Pour l'entreprise ou pour l'Etat.
19:48Je remercie en tout cas Émilie Dez à 12h07,
19:50elle ne m'a pas donné toutes les informations
19:52que me glisse parfois l'ami Laurent Tessier.
19:54Il me donne toujours
19:56parfois des informations étonnantes, par exemple
19:58le record du plus long concert d'accordéon
20:00a été battu à Ernie,
20:02dans le Nord, samedi sur la place du village.
20:04A votre avis,
20:06combien de temps a joué une musicienne
20:08pour battre le plus long
20:10record d'accordéon ?
20:1278 heures.
20:14Vous dites 78 heures ?
20:16Vous le saviez ou pas ?
20:18Je l'ai entendu.
20:2080 heures, 53 minutes et 28 secondes.
20:24Moi j'adore l'accordéon
20:26parce que
20:28d'abord c'est familial, mon père jouait de l'accordéon
20:30tout dire.
20:32Il jouait de l'accordéon sans jamais avoir
20:34appris la musique.
20:36C'était un mystère.
20:38Et vous, vous jouez un petit peu d'accordéon ?
20:40Il a l'oreille musicale.
20:42Il ne connaissait aucune note.
20:44L'oreille absolue.
20:46Je ne sais pas ce qu'il avait.
20:48Merci Gégé.
20:50Ça nous impressionnait mon frère et moi
20:52parce qu'il prenait l'accordéon,
20:54il se mettait à jouer de l'accordéon sans avoir appris
20:56une note, le solfège, rien du tout.
20:58Je ne sais pas comment. L'oreille absolue.
21:00On a compris Gégé.
21:02Il y a un côté
21:04vraiment ADN de la France.
21:06Ça c'est bien ça.
21:10Et puis c'est le Tour de France, c'est notre histoire.
21:12On se croirait dans un film de Lelouch.
21:14Le jackpot ce soir de 213 millions
21:16d'euros, je ne sais pas si vous jouez
21:18Monsieur Maillard.
21:20J'ai joué à l'accordéon, je l'ai écouté.
21:22Elle voulait faire 100 heures, il n'y avait plus de témoins pour continuer
21:24à l'écouter. Ils n'en pouvaient plus tous.
21:26Au bout de 78 heures.
21:28Elle veut refaire les prochaines.
21:30Je joue de temps en temps.
21:32Je fais partie de ceux qui aiment bien.
21:34Pas régulièrement.
21:36Ce qui est
21:38merveilleux quand on joue au loto,
21:40c'est toute la période où au moment où on joue
21:42et on se dit qu'est-ce que je ferais
21:44si je gagnais cet argent.
21:46Ce que je déteste le plus c'est d'aller
21:48à mon ticket, je garde mon ticket le plus longtemps possible
21:50en disant qu'il y a toujours une possibilité
21:52de...
21:54Qu'est-ce que vous feriez si vous gagnez 230 millions ?
21:56Vous investiriez j'imagine ?
21:58Je suis en pleine campagne.
22:00Vous le donneriez à la France peut-être ?
22:02Ce serait beau ?
22:06Est-ce que votre sentiment
22:08de sauver l'Etat
22:10irait jusqu'à ce que
22:12vous fassiez un don de vos
22:14213 millions
22:16à la collectivité ?
22:18J'ai la chance de pouvoir accompagner des associations
22:20déjà au quotidien.
22:22Pour combler la dette ?
22:24Vous le garderiez pour vous ?
22:26J'essaie d'accompagner
22:28des associations.
22:30Et les 213 millions,
22:32vous pouvez les accompagner.
22:34Au quotidien, dans la vie de tous les jours,
22:36les années qui passent,
22:38j'essaie de le faire.
22:40Mais je garde ça pour moi.
22:42213 millions, vous allez jouer les uns et les autres.
22:44J'ai arrêté, je perds tout le temps.
22:48100% des gagnants
22:50ont tenté leur chance.
22:52Ne jamais faire toujours la même grille.
22:54Le jour où vous ne jouez pas et qu'elle tombe,
22:56je pense que le reste de votre vie, ça doit être
22:58un regret éternel.
23:0012h10.
