Elections législatives: quatre candidats de la 5e circonscription en débat à Nice-Matin

  • il y a 3 mois
Les principaux candidats aux élections législatives de la 5e circonscription des Alpes-Maritimes se sont retrouvés pour un débat en vidéo au studio de Nice-Matin. Une heure durant, ils ont évoqué les sujets locaux mais aussi nationaux.

Alors que la sortante Christelle D'Intorni (LR / Union des Droits) a choisi de ne pas participer à cet exercice pour privilégier une campagne "de terrain", dit-elle, et ne souhaitait pas "s’abaisser" à débattre avec l’un de ses concurrents : Gaël Nofri. L'adjoint au maire de Nice notamment délégué au territoire des Collines niçoises, membre du parti Horizons, représentait la majorité présidentielle. Face aux caméras du groupe Nice-Matin : Fabrice Decoupigny conseiller municipal et métropolitain dans l’opposition à Nice. Membre de Europe Ecologie Les Verts, investi par Nouveau Front populaire, mais aussi Axel Hvidsten (Ecologie au centre) et Agnès Benkemoun (Lutte ouvrière).
Tous ont réagit au bilan de la candidate sortante, mais aussi évoqué l'écologie, les déserts médicaux, la pénurie d'enseignants ou encore l'insécurité. Ils ont tenté de clarifier leurs positions pour convaincre les quelques 90.000 électeurs de la circonscription.
L'autre candidats de la 5e circonscription que nous n’avons pas pu convier est Patrice Benoît (Indépendants).

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Transcript
00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans le studio du groupe Nice Matin pour ce grand débat
00:00:25organisé dans le cadre des législatives.
00:00:27A mes côtés pour animer cette émission, Olivier Sclavo, journaliste à l'agence de
00:00:31Nice, Métropole.
00:00:32Bonjour Olivier.
00:00:33Bonjour Lionel, bonjour à tous.
00:00:34Et aujourd'hui, c'est l'avenir politique de la 5e circonscription qui nous préoccupe.
00:00:39Olivier, à quoi ressemble ce territoire ?
00:00:40Écoutez, ce territoire abrite 118 393 habitants exactement et compte un peu plus de 90 000
00:00:48électeurs.
00:00:49La 5e circonscription couvre 28 communes dont les quartiers ouest de Nice mais aussi la
00:00:55plaine du Var et les vallées de la Vésubie et de la Tinnée.
00:00:58C'est une circonscription qui historiquement est estrosiste, partagée entre le littoral
00:01:05et la montagne.
00:01:06En 2022, c'était Christelle Dintorny qui a remporté l'élection avec 57,5% des suffrages
00:01:13exprimés contre 42,4% pour Marine Brenier.
00:01:16Et Christelle Dintorny est candidate à sa réélection mais nous n'aurons pas le plaisir
00:01:21de l'accueillir sur ce plateau.
00:01:22Cette proche d'Éric Ciotti, ancienne maire de Rhin-Place, n'a pas souhaité participer
00:01:27à ce débat pour deux raisons, dit-elle.
00:01:29D'une part parce qu'elle souhaite privilégier une campagne de terrain et d'autre part parce
00:01:33qu'elle ne souhaitait pas s'abaisser, ce sont ses termes, à débattre avec l'un de
00:01:37ses concurrents, Gaël Naufry.
00:01:38Ce dernier, n'en doutons pas, se fera un plaisir de lui répondre ici.
00:01:41Sur notre plateau aujourd'hui, Fabrice Decoupini, vous êtes conseiller municipal et métropolitain
00:01:50dans l'opposition à Nice, membre d'Europe Ecologie Les Verts, investi par le nouveau
00:01:55Front Populaire.
00:01:56Vous êtes maître de conférences à l'université, directeur du département de géographie ?
00:02:01Non, pas directeur du département, uniquement de la licence professionnelle.
00:02:06Voilà.
00:02:07C'est déjà très bien.
00:02:08Sur ce plateau également, Agnès Benkemoun, bonjour.
00:02:11Bonjour.
00:02:12Vous portez ici les idées de lutte ouvrière, le parti de Nathalie Arthaud dont vous êtes
00:02:15également référente départementale.
00:02:17En 2022, vous étiez déjà candidate dans la cinquième circonscription et dans la vraie
00:02:21vie, vous êtes médecin biologiste ?
00:02:23Tout à fait.
00:02:24Avec nous également, monsieur Axel Wittsten.
00:02:27Bonjour.
00:02:28Bonjour.
00:02:29Vous êtes investi par le parti Ecologie au centre, un parti présidé par un niçois,
00:02:32Jean-Marc Gouvernatori.
00:02:34Vous étiez déjà candidat en 2022 dans la septième circonscription.
00:02:39Vous habitez Carros.
00:02:40Oui.
00:02:41Vous êtes un militant écolo de longue date et également transporteur routier dans la
00:02:45vraie vie.
00:02:46Bien.
00:02:47Et enfin, Gaël Naufry.
00:02:48Bonjour.
00:02:49Bonjour.
00:02:50Vous êtes adjoint au maire de Nice, notamment délégué au territoire des collines niçoises,
00:02:53membre du parti Horizon et représentant ici de la majorité présidentielle.
00:02:56On connaît votre parcours politique signeux qui vous a conduit du Front National à Christian
00:03:02Estrosi en passant par Debout la France.
00:03:04On vous connaît moins en tant qu'historien et passionné de Napoléon.
00:03:07Effectivement.
00:03:08Nous comptons également, donc en plus de Christian Lintorny qui a choisi de ne pas
00:03:14venir débattre, Patrice Benoît est également en lice pour ses élections, bien qu'il ne
00:03:21soit pas sur ce plateau.
00:03:22On se souvient de lui pour sa mobilisation auprès des antipasse et des gilets jaunes
00:03:28en 2022.
00:03:29Sous l'étiquette divergent, il a fait campagne dans la troisième circonscription et il se
00:03:34présente cette fois-ci comme candidat indépendant.
00:03:36Et nous commençons tout de suite par le bilan de ce mandat réduit à deux ans par la volonté
00:03:42présidentielle.
00:03:43Quel regard vous portez sur le mandat de Christian Lintorny ?
00:03:47D'abord, je pense qu'il y a un sujet dans ce débat aujourd'hui, c'est que la candidate
00:03:54sortante a décidé de ne pas se présenter devant les électeurs.
00:03:59Vous l'avez dit tout à l'heure, j'ai mon parcours politique et je n'ai jamais nié,
00:04:07caché, menti.
00:04:08Moi, à 25 ans, pendant deux ans effectivement, quand Marine Le Pen a pris le rassemblement
00:04:15national, j'ai cru qu'il était possible de faire changer les choses.
00:04:17Il m'a fallu deux ans pour me rendre compte que tel n'était pas le cas.
00:04:20J'avais 25 ans, c'était il y a un peu plus de 15 ans aujourd'hui.
00:04:24Et je peux dire à Christian Lintorny pourquoi elle a tort de faire ce qu'elle fait, pourquoi
00:04:30elle amène le pays dans une impasse, pourquoi c'est une erreur, une erreur de fond, une
00:04:36erreur pour la France.
00:04:37Elle a choisi de ne pas venir débattre aujourd'hui, parce qu'elle cache cette alliance, tout est
00:04:41entendable.
00:04:42Elle ne venait pas débattre contre Gaël Neufry, elle venait débattre devant les électeurs.
00:04:47C'est le respect que l'on doit aux électeurs de se présenter tel qu'on est avec sa part
00:04:51de sincérité, avec ses choix.
00:04:54Aujourd'hui, elle a une affiche, une profession de foi que je vous invite à lire.
00:04:59Il n'y a pas écrit nulle part Hérène, il n'y a pas écrit nulle part Jordan Bardella,
00:05:03nulle part Marine Le Pen.
00:05:05A un moment donné, on peut tout assumer devant les gens, mais il faut avoir le courage de
00:05:09mouiller la chemise, de dire les choses comme elles sont.
00:05:11Et son bilan, puisque c'était votre question, c'est celui-là, celui d'une députée qui
00:05:17n'a fait que de la com', qui n'a fait qu'essayer de masquer la vérité.
00:05:22Son bilan, il se mesure au nombre de courriers qu'elle a envoyés.
00:05:25Elle a même envoyé des courriers à Elon Musk pour faire changer Twitter.
00:05:28Bon, mais c'est pas ça qu'on attend d'un député.
00:05:32Il doit travailler au service de son territoire, travailler pour une législation et pas seulement
00:05:37faire des coups politiques et des slogans.
00:05:38Monsieur Axel Wittsten, que pensez-vous du mandat de Christelle Dintorny ?
00:05:45Je pense que c'est un petit peu difficile de le juger parce qu'étant donné qu'il
00:05:51a été raccourci, les deux premières années, c'est pareil pour un maire.
00:05:57Il faut un peu se mettre en route, découvrir un peu les dossiers.
00:06:00Bon, après, c'est vrai qu'elle a été parrainée par Éric Ciotti, qui lui, connaît
00:06:05les dossiers très à fond, donc elle aurait pu se mettre un peu plus en route vite.
00:06:10Mais je ne peux pas faire de jugement vraiment sur le fait que je peux faire un reproche
00:06:19au mouvement Les Républicains, disons, qui a permis à Monsieur Macron d'arriver, de
00:06:27tenir jeu deux ans, puisque les autres oppositions ont fait plusieurs motions de censure pour
00:06:33le renverser et donc ils l'ont quelque part protégé pour ensuite avoir été surpris
00:06:39par cette dissolution.
00:06:41Donc voilà, ça montre bien qu'il ne faut pas faire confiance au Président de la République.
00:06:49Madame Ben Kemoun.
00:06:51Alors, moi, je pense que depuis plusieurs années, c'est une aggravation, y compris
00:06:56dans ce mandat, et je ne parle pas que de la cinquième circonscription, mais bien sûr
00:07:00de l'ensemble du pays, c'est une dégradation constante de la situation du monde du travail.
00:07:06On parle de catastrophes à venir, qui sera peut-être pire, mais déjà, pour plein de
00:07:10gens, c'est une catastrophe.
00:07:12La circonscription, elle recouvre le quartier des Moulins, notamment, et le bas de la plaine
00:07:17du Var, où il y a énormément de travailleurs qui font des petits boulots, qui font un boulot,
00:07:22deux boulots, trois boulots, je pense à des femmes de ménage, je pense à des gens de
00:07:26l'aéroport, qui sont dans la sûreté, qui sont des bagagistes, enfin, c'est une vie
00:07:30de dingue, et avec une aggravation des conditions de travail, et ça, la politique de Macron,
00:07:35au niveau national, elle a aggravé les choses, elle a aggravé les choses avec, notamment,
00:07:39la dernière loi, pour prendre la plus récente, la loi sur le chômage, la restriction, le
00:07:47raccourcissement des indemnités chômage, et en permanence, on tape sur les plus pauvres.
00:07:52Et dans la cinquième circonscription, c'est exactement la même politique qu'ailleurs
00:07:56qui a été menée, et qui est une catastrophe pour l'ensemble du monde du travail.
00:08:00Bon, en rappelant tout de même que Mme Netanyahou n'était pas dans la majorité présidentielle,
00:08:03elle était des Républicains.
00:08:04Tout à fait, mais je pense que la politique qu'il mène, que la droite mène, que, alors
00:08:10Ciotti, je ne vais même pas rentrer dans les tripatouillages entre Ciotti et le RN,
00:08:17parce que ça dégoûte, et ce qu'on voit, c'est que tous les gens qu'on rencontre,
00:08:21qui sont dégoûtés, c'est quand même les abstentionnistes, qui sont les majoritaires
00:08:26dans le monde ouvrier, d'autres qui sont tellement déboussolés qu'ils vont voter
00:08:31RN ou autre chose, mais ces tripatouillages de circonscriptions, ça dégoûte encore
00:08:41plus vis-à-vis de la politique.
00:08:44Monsieur Ducoupi-Nickel, qu'est-ce que ça vous inspire, ce mandat raccourci qu'a effectué
00:08:49Christelle Dintorni à l'Assemblée Nationale ?
00:08:51Pour parler de bilan, il faut déjà dire qu'il y en a un qui n'a pas beaucoup travaillé.
