• il y a 6 mois
Raphaël Arnault est le cofondateur et porte-parole de la Jeune Garde antifasciste, un mouvement assumant une stratégie musclée face à l’extrême droite. Son investiture pour les législatives dans le Vaucluse par la France Insoumise a créé la polémique, puisque le jeune homme est fiché S par les autorités

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Transcription
00:00On est donc, vous le disiez Alice, avec Raphaël Arnaud, vous êtes donc candidat à Nouveau Front Populaire du Vaucluse.
00:06On le disait également, vous êtes fiché par trois services de renseignement, l'ADGSI, le Renseignement Territorial et l'ADRPP.
00:13Est-ce que vous comprenez que votre investiture crée quand même un malaise à gauche ?
00:20Je vous avoue que je ne m'attendais pas du tout à ce niveau de déversement, de haine, de propos absolument horribles à mon encontre,
00:33à mon personnage, aux luttes que je peux incarner par ailleurs, de lutte contre l'extrême droite,
00:38qui ont été toujours un peu plus transparentes au travers de manifestations.
00:42Tout le monde sait ce que je fais, tout le monde connaît mes prises de position, tout le monde connaît mes prises de parole,
00:47tout le monde connaît mes actions, c'est quelque chose qu'on ne peut pas me reprocher.
00:50D'ailleurs, certains de vos confrères de BFM sont venus plusieurs fois m'interviewer, je pense notamment à la contre-manifestation
00:59qu'on a organisée contre les néo-nazis qui défilaient dans Paris le 9 mai dernier.
01:03Ils ont très bien pu voir nos activités, c'est-à-dire qu'on tenait un village...
01:08Je peux terminer parce que vous avez quand même passé de longues minutes et de longues heures à déverser des horreurs sur moi,
01:14donc je peux m'exprimer devant vos confrères de BFM, encore une fois, on tenait un village antifasciste avec des personnes âgées,
01:20des jeunes personnes, peu importe, toutes et tous mélangées, dans la joie, dans la bonne humeur,
01:25avec cette volonté par contre ferme de ne pas laisser un mot à l'extrême droite, de ne pas laisser une place à l'extrême droite,
01:31et c'est ça aujourd'hui qu'on vient me reprocher de façon ultra-violente.
01:35Par ailleurs, je tiens à rappeler qu'avec mon avocat, en corrélation avec mon avocat,
01:39on a décidé de porter plainte systématiquement que l'on jugera cela nécessaire,
01:43notamment pour des propos diffamatoires qui viennent notamment de la part de médias d'extrême droite,
01:48parce qu'il est bon de le rappeler, tout cet amas, tout cet acharnement médiatique,
01:53vient au départ de groupuscules d'extrême droite, bien connues, des fois très proches de millions de néo-nazis...
01:58Depuis quand êtes-vous cliché, Raphaël Arnaud ? Est-ce que vous le savez ?
02:03Mais comment voulez-vous déjà que je sois au courant, alors que ce sont des informations qui sont censées être rendues non publiques ?
02:11Pour la plus bonne raison, c'est que ça n'a aucune valeur juridique.
02:14Ces fichesses n'ont aucune valeur juridique, ce n'est pas des condamnations,
02:17c'est simplement l'État qui décide à un moment donné de mettre ou non une fichesse,
02:22et des fois on a pu voir des syndicalistes et des écologistes, des acteurs du mouvement social être fichés,
02:27et ça nous montre aussi encore une nouvelle fois un peu les dérives de l'État,
02:32ces dernières années, de fichage d'opposants politiques...
02:36Alors effectivement il y a des gens qui sont fichés S et qui ne sont pas tous considérés comme dangereux,
02:42et alors précisément, c'est ce que j'allais vous poser comme question,
02:46qu'est-ce qu'on vous reproche exactement, selon vous ?
02:49Est-ce que ça n'est pas le mode d'action violent du groupe auquel vous appartenez ?
02:55Eh bien, je vous avoue que je vous retourne la question, et c'est justement tout le sens de ma présence ici.
03:00C'était de reclarifier la situation.
03:02On est dans une confusion généralisée dans notre pays.
03:06On a malheureusement plus de référentiels communs, et c'est grave.
03:09Aujourd'hui on essaye de faire passer les antiracistes, notamment qui soutiennent la Palestine, pour des antisémites.
03:14On essaye de faire passer des écologistes pour des terroristes.
03:17Je rappelle que pendant des mois et des semaines, voire des mois,
03:20le ministre de l'Intérieur lui-même a parlé d'éco-terrorisme.
03:23On essaye de faire passer des antifascistes pour des fascistes,
03:27des antifascistes qui luttent depuis des années contre les violences d'extrême-droite pour eux-mêmes des violents.
03:31Voilà la confusion généralisée qui existe dans notre pays.
03:34Mais on a envie de comprendre un peu plus, Raphaël Arnaud,
03:37ce que c'est que cette Jeune Garde, ce mouvement antifasciste d'extrême-gauche,
03:41donc lyonnais, auquel vous appartenez.
03:44C'est un mouvement qui a été accusé de violence, n'est-ce pas ?
03:51Alors, la Jeune Garde que vous qualifiez à l'extrême-gauche,
03:54je qualifierais plutôt nos activités de gauche,
03:57tout simplement parce qu'on travaille avec des syndicats,
03:59avec des organisations politiques, avec le parti communiste.
04:02J'étais d'ailleurs invité aux universités d'été d'Europe Ecologie Les Verts.
04:05C'est quelque chose dont on ne cache pas.
04:08Au contraire, encore une fois, nos activités sont transparentes.
04:10J'ai été d'ailleurs invité à l'Assemblée nationale pour parler du terrorisme de l'extrême-droite.
04:14J'ai été de nombreuses fois convoité par vos confrères de BFM ou par d'autres
04:18pour justement déceler les liens entre ces groupuscules d'extrême-droite violents
04:22et le Rassemblement national jusqu'au terrorisme.
04:25Voilà pourquoi est-ce qu'on leur fait peur.
04:27Mais moi, je vous avoue que je porte aussi une responsabilité à la classe médiatique de façon générale,
04:32principalement au groupe Bolloré, qui est dans une démarche un peu plus politique,
04:36de faire campagne directement pour le Rassemblement national.