23:08On va être avec Rebecca, mais avant,
23:10je voudrais vraiment qu'on écoute
23:12ce qui, pour moi, signe
23:14une forme de déconnexion du président Macron.
23:16C'est ce qu'il a dit sur l'insécurité.
23:18Parce que, que n'a-t-il
23:20pas dit cela avant,
23:22hier soir ?
23:24Je pense qu'il faut qu'on aille beaucoup plus vite, beaucoup plus fort
23:26sur l'insécurité, c'est clair.
23:28Et c'est un de mes regrets.
23:30Et si, je veux dire, il y a une des choses que j'ai
23:32retenue de l'élection aux européennes,
23:34et du message envoyé le 9 juin, c'est ça.
23:36On doit aller plus vite, plus fort.
23:38Sur la violence des mineurs.
23:40C'est un effort éducatif, l'accompagnement des familles,
23:42une politique de la jeunesse.
23:44Mais également, en répondant beaucoup plus vite,
23:46quand on a des mineurs qui deviennent délinquants,
23:48il n'y a rien qui justifie
23:50les situations qu'on est en train de vivre, d'extrême violence,
23:52de viols, de mineurs.
23:54Et donc là, il faut qu'on aille beaucoup plus vite, plus fort.
23:56Comparation immédiate, peine immédiate.
23:58Pour qu'à la fois, elle soit visible
24:00par tout le monde, et intelligible
24:02par tout le monde.
24:04Sylvain Maillard, j'ai l'habitude de dire
24:06à peu près ce que je pense. Je trouve que c'est pas sérieux
24:08de dire ça. Après sept ans de présidence,
24:10je trouve que ce n'est pas sérieux.
24:12Sur les mineurs,
24:14qu'est-ce qu'on a fait, nous ?
24:16On a fait voter une loi, il y a déjà
24:18quelques années,
24:20sur le fait que la paix,
24:22en tout cas,
24:24le juge,
24:26le premier prononcé de peine,
24:28soit fait dans les six
24:30premiers mois. Avant, on pouvait être
24:32mineur, on avait commis un délit ou un crime,
24:34et puis on était jugé deux, trois, quatre ans après,
24:36qui n'avaient plus aucune signification,
24:38ni pour celui, le mineur,
24:40qui était devenu majeur, ou bien
24:42pour la victime.
24:44On a ramené ce délai à six mois maximum,
24:46pour que le juge prononce
24:48sur un mineur
24:50une première peine.
24:52En tout cas, une première sanction.
24:54Par contre, ce qu'il nous faut, et ce que j'entends
24:56dans les mots du président de la République, et là-dessus,
24:58on l'entend partout, c'est qu'en fait,
25:00un mineur, il a besoin d'une mesure éducative.
25:02La mesure éducative, elle doit arriver
25:04immédiatement, le plus rapidement possible,
25:06tout de suite,
25:08après le crime ou le délit.
25:10Et donc, ce qui est insupportable, c'est de se dire
25:12que des mineurs
25:14auront une peine définitive,
25:16peut-être, un an, un an et demi,
25:18deux ans après, ça c'est trop loin.
25:20Il y a un jugement tout de suite, six mois maximum.
25:22Et sur l'insécurité d'expliquer
25:24que c'est le message qu'il a retenu
25:26le 9 juin, on a envie
25:28de dire au président de la République, on en parle matin,
25:30midi et soir, depuis de nombreux mois.
25:32S'il ne l'avait pas dit, vous auriez dit la même chose.
25:34Je pense que c'est bien qu'il le dise.
25:36Je ne suis pas là pour...
25:38Vous voyez, je suis dans une position particulière,
25:40vous me demandez de défendre, mais...
25:42Je trouve ça vraisemblable, je ne peux pas vous dire autre chose,
25:44puisqu'on en parle matin, midi et soir.
25:46En ce moment, c'est un peu...
25:48Gérard Darmanin a raison dessus.
25:50Mais là où vous avez raison, je pense qu'il est trop tard
25:52pour lui. Je pense que...
25:54Je crains que ça soit, effectivement,
25:56que le temps Macron ait passé, hélas,
25:58pour les électeurs, mais on le verra
26:00les 30 juin et 7 juillet.