00:08:55Moi, je ne tiens pas à parler de ça, je suis insignifiant, mais quand même, ça laisse
00:08:59présupposer quelque chose sur la future, peut-être, majorité ou relative qu'ils
00:09:05ont, peut-être, le rassemblement national, ça veut dire quoi ? Je refuse de débattre.
00:09:08Ça veut dire qu'ils vont faire exactement la même chose à l'Assemblée Nationale.
00:09:12Ça va obligatoirement gouverner par des rafales de 49.3, c'est tout, c'est ça que ça présuppose.
00:09:18Voilà, c'est tout.
00:09:19Que veulent les Français ? Est-ce qu'ils veulent quelque chose, une République sociale,
00:09:25solidaire, qui débat ? Voilà, le débat fait partie de la République.
00:09:29Bien.
00:09:30On enchaîne sur l'actualité politique avec une première question pour vous, Gaëlle
00:09:34Naufry.
00:09:35C'est pas difficile de combattre une députée sortante, Christelle Dintorni, qui appelle
00:09:38à cette union des droites que vous avez vous-même appelée de vos voeux très longtemps, pas
00:09:42uniquement en 2012, très longtemps jusqu'en 2022, en fait, vous vous êtes rapprochée
00:09:47de ce qu'on appelle les extrêmes.
00:09:48Est-ce que ça ne vous paraît pas, comment dire, difficile, oui, de vous opposer à quelque
00:09:53chose que vous défendiez encore tout récemment ?
00:09:55Pas du tout, parce que j'ai toujours dit, et je l'assume tout à fait, qu'il y avait
00:10:00dans les électeurs, que vous appelez d'extrême droite, en tout cas dans les électeurs Rassemblement
00:10:06National, des gens qui, par désespoir, aussi par sentiment de trahison, par sentiment d'incapacité
00:10:14du pouvoir public à répondre à leurs aspirations, s'étaient tournés vers eux.
00:10:19Et je continue à dire que chez ces gens-là, il y a une immense majorité de gens qui ne
00:10:24sont ni racistes, ni antisémites, mais qui juste ont besoin qu'on mette un terme à
00:10:31ces espérances trahies.
00:10:32Moi, je suis aujourd'hui candidat de la droite républicaine, je suis candidat avec Christian
00:10:38Estrosi, je suis candidat horizon, effectivement, je suis candidat surtout parce que je suis
00:10:43un élu de territoire ancré dans le réel.
00:10:46Et aujourd'hui, Christelle Dintorny, moi je suis désolé de vous le dire, mais elle
00:10:50n'assume pas.
00:10:51Et quand elle n'assume pas, elle n'assume pas quoi ? Elle n'assume pas d'abord le programme
00:10:54économique du Rassemblement National.
00:10:57C'est l'exact inverse de tout ce qu'elle a voté, vous me demandiez son bilan, elle
00:11:01a voté exactement l'inverse de ce qu'aujourd'hui elle prône.
00:11:04Elle nous a expliqué pendant des mois avec Éric Ciotti que sur la retraite ça n'allait
00:11:13pas assez loin, et maintenant elle annonce qu'elle va voter pour la fin de la réforme
00:11:19qui a été mise en place.
00:11:20Elle nous a expliqué que pas assez de monde payait d'impôts, aujourd'hui elle nous
00:11:22explique qu'ils vont supprimer les impôts pour les moins de 30 ans, quels que soient
00:11:27les revenus qu'ils vont toucher, ce qui veut dire faire peser encore plus d'impôts sur
00:11:31des gens qui déjà en paix, pourquoi 30 ans ? C'est des mesures complètement démagogiques
00:11:37qu'ils ont dénoncées comme un enfer fiscal et comme irréalistes il y a 15 jours et qui
00:11:44aujourd'hui sont devenues ce qu'il faut pour la France.
00:11:46M. Éric Ciotti est allé s'asseoir à côté de M. Bardella devant les patrons pour dire
00:11:50oui oui je suis d'accord avec tout, alors que pendant un an, pendant deux ans, ils ont
00:11:55voté exactement l'inverse en disant mais on va pas assez loin, il faut plus de rigueur,
00:11:59plus de machin.
00:12:00Alors aujourd'hui c'est l'inverse.
00:12:01En fait ils sont candidats contre eux-mêmes.
00:12:02Juste un mot, vous aviez l'air d'avoir un problème avec le terme d'extrême droite,
00:12:06ça vous pose un problème ? Non, il y a des gens d'extrême droite, mais
00:12:09quand on parle des électeurs, je pense qu'il y a plein d'électeurs…
00:12:11On parle des partis.
00:12:12Oui oui non, si vous parlez des partis c'est une chose, je veux vous parler des électeurs.
00:12:16Je vous disais qu'il y a une immense majorité des électeurs qui ne sont justement pas d'extrême
00:12:20droite, qui juste ont besoin d'un peu d'espérance, qui se sont sentis trahis, trahis d'ailleurs
00:12:25par la droite aussi, trahis par la droite sur les promesses de sécurité, trahis par
00:12:33François Hollande sur les problèmes, sur toute la question sociale et l'espérance
00:12:38qu'il avait fait naître chez le peuple de gauche, trahis par Emmanuel Macron aussi
00:12:43sur un certain nombre de sujets, sur aussi une méthode de gestion du pouvoir.
00:12:48Donc ces gens-là, ils ne sont pas tous à rejeter dans l'extrême droite, au contraire
00:12:52je pense que la démocratie c'est d'aller chercher les électeurs et de leur prouver
00:12:55qu'il y a une voix.
00:12:56Merci.
00:12:57Monsieur Wittsen, vous êtes membre donc d'un parti Écologie au centre qui a toujours
00:13:01eu de grandes ambitions, mais réalisé de petits scores dans les urnes, alors notre
00:13:06question, est-ce que votre candidature se rapporte seulement à du témoignage ?
00:13:11Oui c'est un peu difficile comme question, dans le sens que malheureusement l'évolution
00:13:19des idées se fait très très lentement, ça a toujours été le cas, il y a une citation
00:13:24de Victor Hugo qui ne me revient pas, mais voilà, donc si on postule pour être député
00:13:34c'est qu'effectivement s'il se trouve que je fais 33,5% et que je suis qualifié
00:13:39pour le second tour, ben je vais le faire, voilà, donc après j'ai mes qualités et
00:13:43mes défauts, mais c'est en forgeant qu'on devient forgeron, donc voilà, dans la pratique
00:13:51je suis, du point de vue des idées, je suis très proche de Jean-Marc Gouvernatoris,
00:13:55de tout ce qu'il a travaillé, intellectuellement vraiment on est en phase, donc être député
00:14:02c'est travailler dans des groupes, voilà, comme la convention citoyenne sur le climat,
00:14:08donc faire avancer les choses, puisqu'on voit bien qu'actuellement on est en train
00:14:12de plonger, donc il faut changer de direction d'une manière ou d'une autre.
00:14:16Merci beaucoup, Agnès Benkemoun, Lutte ouvrière se lance dans cette élection sans le nouveau
00:14:22front populaire, votre gauche est à ce point différente de par exemple le nouveau parti
00:14:26anticapitaliste ? Alors oui, nous on se présente donc Lutte
00:14:31ouvrière dans 550 circonscriptions, c'est un énorme effort qu'on a tenu à faire,
00:14:36je pense qu'on doit être le parti qui se présente le plus dans le plus de circonscriptions,
00:14:41parce qu'on veut que les travailleurs puissent s'exprimer en leur nom, sur leur préoccupation,
00:14:47et on ne pense pas qu'il y ait de sauveur suprême, on pense que c'est par des bagarres,
00:14:53par des luttes qu'on pourra changer les choses, et c'est ça notre grande différence,
00:14:57avec le nouveau front populaire, on pourrait discuter de ce nom, qui à mon avis est usurpé,
00:15:05mais en tout cas de la gauche qui va encore faire des promesses, qui a déçu, qui a sa
00:15:09responsabilité dans la montée du Front National, enfin du RN et des idées d'extrême
00:15:14droite bien plus généralement que du vote d'ailleurs, de ces idées racistes, de divisions
00:15:20qui imprègnent la société, donc la gauche elle a sa responsabilité là-dedans, ils
00:15:25ont été au gouvernement, donc nous on ne veut pas de promesses, on ne veut pas du tout
00:15:30s'allier à ce Front Populaire qui là aussi a fait des accords, des gens qui s'insultaient
00:15:49quelques semaines avant se mettent ensemble, mais enfin ce n'est pas notre problème, notre
00:15:53problème c'est surtout de dénoncer la politique de Macron, dénoncer les idées du RN parce
00:15:59qu'elle divise le monde du travail et quand on est divisé on ne peut pas se battre et
00:16:04nous on pense que le monde du travail, il faudra qu'il se batte dans les entreprises
00:16:09un jour et que c'est la seule solution, on nous amène à une catastrophe, au niveau
00:16:12international ça va être la guerre, c'est une catastrophe, il faut que le monde du travail
00:16:16se défende et qu'il s'exprime, des gens qui n'ont pas d'illusion dans les promesses
00:16:21des politiciens.
00:16:22On reste à gauche, Fabrice de Coupigny, vous êtes écologiste, est-ce que cela ne
00:16:31vous pose aucun problème de défendre aussi les idées du Parti Socialiste et de la France
00:16:35Insoumise que vous fustigez encore il y a deux semaines ?
00:16:37Ah, jamais, jamais, jamais fustiger les idées.
00:16:41Vous n'avez pas fait vous-même, disons que vos partis sont déchirés.
00:16:44Non, non, non, on va remettre un peu l'église au centre du village.
00:16:47Pardonnez-moi, pardonnez-moi, avant les européennes, on en a tous été témoins, il y a eu des
00:16:51remarques des partis qui traitaient les autres d'antisémites, il y a eu des choses très
00:16:55graves qui ont été dites.
00:16:56Vous faites table rase, ça ne vous pose aucun problème ?
00:16:58Écoutez, on nous classe dans l'extrême-gauche, je suis bien content que Mme Benkelmoen soit
00:17:02là parce que c'est la preuve même que nous ne sommes pas d'extrême-gauche.
00:17:05Je suis d'accord, mais j'en suis fière, je suis fière de ta parole.
00:17:09Donc c'est la gauche parlementaire, voilà.
00:17:10Maintenant, il faut arrêter les procès d'intention.
00:17:12Nous, on est là, on a fait une union de la gauche contre le Front National, déjà je
00:17:18dis bien le Front National, parce qu'il y a un Front populaire républicain et c'est
00:17:23nous, et il y a un Front national avec le Rassemblement national, avec LR, c'est ça
00:17:28que je vois.
00:17:29Maintenant, il est clair, net et précis que le seul Front républicain qui est présent
00:17:37en France, c'est le nôtre, voilà, le Front populaire.
00:17:40Bien, il n'y a pas de candidats LR, Canal Historique, sur ce territoire, je ne sais
00:17:45pas comment on peut les appeler, mais on va les appeler comme ça, non siotistes on
00:17:48va dire.
00:17:49Selon vous, c'est parce qu'ils n'ont trouvé personne ou parce qu'il y a un accord secret
00:17:53avec les macronistes ? Monsieur Gaël Naufry ?
00:17:55Alors, d'abord, je ne me décris pas du tout comme candidat macroniste, et ce matin, il
00:18:00y a eu la gentillesse, au moment des élections présidentielles, de bien vouloir le préciser.
00:18:04Or, Horizon fait partie de la majorité présidentielle ?
00:18:06Non, pas du tout.
00:18:07Horizon ne fait pas partie de la majorité présidentielle, Horizon a fait partie de la
00:18:10majorité présidentielle.
00:18:11On s'y perd, on s'y perd.
00:18:12La majorité présidentielle est morte au soir de la dissolution.
00:18:16Et moi, je suis candidat de la droite, de la droite républicaine dans cette circonscription,
00:18:22sur une ligne de droite, et vous l'avez dit tout à l'heure, j'ai toujours été, et
00:18:26j'assume cette ligne de droite, et je ne suis pas d'accord avec Fabrice de Copigny.
00:18:30Aujourd'hui, la seule possibilité, justement, parce que les LR, à qui Horizon a tendu la
00:18:37main dans plein de circonscriptions, en ne présentant pas de candidats contre eux, ou
00:18:41même en soutenant des candidats LR, ayant refusé l'alliance avec le Rassemblement National,
00:18:46eh bien, moi je vois ça comme une main tendue, dans cette cinquième circonscription, mais
00:18:51ce n'est pas que ça flirte.
