Pour ce deuxième débat en vidéo, ce sont les candidats de la troisième circonscription des Alpes-Maritimes qui ont évoqué les grands sujets d'actualité.
La troisième circonscription des Alpes-Maritimes est un territoire dense, urbanisé mais aussi assez hétérogène. Quatre candidats au poste de député se sont retrouvés pour un débat en vidéo au studio de Nice-Matin. Une heure durant, ils ont évoqué les sujets locaux mais aussi nationaux.
Philippe Pradal (Ensemble / Horizon) élu en 2022 revient dans la course pour tenter une réélection. Face à lui, Bernard Chaix (LR / Union des Droites), un proche d'Eric Ciotti. Ce conseiller municipal d'opposition et départemental n'a pas laissé sa langue dans sa poche. Thibault Delhez porte quant à lui l'étiquette de Debout la France !
Pour le Nouveau Front Populaire, si la candidate est Laure Quignard (PS), c'est Patrick Allemand qui l'a représentée. En effet, elle n'a pas pu se libérer du fait d'un impératif personnel et - pas de chance - son remplaçant n'a pas non plus pu la remplacer. D'où la présence à la table de l'ancien chef de file socialiste niçois.
Les trois autres candidats de la 3e circonscription que nous n'avons pas pu convier sont Estelle Jacquet (Lutte ouvrière), Marie-Françoise Caussin (L'Ecologie au centre) et Marjorie Vivo (Equinoxe).
Le prochain débat, celui de la 6e circonscription, sera diffusé ce jeudi 20 juin à 18 heures.
La troisième circonscription des Alpes-Maritimes est un territoire dense, urbanisé mais aussi assez hétérogène. Quatre candidats au poste de député se sont retrouvés pour un débat en vidéo au studio de Nice-Matin. Une heure durant, ils ont évoqué les sujets locaux mais aussi nationaux.
Philippe Pradal (Ensemble / Horizon) élu en 2022 revient dans la course pour tenter une réélection. Face à lui, Bernard Chaix (LR / Union des Droites), un proche d'Eric Ciotti. Ce conseiller municipal d'opposition et départemental n'a pas laissé sa langue dans sa poche. Thibault Delhez porte quant à lui l'étiquette de Debout la France !
Pour le Nouveau Front Populaire, si la candidate est Laure Quignard (PS), c'est Patrick Allemand qui l'a représentée. En effet, elle n'a pas pu se libérer du fait d'un impératif personnel et - pas de chance - son remplaçant n'a pas non plus pu la remplacer. D'où la présence à la table de l'ancien chef de file socialiste niçois.
Les trois autres candidats de la 3e circonscription que nous n'avons pas pu convier sont Estelle Jacquet (Lutte ouvrière), Marie-Françoise Caussin (L'Ecologie au centre) et Marjorie Vivo (Equinoxe).
Le prochain débat, celui de la 6e circonscription, sera diffusé ce jeudi 20 juin à 18 heures.
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00:00Bonjour à tous, bienvenue dans le studio du groupe Nice Matin pour ce débat organisé
00:25dans le cadre des élections législatives. A mes côtés pour animer cette émission,
00:30Axelle Truquet de l'agence de Nice. Bonjour Axelle.
00:32Bonjour. Aujourd'hui c'est sur l'avenir politique
00:34de la troisième circonscription des Alpes-Maritimes que nous allons nous pencher. Axelle, à quoi
00:39ressemble ce territoire ? Alors ce territoire, il abrite 138 000 habitants
00:43et compte un peu plus de 91 000 électeurs. La troisième circonscription couvre le centre-nord
00:49et le nord-est de Nice ainsi que les communes de Falicon, la Trinité et Saint-André-de-la-Roche.
00:54Alors en 2022, c'est Philippe Pradal qui a remporté l'élection et comme c'est un honnête
00:58homme, il ne n'ira pas le fait qu'il doit sa victoire à une configuration très particulière
01:02avec deux candidats concurrents à l'extrême droite.
01:05Voilà exactement. Cette fois-là, ces deux adversaires les plus dangereux, les candidats
01:08du RN et de Reconquête, se sont neutralisés au premier tour, le laissant seul, l'emporter
01:13aussi facilement que logiquement en finale face aux candidats de la gauche unie. Deux
01:17ans plus tard, la donne a changé. Oui, Philippe Pradal est candidat à sa réélection
01:22et il est notre premier invité. Bonjour M. Pradal.