26:02On marque une pause, et Rebecca,
26:04me dit-on, qui est peut-être un peu en colère,
26:06mais on pourrait peut-être trouver aussi un auditeur
26:08qui soit d'accord avec Monsieur Maillard.
26:10Qui ne soit pas venu pour rien, quand même.
26:12Parce qu'il a pas... Déjà, il subit
26:14mes questions qui ne sont pas forcément
26:16très agréables.
26:18Essayons de trouver quelqu'un qui...
26:20Essayez de trouver un auditeur
26:22content de ce qui se passe en France.
26:24Rebecca, dans une seconde.
26:26C'est un très joli prénom, Rebecca.
26:28C'est un film d'Hitchcock, aussi, que vous avez sans doute vu.
26:30Exactement, oui.
26:32De 1961.
26:34Ah bon, on va vérifier.
26:36Vous n'êtes pas tombé loin.
26:38Bon, Rebecca, à tout de suite.
26:40Avec deux C. Je crois que c'est un Rebecca avec deux C.
26:42Là, c'est Rebecca avec un seul C, peut-être ?
26:44Non, deux C.
26:46Et comme Rebecca, 1947, Hitchcock.
26:48Et comme Rebecca, vous.
26:50À 15 ans près, bon, c'est pas mal.
26:52Vous réagissez.
26:54A tout de suite.
26:56Europe 1.
27:00Alors, Rebecca.
27:02Bonjour, Rebecca avec deux C ou avec un seul C, Rebecca ?
27:04Bonjour, Pascal avec deux C.
27:06D'abord, c'est un joli prénom, Rebecca.
27:08Merci.
27:10Vous habitez Lyon.
27:12Quel âge vous avez, Rebecca ?
27:14J'ai 34 ans.
27:16C'est indiscret de vous demander
27:18vos choix politiques ?
27:20Non, du tout.
27:22Moi, j'ai une sensibilité plutôt de droite.
27:24Donc, au premier tour, je vais voter...
27:26Après, c'est vrai que c'est très dépendant des circonscriptions,
27:28mais dans ma circonscription, je vais voter
27:30candidat républicain.
27:32Et au second tour, je vais voir
27:34à quoi j'ai affaire.
27:36Et donc, s'il y a besoin de voter Rassemblement National,
27:38je voterai sans
27:40État d'âme.
27:42Vous auriez pu voter Emmanuel Macron, peut-être que vous l'avez déjà fait ?
27:44Non. Non, non, jamais.
27:46J'ai senti dès le départ qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas.
27:48Ah. Et qu'est-ce que vous avez senti,
27:50par exemple, qui n'allait pas ?
27:52Moi, je n'ai pas aimé l'idée
27:54de déconstruire la République
27:56telle qu'on la connaissait. Et finalement,
27:58je ne m'étais pas trop trompée,
28:00parce qu'il a réussi à déconstruire la République,
28:02clairement, et puis pas mal
28:04de services publics, de choses qu'on connaissait...
28:06Mais qu'est-ce que vous appelez déconstruire la République ? Parce que
28:08je n'ai pas le sentiment qu'Emmanuel Macron ait déconstruit
28:10la République.
28:12Moi, je vais vous dire, clairement, les services
28:14publics... Pourtant, je suis dans une ville comme Lyon,
28:16donc je ne suis pas dans une campagne ou
28:18un terrain qui est très reculé,
28:20mais les services publics ne fonctionnent plus.
28:22Le pire, c'est l'école.
28:24Pour moi, ce qui a été fait à l'école en 10 ans,
28:26c'est dramatique, quoi. C'est-à-dire que les niveaux
28:28scolaires se sont effondrés,
28:30les programmes ont été révisés,
28:32revus, en pratique, je vous parle.
28:34Mais vous avez des exemples précis ? Vous avez des enfants,
28:36Rebecca ? Oui, j'ai un enfant de 8 ans,
28:38j'ai un petit garçon de 8 ans. Est-ce que vous avez des exemples
28:40précis à nous donner d'un
28:42enseignement que vous trouvez déficient ?