00:18:52Ah si, ça flirte avec le FN, ah oui.
00:18:54Moi, je dis très clairement qu'avec les LR de Michel Tabarro, je serai tout à fait
00:19:01d'accord avec le modem, avec Horizon, avec l'UDI, de constituer une majorité de droite,
00:19:09de gouvernement, de projet, qui, bâtis sur des projets, pourraient emporter la majorité.
00:19:15Et quand Fabrice de Copigny dit aujourd'hui « Où est le front républicain ? », je
00:19:21ne sais pas, moi, où est le front républicain ? Ce que je sais, c'est que dans cette circonscription,
00:19:25Elle, c'est Bélanique.
00:19:26Je suis, dans cette circonscription, je suis, dans cette circonscription de façon très
00:19:31pragmatique et politique, et si j'en crois encore votre article de ce matin, je suis
00:19:35le seul en capacité, si j'accède au second tour, à éviter que cette circonscription
00:19:41ne passe dans l'escarcelle du RN et dans l'escarcelle dont Fabrice de Copigny lui-même
00:19:45disait tout à l'heure, le jour où ils seront élus, il n'y aura plus, à l'Assemblée,
00:19:50ni débat, ni interrogation sur rien, puisqu'en réalité, ils seront enrégimentés, tous
00:19:57enrégimentés.
00:19:58Eh bien, moi, je veux, dans la tradition de ce que vous disiez, de cette cinquième circonscription,
00:20:03dans la tradition de l'histoire de cette cinquième circonscription, de ce qu'elle
00:20:06a été, être ce candidat qui rassemble le centre droit, la droite, et la droite LR,
00:20:14qui l'a refusé, derrière Michel Taboreau, et je remercie Michel Taboreau d'avoir refusé
00:20:18d'investir la députée Christelle Dintorny, qui avait espéré avoir l'investiture, qui
00:20:24l'avait demandé, et qui ne l'a pas eu.
00:20:26Son cas sera réglé, je crois, demain en bureau politique, puisqu'elle est convoquée
00:20:29pour en être exclue.
00:20:30Merci.
00:20:31Monsieur Ducoupini, vous dites, entre LR et les macronistes, ça flirte, vous pouvez
00:20:34préciser, pour vous, il y a une entente, clairement ?
00:20:35Bah, écoutez, c'est clair, moi, j'ai entendu les têtes de gondoles LR, qui appelaient
00:20:43régulièrement à voter Front National, moi, Front National, j'aime bien ce mot-là, parce
00:20:50qu'il détermine vraiment...
00:20:51Quelles têtes de gondoles ? Qu'est-ce que vous appelez les têtes de gondoles ?
00:20:52Bah, les chefs de parti, moi, j'ai bien vu, Bélani, qu'est-ce qu'il fait ? Il appelle
00:20:56à voter Rassemblement National s'il y a un candidat Front Populaire ? Voilà, le Front
00:21:02Républicain n'y est pas, c'est pas eux, c'est nous, c'est comme ça.
00:21:06Mme Penkemoen, tout ça, c'est des bandes au sein de la droite, ça vous intéresse,
00:21:11d'une façon ou d'une autre ?
00:21:12Alors, moi, je m'intéresse à la politique, oui, donc je vais dire que ça ne me passionne
00:21:16pas, ça me fait sourire, mais sourire jaune, parce que c'est quand même, justement, c'est
00:21:24aussi tout ça qui dégoûte encore plus les travailleurs de la politique, le monde du
00:21:28travail.
00:21:29Alors, parlons du Front Républicain, enfin, on nous fait croire que tout se règle dans
00:21:38les élections et qu'il faut bien voter, voter pour...
00:21:42Il faut toujours battre quelqu'un, voter, battre le RN, alors que c'est pas là que
00:21:49ça se règle, c'est pas ça le problème.
00:21:51Le problème, il est, pour moi, de redonner une confiance dans les travailleurs, dans
00:21:56leur lutte.
00:21:57Et c'est vrai que je suis un petit peu, je regarde ça de loin, vous avez raison, comme
00:22:01beaucoup de gens, comme beaucoup de gens, quand même, mais ça ne va pas dans le bon
00:22:06sens.
00:22:07Voilà, quand même.
00:22:08Pour rassurer Mme Penkemoen, le Front Populaire, c'est quand même l'ensemble des organisations
00:22:13syndicales, même des ONG qui ont rejoint le Front Populaire, c'est ça qui est intéressant,
00:22:17de voir qu'il y a aussi le monde du travail qui nous a rejoints.
00:22:21Mais d'accord, votre programme, il est extraordinaire, ça fait rêver, sauf que comment on l'applique,
00:22:27comment on l'applique si on ne prend pas sur les profits des entreprises ?
00:22:29Ça ne fait pas rêver, c'est ce qui existait avant, on revient à une situation qui existait,
00:22:33l'indexation des salaires sur l'inflation, la retraite à 60 ans, le contrôle des prix
00:22:38alimentaires, tout ça, ça existait avant.
00:22:40Mais bien sûr, c'est un programme, mais comment on l'applique ? Si on ne l'applique pas par
00:22:44des luttes ?
00:22:45C'est pas un état de providence, on revient dessus, c'est tout, on retourne sur une situation
00:22:51passée qui était un état de providence.
00:22:53J'en suis tout à fait d'accord, non, ce n'était pas un état de providence, c'était que...
00:22:57Un état qui sécurise et qui protège.
00:22:59Ce n'est pas l'état, moi je pense que la société, elle est divisée en classes sociales
00:23:04et qu'il y a un rapport de force dans les entreprises.
00:23:06Et que ce que les travailleurs ont obtenu, on parle de 36, puisque vous avez cette référence
00:23:10du Front Populaire, 36, ce n'était pas qu'un accord électoral, c'était une grève générale
00:23:14qui n'a jamais été dépassée dans l'histoire.
00:23:16C'est ce rapport de force qu'il faudrait qu'on reprenne, parce que...
00:23:20Le Front Populaire créé après les manifs du 6 février.
00:23:23Oui, mais il y a eu deux grands partis, attendez deux secondes, je finis quand même, parce
00:23:28que faire croire qu'il suffit de bien voter pour que tout ça soit appliqué, alors que
00:23:35justement sans parler du patronat, sans parler de la richesse qu'il y a dans ce pays quand
00:23:39même, les 200 milliards de Bernard Arnault, les entreprises du CAC 40, comment on leur
00:23:44impose ça ? Ça va être par la loi ? C'est pas vrai, ça va être par des luttes.
00:23:47Merci beaucoup.
00:23:48Un mot d'abord, M.Vistaine, je vous en prie.
00:23:50Pardon, mais il faut quand même analyser la situation de la France, c'est-à-dire qu'on
00:23:56a des déficits qui sont absolument effrayants, colossaux, et donc on est quand même en train
00:24:04de fonctionner sur le système de la planche à billets qui, en Europe et notamment en
00:24:08Allemagne dans les années vertes, a amené un dictateur sanguinaire, donc il faudrait
00:24:15quand même arriver à gérer les budgets de manière un petit peu responsable.
00:24:20Alors effectivement, malheureusement, les poches des classes populaires sont complètement
00:24:26vides, Mme Benkemon a raison là-dessus.
00:24:29Mais les riches sont riches, les caisses sont vides, moi je suis pas d'accord, je suis pas
00:24:32d'accord là-dessus.
00:24:33Oui, effectivement, il y a des poches pleines également, on est d'accord, les caisses sont
00:24:37pleines.
00:24:38Vous voyez, ce débat est d'ailleurs très intéressant, et moi je l'entends, ce qui
00:24:44est très intéressant c'est que je pense que Mme Benkemon a bien résumé les choses
00:24:48en disant qu'il y a deux stratégies, l'une c'est de dire, eh bien, il faut changer les
00:24:56lois de façon raisonnable, pour moi il faut revaloriser la valeur travail, faire en sorte
00:25:04que le salaire brut ressemble de plus en plus au salaire net, et que le salaire net
00:25:09ressemble de plus en plus au salaire brut, par une baisse progressive des charges avec
00:25:14une gestion...
00:25:15Des charges, ce sont des cotisations sociales, ça fait partie du salaire, si on baisse les
00:25:19cotisations sociales on baisse le salaire.
00:25:21Non, non, non, non, pas du tout, pas du tout, on peut très bien augmenter...
00:25:24Pour voir les cours d'économie, de base.
00:25:27Non, non, non, pas du tout, vous avez tort, mais le pays dans lequel vous voulez construire,
00:25:33c'est le pays que Mme Benkemon décrit, c'est un pays, effectivement, de lutte, c'est un
00:25:39pays de guerre civile, parce que ce sera...
00:25:42Mais la lutte ce n'est pas la guerre civile, c'est le débat, c'est un débat politique,
00:25:46ce n'est pas...
00:25:47Et votre projet amènera à la guerre civile.
00:25:48Non mais c'est incroyable, comme si on avait un couteau entre les dents.
00:25:51Économiquement, c'est le même que Mme...
00:25:52Voilà, avec l'étoile rouge, et voilà, avec les yeux avec l'élection, c'est la gauche
00:25:57qui a le pouvoir, comme en 81, on avait peur que les charges s'arrivent.
00:26:01M. de Compigny, je vous ai écouté poliment, la réalité c'est que votre programme n'est
00:26:06pas réaliste économiquement, comme celui de Mme d'Antony, et effectivement, on peut
00:26:11soit renverser la table et dire de toute façon, on ne paie pas la dette qu'on a, mais il n'empêche
00:26:16qu'on a une dette qui aujourd'hui est de 3 000 milliards, si demain les agences de
00:26:20notation, si vous passez avec votre programme, ou si le RN de Mme d'Antony passe avec son
00:26:24programme, les agences de notation vous mettront 2, 3, 4% de plus de la dette, ça fait combien,
00:26:30ça fait 100 milliards, ça fait 120 milliards par an, c'est infinançable, c'est infaisable,
00:26:36sauf à renverser la table, à accepter l'idée qu'on parte dans une faillite de l'Etat, qui
00:26:42amènera à la guerre civile, et c'est contre ça.
00:26:44La guerre civile ! Je crée de la peur là, la peur, toujours la peur, hein, on débat
00:26:49intelligemment, mais on débat, non, non, non, non, pas avec des invectifs, quand on voit
00:26:54ce qu'a été le congrès de l'autre, on les aura puissants d'ici, avec notre programme.
00:26:58Mais c'est pas avec son programme, mais on aura des soubresauts, parce que la crise
00:27:02économique elle est de plus en plus forte, donc il faudra valoriser le travail.
00:27:06M. Naufry, merci beaucoup.
00:27:07Mme Benkemoun, j'ai une question pour vous, est-ce que vous pensez que la défense des
00:27:13travailleurs c'est suffisant comme programme pour gouverner la France ?
00:27:16Non, je pense que les travailleurs, c'est pas la défense, je pense que les travailleurs
00:27:20ils font tout fonctionner dans la société, et ils seraient capables de gérer la société
00:27:26bien autrement, et que déjà, pour commencer, il faudrait que, puisqu'on parlait des caisses
00:27:30vides soi-disant, qu'on ait le contrôle, qu'on ait la transparence sur ces comptes,
00:27:36qu'on voit quand des grandes entreprises nous disent qu'elles doivent licencier ou
00:27:39qu'on nous dit qu'on est endetté, non, les actionnaires vont bien, les marchés
00:27:44financiers vont bien, donc c'est déjà cette transparence des comptes, c'est pas
00:27:49une défense des travailleurs, je ne crois pas, on n'a pas besoin d'avocats, le monde
00:27:53du travail, en fait, il est fort, enfin il produit tout, mais c'est dans sa tête
00:27:58qu'il est démoralisé et divisé, et c'est pour ça que je combats l'ERN profondément
00:28:01et ses idées, parce qu'il nous divise encore plus en disant français, immigrés, et voilà,
00:28:09c'est un affaiblissement.
00:28:10Fabrice de Coupigny, quel serait le meilleur Premier Ministre en cas de victoire de votre
00:28:14camp ? J'imagine que votre vision est un peu différente de celle de LFI sans doute
00:28:17et du PS ?