04:39Alors, on n'est pas là, monsieur Arnaud, pour parler de nos confrères journalistes.
04:44Mais vous avez raison de dire une chose, en tout cas,
04:46c'est que ça n'est pas à nous de juger s'il est légitime ou pas que vous soyez fiché S.
04:51En revanche, est-ce que vous comprenez qu'en termes d'affichage,
04:55être fiché S et de potentiellement siéger à l'Assemblée nationale, ça ne le fait pas, quoi ?
05:02Vous le voyez, même vous, vous n'arrivez pas à faire campagne.
05:06Bien sûr que si, ça c'est vous qui le dites.
05:08Vous parlez d'un déchaînement de violence et de haine.
05:12Oui, de haine, tout à fait, tout à fait, médiatique, encore une fois, je le rappelle.
05:16Sur le terrain, tout se passe très bien ici à Avignon.
05:18On a d'ailleurs lancé notre campagne ce mardi soir avec près de 96 militants et militantes.
05:23Et ce n'est que le début de la campagne.
05:25Les gens ont bien conscience de ce qui se passe aujourd'hui dans la classe médiatique.
05:28Et encore une fois, je venais porter la responsabilité que vous avez en tant que journaliste.
05:33L'heure est grave, l'heure est à la clarification.
05:36On parle de violence.
05:37Moi, je viens vous parler de députés du Rassemblement national qui ont été élus la dernière fois,
05:41qui sont à nouveau candidats, qui eux ont été condamnés.
05:44Moi, on me suspecte de violence, potentiellement, peut-être que...
05:47Moi, je viens vous parler de députés qui ont commis des violences,
05:50comme Frédéric Boccaletti, député sur la 7e circonscription du Var,
05:54qui est à nouveau reconduit, qui a été condamné pour des violences,
05:56notamment avec un groupe qui avait une arme à feu,
05:59et qui tenait d'ailleurs une librairie de négationnisme,
06:01puisqu'on parle régulièrement d'antisémitisme, à juste titre,
06:04lutte qui est ô combien nécessaire, d'autant plus au vu de la période.
06:07Donc voilà, encore une fois, la confusion généralisée.
06:09Et nombre de personnes, vous savez, et ça me touche, et je trouve ça grave,
06:13nombre de personnes viennent me dire,
06:14vous savez, le fait qu'on vienne parler de vous aussi mal sur BFM,
06:18peut-être que ça nous dit quelque chose sur la période,
06:20et peut-être que vous avez des choses intéressantes à dire.
06:22L'idée, pardonnez-moi Raphaël Arnaud, l'idée n'est pas de mal parler de vous,
06:26on essaie de mieux...
06:27Vous avez une responsabilité, vous avez une responsabilité
06:30à reclarifier la situation, vous m'avez traité comme si j'étais un acte violent...
06:34C'est ce qu'on essaie de faire, on ne parle pas mal de vous,
06:36on essaie de comprendre, on vous donne la parole, justement,
06:39Raphaël Arnaud, pendant une demi-heure.
06:41Encore une fois, oui, mais pendant des jours, pendant des jours,
06:44alors, très bien, et je vous remercie de me donner la parole, enfin,
06:47pendant des jours, on ne m'a pas accordé cette parole,
06:49et nombre de médias ne me l'ont pas accordée,
06:51nombre de médias m'ont traîné dans la boue...
06:53Non mais là vous l'avez en tout cas, Raphaël Arnaud,
06:55sur la campagne, pardonnez-moi.
06:57Oui, et c'est pour ça que je venais reclarifier la situation,
06:59et vous avez une responsabilité en tant que journaliste,
07:01ne l'oubliez pas, surtout dans la période,
07:03alors où l'extrême droite, une fois au pouvoir,
07:05ferait du grand carnage, notamment pour votre profession.
07:07On a compris, on a compris le message à l'égard de l'extrême droite,
07:11pardon, mais votre cas n'intéresse pas que les médias,
07:14il suscite aussi le malaise au sein du Nouveau Front Populaire,
07:18votre cas ne fait pas l'unanimité,
07:20et c'est aussi pour ça qu'on veut en parler ce soir,
07:22et qu'on voulait vous laisser la possibilité de vous exprimer.
07:25Je vais vous faire écouter un son de Fabien Roussel,
07:27qui était hier soir sur le plateau de BFM TV,
07:30et qui a parlé de vous et de votre candidature,
07:33Fabien Roussel qui fait plutôt l'unanimité au sein du Nouveau Front Populaire.
07:36On va l'écouter.
07:38Je vous le dis, nous avons demandé à la France Insoumise
07:40de retirer ses candidatures.
07:42Et que vous a répondu la France Insoumise ?
07:44Parce qu'elles sont pour nous, contrairement au reste.
07:46Et que vous a répondu la France Insoumise ?
07:48Elles n'ont pas fait.
07:50Et si elles refusent, qu'est-ce que vous allez faire ?
07:52Vous allez poursuivre avec eux ?
07:54Ils vous ont envoyé balader.
07:56Donc ce n'est pas une union, c'est une dépendance.
07:58Non, ce n'est pas ça.
07:59Parce que nous sommes en train de construire une majorité,
08:01il y a 577 députés à faire élire dans notre pays.
08:05Et nous voulons construire une majorité avec des socialistes,
08:09avec des écologistes, avec des classes publiques.
08:12Nous faisons l'alliance.
08:14Il n'y a jamais eu un tel rassemblement dans notre pays.
08:17Est-ce que vous envisagez,
08:19comme le demande Fabien Roussel que vous venez d'entendre,
08:23de retirer votre candidature ?
08:26Comment vous répondez à Fabien Roussel ?
08:30Non, certainement pas.
08:33D'ailleurs, on s'est fait assez discret au départ de cette campagne,
08:36parce qu'on avait volonté de construire ici localement,
08:38posément, avec les acteurs et actrices de cette ville,
08:41notamment associatifs des partis politiques.
08:43On a pris le temps de rencontrer, encore une fois,
08:45en dehors de tout le battage médiatique qu'il peut y avoir.