28:44Eh bien, alors, globalement,
28:46le niveau... C'est-à-dire, comparativement, avec des
28:48enfants qui sont dans le public, au-delà du fait que
28:50les grèves, on ne peut plus
28:52les compter, vous voyez, les absences
28:54de professeurs, etc., ça, ça ne se compte
28:56même plus. Donc, au-delà du fait que l'enseignement
28:58ne peut pas être suivi correctement,
29:00on a clairement un nivellement
29:02vers le bas du niveau des élèves.
29:04Bon, ça, c'est votre vie au quotidien.
29:06C'est-à-dire que votre fils, par exemple,
29:08régulièrement,
29:10l'instituteur n'est pas là.
29:12Non, non. Alors, moi, j'ai fait le choix du privé,
29:14clairement, parce que je ne voulais pas que mon fils
29:16... Je ne pouvais pas subir ça,
29:18les grèves, les absences, etc.,
29:20à cause de mon travail. Et, en fait,
29:22je me rends compte, par rapport à d'autres enfants qui sont dans
29:24le public, quand vous comparez
29:26les choses qui sont faites et leur niveau,
29:28vous avez clairement un niveau du public
29:30qui est en dessous du niveau
29:32du privé. Ça, ça, on peut... Enfin, je veux dire,
29:34je ne connais personne qui me dira le contraire.
29:36Bon, Sylvain Maillard,
29:38c'est dur. Je vais vous dire, vous êtes
29:40chef d'entreprise, vous gagnez
29:42bien votre vie, a priori.
29:44Vous êtes courageux pour toujours être un
29:46homme politique, parce qu'il n'y a que
29:48des coups à prendre pour vous. Il n'y a même pas d'argent à prendre.
29:50Il n'y a même pas d'argent à prendre,
29:52puisque vous en gagnez
29:54plus comme chef d'entreprise, j'imagine,
29:56et beaucoup plus, même.
29:58Je ne sais pas l'ambition politique que vous avez,
30:00si vous avez envie d'aller au-delà de la députation,
30:02d'être un jour...
30:04Non, mais, moi, c'est pas...
30:06Je pensais mieux écouter Rebecca.
30:08Moi, j'aime la politique
30:10depuis que je suis jeune. Je suis heureux de pouvoir accompagner...
30:12Vous faites engueuler par
30:14les journalistes, vous faites engueuler par...
30:16C'est vrai, et en même temps, j'entends
30:18ce que vous dites, Rebecca.
30:20D'abord,
30:22un, je pense qu'on a pu faire
30:24le dédoublement des classes, je crois que c'était
30:26largement salué. On voit un niveau
30:28qui progresse, et on voit
30:30aux évaluations maintenant, parce que ça met un peu de temps,
30:32évidemment, puisque quand on le fait
30:34en sortie de maternelle ou en CP, ça met un peu de temps,
30:36mais on voit en sixième les
30:38premiers résultats, et on va le voir au fur et à mesure
30:40une amélioration, vraiment,
30:42de l'apprentissage, lire, écrire, compter.
30:44Vous soulevez le problème
30:46de l'absentéisme.
30:48C'est vrai qu'on a une
30:50grosse difficulté, Rebecca, je vous le cache pas,
30:52mais c'est pareil dans le privé,
30:54de recruter des enseignants. On a énormément
30:56de mal à recruter des enseignants. Et donc,
30:58par exemple, je prends juste un exemple,
31:00on a du mal à enseigner au collège
31:02des langues au-delà de l'anglais,
31:04encore trouver des profs d'anglais, mais des profs
31:06d'allemand, moi, c'est le cas,
31:08par exemple, où je suis, au cœur de Paris,
31:10on n'arrive même plus à trouver des profs d'allemand.
31:12Et donc, on a revalorisé
31:14les débuts de carrière
31:16et le milieu de carrière des enseignants.
31:18Probablement, il faut aller plus loin.
31:20Si on veut recruter, on a des vraies difficultés de recrutement.
31:22Et donc, en fait, les profs absents,
31:24je ne crois pas qu'il y en ait plus
31:26qu'avant, sauf qu'il y a plus des difficultés de remplacement.
31:28Mais dans le privé,
31:30on a aussi des difficultés là-dessus.
31:32Rebecca vous rappelle.