00:28:18Bon bah d'abord, il faut laisser passer le premier tour, le deuxième tour, voilà,
00:28:24tout le monde parle d'une personne, mais moi je verrais bien aussi une femme, quelqu'un
00:28:27qui est susceptible de fédérer, d'apaiser, pas de nom, on verra, il n'y a plus d'un
00:28:32genre, on a une série de personnes qui ont peut-être un chèque en blanc, mais attendez,
00:28:39ça c'est vraiment, les journalistes, vous voulez un nom, on ne se met pas derrière
00:28:44un godillot, voilà, à un moment donné il y aura des résultats, on fera des négociations
00:28:50peut-être, on verra, pour l'instant, c'est un front populaire républicain contre l'élection
00:28:56de droite, c'est ça, on ne pense pas à un tel ou un tel, c'est tout, il faut gagner
00:29:02les élections.
00:29:03Ça veut dire que vous n'avez pas d'opinion vous-même là-dessus ?
00:29:05Mais je n'ai pas à avoir d'opinion, j'ai à gagner ces élections, j'ai à faire le
00:29:10minimum score possible pour défendre un programme, voilà, maintenant, il y a des
00:29:17personnes, et on est en démocratie, liberté d'expression, des personnes qui se disent
00:29:22prêtes à gouverner, et bien libre à eux, moi aussi je suis prêt à devenir ministre,
00:29:28pourquoi pas.
00:29:29C'est un scoop, on l'enregistre.
00:29:30Non, non, non, je vous le rassure, pas dans cette situation.
00:29:33Voilà.
00:29:34C'est ce qu'on vous demandait.
00:29:35Qui verriez-vous ?
00:29:36Moi.
00:29:37Et bien voilà.
00:29:38Parfait, c'est noté.
00:29:40M. Wittsten, si le second tour oppose Mme Dintorny à l'un de vos adversaires ici présents,
00:29:46à qui ira votre suffrage ?
00:29:48Alors, habituellement, les écologistes centristes ont eu l'habitude de ne pas se prononcer,
00:30:02bon, à titre personnel, j'aurais un petit peu de sympathie pour M. de Coupigny dans
00:30:09le sens que nous étions quand même alliés à Nice aux élections municipales, et d'ailleurs
00:30:15ça a fait la démonstration que la stratégie d'union des écologistes est toujours ce
00:30:18qui marche le mieux.
00:30:19On n'a qu'à voir les élections européennes, les scores réalisés, alors qu'il y a cinq
00:30:24ans, dans une stratégie d'union, c'était beaucoup mieux, donc voilà, c'est clair
00:30:29et net.
00:30:30Celui qui est parti de l'union, c'est M. Gouvernatori, non ?
00:30:32Oui, tout à fait, mais c'est également à cause des élections régionales où au départ
00:30:37on devait être également allié, et donc il y a eu des malentendus, disons ça comme
00:30:43ça, voilà.
00:30:44Donc vous alliez avec quelqu'un qui est de gauche, ça ne vous pose pas de problème,
00:30:46contrairement à M. Gouvernatori qui revendique son côté centriste ?
00:30:49Non, non, je vais parler pour moi, je n'ai pas de problème d'être allié avec la gauche
00:30:56puisque déjà mon père est un élu socialiste à Tourette-le-Vince, voilà, donc c'est
00:31:03pas un problème.
00:31:04Et puis j'ai remarqué que Gouvernatori s'est allié avec la gauche quand il y avait des
00:31:09intérêts communs et surtout un programme commun écologiste, voilà, donc pour défendre
00:31:15l'environnement on sera toujours d'accord pour s'allier s'il le faut, mais il y a
00:31:20des désaccords politiques, voilà.
00:31:21Bien, vous avez la parole, on vous la laisse.
00:31:23Est-ce que vous pourriez nous dire quelle est la bonne idée que vous pourriez piquer
00:31:26dans le programme d'un de vos concurrents ?
00:31:28La bonne idée ?
00:31:32Une bonne idée ?
00:31:33Bon, au niveau écologie, il y a des tas d'idées où on serait d'accord donc je ne vais pas
00:31:41insister là-dessus.
00:31:42Moi je trouve que la société elle est quand même trop permissive.
00:31:47Vous voyez par exemple ce matin, ce matin, il y a un laboratoire d'analyse médicale
00:31:56qui a été cambriolé cette nuit en bas du boulevard de la Madeleine, voilà, donc
00:32:02les thèmes de la sécurité, disons que nous les écologistes centristes on est moins naïfs
00:32:09que la gauche sur les problèmes de sécurité dans le sens qu'il faut quand même sanctionner
00:32:14les fautes, voilà, parce que ça fait partie surtout de l'éducation, si les gamins qui
00:32:18font des conneries on les laisse faire et on les sanctionne pas, bien à l'âge adulte
00:32:23on a du trafic de drogue, on a de la délinquance et voilà, il n'y a pas le sens de la création
00:32:27de richesses par son travail, ses mères, voilà.
00:32:30Bien, monsieur Naufry, même question, qu'est-ce que vous prendriez chez l'un de vos concurrents ?
00:32:36Écoutez, moi je ne réfléchis pas à ce que je prendrais chez les autres, je réfléchis
00:32:40sur...
00:32:41Il n'y a pas de bonne idée chez les autres ?
00:32:42Mais bien sûr, il y a des bonnes idées partout.
00:32:44Alors une bonne idée ?
00:32:45Écoutez, je ne suis pas là pour vous dire lesquelles sont les bonnes chez mes concurrents,
00:32:49je suis tout à fait, je peux être en face sur certaines choses avec madame d'Antony,
00:32:54je peux être en face sur certaines choses avec monsieur de Coupigny.
00:32:57Un exemple ?
00:32:58Quelles sont-elles ces choses ?
00:32:59Par exemple, moi je suis un ardent défenseur de la sanction des consommateurs de stupéfiants
00:33:07en même temps que des trafiquants, parce que s'il n'y a pas de consommation, il n'y a pas
00:33:10de trafic, par exemple.
00:33:11Mais je peux très bien me retrouver sur plein de choses en matière d'environnement et d'écologie
00:33:16avec Jean-Marc Vernatori, on a régulièrement au sein du conseil municipal des échanges
00:33:22quand on fait la coulée verte, quand on fait la végétalisation des cours d'école, quand
00:33:27on fait, etc., etc., quand on développe les transports en commun avec la future ligne
00:33:314, la future ligne 5 au niveau de la métropole, effectivement on peut trouver des accords
00:33:36partout.
00:33:37Mais moi je suis là d'abord pour défendre un programme, parce que c'est pour cela, et
00:33:42mes idées je vais les chercher dans la population.
00:33:44Et par exemple, vous voyez, il y a une idée qui me tient à cœur, aujourd'hui, madame
00:33:48disait tout à l'heure, il y a les moulins, il y a des situations particulièrement difficiles,
00:33:52et c'est vrai, aujourd'hui on a mis des centaines de millions d'euros dans la réfection des
00:33:59moulins, et en même temps, il faut bien voir les choses comme elles sont, la situation
00:34:04n'est pas satisfaisante.
00:34:05Elle n'est pas satisfaisante parce que la sécurité, c'est vrai, et c'est ce que disait
00:34:10monsieur, et c'est ce que je vous disais sur la lutte contre l'influenzaire, mais
00:34:13il y a une deuxième raison, c'est qu'aujourd'hui on a un problème sur les logements sociaux.
00:34:17Si vous voulez bien, on en parlera tout à l'heure, parce que c'est un thème entier
00:34:21qu'on va aborder, qui est très important.
00:34:23Monsieur Ducoupini, la bonne idée, la bonne idée que vous prionniez chez vos adversaires.
00:34:27Il y en avait une au fond national, au rassemblement national qui était bonne, c'était la retraite
00:34:32à 60 ans.
00:34:33Et ils l'abandonnent, ça montre toute l'imposture sociale de ce parti, voilà, moi je constate
00:34:39que...
00:34:40Non, non, il ne l'abandonne pas.
00:34:41Si, si, dès qu'il a fait son petit tour avec LR et Cioti, hop, la première chose c'est
00:34:46qu'il abandonne cette mesure de la retraite à 60 ans.
00:34:49Si, si, il l'abandonne.
00:34:50Il l'a très largement diluée dans...
00:34:51Si, si, il a expliqué qu'il reviendrait sur la réforme qui a été faite.
00:34:54Non, la seule bonne idée de ce programme, il l'abandonne, la seule bonne idée de ce
00:34:58programme, il l'abandonne, voilà.
00:35:00Donc, il faut toujours préférer l'originalité, l'origine, l'original bien sûr, à la copie.
00:35:09Voilà, et non, sincèrement, le RN et Bardala, c'est vraiment de l'imposture sociale.
00:35:14Il faut quand même dire une chose, c'est qu'il parle, il parle, il parle, de justice
00:35:20sociale, mais derrière il n'y a rien.
00:35:21Dans le programme, il n'y a rien.
00:35:23Nous, on a sorti un programme, 23 pages, c'est chiffré, je le répète, Esther Duflo, prix
00:35:30Nobel d'économie, qui a insisté pour dire que ce programme était réaliste, ainsi que
00:35:37Piketty.
00:35:38Voilà, écoutez, le monde de l'économie considère que ce programme est réalisable.
00:35:45Merci Monsieur Ducoupini, Madame Benkemoune, même question, quelle est la bonne idée
00:35:50que vous pourriez piquer à l'un de vos concurrents sur ce plateau ?
00:35:53Il y en a plein, je l'ai dit, il y a plein de programmes qui font rêver.
00:35:58Le problème, c'est comment on l'applique, on parlait de la retraite à 60 ans, on parlait
00:36:03d'indexer les salaires sur les prix, mais bien sûr qu'il y a des tas de bonnes idées,
00:36:08c'est pas la vie, c'est pas des programmes, c'est pas des élections, c'est un rapport
00:36:12de force, je le répète, c'est la lutte de classe, et tous les hommes politiques,
00:36:18et Monsieur Bardella, c'est exactement ça justement, il fait de la démagogie, mais
00:36:22au fond, qu'est-ce qu'il fait quand il recule sur la retraite à 60 ans, ou sur d'autres
00:36:26mesures ? Il montre à la grande bourgeoisie de ce pays, au grand patronat, qu'il est
00:36:32capable de gouverner, et qu'il y aura pas de remous, et qu'il sera apte à la tâche,
00:36:36pour être respectable, et c'est, en fait, tous ces hommes politiques qu'on a eus depuis
00:36:4250 ans, enfin depuis 40 ans, depuis des années, ils gouvernent au service de la grande bourgeoisie
00:36:49et de ses intérêts.
00:36:50Voilà.
00:36:51Alors, on va revenir sur des thématiques un peu plus locales, mais avant, j'aurais
00:36:54une question pour vous Madame.
00:36:55Sur une échelle de 1 à 10, 1 étant le minimum et 10 le maximum, à quel niveau vous estimez
00:37:02votre chance d'être élue ?
00:37:03Ah, je vais pas, moi je m'en bats, je pense que ça sera 1.
00:37:07Et la question subsidiaire, en fait, c'est est-ce que, dans ce rapport de force, est-ce
00:37:12que ça vous pose un problème ? On a l'impression que vous êtes là pour témoigner, mais en
00:37:16aucun cas pour être élue.
00:37:17Alors, justement, comme je ne mens pas, je ne vais pas vous dire que la semaine prochaine
00:37:20je serai élue.
00:37:21Par contre, en effet, si on était élue, on serait, on ne pense pas qu'on pourrait changer
00:37:26les choses par le Parlement, par contre, on serait les yeux et les oreilles des travailleurs,
00:37:30et on dénoncerait, justement, ce qui se passe, ce qu'on peut savoir, et on serait
00:37:35leur porte-parole.
00:37:36Il y a eu dans l'histoire des militants ouvriers, je pense à Jaurès, je pense à ces militants
00:37:41de la social-démocratie, il y a bien longtemps, qui étaient ces porte-paroles-là, ça ne
00:37:45changeait pas.
00:37:46Cela dit, bien sûr, je ne pense pas être élue, mais ça ne me, comment dire, vous
00:37:53me dites, est-ce que ça va, ça vous démoralise, traumatiser ? Non, pas du tout, on a un petit
00:37:59peu l'habitude à faire des petits scores, on aimerait en faire des plus gros, parce
00:38:01que, justement, on pense que le monde du travail devrait s'exprimer pour eux.
00:38:05Voter les luttes ouvrières, c'est voter travailleurs, voilà.