08:48Posément, on a cherché à construire pour lancer,
08:50enfin, sainement, cette campagne.
08:53Et je vous avoue que certains journalistes se posaient la question
08:56de savoir si j'allais jeter l'éponge.
08:58Je vous avoue que j'ai fait face à des violences extrêmes
09:00de la part de l'extrême droite.
09:02Ils sont venus en bas de mon domicile,
09:04ils m'ont attendu dans des gares, ils ont visé ma famille.
09:06Donc, voilà dans quelle situation, aujourd'hui, je me trouve.
09:08Vous vous doutez bien que si c'est Fabien Roussel
09:11qui est dérangé par un antifascisme, on le rappelle,
09:13ô combien nécessaire, et d'ailleurs, il a soutenu
09:15Missak Manoukian au Panthéon.
09:17Évidemment, moi, c'est cet antifascisme que je revendique aujourd'hui.
09:21Alors, certes, pas exactement dans le même contexte.
09:23Heureusement, avec beaucoup moins de violences.
09:25Heureusement, encore une fois...
09:26Ce que vous dites, Raphaël Arnault, c'est que depuis que vous avez été choisi
09:29pour cette circonscription, et que l'on sait que vous êtes fiché S,
09:32vous êtes menacé, votre famille est menacée,
09:35vous êtes suivi, c'est ça que vous dites ?
09:37Racontez-nous concrètement.
09:39Mais bien avant, Madame.
09:41Ça fait 6 ans que je lutte contre l'extrême droite.
09:44Ça fait 6 ans que je lutte contre l'extrême droite.
09:466 ans que je suis menacé au quotidien,
09:48ma famille, à mon travail, à mon domicile.
09:52Je veux dire, c'est des choses qui ne sont pas méconnues, encore une fois,
09:54et c'est pour ça que je vous disais, en tant que journaliste,
09:56vous avez une responsabilité à énoncer aussi ces faits-là.
09:59Qu'on vienne me retourner l'argumentaire de la violence.
10:01Quel genre de menace ?
10:02Alors que nous-mêmes, des menaces de mort, des menaces au quotidien.
10:06Si vous voulez, devant un de vos confrères,
10:08j'ouvrirai un jour mes messages privés sur mes réseaux sociaux.
10:11Heureusement que je ne les énumère pas tous les jours,
10:14sinon ça en perd de la tête.
10:15Mais de toute façon, vos confrères journalistes, encore une fois,
10:18le savent très bien, dès qu'il y a des enquêtes sur l'extrême droite,
10:20dès qu'on met en avant leur violence,
10:22tout à coup, on est sujet, encore une fois, à des menaces.
10:24Et pire que des menaces, encore une fois,
10:26ils sont venus m'attaquer à mon domicile.
10:27C'est pas seulement des menaces,
10:28ils sont venus m'attaquer au sorti d'une conférence,
10:30notamment qui avait été organisée par la mairie de Lyon.
10:32Ils sont venus m'attaquer dans des gares.
10:34C'est des choses, encore une fois, qui ne sont pas méconnues,
10:36et des choses qu'il faut redire.
10:37Juste, je voulais revenir quand même au sujet initial.
10:39Le fait que certains partis politiques, aujourd'hui,
10:42se sentiraient dérangés par ma candidature.
10:45Il est bon, encore une fois, de reclarifier la situation.
10:48C'est que ces partis politiques,
10:49on a l'habitude de travailler au jour le jour.
10:51Et que, de fait, il y a des enjeux électoraux,
10:54que comme tout enjeu électoral, des fois,
10:56les accords nationaux font qu'il peut exister des tensions
10:59qui dépassent bien au-delà de ma personne.
11:01Aujourd'hui, je vous le répète,
11:03j'ai fait des conférences, notamment invitées par le PS,
11:06le parti socialiste de Carole Delga,
11:08au conseil régional de l'Occitanie.
11:10Vous vous doutez bien que ce n'est pas ma ligne politique.
11:12Pour autant, à ce moment-là, tout le monde nous tendait des mains.
11:14Et là, tout à coup, lorsqu'on se présente aux élections,
11:16nous, des militants et des militantes de terrain,
11:18ça dérange, parce que oui, on ne fait pas partie de ce monde politique.
11:21Je suis un travailleur, je suis payé au SMIC,
11:23et oui, effectivement, ça peut déranger certaines personnes.
11:25En tout cas, on va aller jusqu'au bout de cette campagne
11:28et gagner contre le RN, c'est le plus important.
11:30Vous restez avec nous, on va juste donner la parole
11:32à nos invités autour de ce plateau.
11:34Il a rappelé un point, Raphaël Arnault,
11:36être fiché S, déjà, ça concernait, en 2018,
11:38on a un chiffre de 30 000 personnes en France.
11:40Toutes ne sont pas l'objet de poursuites
11:43ou de sanctions pénales, c'est une mesure administrative.
11:46Est-ce que ça vous choque ?
11:48Oui, ces 30 000 personnes ne se présentent pas à la députation.
11:50Moi, j'ai une question à poser à M. Arnault,
11:54puisqu'il dénonce, peut-être à juste titre,
11:56la confusion autour de sa candidature.
11:58Mais n'entretient-il pas cette confusion
12:01en se présentant sous un faux nom ?
12:03Puisque Raphaël Arnault n'est pas son vrai nom de famille.
12:05Donc, je ne comprends pas comment vous pouvez
12:07ne pas dissiper cette confusion,
12:09puisque vous avez changé de nom pour la députation,
12:11pour cette candidature.
12:12Votre réponse, Raphaël Arnault ?
12:14C'est faux. C'est faux.
12:16Et encore une fois, c'est très malhonnête de votre part.
12:18Ce nom, je l'utilise depuis le début de mon militantisme.
12:20Non, mais vous appelez M. Arnault, pas M. Arnault.
12:23Je m'explique.
12:25Attendez, je m'explique, s'il vous plaît.
12:27Je vous ai entendu, je vous ai écouté.
12:28Je vais vous répondre, monsieur.
12:30Ce nom, je l'utilise depuis le début
12:32que je suis apparu à visage découvert.