31:34Je suis d'accord qu'il y ait
31:36des difficultés de recrutement, etc.
31:38Mais les problèmes sont à la base.
31:40C'est-à-dire que moi, j'ai ma maman qui est enseignante
31:42et ma grande sœur qui sont enseignantes, les deux.
31:44Et en fait, quand vous voyez les modalités
31:46pour passer les concours, alors qu'elles sont
31:48ultra compétentes, c'est-à-dire que vous avez
31:50des herbes qui sont coupées sous le pied en permanence.
31:52Et pareil dans la santé, pareil
31:54de partout, en fait. Bien sûr qu'il y a des problèmes
31:56à recruter, mais en même temps, quand vous passez
31:58un concours, moi, ma grande sœur, elle a
32:00un bac plus 7, elle a passé 3 fois
32:02le concours, elle est largement apte à
32:04enseigner, mais pourtant, le concours, elle ne l'a pas.
32:06C'est-à-dire que vous avez un problème
32:08de toutes les institutions qui sont
32:10trop dures. C'est-à-dire qu'en France, aujourd'hui,
32:12il faut agir vite, et vous vous dites
32:14on va agir vite, etc.
32:16Mais en fait, si en 7 ans, ça a été que
32:18pire...
32:20Non, non, non.
32:22Moi, je vais
32:24regarder beaucoup ce qui se passait, entre autres,
32:26en Seine-Saint-Denis et les difficultés qu'on peut avoir
32:28de recrutement. J'entends ce que vous dites.
32:30Je vais vous dire,
32:32on cherche vraiment du monde.
32:34Il y a aussi
32:36des gens motivés
32:38et qui ont le niveau,
32:40je ne connais pas le détail du tout, je vous assure
32:42qu'on est plutôt à recruter.
32:44Au-delà de ça, ça fait 10 ans qu'elles sont
32:46suppléantes, en fait. Elles ont largement le niveau,
32:48largement la formation, etc.
32:50Des cas comme ça, il y en a partout.
32:52Ce n'est pas le fond de...
32:54Ne parlons pas, forcément,
32:56de ça. C'était globalement
32:58vous aviez, vous reprochiez
33:00la politique.
33:02On va marquer une pause et je vais vous remercier,
33:04Rebecca. Le problème, disiez-vous,
33:06en 10 secondes ?
33:08En 10 secondes, le problème, c'est que j'ai l'impression
33:10qu'on a des gens qui sont complètement hors-sol,
33:12déconnectés vraiment du quotidien
33:14et l'immigration, si vous voulez, c'est de la poudre aux yeux.
33:16C'est la mode en ce moment, on en parle,
33:18l'antisémitisme, on en parle, mais en fait
33:20le reste ne va pas mieux et
33:22je n'ai pas l'impression qu'il y ait des choses qui soient concrètes.
33:24J'aimerais vraiment savoir si quelque chose empêche
33:26les gens d'agir au plus haut sommet
33:28de l'État, mais en fait j'ai l'impression
33:30qu'ils nous regardent avec des pop-corns et que
33:32nous on attend le pire,
33:34qui va peut-être pas tarder à arriver.
33:36Non mais c'est intéressant ce que vous dites parce que
33:38je comprends avec les mots
33:40que vous mettez
33:42ce que vous voulez dire
33:44et notamment cette affaire de service public
33:46et peut-être l'État profond
33:48a-t-il du mal
33:50à entendre les injonctions
33:52de ceux qui sont au sommet
33:54mais de faire changer les choses
33:56pour que la vie des Français aille mieux.
33:58Et c'est pour ça que je vous disais que vous avez du mérite parce que vous faites
34:00engueuler matin, midi et soir et
34:02en fait les gens se retournent vers vous
34:04pour toutes les questions de service public.
34:06C'est-à-dire que s'ils n'ont pas un rendez-vous
34:08avec un dentiste, c'est de votre faute.
34:10S'ils n'ont pas un rendez-vous à l'hôpital, c'est de votre faute.
34:12Si à l'école
34:14l'enseignement n'est pas bon, c'est de votre faute,
34:16etc.