00:38:08Merci.
00:38:09On va passer, du coup, à notre premier thème, sur lequel on va demander de vous positionner.
00:38:15La première chose qu'on voulait aborder, c'est justement l'écologie.
00:38:18Cette circonscription, elle est particulièrement exposée aux dérèglements climatiques, elle
00:38:23a été frappée, durement, par les tempêtes Alex, puis Aline, on y débat de la bétonisation
00:38:29de la Plaine du Var, de l'extension de l'aéroport de Nice, ou encore de l'avenir des stations
00:38:33de ski.
00:38:34Monsieur De Culpini, quelle est votre vision d'un développement harmonieux du territoire
00:38:40avec son environnement ?
00:38:41Alors, cette circonscription, elle est quand même assez hétérogène, on part de l'aéroport
00:38:47jusqu'au col de la Bonnette, avec trois grosses parties.
00:38:50La partie quartier ouest, avec le Colonnière, mais aussi les Moulins, où on a des très
00:38:55grosses inégalités sociales, où il va falloir faire un très gros travail de répartition
00:39:01de richesses aussi.
00:39:02Après, on a toute la Plaine du Var, qui a été totalement bétonnée, qui est finalement
00:39:08le réservoir de la bétonnisation de la majorité en cours, et puis il y a tout ce haut et moyen
00:39:15pays, et voyez-vous qu'il y a de gros gros potentiels de développement, mais je ne pense
00:39:24pas qu'on agisse sur le bon potentiel, c'est-à-dire qu'on va utiliser le dernier flocon de neige.
00:39:30On prévoit à peu près 30 à 40 millions d'euros d'investissement sur la station
00:39:34d'Oron ou bien sur la station d'Isola 2000 pour changer le champ de neige, pour l'élever
00:39:40de plus de 200 ou 300 mètres à 2000 mètres.
00:39:42Le front de neige.
00:39:43Le front de neige, voilà.
00:39:44Et finalement, ce n'est pas ça qu'il faut faire.
00:39:47Pourquoi ? Parce que cette année, on a fonctionné sur certaines stations, sur quelques semaines
00:39:53de ski.
00:39:54Ce n'est pas ça le développement durable.
00:39:56Le développement durable, c'est d'investir ces dizaines de millions d'euros, une centaine
00:40:00de millions, sur autre chose.
00:40:02Quelle serait cette autre chose, selon vous ?
00:40:04Développement.
00:40:05Vous savez, il y a un million de métropolitains d'Azuria, ces gens-là montent régulièrement
00:40:12dans la montagne.
00:40:13Le ski, vous savez combien on dépense par kilomètre de ski, de pistes de ski, à Oron
00:40:21et Isola 2000 ? 10 000 euros.
00:40:2310 000 euros par kilomètre de pistes de ski, pour seulement 8% de la population.
00:40:29Et voilà.
00:40:30Donc, à un moment donné, ces dizaines de millions d'euros doivent être mis pour tout
00:40:37le monde, pas seulement pour une activité.
00:40:40S'il y avait de la neige, ok, mais ce n'est plus rentable à terme.
00:40:43Elles sont déficitaires.
00:40:45Donc concrètement, que peut-on faire ?
00:40:47Je vais vous expliquer.
00:40:48La métropole, elle met 4,7 millions dans les syndicats des stations du Mercandour.
00:40:56Avant, elle mettait 2 millions sur le grand prix du Castelet, ça faisait 6,7 millions.
00:41:03Eh bien, 6,7 millions, c'était plus que la politique des logements sociaux, le financement
00:41:07des logements sociaux sur la métropole.
00:41:10Non.
00:41:11Voilà, il faut dire les choses.
00:41:12Le ski et la Formule 1, pendant des années, le budget était plus important que pour le
00:41:18logement social, où on en fait la moitié.
00:41:20Voilà.
00:41:21Moi, j'essaye de lier les deux parce qu'une politique d'aménagement du territoire,
00:41:24ce n'est pas dire je traite le développement durable, l'écologie d'un côté, le logement,
00:41:29le transport, la mobilité.
00:41:30Je suis enseignant en aménagement du territoire, donc c'est une thématique pluridisciplinaire.
00:41:36Tout est lié.
00:41:37Je vais laisser M. Gaël Naufry, peut-être, vous répondre la même chose.
00:41:41Comment peut-on développer, en protégeant, mais en développant ?
00:41:45Dans ce que j'ai entendu, il y a beaucoup d'erreurs.
00:41:50D'abord, j'entends parler de la bétonisation de la Plaine du Var.
00:41:55Il y a une réalité chiffrée, on peut jouer sur les peurs, fantasmer, la réalité, c'est
00:42:03qu'aujourd'hui, la Plaine du Var, telle qu'elle va être aménagée, c'est 10% de
00:42:12terre rendue perméable, parce que la réalité, c'est que pendant des années, il y a eu
00:42:18des casses-autos, pendant des années, il y a eu un urbanisme complètement défait,
00:42:21et qu'aujourd'hui, on va y faire une coulée verte de 20 hectares, parce qu'évidemment,
00:42:26on commence par les immeubles, on ne peut pas faire la coulée verte et mettre les immeubles
00:42:32ensuite dans l'organisation des choses, mais la coulée verte a commencé, elle va
00:42:36se poursuivre, et en réalité, c'est 10% de terre perméable en plus, premièrement.
00:42:39Deuxièmement, vous attaquez les stations du Mercantour, qui pourtant font un travail
00:42:46extraordinaire.
00:42:47Je ne les attaque pas, je dis que le modèle économique n'est plus valable.
00:42:50Vous écoutez, M. de Coupigny, c'est faux.
00:42:52Il y a un rapport de la région qui a été demandé, quelles sont les stations qui ont
00:42:55encore un avenir dans le département, c'est Oron et Isola.
00:43:01C'est un rapport d'experts indépendants qui a travaillé sur cela.
00:43:05Mais je l'ai lu ce rapport.
00:43:06M. de Coupigny, je vous l'ai écouté poliment, je vous en prie, faites la même chose.
00:43:11Ces deux stations qui ont un avenir, elles ont un avenir, mais vous avez raison, il faut
00:43:15les diversifier.
00:43:16C'est pour ça que parmi les investissements que vous citez, vous faites comme si tout
00:43:19allait pour la neige, ce n'est pas vrai, puisqu'on travaille sur des stations, 4 saisons, avec
00:43:26un tourisme vert, un tourisme d'été, mais c'est ça aussi, ces stations, il faut bien
00:43:30que vous vous rendiez compte, quand vous allez dans la Tinnée, aujourd'hui, c'est toute
00:43:35une économie, c'est des gens qu'on a maintenus sur place, et qui continuent à vivre...
00:43:38Moi j'ai parlé une minute, vous n'êtes pas au conseil métropolitain, on me répond
00:43:40pendant 20 minutes.
00:43:41Mais non, mais pas du tout.
00:43:42Non, non, au conseil métropolitain, c'est seulement une à deux minutes, et après la
00:43:47majorité prend 20 minutes pour me répondre.
00:43:49Moi je n'ai pas l'égalité tant que pas, M. de Coupigny.
00:43:52M. de Coupigny, l'aménagement du territoire, de cette circonscription, elle passe par une
00:43:55prise en compte de la ruralité, elle passe par une prise en compte...
00:43:59Arrêtez le ruralité, c'est comme l'urbanité, c'est des termes, oh non, mais on parle campagne,
00:44:05logement, il faut utiliser les bons termes.
00:44:08De la ruralité, donc, de la ruralité, et je maintiens le terre, et je sais que les
00:44:12gens qui y vivent s'y reconnaîtront beaucoup plus que dans les vôtres, et sur le logement,
00:44:18il y a un vrai problème de logement, qui touche à la fois le moyen pays et le centre-ville
00:44:23de Nice, avec la question des moulins, vous m'avez dit qu'on y reviendra, donc on y reviendra,
00:44:27mais voilà, et ce n'est pas avec des lois comme la loi ZAN qu'ont poussé certains
00:44:32écologistes qui paralysent certaines petites communes, et je dis bien petites communes,
00:44:37la loi ZAN, zéro artificialisation nette, qui paralysent certaines petites communes,
00:44:40mais on y reviendra.
00:44:41M.
00:44:42Vistaine, sur cette question de l'écologie, est-ce que c'est un peu n'importe quoi, ou
00:44:45est-ce qu'il y a des choses qui vous paraissent positives et que vous souhaiteriez développer
00:44:48ou modifier ?
00:44:49Disons qu'en tant qu'écologiste, on voit quand même que notre département a quand même
00:44:56une population en densité très supérieure à la moyenne, donc évidemment, dans la logique
00:45:03du PIB, on veut toujours, on fait venir de nouvelles personnes dans le 0,6, du coup il
00:45:07faut des nouveaux logements, et donc l'espèce humaine gagne du terrain sur les espaces naturels.
00:45:14Donc ça, il faut arrêter en fait ? Arrêter de construire maintenant, c'est ce que vous
00:45:17préconisez ?
00:45:18En tant que le zéro artificialisation des terres, malheureusement, c'est presque une
00:45:29obligation, c'est dommage, parce qu'en fait, sinon ça va continuer éternellement, on
00:45:37fait de nouvelles routes, on fait de nouveaux immeubles, puis des gens arrivent et ainsi
00:45:41de suite, et où c'est qu'on va aller ?
00:45:42Donc avec vous, on arrête tout, on gèle, on ne construit plus, c'est ça ?
00:45:46Il y a quand même énormément de friches, de bâtiments, où il y a eu peut-être trop
00:45:52de bureaux qui ont été faits, peut-être même dans le quartier, donc il faut rénover
00:45:58certains bureaux pour en faire des appartements, il y a, je pense quand même que la, en fait
00:46:05dans tous les cas, en tant qu'écologiste, on ne peut pas dire que l'homme a trop colonisé
00:46:11l'environnement, enfin si, il a trop colonisé l'environnement, et il faut laisser aux autres
00:46:15espèces un peu d'espace quand même, qu'il y a le mercantour, et bon.
00:46:20Merci beaucoup Madame Penkemoen, l'écologie, ce n'est pas un thème sur lequel on vous
00:46:23entend souvent, vous ramenez souvent à la lutte, aux luttes de classe, aux partis des
00:46:27travailleurs, mais c'est quelque chose qui vous préoccupe ?
00:46:29Bien sûr, bien sûr, ça nous préoccupe, pour l'avenir de la planète, ça nous préoccupe,
00:46:33l'avenir, parce que, oui, oui, bien sûr, mais je pense que là aussi, je reviens au
00:46:38profit, c'est-à-dire qu'en fait, les choix qui sont faits, les choix qui sont catastrophiques,
00:46:44en l'occurrence, au plastique qui s'accumule de façon, peut-être, de façon maintenant
00:46:49indégradable au niveau planétaire, on parlait de la bétonisation, alors évidemment que
00:46:54ça ne dure pas depuis cinq ans, la bétonisation, et ce n'est pas que la Plaine du Var, c'est
00:46:58de façon générale la bétonisation des littoraux, bon, tout ça, ça nous préoccupe, l'avenir
00:47:06de la planète nous préoccupe, mais je pense que le problème, justement, c'est parce
00:47:09qu'on laisse les décisions prises par les grandes entreprises, sans aucune consultation
00:47:15des populations concernées, on nous demanderait notre avis, on demanderait l'avis, mais
00:47:20pas avec des consultations organisées telles qu'elles sont aujourd'hui, mais vraiment
00:47:24l'avis des gens qui vivent dans le bas pays, le moyen pays, le haut pays, peut-être qu'ils
00:47:28auraient des idées, et beaucoup plus justes, probablement.
00:47:33Donc pour moi, les problèmes écologiques, ils sont gravissimes, et c'est un problème
00:47:37de profit et de capitalisme, en fait, ça se ramène à ça.
00:47:40Bien.
00:47:41On va aborder un autre thème qui est très important, c'est celui des déserts médicaux.
00:47:43Dans nos colonnes, le maire de Saint-Sauveur-sur-Tinée, Jean Merat, dressait un constat désabusé,
00:47:49il disait « les jeunes qui font leur stage dans la vallée nous disent qu'ils ne reviendront
00:47:52pas ». Dans le haut pays, les professionnels de santé deviennent quasiment aussi rares
00:47:55que les champignons, et ce n'est pas peu dire, c'est d'autant plus préoccupant
00:47:59que la population vieillit, donc comment faire en sorte de repeupler tout ce secteur-là,
00:48:04en kiné, en médecin, en infirmier ? Madame Anne Kemoun, vous êtes dans le médical,
00:48:09qu'est-ce que vous en pensez ?