12:34Parce que la lutte contre l'extrême droite,
12:36ce n'est pas drôle tous les jours.
12:37Malgré le fait que, effectivement,
12:39j'ai en partie modifié mon nom de famille,
12:42ça ne m'a malheureusement pas protégé de tout,
12:44puisqu'encore une fois, je vous le répète,
12:45j'ai été attaqué à mon domicile, etc.
12:47Ça m'empêche certainement, encore une fois,
12:49quelques attaques.
12:50Je rappelle que c'est dans le droit.
12:52C'est-à-dire que j'ai le droit.
12:53Comme Marine Le Pen.
12:54Marine Le Pen ne s'appelle pas Marine Le Pen.
12:55Et je n'ai pas vu sur votre plateau
12:57des grandes esclaves,
12:58parce que Marine Le Pen ne s'appelle pas Marine Le Pen,
13:00mais Marion Anne Perrine Le Pen.
13:01Et oui, effectivement, elle a choisi ce nom
13:03pour paraître un peu plus prolo,
13:04parce que ça le fait moins bon.
13:06Donc, encore une fois, on vient m'accuser,
13:08vous vous rendez compte un peu du débat,
13:09on vient m'accuser de changer
13:10quelques lettres de mon nom de famille.
13:12Vous avez sept noms différents, monsieur,
13:13dans votre militantisme.
13:15Les violences, les violences,
13:17mais ce n'est pas vrai.
13:18Encore une fois, c'est des intox
13:20de la part de l'extrême droite.
13:21Moi, je me suis toujours appelé Raphaël Arnaud,
13:23à visage public.
13:24Vous pouvez remonter, si vous voulez, très loin
13:26dans les articles de vos confrères.
13:27Donc, encore une fois,
13:28est-ce que vous vous rendez compte
13:29du niveau actuellement sur ce plateau ?
13:31Ou moi, je viens vous parler
13:33de violences de l'extrême droite,
13:34notamment de députés, encore une fois, du RN,
13:36qui ont été condamnés pour violences à l'arme à feu.
13:38On en parle aussi.
13:39Vous avez vraiment l'occasion d'en parler
13:40depuis maintenant un quart d'heure, Raphaël Arnaud.
13:42Je n'ai pas vu vos caméras se précipiter
13:44sur la septième circonscription du Var
13:46pour aller interroger ces députés
13:48et estimer potentiellement
13:50que ces députations ne soient pas légitimes.
13:52Par contre, pour une histoire de quelques lettres
13:54sur un nom de famille,
13:55tout à coup, c'est l'alerte générale.
13:56Je vous avoue, encore une fois,
13:57les gens commencent à être dégoûtés
13:59par tout ce fonctionnement.
14:00Les gens ont le droit de poser des questions
14:01dans cette émission.
14:02Ce n'est pas un monologue, Raphaël Arnaud.
14:04Les gens posent des questions
14:06au travers de cette émission
14:07avec un QR code.
14:09J'imagine qu'ils illustrent
14:12certaines réactions auxquelles
14:14vous vous faites face peut-être sur le terrain,
14:16notamment Lucienne qui dit
14:18que Fiché S. est candidat aux législatives.
14:20C'est honteux.
14:22Si vous aviez à la croiser
14:24sur un marché ou sur le terrain,
14:25qu'est-ce que vous lui répondriez ?
14:29Je lui répondrais exactement la même chose
14:31que je vous ai dit.
14:32C'est-à-dire que mes combats politiques
14:35sont, on ne peut plus, transparents.
14:37Je n'ai jamais été, encore une fois, condamné.
14:39Je m'engage depuis des années
14:40contre l'extrême droite.
14:42Je n'étais pas au courant, évidemment,
14:43de ces Fiché S.
14:44Encore une fois,
14:45elles ne sont pas censées être rendues publiques.
14:47C'est quelque chose que j'apprends.
14:48D'ailleurs, peut-être potentiellement,
14:49je ne le suis plus.
14:50Je ne sais pas absolument
14:51quelle est la situation de ce point de vue-là.
14:53En tout cas, me qualifier comme étant dangereux,
14:56me qualifier comme étant violent
14:57est gravissime.
14:58J'espère sincèrement que l'État
14:59ne passe pas son temps
15:00à ficher des personnes
15:02qui participent à des manifestations.
15:03Je pense aussi certainement
15:04que mes engagements en soutien
15:06au peuple palestinien n'ont pas aidé
15:08parce qu'on voit bien
15:09qu'il y a une dérive sécuritaire, autoritaire.
15:11On a vu des interdictions de manifestations
15:13à répétition,
15:14des interdictions de meetings politiques,
15:16un déferlement médiatique.
15:18Notamment, je pense à la figure de Rima Hassan
15:20qui s'est fait traîner dans la boue,
15:21qu'on a osé injurier de porte-parole du Hamas
15:24alors que simplement,
15:25elle venait exprimer sa solidarité
15:26envers le peuple palestinien.
15:28Voilà la situation, encore une fois, actuelle.
15:30Et j'en appelle à votre responsabilité.
15:31Je ne le répéterai jamais assez
15:33parce que les gens sont en train
15:34de se déconnecter du champ politique et médiatique.
15:36Nous avons une responsabilité commune
15:38à les ramener à des clarifications
15:40et à les ramener à s'intéresser à la vie politique
15:42avec des mots d'ordre clairs
15:43et sans partir dans tout et n'importe quoi.
15:45Raphaël Arnaud, la gauche locale
15:47a d'ailleurs déjà annoncé son soutien
15:51à une candidature dissidente.
15:53Est-ce que vous ne craignez pas quand même
15:55que tout ça, ça freine un peu
15:57vos électeurs potentiels ?
16:02Alors, c'est pareil.
16:03Ça, c'est quelque chose
16:04qui a été beaucoup répété dans les médias.
16:05Je vous avoue que ça me fait sourire
16:06parce qu'encore une fois,
16:07je ne suis pas né de la dernière pluie.
16:08Je sais ce qui se passe.
16:09Il y a quelques LUPS,
16:11effectivement, localement,
16:12qui ont donné leur validation
16:15pour une candidature dissidente,
16:17comme il existe d'ailleurs
16:18dans de nombreuses circonscriptions.