01:24Bonjour. Vous êtes investi par Horizon, l'un des
01:26partis de la majorité présidentielle. Vous êtes également conseiller municipal et métropolitain,
01:31ancien maire de Nice par intérim. Dans le civil, vous êtes expert comptable.
01:34C'est ça. A vos côtés, Bernard Schex. Bonjour. Vous
01:38êtes conseiller municipal d'opposition et départemental. Vous êtes très proche d'Eric
01:43Ciotti, au point de l'accompagner dans son rapprochement avec le Rassemblement national.
01:46Et sur ce plateau également, Thibaut Deleuze, candidat de Debout la France, le parti de
01:51Nicolas Dupont-Aignan. Vous êtes chef d'entreprise, juriste, père de deux enfants. Vous vous
01:56êtes déjà présenté en 2017 et en 2022, mais alors dans la cinquième circonscription.
02:00Et enfin, le dernier candidat n'est pas candidat. Explication, Laure Kignard, qui
02:06a reçu l'investiture du nouveau Front populaire dans cette circonscription au nom du Parti
02:10socialiste, n'a pas pu être présente pour un motif impérieux. Elle nous prie donc de
02:14bien vouloir l'excuser. Alors, le problème, Axel, c'est que son remplaçant, Raphaël
02:17Gelmich, n'a pas pu la remplacer, ce qui est toujours gênant. Du coup, parce qu'il
02:21est important que la gauche soit présente dans ce débat, nous recevons un membre du
02:25Parti socialiste qui a accepté de la remplacer au pied levé. Bonjour, Patrick Allemand.
02:30Bonjour. Votre candidate est membre du bureau fédéral du PS, en charge des questions sur
02:34la laïcité. Ajoutons que trois autres candidats sont en liste dans la troisième circonscription
02:39pour ces élections. Estelle Jaquet, pour lutte ouvrière. Marie-Françoise Caussin,
02:43qui porte les couleurs d'écologie au centre, le parti dirigé par le niçois Jean-Marc
02:47Gouvernatori. Et Marjorie Vivaud, pour le parti Equinox. Et nous commençons tout de
02:52suite par le bilan de ce mandat réduit à deux ans. Thibaut Deleuze, comment jugez-vous
02:57l'action de Philippe Pradal ? Catastrophique. Philippe Pradal, c'est le candidat de la
03:03majorité présidentielle, le député de la majorité présidentielle sortant. C'est
03:07catastrophique. Ces deux dernières années, c'est de l'insécurité pour les Français,
03:12peu d'immigration, baisse du pouvoir d'achat. C'est sa faute. On va dire qu'il a soutenu
03:17le gouvernement. Donc à un moment donné, quand on se présente à des élections et
03:20qu'on fait partie d'une majorité, je pense que Philippe Pradal a voté effectivement
03:24pour toutes ces mesures. Là, les retraites, les retraites injustes pour les travailleurs
03:29qui ont une longue carrière, ce qui fait du chômage, du chômage des jeunes. Vous savez
03:32que quand quelqu'un part à la retraite plus tard, c'est un jeune qui va commencer effectivement
03:37plus tard. Vous savez que la population française ne cesse que d'augmenter. Ce qui est logique.
03:42C'est la casse des hôpitaux. C'est la casse de l'agriculture. Tous les trois jours, dans notre
03:48pays, il y a un agriculteur qui se suicide. Alors on ne va peut-être pas faire le bilan du
03:52gouvernement en quelques mots. Simplement, on a compris votre position. Patrick Allemand.
03:55Écoutez, moi, je partage à peu près le mot catastrophique. Je dirais qu'il y a trois points
04:02qui me paraissent extrêmement préoccupants. Le plus grave, c'est la dette. 3 000 milliards
04:09aujourd'hui, plus de 3 000 milliards. On est obligé de faire un emploi de 286 milliards encore
04:15pour boucler le budget, pour faire en sorte que les intérêts de la dette soient remboursés
04:21également. Et on a un déficit public qui est de 5,1 %, ce qui est énorme, bien au-delà des 3 % et
04:29bien au-delà des 4,4 % qui étaient prévus dans le budget. Deuxième point, je dirais que c'est
04:36trois grandes lois qui sont très controversées et qu'on aborgera d'ailleurs si une majorité de
04:42gauche se dégage. La loi sur les retraites, la loi sur l'assurance chômage et son durcissement et
04:51puis la loi sur l'immigration. Et enfin, troisième point, la fracture sociale. Les inégalités n'ont
05:00jamais été aussi importantes qu'actuellement. Et ça, c'est ennuyeux surtout parce qu'en plus, ça a
05:09été accompagné d'une attitude méprisante et il n'y a pas eu de qualité d'écoute sur ce projet.