00:48:10Alors, je pense que justement, c'est un problème général de la santé, et pas que
00:48:15des problèmes de déserts médicaux dans l'arrière-pays ou dans certaines régions
00:48:18de France qui sont encore plus mal loties, d'ailleurs, et qui ne sont pourtant pas
00:48:22tellement enclavées.
00:48:23Non, c'est un problème, là aussi, de choix des gouvernements qui se sont succédés,
00:48:29qui ont fait une politique, je reviens à ça, pour les grands patrons, et qui se sont
00:48:34désengagés des services publics, et en particulier de l'hôpital, et on se retrouve
00:48:38avec une situation catastrophique, avec pas assez de médecins dans les hôpitaux, pas
00:48:43assez d'infirmières, pas assez d'aides-soignants, et pour ce qui est des médecins en libéral,
00:48:47et justement, il y a eu un numéreux clausus, là aussi, sous la pression depuis des années,
00:48:51sous la pression de certains médecins spécialistes en particulier, il n'y a pas assez de médecins,
00:48:58après c'est toujours habiller Pierre pour déshabiller Paul, et on peut toujours tirer
00:49:03dans tous les sens, faire des lois pour essayer d'encourager les médecins à aller s'installer
00:49:08dans des régions moins bien loties, mais il n'y en a pas assez, la raison elle est là,
00:49:12alors que des tas de jeunes aimeraient s'engager dans des professions médicales, qu'il s'agit
00:49:17de médecins ou d'infirmiers.
00:49:18Il y a deux facteurs, il y a effectivement le nombre de médecins et de soignants qui
00:49:20est insuffisant, mais il y a aussi le fait qu'ils se concentrent au même endroit pour
00:49:23des raisons de confort évidentes, comment on peut les inciter à aller dans les vallées
00:49:26par exemple ? Est-ce qu'il faut les obliger à y aller ? Est-ce que ça doit être une
00:49:29condition ?
00:49:30C'est la tarte à la crème, bien sûr que les enseignants, on les oblige à aller mûtre,
00:49:36bien sûr.
00:49:37Maintenant, on ne peut pas vouloir le beurre et l'argent du beurre, c'est-à-dire qu'on
00:49:40ne peut pas vouloir à la fois une médecine libérale et une médecine de fonctionnaire,
00:49:44moi je serais pour une médecine de service public, complètement, je travaille dans le
00:49:48service public et je pense que c'est très important, mais on ne peut pas vouloir obliger
00:49:52des médecins libéraux à aller s'installer ailleurs, encore une fois, c'est le problème
00:50:00numéro un, il manque de médecins, sinon ça va être encore des incitations fiscales,
00:50:06c'est-à-dire que finalement, c'est encore des cadeaux.
00:50:08On voit que Gagnonfry, vous n'avez pas l'air tout à fait d'accord, on ne peut pas obliger
00:50:12des médecins à s'installer ?
00:50:13Non, non, c'est une vraie question qu'il faut se poser, parce que là où je n'étais
00:50:18pas tout à fait d'accord, c'est quand on est dans le libéral, c'est vrai, mais on
00:50:23est aussi sur des professions qui sont conventionnées avec des remboursements d'argent public et
00:50:30je pense qu'il y a une réflexion à mener, effectivement, je ne suis pas pour imposer,
00:50:34parce qu'on risquerait de décourager, alors à un moment on en a besoin, on risque...
00:50:40Je n'ai pas dit ça, parce que je reviens sur la partie libérale pure.
00:50:45Je pense qu'il y a beaucoup d'abus dans le libéral, justement.
00:50:48Je pense qu'il y a une question à se poser au moment, effectivement, de la formation,
00:50:57parce que je pense que si dans les premières années on avait quelques années où on s'implantait
00:51:04sur un territoire, après avec une liberté retrouvée, peut-être que certains se rendraient
00:51:10compte assez facilement que la vie dans nos villages, que la vie au contact de populations
00:51:16qu'on connaît, ça présente des avantages.
00:51:20La vraie question c'est celle du numerus clausus et de l'accès des médecins, c'est la question
00:51:26aussi pour, non pas les médecins, mais un certain nombre d'infirmières, notamment
00:51:32des remboursements des actes, et notamment des actes à domicile, puisque quand on est
00:51:38sur des populations âgées, notamment auxquelles vous faites référence, et en milieu rural,
00:51:41eh bien évidemment les déplacements, même en milieu urbain, mais en milieu rural évidemment
00:51:46quand vous devez faire 15-20 kilomètres pour aller chez une patiente, tout ça c'est un tout.
00:51:51Après, il y a aussi l'incitation, et à la ville de Nice par exemple, vous savez qu'on
00:51:55développe les maisons de santé, comme d'autres communes de la métropole, on en a développé,
00:52:00on en inaugurera une demain ou après-demain à Saint-Romand-de-Bellay dans mon territoire.
00:52:05C'est un travail de longue haleine, il faut convaincre de venir, mais je crois que là
00:52:10aussi il y a un rôle du local à prendre la main sur un certain nombre de choses, mais
00:52:17il y aura besoin d'une évolution de la législation.
00:52:19Merci M. Vistem, sur ce point-là précisément, les désirs médicaux.
00:52:23Oui, déjà il y a un truc qui est un peu problématique, c'est un petit peu le manque
00:52:28de coordination des élus, pourtant il y a la métropole, c'est-à-dire que vous avez
00:52:31un centre de santé à Carros et vous en avez un à la Manda, donc ils sont juste à côté,
00:52:37c'est quand même dommage de ne pas arriver à s'accorder en amont, pourtant avec les
00:52:42procédures administratives, les projets mettent beaucoup de temps à maturer, mais là on
00:52:46arrive à ça, c'est dommage.
00:52:49Bon, alors après, ça c'est immédiatement, mais en tant qu'écologiste centriste, nous
00:52:56on a une vision de la santé qui est complètement différente, dans le sens que, comme le problème
00:53:03de la France c'est que les gens sont trop malades, enfin dans beaucoup de pays dans
00:53:06le monde, mais c'est la prévention des problèmes de santé, donc il va d'abord à l'éducation
00:53:14à la santé depuis qu'on est gamins, connaître les vitamines, se nourrir correctement, même
00:53:25aller avec des plantes sauvages qui ne sont pas carencées en minéraux par exemple, il
00:53:31y a des tas de choses à faire pour éduquer à la santé, ensuite évidemment on va organiser
00:53:37les Jeux Olympiques en France, il n'y a eu aucune dynamique pour développer le sport
00:53:42en France depuis 10 ans, alors que mise à part dans le 06, la ville neuve-loubet, donc
00:53:51c'est dommage, on a un pays qui s'américanise, où les gens prennent du poids, enfin on s'avachit
00:53:57complètement, donc le début du problème de la santé c'est qu'on fabrique les maladies
00:54:03et puis après, ah tiens ça coûte de l'argent, mais...
00:54:07On fabrique les maladies ? Qu'est-ce que vous voulez dire par on fabrique les maladies ?
00:54:11On les fabrique par l'alimentation de mauvaise qualité.
00:54:14Donc l'accent plutôt sur la prévention, c'est ce qui vous préoccupe.
00:54:18M.
00:54:19De Coupigny, s'il vous plaît, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:54:20Sur les aires médicaux, ben écoutez, c'est vraiment le sujet emblématique de l'accessibilité
00:54:27aux services publics, c'est-à-dire qu'en fait, il est tout à fait normal que quand
00:54:33on ait fait des études, on veuille habiter les grandes villes, là où ça bouge, etc.
00:54:38Je suis allé manger mon pain noir comme jeune étudiant, jeune diplômé dans des endroits
00:54:42un peu de campagne, un peu reculés, et puis la première chose qu'on fait c'est qu'après
00:54:46on revient tout de suite dans les grandes villes, voilà ! Alors on va vivre de plus
00:54:52en plus nombreux sur des territoires de plus en plus restreints, bon voilà, c'est comme
00:54:55ça, c'est les grandes métropoles.
00:54:56Mais voyez-vous, moi je pense que, c'est pour ça que quand on prend par exemple le
00:55:01cas des déserts médicaux, imaginons que des étudiants en médecine, on augmente l'humérosclosus
00:55:07et puis on paye les études de ces jeunes, on les rémunère, et on leur dit après,
00:55:13écoutez, mais c'est valable pour les médecins, mais pour les ingénieurs, les infirmières,
00:55:18les géographes, les profs, etc., on dit écoutez, on fait un contrat, vous vous êtes rémunérés
00:55:23parce qu'il y a une très très grande, je dirais, pauvreté chez les étudiants, donc
00:55:28on rémunère les étudiants, ils passent un contrat, et puis après pendant deux ans,
00:55:32trois ans, quatre ans, ils rendent un service à la nation.
00:55:36Moi j'ai fait mon service militaire, je trouvais ça, alors c'est bien sûr contraignant,
00:55:40embêtant, mais je l'ai fait, à un moment donné, parce que je trouvais ça tout à
00:55:44fait normal de rendre un an de ma vie à la France, voilà, donc vous voyez qu'il y a
00:55:52des solutions, mais ces solutions elles doivent être intelligentes, on ne peut pas, on ne
00:55:57peut pas forcer les gens, on vit dans un endroit, et dans un endroit, et dans une république
00:56:02où on a la liberté d'implantation, donc il faut jouer avec ça, donc des fois il faut
00:56:07inciter, et il ne faut pas toujours inciter par la fiscalité, mais on peut inciter par
00:56:12des contrats, un contrat, un contrat moral entre des jeunes.
00:56:16Mais ça existe déjà, ça existe déjà.
00:56:17C'est exactement ce que vous proposez, effectivement, et je suis tout à fait d'accord, et je pense
00:56:21que beaucoup de jeunes préfèreraient ça, que d'aller faire leurs études en Roumanie
00:56:26ou ailleurs, pour échapper au numerus clausus, et revenir, peut-être que deux ans.
00:56:30Là-dessus, sur les services publics, mais ça, ça intéresse tout le monde, les déserts
00:56:35médicaux, mais les déserts d'accessibilité à la poste, aux liens sociaux, on a tout
00:56:42numérisé, la numérisation, elle a permis à la rationalisation, donc la fermeture des
00:56:47centres.
00:56:48Vous êtes dans des régions et des campagnes relativement reculées, et il faut faire des
00:56:53fois un quart d'heure, vingt minutes, trois quarts d'heure, pour aller chercher de l'argent
00:56:58liquide.
00:56:59Merci, M. de Coupigny.
00:57:00On va passer à un autre service public qui est aussi très compliqué, en tout cas dans
00:57:07le Haut-Pays, dans cette circonscription.
00:57:08On a une pénurie d'enseignants, qui touche évidemment toute la France, mais encore plus
00:57:14les villages de l'arrière-pays niçois, avec des établissements qui peinent à trouver,
00:57:18mais surtout à enraciner les volontaires, on pense à Val-de-Blore, on pense à Saint-Etienne-de-Triné,
00:57:22notamment.
00:57:23Qu'est-ce qu'il faudrait changer pour que ce problème soit réglé ?
00:57:26Le salaire, c'est tout.
00:57:28Pardon, je vous propose d'y répondre relativement rapidement parce que c'est à peu près la
00:57:31même problématique qu'on a eue avant, en fait.
00:57:33C'est le salaire.
00:57:34On est un des pays de l'OCDE à payer le moins, nous enseignants.
00:57:39Attendez, comment vous pouvez vivre ici dans la région quand vous touchez à peine plus
00:57:44que le SMIG ? Attendez, il faut remettre l'église au centre du village, quand même.
00:57:49Voilà, si vous voulez plus de profs, bah payez-les, c'est tout.
00:57:52Plus précisément dans ces établissements qui sont reculés, notamment, dans ces circonscriptions.
00:57:56Bah oui, il faut inciter aussi.
00:57:57Voilà, si vous commencez à payer les profs, comme en Allemagne, 3 000 euros, 3 500 euros
00:58:02quand ils commencent, parce que derrière, il faut travailler pour avoir un CAPES, une
00:58:06agrègue.
00:58:07Attendez, c'est des années d'études et de sacrifices.