34:18Et quand ça marche bien par contre,
34:20on ne parle pas, mais juste pour
34:22peut-être très rapidement, je crois que vous allez faire une pause, mais
34:24sur l'hôpital,
34:26je vais partager une réflexion qu'on peut avoir.
34:28Moi je suis député depuis 2017,
34:30on a investi un peu plus
34:32de 63 milliards supplémentaires
34:34dans l'hôpital. Et en fait,
34:36quand je l'interroge n'importe lequel d'entre
34:38vous, je suis sûr que si on a
34:40écouté tous vos auditeurs, tout le monde a
34:42plutôt le sentiment que ça s'est dégradé. Et pourtant
34:44on n'a jamais mis autant d'argent dans l'hôpital.
34:46Donc il y a un vrai problème d'efficience
34:48pas que de l'hôpital mais de nos services
34:50publics. Ça fait partie aussi de
34:52ce qu'a travaillé Eric
34:54Verth sur comment on fait pour que
34:56quand il y a une décision, vous parliez des chefs d'entreprise,
34:58l'organisation dans les entreprises,
35:00en fait qu'il y ait un responsable
35:02qui soit tenu
35:04d'avoir un objectif et pas une
35:06dilution des prises de responsabilité
35:08à travers l'ensemble de l'organisation
35:10de l'État. En fait l'État, à chaque fois que vous vous lancez à un projet,
35:12en fait c'est combien vous mettez d'argent à côté.
35:14Dans une entreprise, à chaque fois que vous lancez un projet,
35:16c'est plus d'argent, il faut vous débrouiller.
35:18Et je crois que si on n'a pas cette
35:20position-là, il faut qu'on avance.
35:22Il y a une réussite en France exceptionnelle,
35:24exceptionnelle,
35:26c'est Notre-Dame.
35:28Et comme par hasard, Notre-Dame a été
35:30sortie complètement du
35:32ministre de la Culture, c'est
35:34le président Macron qui a dit
35:36je vais gérer en direct
35:38ce dossier, qui a nommé
35:40l'ancien, qui est décédé
35:42hélas, l'ancien
35:44général
35:46Georges Lens, et comme
35:48par hasard, comme par hasard, ça a marché.
35:50Donc on peut le faire, c'est un
35:52exemple, ça a marché. Mais
35:54c'est un cas tout à fait particulier.
35:56S'il pouvait y avoir des
35:58milliers de Notre-Dame en France,
36:00ce serait formidable. Il est 12h27,
36:02à tout de suite.
36:04On pourrait agir avec Pascal Praud de 11h
36:06à 13h sur Europe 1 et la page Facebook
36:08Pascal Praud et vous existent aussi.
36:10Écoutez.
36:12Je veux remercier
36:14évidemment Sylvain Maillard,
36:16qui est donc candidat à la première circonscription
36:18de Paris, qui comprend le premier, deuxième
36:20et huitième arrondissement. Et neuvième.
36:22Une partie du neuvième. A priori,
36:24ce n'est pas la circonscription la plus difficile
36:26et vous êtes donné un vainqueur.
36:28D'ailleurs, si j'ai bien
36:30compris et si mes informations
36:32sont plutôt bonnes,
36:34si elles sont bonnes, plus
36:36exactement, vous seriez réélu
36:38mais beaucoup des députés
36:40sortants de Paris seraient réélus.
36:42C'est-à-dire qu'Émeric Caron sera favori,
36:44Daniel Aobono, Paris 17,
36:46sera favori, Sarah Legrin
36:48sera favori, Daniel Simonnet
36:50sera favori,
36:52même parfois des élections
36:54au premier tour, ce qui peut
36:56surprendre, après ce qui s'était passé
36:58à la présidentielle. Mais M.
37:00Délougou serait élu, par exemple, au premier
37:02tour. M. Bompard pourrait être
37:04élu au premier tour. Tout ça, c'est la France insoumise.
37:06David Guiraud est donné
37:08gagnant au second tour. M.
37:10Porte va largement l'emporter, sans doute
37:12au second tour. M.