16:19Donc, ce n'est pas le problème de Raphaël Arnaud.
16:21Ce sont des problèmes bien plus gros
16:24qui me dépassent largement.
16:25Ce sont des problèmes de calcul électoraux
16:26de la part d'appareils politiques,
16:27encore une fois.
16:28La gauche, je vous invite à venir nous suivre,
16:31peut-être potentiellement sur des actions.
16:32Encore une fois, on était près
16:33de 100 militants et militantes
16:34à cette réunion pour ce lancement de campagne.
16:36Je ne suis pas sûr que autant de candidatures
16:40peuvent jouir pour un début de campagne
16:42d'autant de militants et militantes.
16:43Et ça ne fait qu'augmenter.
16:45Ma candidature, forcément,
16:46parle à des centaines de jeunes,
16:48voire même des milliers de jeunes.
16:49Et c'est ces jeunes-là
16:50qu'on va devoir aller chercher
16:51et leur redonner confiance en la politique.
16:53Si cette candidature parle,
16:54alors racontez-nous,
16:55qui est venu vous chercher
16:57au sein de ce nouveau Front populaire ?
17:01Je vous avoue qu'on n'est pas des enfants,
17:03malgré notre jeunesse.
17:04Personne n'est venu nous chercher par la main.
17:06C'est nous qui combattons
17:07depuis des années à l'unité.
17:08Il est bon aussi de le rappeler
17:10peut-être à certains appareils politiques
17:11qui aujourd'hui...
17:12Vous avez très bien compris ma question.
17:14Je ne remets pas du tout en question
17:16votre engagement politique
17:19et votre mobilisation.
17:20Je vous réponds,
17:21mais je ne m'adressais pas spécialement à vous,
17:23par ailleurs, quand je prends ce ton.
17:25Je m'adresse plutôt
17:26aux dirigeants des appareils politiques
17:27qui savent pertinemment
17:28qu'on travaille depuis des années
17:29avec eux sur le terrain.
17:30Nous avons encore lancé,
17:31plusieurs semaines avant cette dissolution
17:34et avant la création du nouveau Front populaire,
17:36un appel à l'unité.
17:37Ce que nous avons toujours construit localement
17:39dans nos différentes luttes antifascistes,
17:41avec des syndicats comme la CGT,
17:43avec des syndicats comme Solidaire,
17:45avec qui nous avons construit
17:46notamment des luttes contre Éric Zemmour,
17:47avec des partis politiques
17:48comme la France Insoumise,
17:49comme l'Européen Collège Gilets Verts,
17:50comme le Parti Communiste Français,
17:51des fois aussi avec le Parti Socialiste.
17:53Voilà la situation dans laquelle on est
17:55avec la Jeune Garde.
17:56Voilà la situation dans laquelle on est
17:58avec la lutte contre l'extrême droite.
18:00Et encore une fois,
18:01tout à coup,
18:02lorsque viennent des enjeux électoraux,
18:03certains nous tournent le dos.
18:04Ce n'est pas grave.
18:06Mais vous ne répondez pas à la question.
18:07C'est le jeu politique.
18:08Vous ne répondez pas à la question.
18:09Et nous, encore une fois aussi,
18:10je suis en train de vous répondre.
18:13C'est qu'encore une fois,
18:14nous, on a cherché ça.
18:15On a cherché à faire ce lien-là.
18:16Et de fait,
18:17il est venu de façon assez naturelle,
18:19lorsqu'on a rejoint le Nouveau Front Populaire,
18:21d'ouvrir des discussions,
18:22notamment avec la France Insoumise,
18:24mais pas que,
18:25pour discuter d'une potentielle investiture.
18:26Et toute la force symbolique
18:28que ça représente aujourd'hui dans la période,
18:30que d'avoir un militant antifasciste,
18:31de terrain,
18:32qui connaît parfaitement,
18:33encore une fois,
18:34les liens entre les groupes les plus radicaux,
18:36avec des partis,
18:37comme le Rassemblement National,
18:39de participer à ces élections,
18:41jusqu'à l'Assemblée Nationale.
18:43C'était très fort dans la période aussi,
18:44d'envoyer des jeunes,
18:45comme nous,
18:46qui ne baisseront jamais les yeux
18:47face à l'extrême droite,
18:48qui ne seront jamais dupes
18:49face à tous les programmes racistes.
18:51Pablo Piovivien,
18:52on sait en tout cas que Raphaël Arnaud,
18:54elle soutient Emmanuel Bompard
18:56et Mathilde Panot, par exemple,
18:58au sein de la France Insoumise.
18:59Oui, et de très nombreux autres militants et militantes,
19:02y compris de cadres politiques.
19:04Moi, j'aimerais rappeler deux choses,
19:06parce que j'écoute ce que dit Raphaël Arnaud,
19:08j'écoute aussi ce que disent les avocats et les avocates,
19:11lorsqu'ils ont à traiter cette question des fichiers S.
19:14L'opacité, en fait, de ce système
19:16est quand même excessivement problématique.
19:18C'est normal.
19:19Comme il l'a très bien dit.
19:20Non, non, c'est pas tout à fait normal.
19:21Les services de renseignement aussi.
19:22Bah oui, mais c'est totalement arbitraire.
19:23Excuse-moi.
19:24Non, mais c'est totalement arbitraire.
19:25C'est-à-dire qu'on ne peut pas s'y opposer.
19:27C'est-à-dire que si demain,
19:28Raphaël Arnaud veut dire
19:29que c'est pas possible,
19:30pourquoi est-ce que je suis fichier S ?
19:31On n'est même pas obligé de lui répondre
19:33les raisons pour lesquelles il est fichier S.
19:35Ce qui est quand même un gros problème,
19:36parce que du coup, ça sort dans la presse.
19:39Il a notamment raison dans la presse d'extrême droite.
19:41Et on lui dit, vous êtes fichier S,
19:43mais il ne sait pas pourquoi.
19:44Et donc, il ne peut pas se défendre.
19:45Il ne peut pas dire, bah non, j'ai pas fait ça.
19:47Non, je n'ai jamais été condamné.