00:58:12Qu'est-ce que vous allez dire à ces jeunes ? T'as une agrègue de maths, tu vas te retrouver
00:58:17là-haut.
00:58:18Mais attendez, il est payé 4 000, 5 000 euros pour rentrer dans des entreprises du numérique.
00:58:23Il n'y a plus de profs de maths en ce moment, parce qu'ils sont tous employés par le privé.
00:58:27Voilà, payons plus, c'est simple.
00:58:29Merci M. Ducoupini.
00:58:31Mme Benkeboul.
00:58:32L'argent public pour les services publics, oui.
00:58:35Moi, je pense que l'argent public, au lieu d'arroser en crédits, impôts, recherches,
00:58:39aides différentes aux grandes entreprises, bah on devrait embaucher dans les services
00:58:44publics.
00:58:45Que ce soit des enseignants ou des médecins ou des infirmières ou des postillés.
00:58:49M. Wisten, sur ce point-là.
00:58:52Moi, je suis assez d'accord avec ce que dit Fabrice Ducoupini, donc les gens qui sont
00:58:58loin de tout, qui ont des frais de déplacement, il faut évidemment une indemnité compensatoire
00:59:04qui doit être évaluée au plus juste, parce qu'il y a quand même un avantage d'être
00:59:09à la montagne, vous respirez du bonheur.
00:59:11Et le logement est moins cher.
00:59:13Voilà, donc il faut trouver le…
00:59:15Il faut une voiture juste au milieu.
00:59:16Oui, tout à fait.
00:59:17M. Naufry.
00:59:18Premier côté, c'est un peu différent, quoique, je dirais, je reciterais le slogan
00:59:24d'un ancien président de la République, il faut travailler plus et gagner plus.
00:59:29Je pense qu'il faut augmenter le nombre d'heures.
00:59:33Non, on travaille pas les profs.
00:59:34Non, non, on travaille pas les enseignants, on travaille pas assez.
00:59:36C'est pas que les enseignants travaillent pas assez, je suis fils d'enseignant, donc
00:59:41c'est pas à moi qu'il faut me dire le travail que font les enseignants.
00:59:44Mais je pense qu'effectivement, il faut peut-être réduire le nombre de certains
00:59:51congés, il faut peut-être regarder et en même temps augmenter.
00:59:56Mais c'est pas vrai ça.
00:59:57Et en même temps augmenter.
00:59:58Je vous ai écouté, M. de Coutiny.
00:59:59Oui, mais les profs, ils travaillent pas, ils sont toujours en vacances.
01:00:01Non, mais c'est sous-entendu.
01:00:02Je ne vous ai jamais dit que les profs ne travaillaient pas.
01:00:03Mon père est prof, ma belle-mère est prof.
01:00:04Mais c'est sous-entendu, on le voit très bien.
01:00:05Je suis fils d'enseignant et je sais ce que c'est.
01:00:06C'est pas un argument ça.
01:00:07Et je sais à quel point…
01:00:08Laissez M. Naufry argumenter.
01:00:09Et je sais à quel point des enseignants mouillent le maillot au quotidien, à quel
01:00:15point c'est difficile dans certains quartiers et pas seulement dans les montagnes et pas
01:00:20seulement dans notre arrière-pays, mais aussi dans les quartiers compliqués.
01:00:24Et je pense qu'effectivement, si on réfléchissait à cette problématique à la fois du travail
01:00:30et en même temps du salaire, parce que oui, il faut beaucoup augmenter les enseignants,
01:00:36c'est une réalité, il faut en même temps… et augmenter les enseignants et augmenter
01:00:40la capacité de travail, ça permettra aussi d'attirer de nouveaux profils, notamment
01:00:45dans les quartiers difficiles.
01:00:47En tout cas, je crois que c'est comme ça qu'on y arrivera, mais il mérite un salaire
01:00:50bien plus important.
01:00:51Il faut surtout embaucher.
01:00:52Avant de passer au thème de la sécurité, juste un point important, M. Naufry, le salaire
01:00:56des enseignants a été divisé en fait entre un nombre de mois supérieur pour tenir compte
01:01:01des vacances, ce qui fait que les enseignants sont moins payés en France parce qu'ils
01:01:04ont des vacances.
01:01:05C'est exactement ce que je viens de vous dire.
01:01:06Donc, ce que je veux dire, c'est que si vous réduisez la vacances, j'impose effectivement
01:01:09une très forte hausse de salaire.
01:01:12Mais c'est ce que je viens de vous proposer exactement, je crois.
01:01:14Je vous remercie.
01:01:15On parle de la sécurité, si vous le voulez bien.
01:01:17On a dans cette circonscription le quartier des Moulins qui est à l'ouest de Nice,
01:01:22où les faits divers s'enchaînent, se ressemblent souvent des fusillades, parfois à l'arme
01:01:28automatique.
01:01:29Dans ce quartier, Gangrenay, on parle de toutes sortes de trafics, pourtant des efforts ont
01:01:32été faits.
01:01:33J'ai évoqué M.
01:01:34Naufry, notamment au niveau de l'urbanisme.
01:01:37C'est un quartier qui a connu un surcroît des effectifs de police, des vigiles privés
01:01:42qui ont été déployés, sans résultat probant.
01:01:45Que faudrait-il faire pour apaiser un quartier où les populations sont évidemment en demande
01:01:53et en souffrance ?
01:01:54Et je vous propose, excusez-moi avant de vous laisser répondre, un petit exercice.
01:01:57On va essayer de traiter ça rapidement.
01:01:58Le problème est complexe, j'en suis parfaitement conscient, mais sinon, on va être obligé
01:02:02de sacrifier d'autres thèmes.
01:02:03Donc M.
01:02:04Naufry, vous avez la parole.
01:02:05Rapidement, s'il vous plaît.
01:02:06Je vais faire le plus rapidement possible.
01:02:07Pour moi, c'est le sujet majeur et j'ai deux propositions concrètes, propositions
01:02:13de loi.
01:02:14Parce que le député, c'est une proposition de loi.
01:02:16Et moi, j'en ai deux.
01:02:17La première, c'est la lutte contre les trafiquants de drogue.
01:02:21Aujourd'hui, je le dis, il faut qu'on ait une systématicité.
01:02:26Quand on est trafiquant de drogue, quand on est arrêté, eh bien, on doit dormir en
01:02:29prison.
01:02:30Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
01:02:31Et si on débarrasse ces quartiers des trafics de drogue qui empoisonnent le quotidien des
01:02:36gens qui vivent et travaillent là-bas, ce sera déjà un point.
01:02:38La deuxième chose que je voulais vous parler tout à l'heure, c'est sur le logement.
01:02:40Moi, je suis persuadé que sur le logement social, aujourd'hui, personne ne veut des
01:02:43logements sociaux en bas de chez lui.
01:02:46Malheureusement, à chaque concertation publique que l'on fait, c'est tout ce qui nous revient.
01:02:49Et en même temps, on a besoin de logements sur notre territoire, c'est une réalité
01:02:53aussi.
01:02:54Je pense qu'on a un problème dans l'attribution des logements.
01:02:56Il faut changer la loi.
01:02:57Il faut que l'attribution des logements soit en majorité dédiée, pour une part, et ça
01:03:04rejoindra d'ailleurs notre sujet précédent, pour une part aux travailleurs et aux retraités
01:03:09ayant travaillé, c'est-à-dire aux gens qui ont cotisé, mais en même temps qui vont
01:03:14vivre différemment le quartier, qui en plus, et je le dis, vont y trouver un gain de pouvoir
01:03:21d'achat parce qu'une baisse du logement, parce qu'aujourd'hui, on a du mal à se loger
01:03:25sur la Côte d'Azur, et pour une part aussi significative, à des fonctionnaires affectés
01:03:30au département.
01:03:31Ça peut être des infirmières, ça peut être des policiers, ça peut être etc.
01:03:35Mais je crois que ça permettrait à la fois de mieux tenir ces quartiers et en même temps
01:03:42d'offrir une capacité de pouvoir d'achat supérieure à ceux qui ont besoin de vivre
01:03:47de leur travail.
01:03:48Et aujourd'hui, c'est compliqué avec les prix des loyers sur la Côte d'Azur.
01:03:52Merci beaucoup, M. de Coupigny.
01:03:54Écoutez, moi je vois une réponse en trois points.
01:03:57D'abord, c'est un problème de santé publique, sociale et bien sûr de répression.
01:04:03Ce que je veux dire par là, c'est qu'il faut bien sûr lutter contre les trafics en
01:04:08tout genre, mais il faut aussi limiter la demande.
01:04:11Pourquoi il y a des trafics ? C'est parce qu'il y a une demande.
01:04:13Pourquoi les jeunes ou une certaine population demandent des stupéfiants ? Donc là, c'est
01:04:21vraiment un travail sanitaire de proximité qu'on doit mener avec plus ou moins la jeunesse
01:04:28là-dessus qui consomme ces stupéfiants.
01:04:30Après, il y a une réponse sociale.
01:04:32Pourquoi il y a ces trafics ? Parce qu'à un moment donné, il y a une population qui
01:04:36est un peu délaissée et qui va se mettre sur ce trafic pour pouvoir tout simplement
01:04:41avoir des revenus.
01:04:42Donc il y a une réponse sociale.
01:04:43Et puis, il y a une réponse aussi répressive parce qu'on ne laisse pas des voyous prospérer
01:04:48dans un quartier.
01:04:49Voilà.
01:04:50Nous, on n'est pas responsables de cette situation.
01:04:53Quand je voyage en Europe, moi, je vois régulièrement des policiers patrouiller à pied dans les
01:05:02rues.
01:05:03Ici, à Nice, on voit des policiers uniquement sur la carte postale.
01:05:05Moi, je ne vois pas.
01:05:06Vous ne pouvez pas dire ça de nos policiers.
01:05:09Non, non, non.
01:05:10On a une police qui fait son travail courageusement.
01:05:12À pied.
01:05:13Mais à pied, monsieur.
01:05:14Venez un peu au moulin.
01:05:15Vous le faites tout le temps.
01:05:16Je ne vous ai pas coupé.
01:05:17Maintenant, on va parler sur la police de proximité.
01:05:20Quand je suis à Londres, à Berlin, à Zurich, à Genève, etc., quand je barge dans la rue,
01:05:27je croise toujours des policiers à pied sur le trottoir.
01:05:30Et quiconque voyage en Europe voit ça.
01:05:33Et il y en a à Nice.
01:05:34Non, non, non.
01:05:35Et il y en a à Nice.
01:05:36Oui.
01:05:37À Nice.
01:05:38À Nice.
01:05:39Uniquement sur le vieux Nice.
01:05:40Et sur la carte postale.
01:05:41Moi, je ne les croise pas à pied sur les bouvards de Riquier, etc.
01:05:44Ils sont en voiture.
01:05:45Ils patrouillent.
01:05:46Mais ce que je veux dire par là.
01:05:47Pourquoi la police de proximité, c'est important ?
01:05:49Parce qu'ils font un travail de renseignement dans un quartier.
01:05:51Ils font un travail de renseignement.
01:05:53Et cette police de proximité a été supprimée en 2007.
01:05:57Et je pense sincèrement que si on mettait...
01:05:59Moi, je considère que le bleu dans la rue, ça fait partie aussi de la République.
01:06:03C'est-à-dire que tout citoyen a le droit à la sécurité.
01:06:06Voilà.
01:06:07Merci beaucoup, madame Ben Kemoun.
01:06:08La sécurité, c'est un problème que vous ne préoccupez pas.
01:06:09Alors, la sécurité, moi, je vais d'abord vous dire que pour moi, la première sécurité,
01:06:14c'est l'insécurité sociale.
01:06:16L'insécurité sociale pour des tas de gens qui ne savent pas s'ils vont avoir un boulot
01:06:20le lendemain, s'ils ne vont pas être licenciés.
01:06:22À Carross, il y en a eu quand même un certain nombre de licenciements, puisque vous êtes
01:06:25de Carross, dans la zone.
01:06:26L'aéroport, au moment du Covid, il y a eu des tas de gens qui ont été arrêtés.
01:06:30Il y a des gens qui font des boulots qui, du jour au lendemain, on en est là aujourd'hui.
01:06:35Donc l'insécurité, déjà, c'est ça.
01:06:36Alors après, les moulins, justement, je connais bien.