37:14Saint-Oul passe assez largement, tout ça
37:16peut surprendre. Et au fond, il n'y en a
37:18qu'un qui serait en difficulté,
37:20c'est M. Boyard, face à
37:22Loïc Signeur. Je pense que
37:24Hercilia Soudé serait également
37:26en difficulté. Et puis
37:28Mme Borne perdrait face
37:30au RN. Alors là, on est en dehors de Paris,
37:32mais dans une triangulaire, c'est un peu les pronostics.
37:34C'est quelque chose qui nous passionne. Je ne sais pas
37:36si vous êtes comme moi, que vous avez regardé circonscription
37:38par circonscription. Je vais citer Raphaël
37:40Kempf, qui est votre adversaire,
37:42LFI, Nouveau Front Populaire.
37:44Pierre Audemorin, Union de la Droite.
37:46Laurence Saillet, j'imagine que vous connaissez
37:48tous ces gens-là.
37:50Marine Schiaberto, de Reconquête.
37:52Non, vous ne la connaissez pas.
37:54C'est adversaire. Delphine
37:56Voirain, vous connaissez, Rassemblement National.
37:58Vous pouvez parler dans le micro, M.
38:00parce que là, vous faites des signes.
38:02Vous ne les connaissez pas, tous ces gens-là ?
38:04Aurélien Gautreau,
38:06vous les avez à l'extrême-gauche.
38:08Avant, Ludovic Bertrampino,
38:10de Divers Centre. Laurence
38:12Bouligny, d'extrême-gauche.
38:14Mathilde Contensou,
38:16elle est régionaliste. C'est quoi ça,
38:18un régionaliste ?
38:20Je ne peux pas commenter des listes qui se mettent
38:22par circonscription.
38:24Je ne sais pas ce que c'est qu'une liste régionaliste.
38:26Axel Metzger, lui, il est divers.
38:28Mais Raphaël Kempf, vous le connaissez quand même ?
38:30Il est venu,
38:32on s'est rencontré rue des Martyrs
38:34la semaine dernière, mais je ne le connaissais pas.
38:36Rue des Martyrs, c'est dans le 9ème ?
38:38Exactement, c'est une grande rue commerçante.
38:40J'ai la chance d'y être élu
38:42depuis 10 ans et je suis très heureux. C'est une très belle rue.
38:44Bien sûr.
38:46A priori, vous êtes plutôt favori.
38:48La dernière fois, vous aviez été élu au deuxième tour ou au premier tour ?
38:50Premier tour en 2017
38:52et deuxième tour en 2022.
38:54On fait campagne,
38:56j'écoute, j'essaie d'écouter tout le monde
38:58et voilà, c'est une campagne.
39:00On va parler de Céline Dion dans une seconde, mais vous, c'est quoi votre ambition politique ?
39:02Puisque vous êtes également chef d'entreprise,
39:04ce n'est pas si fréquent, les chefs d'entreprise qui font de la politique,
39:06il n'y en a pas beaucoup.
39:08Dans l'Assemblée, je pense que vous n'êtes pas nombreux.
39:10Vous n'allez pas me croire,
39:12mais en fait, moi je suis heureux
39:14de ce que je vis et d'essayer d'accompagner.
39:16Non, parce que vous pensez toujours que les uns
39:18ont toujours de l'ambition, toujours de monter
39:20d'un à l'autre. Moi, j'ai eu la chance
39:22de présider le groupe Renaissance,
39:24j'ai adoré faire ça.
39:26Vous aimeriez être ministre un jour ?
39:28Moi, ce n'est pas forcément ce qui me motive.
39:30Non, député.
39:32Je suis très heureux de pouvoir accompagner mes concitoyens.
39:34Je suis très heureux de ça.
39:36Essayer de trouver des solutions, on n'y arrive pas toujours,
39:38mais parfois, on y arrive.
39:40On en parle moins quand on y arrive, d'ailleurs.
39:42Ce travail au quotidien doit être intéressant.
39:44Quand on peut, au quotidien,
39:46dans la rue, trouver des solutions
39:48individuelles pour les gens,
39:50j'imagine que c'est une satisfaction personnelle.
39:52Exactement.
39:54Merci beaucoup, monsieur Maillard.
39:56Il est 12h36, c'était un plaisir
39:58de vous recevoir. Nous allons parler...
40:00C'est l'Indio ? J'adore.

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