19:49En l'occurrence, il n'a jamais été condamné.
19:51Et c'est un énorme problème.
19:52On ne connaît pas l'étendue des fichiers S.
19:55Mais c'est déjà produit, un député fichier S ou pas ?
19:58C'est ça qui est intéressant.
19:59Ou du moins outé.
20:01Voilà, c'est ça le problème.
20:02Tout à l'heure, Fred a dit,
20:03est-ce qu'on peut être fichier S
20:06et se présenter à l'Assemblée nationale ?
20:07C'est unique, je ne sais pas quoi.
20:08On n'en sait rien.
20:09Si ça se trouve, il y a d'autres députés
20:10qui sont fichiers S.
20:11Vous parlez des 30 000.
20:12Je vous disais qu'il n'y avait pas 30 000.
20:14Les 30 000 fichiers S.
20:15Les 30 000 fichiers S.
20:16On ne sait pas si dedans,
20:17il y a des députés ou pas,
20:18puisque c'est secret.
20:19Donc ça, c'est le premier problème.
20:20La deuxième chose,
20:21c'est que tout à l'heure,
20:22vous avez mentionné le Parti communiste
20:23en parlant de Fabien Roussel.
20:24Le Parti communiste,
20:25il sait ce que c'est,
20:26le fichage des opposants politiques.
20:28Dans les années 30,
20:29les communistes,
20:30y compris des cadres politiques
20:32du Parti communiste,
20:33y compris des cadres politiques
20:34qui ont fait partie du Front populaire de 1936,
20:36étaient fichés politiquement
20:39par le gouvernement et par l'État.
20:41Donc que lui dise cela,
20:43ce n'est pas anodin
20:44si Fabien Roussel le dit.
20:45C'est que ça a traduit peut-être
20:46un malaise qui débat sa personne.
20:49Je comprends.
20:50Pour autant,
20:51dans l'histoire de la gauche,
20:52cette question du fichage
20:53des opposants politiques
20:54et notamment de ceux qui sont engagés
20:56dans la lutte antifasciste
20:58est monnaie courante.
20:59Donc au bout d'un moment...
21:00Le fichage des citoyens
21:01sur les opinions politiques,
21:02tu sais quand tu travailles
21:03pour un député,
21:04tu vois,
21:05ils connaissent à peu près,
21:06il y a tes petites fiches,
21:07ils connaissent à peu près
21:08l'orientation politique
21:09de chacun des électeurs.
21:10Mais la question,
21:11la question n'est pas ça.
21:12La question,
21:13comme a dit Charles Sapin tout à l'heure,
21:16c'est un chiffon rouge
21:17qui est agité
21:18pour essayer de décrédibiliser
21:19Raphaël Arnault
21:20et son sabac est tout à fait mal.
21:22Charles Sapin qui essaie
21:23d'en placer une.
21:24Charles Sapin.
21:25Merci beaucoup.
21:26Pour vos défenses, Charles.
21:27Merci beaucoup.
21:28C'est juste un petit problème.
21:29Vous parlez du fichage.
21:30C'est exactement ce qui est
21:31aussi reproché
21:32au collectif de la Jeune Garde.
21:33Et puis on n'est pas obligé
21:34même d'aller jusqu'à cette fiche S.
21:36Le problème,
21:37c'est que M. Raphaël Arnault
21:38qui est encore avec nous
21:39et qui va peut-être
21:40pouvoir nous répondre,
21:41mais a menacé de mort
21:42une militante identitaire
21:44et sa voix a été enregistrée
21:46alors moi j'aimerais bien savoir
21:47si un, il reconnaît ce geste
21:49et deux, est-ce qu'il s'en repend.
21:52Alors la réponse donc de Raphaël Arnault
21:54qui effectivement est toujours avec nous.
21:58Encore une fois,
22:00là c'est assez grave
22:01ce qui se passe sur le plateau.
22:02C'est-à-dire qu'on vient
22:03me suspecter une nouvelle fois
22:04de choses qui ont été sorties,
22:06on le rappelle,
22:07par des groupuscules identitaires
22:08qui ont été largement relayées
22:09sur des médias d'extrême droite,
22:11des vocaux effectivement
22:12qui ont été sortis
22:13qui étaient juste hallucinants
22:15potentiellement avec des montages,
22:17je ne sais même pas
22:18comment ils traficotent leurs choses.
22:19Nous, vous savez,
22:20on a une ligne politique.
22:21On n'a jamais répondu aux accusations
22:23qui viennent directement
22:25de l'extrême droite.
22:26Pour une simple et bonne raison,
22:27c'est que c'est l'ordonnée du crédit.
22:28Encore une fois,
22:29on a besoin de clarifications
22:30dans la période,
22:31je ne le répéterai jamais assez,
22:33et c'est l'ordonnée du crédit.
22:34On attend toujours les plaintes
22:35parce que je pense notamment
22:37à ces groupuscules identitaires
22:38comme Nemesis
22:39qui ont, je pense,
22:40au moins menacé une dizaine de fois
22:41de plaintes à mon égard,
22:42notamment lorsque des groupuscules
22:43d'extrême droite
22:44avaient attaqué la manifestation
22:45féministe à Paris.
22:46On n'a jamais eu de résultat.
22:48Tout simplement,
22:49pour la très simple et bonne raison,
22:50c'est qu'on n'a rien à me reprocher,
22:53encore une fois.
22:54Et voilà dans la situation
22:55dans laquelle on est.
22:57Et là, encore une fois,
22:58j'emporte à votre responsabilité
22:59d'arrêter de reprendre
23:00toutes les fake news
23:01de l'extrême droite.
23:02Mon mouvement politique
23:03et moi-même ont été accusés
23:04à tort et à travers
23:05de multiples choses ignobles,
23:07ignobles, je le répète.
23:09Je ne vais pas vous en faire la liste
23:10parce que ce serait encore une fois
23:11leur donner du crédit.
23:13Mais Charles Sapin insiste,
23:14je me permets,
23:15en disant que votre voix
23:16a été reconnue
23:17dans un enregistrement,
23:18c'est bien ça Charles ?
23:19Exactement.
