Le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps est revenu sur l'absence de Kylian Mbappé pour les deux matches de Ligue des nations face à Israël et la Belgique à la veille du premier à Budapest (jeudi, 20h45). En expliquant, encore une fois, son choix.
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00:00L'employeur des joueurs, c'est les clubs. Comme vous, vous avez un employeur, et si on vous dit de faire une interview de x ou de y, que vous posez la question, vous le faites, ou si vous le faites pas, voilà, donc le pouvoir du club...
00:12Mais il y a une période internationale, c'est fait pour ça, on est dans une période internationale.
00:15Qui ?
00:16On est dans une séquence internationale.
00:18Oui, oui, non, mais je veux dire que les clubs ont toujours eu ce pouvoir, parce que c'est pas les fédérations qui payent les joueurs, ça c'est factuel.
00:27Après de tout temps, l'intérêt des sélections et l'intérêt des clubs, ils peuvent être communs, sauf à un moment où il y a des matchs.
00:36Aujourd'hui, le fait que les clubs soient attentifs, je vais pas dire réticents, mais de par les calendriers qu'ils ont, c'est pas spécifique au Real Madrid, c'est pas que Kylian.
00:52Quand vous voyez le nombre de blessés ou le nombre de joueurs qui ne vont pas avec leur équipe nationale pour différentes raisons, est-ce que c'est une bonne chose pour les sélections ? Non.
01:02Après, c'est pas d'aller de pouvoir ou contre-pouvoir.
01:07Moi, je fais en sorte avec les éléments que j'ai au moment où, quand je vous ai parlé jeudi de la liste, une situation qui peut évoluer aussi.
01:19L'important pour moi c'est d'avoir l'échange avec les joueurs, parce que je ne suis pas là pour mettre le joueur en porte-à-fort entre son club et la sélection.
01:30C'est déjà arrivé aussi que je ne prenne pas des joueurs qui puissent jouer ou l'inverse, qui ne viennent pas et qui vont jouer le match après la trêve internationale.
01:46Je ne suis pas fixe avec le Real Madrid, c'est bien au contraire.
01:52Ce n'est pas après les discussions que je peux avoir avec les joueurs.
01:57Oui, il y a une attention encore plus importante des clubs par rapport à la situation de leurs joueurs qui sont amenés à jouer en équipe nationale.
02:08C'est un pouvoir qu'ils avaient, il n'est pas moins fort aujourd'hui, bien évidemment.
02:15Kylian, c'est sa situation, au moment où j'ai à prendre la décision, c'est moi qui prends la décision, bien évidemment, avec les éléments dont je dispose.
02:24Alors certes, il a joué le match du week-end, pas en entier, en n'étant pas 100% non plus, bien évidemment.
02:36Est-ce que c'est bien pour le joueur, est-ce que c'est bien pour l'équipe de France ?
02:40Voilà, c'est ça, je ne pense pas.
02:44Après, c'est à travers les discussions, il n'y a pas eu de demande, mais la décision c'est à moi de la prendre, comme à tout sélectionneur.
02:54Elle est l'un des éléments, le jour où je la prends, qui peuvent évoluer dans un sens ou dans l'autre.
03:00Voilà, chacun est libre d'avoir sa propre interprétation, son propre ressenti dans une situation.
03:08Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?
03:10Mis à part le fait que Kylian cristallise beaucoup de choses, ça je vous l'ai dit, même quand il n'est pas là, puisqu'on me pose des questions sur lui.
03:19Mais ça concerne toutes les équipes nationales.
03:24Maintenant, je vais vous le répéter quand même, sur la certitude que Kylian est attaché à l'équipe de France.
03:31Oui, que ça ne se soit pas bien passé pour l'équipe de France sur le premier match, et pour lui, parce qu'il était dans une, comme je l'ai déjà dit, une situation pas des meilleures à ce moment-là.
03:48Évidemment, maintenant, après, libre à vous d'avoir vos propres interprétations qui peuvent faire des débats, voire des polémiques.
03:58Voilà, ça ce n'est pas de mon ressort.
04:04C'est comme entre le fait de Capitaine et Antoine, il y a eu tellement de choses qui ont pu être dites et écrites.
04:12Vous savez, les uns et les autres, votre propre liberté, même si par moment, c'est très loin de la réalité.
04:22Mais bon, ce n'est pas d'aujourd'hui, il n'y a pas créé plus d'environnement.
04:29Je vous l'ai dit au moment de la liste aussi, on ne peut pas dire qu'il y ait un environnement autour de l'équipe de France qui soit des plus sereins possibles.
04:40Et que ce n'est pas l'idéal, ça c'est une certitude.
04:43D'autant plus que c'est une équipe qui est rajeunie, donc qui est susceptible d'être un peu plus sensible à tout ce qui peut se passer à l'extérieur.
04:54Voilà, mais...
04:59Non, je ne vais pas utiliser cette formule, autrement ça va être mal interprété.
05:04Vous faites avec ce que vous pouvez interpréter, et ce n'est pas vous faire offense en disant ça, vous n'avez pas forcément tous les éléments aussi.
05:14Donc à partir de là, et puis d'une même phrase, vous êtes quatre personnes, vous pouvez avoir quatre interprétations différentes.
05:24Oui, mais quand il est construit à Lille, ce n'est pas les meilleurs, c'est plutôt les français.
05:27Oui, il est construit à Lille, et il vient avec quoi ? Il ne joue pas à Lille.
05:31Il vient avec El Maïo.
05:34Est-ce que c'est vous ? Alors, ça veut dire que dans ton ressenti, tu interprètes ça par rapport à l'équipe de France.
05:40Mais là, ce n'est pas l'équipe de France qui joue, c'est le Real Madrid.
05:44Et ils vont l'applaudir les supporters lillois, parce qu'il est français, mais c'est un adversaire aussi.
05:49Après, je ne dis pas que tu as tort ou que tu as raison, mais c'est une interprétation, qu'il y a lieu d'être ou pas.