05:15Et je crois que c'est sur tout cela que les Françaises et les Français reprochent au
05:19gouvernement. Bernard Schex, et vous, le bilan de Philippe Pradal ? Avec tout le respect que je dois
05:27à Philippe Pradal, aujourd'hui, il est le candidat d'Emmanuel Macron. Il est le comptable de fait des
05:33mille milliards de dettes supplémentaires que nous aurons à supporter. Voilà, donc je suis le
05:38candidat à la fois des Niçois mais également de toutes les communes qui composent l'ACIRCO
05:43numéro 3. Donc j'entends ce que les gens me disent. Vous avez les mêmes griefs notamment sur la réforme
05:50des retraites ? Alors écoutez, les choses vont évoluer. Vous l'avez compris, aujourd'hui, il y a eu
05:54une annonce de fait par le candidat Bardella. Je veux dire, aujourd'hui, on ne peut pas ne pas faire
06:03le constat. Faire une étude, faire un audit des comptes, voir ce qui sera possible de faire. Vous
06:11savez, moi, je suis un chef d'entreprise, je suis pragmatique. 1 plus 1, ça fait 2. Aujourd'hui, il
06:16faut arrêter de faire croire aux gens qu'on va pouvoir tout faire. Voilà. Mais par contre, ce qui
06:21est une réalité, c'est que l'on fait déjà le rassemblement. Le rassemblement des droites, ça a du
06:25sens. Ça a du sens pour gagner et c'est le renouveau. C'est ce qui va se passer parce que je suis sur le
06:32terrain, j'entends ce que les gens disent et il y a une vraie volonté d'aboutir sur ce vote législatif.
06:37Merci beaucoup, monsieur Pradal. Vous êtes habillé pour l'hiver en plein coeur de l'été, c'est
06:42formidable. Qu'est-ce que vous répondez à tout ça ? Votre bilan, vous le défendez comment ?
06:45Comme je suis généreux, je vais partager l'habillement. Nous étions en majorité relative ces deux
06:50dernières années. Cela n'a échappé à personne et j'ai fait effectivement partie des députés qui ont
06:55voté parce que je fais partie du parti d'Édouard Philippe et d'Une Pension, qu'il fallait continuer
06:59un élan qui avait été créé et j'ai voté un certain nombre de dispositions. Mais sur les
07:02dispositions principalement reprochées dont il a été question ici, la loi sur les retraites, je rappelle
07:07qu'Éric Ciotti l'a votée et qu'une bonne partie, pour ne pas dire la très grande majorité du groupe
07:11LR l'a votée. Deux tiers. L'insécurité, nous avons avec Gérald Darmanin et j'ai été co-rapporteur de
07:17la loi d'orientation du ministère de l'Intérieur, renforcée. Nous avons rétabli ce qu'on appelait la
07:21double peine, c'est-à-dire le fait qu'un étranger condamné à une peine de prison, quand il sort de
07:25prison, s'il est en situation irrégulière sur le territoire, il retourne dans le pays d'où il
07:29provient. Nous avons également fait adopter des dispositifs qui fait qu'un étranger qui ne respecte
07:34pas les principes de la République, il faudra que l'on en parle, notamment au titre de ces grands
07:38principes, le respect du principe de laïcité, il n'a pas vocation à rester sur le territoire,
07:43quelles que soient les conditions dans lesquelles il y est entré. Voilà tous ces éléments, donc ces
07:46éléments de bilan je les prends, qu'après il y a eu une expression qu'il faut entendre et que je
07:51partage en partie de colère par rapport, bien sûr ce qui a été fait, mais il y a eu la guerre en
07:57Ukraine, il y a eu la crise énergétique, mais surtout sur la méthode, le fait que nous avons donné
08:02le sentiment, parfois justifié au niveau du gouvernement, de ne pas écouter, de ne pas
08:06entendre. L'élan qui est porté autour d'Edouard Philippe pour constituer une majorité parlementaire,
08:12ne peut pas ressembler à la majorité qui a été relative, qui a été au Parlement pendant deux ans,
