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L'ancien Premier ministre Edouard Philippe a affirmé qu'en dissolvant l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron a "tué la majorité présidentielle". Il prône à présent la création d'une nouvelle majorité

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Transcription
00:00Oui, il laisse entendre son désaccord. Moi je crois que si on veut dire les choses de manière très simple, c'est que le Président de la République a pris une décision qui était difficile, mais une décision qui était légitime.
00:09Il a choisi de dissoudre l'Assemblée nationale après une défaite électorale et je crois qu'on ne peut pas reprocher au Président de la République de se faire appeler...
00:16Il a bien fait selon vous ?
00:17Bien sûr.
00:17Vous vous pensez qu'il a bien fait ?
00:19Évidemment qu'il a bien fait de dissoudre l'Assemblée nationale. Est-ce qu'on peut reprocher au Président de la République de demander aux Français de se prononcer sur l'avenir du pays ?
00:25C'est ça que le Président de la République leur a demandé et je pense que si on est démocrate, si on est membre de la majorité présidentielle, on est forcément démocrate.
00:33On ne peut pas considérer que c'est une mauvaise chose de demander aux Français leur avis.
00:36Mais pourtant, vous êtes peut-être l'un des rares à défendre cette dissolution dans le camp d'Emmanuel Macron.
00:43Il y a eu quand même des députés de votre camp qui se sont exprimés dans les médias, qui disent la chose suivante.
00:50J'en ai repéré une réaction. La page de Macron et du macronisme, elle est tournée.
00:54Elle est tournée parce que les électeurs le disent et l'incompréhension est telle visiblement au sein de la majorité après la dissolution
01:00qu'ils disent aussi que si la majorité actuelle était reconduite, ce serait presque une forme de cohabitation tellement les députés sont mécontents.
01:08C'est ce que les députés de vos propres camps confient aux médias.
01:10Vous savez, je comprends que lorsqu'on est parlementaire, qu'on est député, que ça fait 7 ans ou 2 ans qu'on travaille à l'Assemblée nationale,
01:15on soit forcément sous le choc après une décision qui était une décision brutale, par ailleurs, dans la façon dont ça a été fait.
01:20La réalité, c'est que le président de la République, il est président jusqu'en 2027 et il demande aujourd'hui aux Français de choisir leur gouvernement
01:26avec un choix qui est extrêmement clair. Soit Gabriel Attal, Premier ministre, soit Jean-Luc Mélenchon, soit Jordan Bardella.
01:32Et c'est ça le choix sur lequel les Français vont devoir se prononcer. Maintenant, à chacun de prendre ses responsabilités.
01:37Jean-Luc Mélenchon, on ne sait pas encore. Parce que dans son propre camp, il est contesté.
01:41En tout cas, il le fait en ce moment, effectivement. Et permettez-moi quand même de dire que je crois que dans cette période,
01:45ce dont nous avons besoin dans la majorité, c'est d'unité et d'être au combat face aux deux extrêmes ou deux risques qui pèsent sur les Français.
01:52Et donc, je trouve que les propos qui sont des propos pas forcément mesurés de la part de certains responsables de la majorité
01:57ne sont pas à la hauteur de la situation. Et je vais même aller plus loin. Lorsqu'un parti politique au sein de la majorité fait le choix
02:03d'investir des candidats dans des circonscriptions qui ne sont pas les siennes à l'origine. Lorsqu'il fait le choix de prendre le risque
02:09d'éliminer des candidats de la majorité du second tour des élections législatives, alors ce parti n'est pas à la hauteur de ses responsabilités.
02:16Et lorsqu'on a été Premier ministre de la République française, nommé par Emmanuel Macron, je crois qu'on se doit d'être à la hauteur
02:22des responsabilités qui sont les siennes. Et donc, je pense que chacun doit regarder d'abord chez soi avant de donner des leçons
02:29et qu'on doit tous être tournés vers une chose, un seul objectif, qu'il y ait une majorité de députés au Parlement le 8 juillet,
02:36le lendemain du 7 juillet, qui soit en capacité de former un gouvernement républicain.

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