Le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps confirme l'adaptation croissante de Kylian Mbappé à son masque et son envie de retrouver le terrain pour France - Pologne, mardi (18 heures). Les Bleus visent la victoire et la première place de leur groupe.
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00:00C'est mieux chaque jour. Il est mieux aujourd'hui qu'hier ou qu'avant-hier, forcément, parce qu'il fait les séances.
00:06Déjà, il a l'hématome qui s'est bien résorbé et le fait de s'habituer au masque.
00:13Maintenant, je ne vous cache pas qu'il a autant envie de jouer demain qu'il avait envie de jouer contre les Pays-Bas.
00:19Je reviens sur Kylian. Ça fait quelques temps qu'on n'en a pas parlé. Sur ce masque.
00:24Au moins deux minutes, oui.
00:25Il s'y habitue, vous nous dites, mais est-ce que ça change quelque chose dans sa vision, sa respiration, comment il le vit ?
00:31Dans la respiration, non, mais la vision, oui.
00:35Je n'ai jamais eu à le porter, mais pour ceux qui l'ont porté, évidemment, ce n'est pas contraignant,
00:43mais ça limite un petit peu la vision. Autrement, ça voudrait dire que c'est un masque juste pour mettre un masque.
00:50Il protège, il est censé protéger, donc sur certaines situations, ça limite un petit peu l'angle de vue.
00:59Justement, est-ce que ça peut vous amener à le changer de place ?
01:03Est-ce qu'il y a un risque plus grand de jouer dans l'axe pour les contacts ou sur le côté ?
01:06Non, ce n'est pas la même vision, ce n'est pas le même placement.
01:09Les contacts, vous êtes défenseur, milieu de terrain, ça ne change pas.
01:13Les contacts, ils sont partout aujourd'hui dans tous les duels.
01:19C'est son champ de vision qui est… Tout dépend de la position.
01:24Il y a certaines situations où… Bon, ce n'est pas énorme, ça peut être un dixième de seconde,
01:30même si pour lui, un dixième de seconde, c'est 30 mètres.
01:32Mais pour moi, c'est 100 mètres, mais bon, ce n'est pas grave.
01:35Mais évidemment, il y a une accoutumance, oui, il faut s'habituer quand on ne l'a jamais eu.
01:42Je ne sais pas s'il y en a certains de vous qui l'ont porté et joué,
01:45mais c'est… Oui, oui, on peut essayer d'avoir des lunettes en 3D un petit peu,
01:50même si aujourd'hui, les technologies se sont améliorées
01:53et permettent de faire des masques le plus fin possible.
01:59En terminant premier ou deuxième, vous aurez cinq ou six jours pour basculer en huitième de finale.
02:04Je suis sous sept, oui. Pas mal calculé, mais ce n'est pas grave.
02:08Est-ce que ça rentre dans votre réflexion quant à la compote demain ?
02:12Ça peut, comme ça peut rentrer dans la réflexion de Nagelsmann avec l'Allemagne, bien évidemment.
02:21Mais l'objectif reste pour nous de gagner ce match
02:26pour se donner les moyens d'obtenir la meilleure place, bien évidemment.
02:31Et après, en sachant les délais qui peuvent être plus ou moins longs
02:37par rapport à notre troisième match et par rapport à notre deuxième match aussi.
02:44C'est la situation idéale, bien évidemment.
02:46Mais pour ça, c'est se retrouver, même si à deux fois, je l'avais fait peut-être un peu à l'excès
02:55parce qu'on était sûrs d'être qualifiés premiers.
02:58Les autres fois, le troisième match, on peut être qualifiés, mais pas premiers.
03:03Je n'ai jamais voulu faire de calcul en disant tableau du bas, tableau du haut.
03:08Je n'aime pas ça. Donc, on fait en sorte d'obtenir la meilleure place.
03:13Mais évidemment, dans la gestion du groupe, oui, évidemment que c'est quelque chose qui peut être important.
03:21Tout dépend des situations, bien évidemment.
03:24Mais de toute manière, mon objectif et celui du staff, c'est de maintenir tout le monde
03:31et que tout le monde se sente prêt.
03:33Moi, ce n'est pas que lié à l'âge.
03:35Évidemment, si je pouvais répartir à tout le monde, mais mathématiquement, c'est impossible.
03:44Donc, ça passe par des échanges, bien évidemment, mais ils sont là.
03:49Donc, quand il y en a 23, si vous voulez, je vais vous ressortir les statistiques qui ont été sorties.
03:56Quand il y en a 23, il y en a 4 qui ne jouent pas en moyenne.
03:58Donc, à 25, ça ne sera pas moins.
04:02Mais à travers les entraînements, ça reste une chose.
04:09Et d'autant plus que ce n'est pas jeune ou moins jeune.
04:11J'ai tous les joueurs qui peuvent prétendre à être titulaire.
04:18Vous allez me dire que c'est un problème de riche, mais il y en a 11.
04:24Et oui, je fais en sorte de pouvoir concerner, impliquer le maximum.
04:32Didier, quelles sont vos observations sur votre adversaire, sur la Pologne ?
04:35Faudra-t-il une concentration encore plus forte puisque la Pologne jouera libérée, elle est éliminée,
04:43avec Robert Lewandowski qui pourrait jouer ?
04:46Oui, ça je sais, oui.
04:48Ça pourrait être son dernier match d'ailleurs aussi.
04:51Comme le gardien Chiesni, même si je ne suis pas sûr qu'il joue.
04:56Peut-être pas, puisque son coach l'a annoncé.
04:59Mais toujours prudence, méfiance par rapport au…
05:02Ils ont fait un très bon match contre les Pays-Bas dans un système bien précis.
05:08Est-ce que ça sera les mêmes joueurs ?
05:11Il peut y en avoir d'autres aussi, mais les qualités ne vont pas…
05:15Même s'ils n'ont pas une qualification en jeu,
05:18je sais très bien qu'il y aura une équipe de Pologne qui sera motivée
05:23et qui aura envie de faire le meilleur match possible contre nous avec des animations spécifiques,
05:32avec pas mal encore une fois aussi de grands gabarits,
05:38ce qui leur permet d'être plutôt dangereux, efficace sur les phases arrêtées
05:44et puis un système de jeu bien défini.
05:49Même s'ils peuvent être amenés à changer,
05:51mais ils sont surtout sur une défense à trois avec des joueurs de couloir.
05:56C'est un adversaire différent.