01:06:39Ça me gêne vraiment la façon dont vous parlez tous, des moulins, comme si c'était bon, alors
01:06:44eux et nous.
01:06:45Non.
01:06:46Ce sont des travailleurs.
01:06:47Ce sont des gens qui bossent, qui élèvent leurs enfants.
01:06:50Il suffit de leur dire qu'ils sont responsables.
01:06:52S'il y a des émeutes, c'est qu'ils ont mal élevé leurs gamins.
01:06:56Si les gamins ont des problèmes de santé, c'est qu'ils ont mangé trop de Coca-Cola,
01:07:01bu trop de Coca-Cola ou mangé des chips, parce que les parents ne sont pas responsables.
01:07:04C'est quand même cette société qui est responsable.
01:07:06Et pour ce qui est de la drogue, excusez-moi, la drogue, ça rapporte les armes et la drogue,
01:07:14c'est quand même les secteurs qui rapportent le plus dans le monde.
01:07:17Alors il y a les petits, au bout du compte, les petits trafiquants, mais les containers
01:07:21qui arrivent du Maroc, d'Amérique latine, etc., qui rentrent par les ports de Marseille,
01:07:29par les ports du Havre, ça c'est des gros trafiquants et ça rapporte énormément.
01:07:33Donc si vraiment on voulait s'attaquer à la drogue, aux drogues, parce que l'alcool
01:07:37c'est une drogue, le tabac c'est une drogue, il n'y a pas que les drogues illicites, on
01:07:41s'y prendrait bien autrement.
01:07:43Ça suffit de dire toujours les petits.
01:07:45Merci beaucoup M.
01:07:46Wisten sur ce point-là.
01:07:47Oui, alors déjà l'insécurité c'est quand même beaucoup lié au fait que beaucoup
01:07:52de jeunes en fait n'ont pas réussi à se construire intellectuellement et d'avoir
01:07:57un projet, donc une vision d'aller vers quelque chose.
01:08:00Ils sont désœuvrés, ils n'ont pas de travail, c'est surtout ça, ils n'ont pas de perspective.
01:08:05Voilà, mais ça c'est l'aboutissement après, mais quand j'étais adolescent, il y avait
01:08:12un club de sport, c'était de l'haltérophilie, et bien je passais beaucoup d'heures là-bas,
01:08:16et puis donc il y avait toute une vie sociale là-dedans, et franchement oui j'étais toxicomane
01:08:22au niveau des endorphines, effectivement.
01:08:24Ils y vont à la salle de sport les jeunes ?
01:08:26C'est une bonne drogue ça.
01:08:27Mais il y a un tissu associatif qui en matière de sport au Moulin fait un travail admirable,
01:08:32c'est pas ça le problème.
01:08:33Aujourd'hui les trafiquants de drogue, pour tous ceux qui se sont arrêtés régulièrement,
01:08:37ce sont des immigrés sans papier venus de Tunisie qui ne sont pas au Moulin, qui n'habitent
01:08:42pas au Moulin, et qui pourrissent la vie des gens qui habitent au Moulin.
01:08:44C'est vrai que c'est trop tard après, quand les gens se sont installés dans cette activité
01:08:48et qu'ils en tirent des revenus, donc pour faire le chemin arrière, c'est pas facile.
01:08:54Par contre, une petite chose quand même, je ne comprends pas, Nice est une des villes
01:08:59où il y a le plus de caméras, et donc on est quand même en échec là-dessus, donc
01:09:03je...
01:09:04Ça rapporte aux vendeurs de caméras ?
01:09:05Oui.
01:09:06Des caméras, non mais à un moment donné, il faut dire les choses comme elles sont.
01:09:10Et là aussi, il y a de la pédagogie à faire, il ne faut pas faire de la démagogie en disant
01:09:14« il y a des caméras, il y a de l'insécurité ». Les caméras, elles servent à élucider
01:09:20des affaires, elles ne servent pas à empêcher des affaires, et aucune caméra ne permettra
01:09:23d'empêcher des affaires, elles servent à élucider, et aujourd'hui, vu le nombre
01:09:26de réquisitions, heureusement qu'on a les caméras pour pas qu'on devienne Marseillais.
01:09:29Merci beaucoup M. Nofri.
01:09:30On va finir avec un petit peu plus de légèreté avant de vous laisser la parole à chacun
01:09:34pour vous adresser directement à vos électeurs.
01:09:36Olivier.
01:09:37Je voulais d'abord poser la question à M. Wittstein.
01:09:40Est-ce que vous pourriez nous donner votre endroit préféré et celui que vous détestez
01:09:45dans cette circonscription ?
01:09:46L'endroit préféré ?
01:09:49On va dire préféré, bon, gamin, j'étais à Tourette-le-Vince, donc avec cette cuvette
01:09:58avec les montagnes autour, donc j'ai toujours aimé cet endroit, le quartier La Royère,
01:10:06le fond de Vallée, enfin, de Vallons, enfin, donc voilà, c'est la nostalgie de l'enfance.
01:10:11Olivier.
01:10:12Et celui que vous n'aimez pas ?
01:10:13Celui que je n'aime pas, enfin, je n'ai pas un endroit spécialement que je n'aime
01:10:20pas, voilà, disons que je n'aime pas être en voiture à Nice alors que je conduis beaucoup
01:10:29parce que ça date pas de l'époque actuelle, ça date d'avant, de l'époque de M.
01:10:35Ferrat où c'est devenu vraiment un enfer, justement dans le sens que les caméras étaient
01:10:40là pour, même le petit livreur du coin, on va voir, en deux minutes il se prend une
01:10:46prune, enfin, il y a un état de, un petit peu, une forme d'état de guerre qui a été
01:10:52mise en place à cette époque-là, et à la limite je dirais du bien de M.
01:10:57Astrozy dans le sens qu'il a presque un petit peu amélioré les choses, c'était encore
01:11:00pire avant, mais enfin c'est pas encore bien, mais voilà, merci.
01:11:03M. de Coupigny, même si on a notre propre idée évidemment, où mange-t-on les meilleurs
01:11:09raviolis dans cette circonscription ? Oh là là, bah ça je, écoutez, il y a plein
01:11:15d'endroits où on mange des bons petits raviolis, etc., bon, à ce point vous les achetez, je
01:11:19connais pas les noms des magasins, moi je les achète…
01:11:21Votre préféré, peut-être un restaurant ? Je sais pas, moi j'aime bien les raviolis
01:11:25au Gonzala, ou le Calou juste en face de la mairie, j'y mange régulièrement, ils sont
01:11:30vraiment bons quoi, voilà.
01:11:31Vous êtes pas dans la bonne circonscription ? Non, j'ai pas la même circonscription.
01:11:36Madame Ben Kemoun, pour vous le plus beau panorama de la circonscription, quel est-il ?
01:11:42Ah bah je suis allée coller mes propres affiches à Castanier, et c'était pas mal quand même.
01:11:47La roquette sur Varos, il y a un très beau panorama.
01:11:51M. Naufry, pour organiser un rendez-vous amoureux, qu'est-ce que vous recommandez ?
01:11:56Bonne question ! Alors je vous dirais…
01:11:59Merci d'avoir posé.
01:12:00Je suis marié, et mon épouse est enceinte, donc je n'organiserai pas de rendez-vous
01:12:05amoureux en ce moment.
01:12:06Avec votre épouse ? Avec mon épouse, mais une fois qu'elle
01:12:09aura accouché, parce qu'à 9 mois, je vais pas monter dans les montagnes, mais je vous
01:12:13proposerai peut-être le col de la Bonnette, où j'étais il y a quelques jours pour
01:12:18y voir les marmottes, ou la Gordolasque où j'étais hier avec Paul Bureau, le maire
01:12:25de Roquebillière, avec ses cascades et cet aspect reposant.
01:12:32Donc voilà, soit la vallée de la Tinnée, soit la vallée de la Vésubie, au choix
01:12:35de chacun, mais notre territoire regorge d'endroits où il fait bon vivre et où
01:12:39on peut passer des moments privilégiés à deux, et en famille aussi d'ailleurs.
01:12:43Tout à fait.
01:12:44Merci beaucoup.
01:12:45Pour finir, vous avez chacun 30 secondes pour expliquer à vos électeurs quelles
01:12:48seraient les bonnes raisons de voter pour vous.
01:12:51On commence par vous, M. Naufry.
01:12:54Eh bien, à l'occasion des élections législatives et de son premier tour, vous
01:12:58avez finalement deux choix.
01:13:02Celui de Christelle Dintorny, la députée ralliée au Rassemblement national, qui vous
01:13:11propose une politique économique auquelle elle-même ne croit pas, une politique qu'elle
01:13:16n'assume pas, et son absence ici l'a prouvée.
01:13:19Vous avez un deuxième choix, c'est celui d'un élu de droite républicain, ancré
01:13:26dans les mandats, ancré dans la réalité locale, qui est venu sur l'ensemble de cette
01:13:31vaste et circonscription compliquée.
01:13:34Les 30 secondes sont terminées, M. Naufry.
01:13:36Concluez, s'il vous plaît.
01:13:37Et qui porte un projet à la fois d'union de la droite et du centre au niveau national
01:13:44et un projet de défense du territoire tel que nous l'avons porté à la métropole,
01:13:50avec Christiane Trosiby.
01:13:51Merci.
01:13:52M. Wisten.
01:13:53Bon, ben, j'aime pas trop ça, mais je vais quand même faire un petit peu de politique
01:13:57politicienne.
01:13:58L'écologie au centre a fait un accord politique avec l'UDI de Jean-Luc Borloo, où à l'époque
01:14:05il y avait Bernard Tapie, et voilà.
01:14:08Nous, l'écologie au centre avait pour vocation d'essayer de rassembler tous les écologistes.
01:14:15Effectivement, sur la position proche de l'extrême gauche, on ne peut pas rassembler tout le
01:14:19monde.
01:14:20Donc, pour sensibiliser tout le monde, voilà.
01:14:22Enfin, j'allais me répéter, donc c'est pas bon.
01:14:24Donc voilà, simplement, il faut que l'écologie puisse faire un bon résultat, puisque les
01:14:34décisions qui seront prises ensuite dépendront, plus l'écologie progresse, et plus notre
01:14:41environnement et notre santé va s'améliorer.
01:14:43Voilà.
01:14:44Merci.
01:14:45Mme Benkemon.
01:14:46Eh bien, je m'adresse aux travailleurs, pour dire que si vous voulez dire non à la politique
01:14:51de Macron, qui a mené une politique en faveur des grands patrons, non à la politique future
01:14:57d'URN qui divise les travailleurs en fonction de leur nationalité, de leur race, de leur
01:15:03religion, et que si en même temps, vous ne croyez pas aux énièmes promesses de la
01:15:07gauche qui a mené exactement la même politique depuis plusieurs années, eh bien, votez pour
01:15:11votre camp.
01:15:12Votez pour ceux qui disent qu'il faudra se battre dans les entreprises, qu'il faudra
01:15:16se battre partout pour changer cette société qui nous amène à la catastrophe.
01:15:19Votez pour les travailleurs.
01:15:20Merci.
01:15:21Monsieur Ducoupini.
01:15:2230 secondes également.
01:15:23C'est très simple.
01:15:24Pourquoi voter pour le Front populaire ?
01:15:25Parce que, tout simplement, nous représentons un front populaire, républicain, social.
01:15:30Il faut bien comprendre une chose, c'est qu'il ne faut n'attendre à rien du Rassemblement
01:15:34national en matière de justice sociale.
01:15:36Le camp de la justice sociale, c'est le nôtre.
01:15:38Voilà.
01:15:39Indexation des salaires sur l'inflation, la retraite à 60 ans, le travail sur les services
01:15:43publics, voilà.
01:15:44Ce sont les enjeux.
01:15:45Voter, pour nous, c'est voter contre l'extrême droite.
01:15:48Voilà.
01:15:49Et pour une France, tout simplement, libre, égale et fraternelle.
01:15:54Merci beaucoup.
01:15:55Merci à tous.
01:15:56Merci.
01:15:57Merci à vous de nous avoir suivis.
01:15:58Merci à vous.
01:15:59Merci à nos invités, évidemment.
01:16:00Et merci à Philippe Bertigny et Franck Ferlandes qui ont réalisé cette émission.
01:16:04Bonne soirée à tous et à très bientôt.
01:16:07Au revoir.

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