Ils étaient plusieurs centaines ce matin sur le Cours Mirabeau Aixois à se mobiliser contre l’antisémitisme, à l’appel du collectif du 7 octobre. En tête de cortège, Sophie Joissains, maire d’Aix-en-Provence, a rappelé son soutien indéfectible à la communauté juive de la ville dans la lutte contre l’antisémitisme.
Initialement, c’est une marche pour la libération des otages détenus par le Hamas qui était prévue ce dimanche en fin de journée. Mais suite au viol d’une jeune fille juive à Courbevoie en milieu de semaine, accompagné de relents antisémites, c’est finalement une marche contre l’antisémitisme qui s’est tenue en fin de matinée sur le Cours Mirabeau.
Dans le cortège, des ballons bleus, blancs, rouges et des drapeaux tricolores défilent dans un silence presque pesant. Au milieu, ce sont essentiellement des personnes venues en famille qui viennent dénoncer le crime odieux. Si la communauté juive est logiquement représentée, dans la foule, des anonymes de toutes les confessions viennent témoigner de leur soutien. Parmi eux, Christian Jean, le délégué général de l’Aumônerie du Culte Musulman en France, affiche sa « crainte de voir le pays basculer vers les extrêmes ».
Seule ombre au tableau, quelques personnes en marge protestant contre cette manifestation, éloignées rapidement et dans le calme par les forces de police.
« Nous nous posons réellement la question de partir, quand on voit ce qui est en train de se passer en France », soupire une manifestante. Une inquiétude que partage la présidente du CRIF, Fabienne Bendayan, « la situation est grave. » La situation pour les juifs français n’a jamais été autant en péril qu’aujourd’hui », avant d'appeler à une nouvelle mobilisation, ce lundi à Marseille, devant le palais de justice à 18H00.
Initialement, c’est une marche pour la libération des otages détenus par le Hamas qui était prévue ce dimanche en fin de journée. Mais suite au viol d’une jeune fille juive à Courbevoie en milieu de semaine, accompagné de relents antisémites, c’est finalement une marche contre l’antisémitisme qui s’est tenue en fin de matinée sur le Cours Mirabeau.
Dans le cortège, des ballons bleus, blancs, rouges et des drapeaux tricolores défilent dans un silence presque pesant. Au milieu, ce sont essentiellement des personnes venues en famille qui viennent dénoncer le crime odieux. Si la communauté juive est logiquement représentée, dans la foule, des anonymes de toutes les confessions viennent témoigner de leur soutien. Parmi eux, Christian Jean, le délégué général de l’Aumônerie du Culte Musulman en France, affiche sa « crainte de voir le pays basculer vers les extrêmes ».
Seule ombre au tableau, quelques personnes en marge protestant contre cette manifestation, éloignées rapidement et dans le calme par les forces de police.
« Nous nous posons réellement la question de partir, quand on voit ce qui est en train de se passer en France », soupire une manifestante. Une inquiétude que partage la présidente du CRIF, Fabienne Bendayan, « la situation est grave. » La situation pour les juifs français n’a jamais été autant en péril qu’aujourd’hui », avant d'appeler à une nouvelle mobilisation, ce lundi à Marseille, devant le palais de justice à 18H00.
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00:00Il y a eu un crime atroce commis aux dieux, commis sur une enfant par des enfants,
00:06ce qui met en cause bien évidemment la responsabilité sociétale.
00:22La situation est grave, effectivement.
00:25Nous parlons à un moment où la sécurité pour les Français juifs n'a jamais été autant en péril.
00:33Aujourd'hui, il faut bien comprendre que la communauté juive s'interroge,
00:37s'interroge sur son devenir en France.
00:39Vous rendez-vous compte que 80 ans après la Shoah,
00:42la communauté française s'interroge sur le fait de savoir si son avenir doit être la France
00:48ou si elle doit partir.
00:50Ce que nous souhaitons, c'est dire à nos compatriotes, à chaque citoyen,
00:53que l'antisémitisme n'est pas le problème des Juifs,
00:55que l'antisémitisme concerne chaque citoyen,
00:58parce que ça n'est que mobilisés, unis, solidaires,
01:01que nous arriverons à entraver ces messages de haine qui sont véhiculés
01:05et pour lesquels il faut dire stop, ça suffit.
01:07C'est fondamental en tant que citoyen français de marquer ma solidarité
01:10avec tous les citoyens français
01:12et de montrer que l'antisémitisme n'appartient ni à la culture française,
01:16ni à la culture musulmane.
01:17Je pense que vu les deux extrêmes qui sont en place,
01:20nous avons un risque de basculement de la société française dans l'extrémisme,
01:24mais aussi un risque que ces extrêmes refusent le résultat de l'élection
01:28s'il ne leur convient pas.
01:30Les citoyens juifs, les citoyens musulmans sont des citoyens français.
01:37Christian-Jean le rappelait à l'instant.
01:43Ces derniers mois, depuis le 7 octobre,
01:45on peut examiner qu'il y a eu quatre fois plus d'actes antisémites en France.
01:50Je pense que l'exportation du conflit du Moyen-Orient
01:54est venue ici alimenter des consciences fragiles.
01:57C'est important d'entendre ça de la part de nos élus,
01:59d'autant plus quand on voit à quel point les politiques
02:01ont instrumentalisé l'antisémitisme comme un outil politique.
02:04C'est rassurant de voir qu'il y a encore des élus républicains qui sont à nos côtés.