23:20Votre voix a été reconnue
23:21dans un enregistrement
23:22où vous menaciez de mort
23:23une militante identitaire.
23:25Donc vous dites,
23:26vous n'avez pas à vous expliquer
23:27de ce geste,
23:28on le note, mais bon.
23:31Alors, je vous avoue,
23:32encore une fois,
23:33je ne sais pas exactement
23:34quelle est la nature
23:35de cet enregistrement.
23:36Je ne sais pas
23:37s'il y a des coupures.
23:38Vous savez,
23:39les montages aujourd'hui,
23:40c'est quelque chose
23:41qui est malheureusement viral.
23:42Je pense notamment
23:43à Rima Hassan,
23:44vous savez,
23:45qui avait fait une vidéo
23:46sur YouTube.
23:47Il y avait eu plusieurs coupures
23:48de sa vidéo
23:49et on en faisait
23:50une porte-parole du Hamas
23:51et ça avait fait
23:52un buzz médiatique.
23:53Mais donc c'était bien
23:54votre voix quand même ?
23:55C'est ce que vous dites ?
23:56Comment ?
23:57Vous dites quand même
23:58que c'était bien votre voix ?
23:59Non, je vous avoue,
24:00je ne sais même pas
24:01encore une fois...
24:02Alors, ça ne sert à rien
24:03de passer 10 minutes
24:04là-dessus.
24:05On a entendu
24:06que vous ne vouliez pas
24:07répondre là-dessus.
24:08Mais peut-être,
24:09pour conclure,
24:10si jamais la justice
24:11considère que oui,
24:12effectivement,
24:13il a menacé de mort
24:14cette militante
24:15d'extrême droite
24:16du collectif Nemesis,
24:17dans ces cas-là,
24:18il y aura une condamnation.
24:19Est-ce qu'il y a
24:20une condamnation ?
24:21Vous avez raison.
24:22Est-ce qu'il y a
24:23une condamnation ?
24:24Comme cette information
24:25circule,
24:26c'est aussi très démocratique
24:27et de lui donner
24:28l'opportunité
24:29de répondre
24:30de ce qui circule.
24:31De la même manière,
24:32j'aimerais poser
24:33une question très importante
24:34à M. Arnaud.
24:35Êtes-vous prêts
24:36à accepter le résultat
24:37des urnes
24:38pour votre circonscription ?
24:39Obtenez la majorité absolue
24:40et formez le gouvernement.
24:41Êtes-vous prêts,
24:42puisque vous êtes inscrit
24:43dans une démarche
24:44démocratique,
24:45à accepter
24:46le résultat des urnes
24:47ou à faire comme
24:48les Tompistes au Capitole ?
24:49Justement,
24:50l'inversion des valeurs,
24:51encore une fois,
24:52la clarification politique,
24:53on y revient sans cesse.
24:54Mais moi,
24:55je vais vous y répondre
24:56très simplement
24:57et c'est très grave
24:58de poser les choses
24:59comme ça.
25:00Évidemment que nous,
25:01on a toujours respecté
25:02ce qui se passe
25:03dans les urnes,
25:04ça va de soi.
25:05Par contre,
25:06il y a une réalité politique
25:07aujourd'hui,
25:08et vous venez de le dire,
25:09c'est que ce sont
25:10des gouvernements
25:11d'extrême droite
25:12qui n'ont jamais accepté
25:13la remise en cause
25:14de leurs pouvoirs.
25:15Je pense à Donald Trump,
25:16je pense à Bolsonaro...
25:17Non mais là,
25:18dans le cadre récit
25:19de la France,
25:20le 30 juin
25:21et le 7 juillet,
25:22si le Rassemblement
25:23national arrive au pouvoir,
25:24vous serez calme
25:25dans la rue ou non ?
25:26Je viens de vous répondre
25:27assez clairement.
25:28Je viens de vous répondre
25:29assez clairement.
25:30C'est-à-dire que nous,
25:31on a toujours respecté
25:32le résultat des urnes,
25:33là n'est pas le problème,
25:34contrairement justement,
25:35encore une fois,
25:36à des gouvernements
25:37d'extrême droite,
25:38par exemple,
25:39on ne peut plus ressent,
25:40parce que souvent on dit
25:41on n'a pas essayé,
25:42si on a essayé,
25:43et justement,
25:44ces gouvernements
25:45d'extrême droite,
25:46une fois en place,
25:47ne veulent pas le laisser
25:48et font tout
25:49pour ne pas laisser quitter
25:50et attaquer les institutions
25:51notamment parlementaires
25:52comme le Capitole.
25:53Chose d'ailleurs
25:54qu'on a dénoncée
25:55à de multiples reprises.
25:56Par contre,
25:57par contre,
25:58qu'on ne vienne pas
25:59nous reprocher,
26:00par ailleurs,
26:01de continuer à nous mobiliser
26:02et ce qu'on va faire
26:03si le Rassemblement national
26:04arrive au pouvoir
26:05et peu importe
26:06par des manifestations,
26:07par des pétitions,
26:08par aussi une bataille médiatique,
26:09encore une fois,
26:10on le voit ce soir,
26:11par une véritable bataille médiatique
26:12et ça, personne ne viendra,
26:13je l'espère,
26:14nous reprocher
26:15et encore une fois,
26:16peut-être accumuler des fiches
26:17pour des gens
26:18qui simplement dénoncent
26:19les violences de l'extrême droite
26:20et les attaques racistes
26:21et toutes les dérives
26:22autoritaires dans ce pays.
26:23Alors,
26:24on a une question
26:25de téléspectateurs,
26:26peut-être pour vous,
26:27Bruno Jeudy.
26:28Sam,
26:29qui dit la chose suivante,
26:30il est fiché S
26:31mais il n'est pas condamné.
26:32Rares sont les politiques
26:34Que les politiques
26:35ne soient pas irréprochables,
26:36ça c'est vrai,
26:37il y en a même
26:38qui sont condamnés,
26:39il y en a même
26:40qui ont été condamnés
26:41quand on purgeait de la prison
26:42ces dernières années,
26:43les brasses électroniques,
26:44on a tout eu ces dernières années,
26:45il y a même globalement
26:46plutôt un durcissement
26:47des peines
26:48à l'endroit des politiques
26:49sur les,
26:50on va dire,
26:51les quinze dernières années
26:52après avoir longtemps eu,
26:53c'est vrai,
26:54bénéficié d'un certain laxisme.
26:56Donc,
26:57cette question-là,
26:58elle a plutôt été tranchée.
27:00Après,
27:01on en revient
27:02on entend les arguments
27:03de M. Arnault,
27:04on peut quand même
27:05se poser la question,
27:06personnellement,
27:07d'être Fiché S,
27:08même si je ne sais pas
27:09comment il l'a appris,
27:10il y a un problème
27:11à se présenter ensuite
27:12à une élection législative,
27:16peut-être que d'autres personnes
27:17dans son mouvement
27:18qui ne seraient pas Fiché S
27:19pourraient représenter ce mouvement,
27:22ça pose quand même une question
27:24et je pense que pour beaucoup
27:25d'électeurs,
27:26c'est une surprise.
27:27Alors, lui dit que non,
27:28visiblement,
27:29on a bien entendu
27:30qu'il avait l'air
27:31plus déterminé que jamais.
27:32Raphaël Arnault,
27:33juste une dernière question.
27:34Pour lesquels,
27:35ça gêne quand même
27:36des responsables de gauche
27:37qui sont membres
27:38de ce nouveau front populaire.
27:40Et précisément,
27:41Raphaël Arnault,
27:42parlons juste un petit peu
27:43d'autre chose pour conclure.
27:45Si jamais votre bloc
27:47obtient la majorité absolue
27:49en cas de cohabitation,
27:50vous,
27:51qui aimeriez-vous voir
27:52à Matignon
27:53pour représenter
27:54le mouvement
27:55pour lequel vous êtes candidat
27:57aujourd'hui ?
27:58Ce serait plutôt
27:59qui ?
28:00Mélenchon,
28:01Ruffin
28:02ou Roussel ?
28:05Eh bien,
28:06Raphaël Arnault,
28:07vu le nombre de temps
28:08que je passe dans les médias,
28:09évidemment,
28:10je rigole.
28:11Non,
28:12je vous avoue
28:13qu'on n'a pas la tête à ça.
28:14Là,
28:15on a la tête
28:16dans la campagne,
28:17on a la tête
28:18d'aller chercher
28:19chacun et chacune
28:20des électeurs électrices
28:21dans ce pays
28:22qui ont encore
28:23la tête froide,
28:24qui restent encore lucides,
28:25qui ont faim d'unité
28:26et qui veulent aller battre
28:27le Rassemblement National.
28:28Voilà, moi,
28:29c'est ce qui m'a toujours
28:30animé
28:31dans mon combat militant,
28:32la lutte contre l'extrême droite
28:33et, encore une fois,
28:34jusqu'au pouvoir
28:35et ensuite,
28:36nous déciderons,
28:37je l'espère,
28:38de façon la plus démocratique possible
28:39d'un potentiel
28:40Premier ministre
28:41qui nous représente
28:42le mieux possible.
28:43Une dernière question
28:44de téléspectateurs,
28:45peut-être pour Anne-Elisabeth Moutet,
28:46l'ENA.
28:47Ne pensez-vous pas
28:48qu'être fiché S
28:49en tant que responsable politique
28:50est bien plus dangereux
28:51pour la République
28:52que le Rassemblement National ?
28:55Je pense que
28:56le Rassemblement National
28:57est un parti légal
28:59et qu'être fiché S,
29:01ça présuppose
29:02un danger
29:04pour l'ordre public.
29:06Sinon,
29:07je ne sais pas,
29:08comme M. Arnault,
29:09je ne sais pas
29:10pourquoi il est fiché S.
29:12Je pense que c'est fait
29:13de manière relativement sérieuse
29:14mais, encore une fois,
29:15je n'ai pas tous les éléments
29:16et donc ça m'est plus difficile
29:18de dire ça.
29:19Mais, de deux choses,
29:20le NOU interdit
29:21le Rassemblement National
29:22où on cesse de dire
29:23qu'il y a des partis
29:24et qu'il y a ces gens-là.
29:25Et, encore une fois,
29:26ça peut être
29:27on peut décider
29:28d'interdire des partis
29:29et c'est déjà arrivé
29:30mais, pour le moment,
29:31ils ne sont pas interdits.
29:33Merci beaucoup,
29:34Raphaël Arnault,
29:35en tout cas,
29:36d'avoir été avec nous.
29:37Je crois que vous avez eu
29:38quand même de longues minutes
29:39pour vous expliquer.
29:40Oui ?
29:41Si je peux me permettre,
29:42quand même,
29:43on a passé justement
29:44de longues minutes
29:45et de longues heures.
29:46Je tiens à le dire,
29:47quand même,
29:48parce que là,
29:49on parle à nouveau de moi
29:50donc je peux me permettre
29:51de répondre
29:52au vu du nombre d'heures
29:53passées à parler
29:54sur ma candidature.
29:55Encore une fois,
29:56il y a des femmes accusées
29:57de suspicions,
29:58de violences.
29:59Est-ce qu'on se rend compte ?
30:00Moi, je viens d'énoncer
30:01un parti qui met en place
30:02des candidatures
30:03de gens qui ont été
30:04condamnés pour violences
30:05à arme à feu,
30:06de candidats
30:07qui ont été liés
30:08à des affaires terroristes.
30:09Je tiens à le rappeler,
30:10le Rassemblement National,
30:11j'ai entendu un parti légal
30:12mais pas d'autre qui entende.
30:13On a compris,
30:14Raphaël Arnault,
30:15et vous l'avez dit
30:16à plusieurs reprises.
30:17Non, non,
30:18on n'a pas compris.
30:19En tout cas,
30:20on a compris votre message.
30:21Ça, je ne l'ai pas dit.
30:22C'est le seul parti politique
30:27qui a été mêlé
30:28à trois affaires terroristes
30:29sur le territoire.
30:30Et ça, je vous entends malheureusement
30:31trop peu en parler.
30:32On va marquer.
30:33Merci d'avoir été avec nous.

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