08:17et ne peut pas se limiter à des accords faits dans la soirée, à la dernière minute, sans qu'il y ait
08:23de programme, mais qui est juste la volonté d'essayer de gagner le maximum de circonscriptions
08:26sur une absence de programme. Merci beaucoup, on va revenir évidemment sur certains de ces points,
08:30mais on enchaîne tout de suite sur l'actualité politique avec une première question pour vous,
08:33Philippe Radal, au lendemain de la dissolution, vous ne sembliez pas très motivé pour repartir
08:39au combat, alors est-ce que vous en aviez marre de prendre des coups, ou marre de jouer peut-être
08:42les plaies mobiles à l'Assemblée ? Pas du tout, alors je n'ai pas vraiment joué les plaies mobiles,
08:46et ensuite, je crois qu'on l'a vu ces derniers temps, les décisions prises seules ne sont pas
08:50des bonnes décisions. Donc lorsque je suis interrogé à 7h du matin, je n'ai pas encore
08:55pris ma décision parce que je n'ai pas encore vu toutes les personnes dont je souhaitais recueillir
08:58l'avis. Donc en toute honnêteté, en toute transparence, j'ai dit, tant que je n'ai pas vu
09:03ces personnes, je vais voir, maintenant je les ai vues et je crois qu'on ne peut plus douter de ma
09:06détermination, mais je le redis, prendre une décision tout seul dans son coin sans en parler à
09:09ses amis, ça ne donne pas toujours de bons résultats. Vous avez donc cédé à l'amicale
09:13pression de votre entourage. Et à ma volonté propre. Bernard Schex, petite question, est-ce que
09:18vous allez faire figurer Jordan Bardella et Marine Le Pen sur vos affiches électorales ?
09:22Jordan Bardella, le Rassemblement National, on est dans un rassemblement de droite, c'est historique,
09:29je souhaite participer à ce rassemblement, je suis extrêmement motivé pour gagner cette
09:37élection. Je veux être le candidat de cette mère de famille qui aujourd'hui a du mal à remplir son
09:43frigo. Je veux être le candidat de ce policier qu'on souhaiterait peut-être désarmer en cas
09:48d'alliance de certains partis. Je veux dire, aujourd'hui sur le terrain, il y a une forte
09:53inquiétude. Aux dernières élections européennes, vous l'avez compris, le vote est allé massivement
09:59sur les candidats de droite. Donc je serai de ceux-là.
10:03Monsieur Schex, vous êtes aussi le candidat d'un parti, ou plutôt d'un homme, qui jusqu'à tout
10:06récemment cognait à bras raccourcis contre le Rassemblement National. On ne va pas rappeler
10:11toutes les déclarations d'Eric Ciotti à ce propos. Ça ne vous pose aucun problème, aucun état d'âme ?
10:15Ça ne me pose absolument aucun problème, monsieur. Parce que d'abord, je ne suis pas un homme
10:20politique qui bénéficie d'un CDI. Je veux dire, je suis rentré en politique il y a très peu de temps.
10:26Encore une fois, j'ai l'écoute et je suis à l'écoute des gens qui vivent au quotidien
10:33cette problématique que nous entendons tous, que vous entendez quand vous invitez vos invités,
10:38quand vous avez des gens devant vous qui sont désespérés, qui ne savent plus aujourd'hui
10:43quoi faire. Je veux dire, j'ai en charge au département la politique sociale du RSA. Je
10:48constate certaines choses, on pourra en parler tous ensemble. Il y a des constats à faire,
10:52mais il y a surtout une action à mener. Aujourd'hui, il faut se retrousser les
10:55manches. Aujourd'hui, il faut y aller tous ensemble. C'est la pertinence de ce rassemblement
11:00aujourd'hui avec Éric Ciotti. Vous le savez, je suis proche d'Éric Ciotti. Mais je suis également
11:04un adhérent à l'air. Merci beaucoup. Patrick Allemand, que dites-vous à tous ceux qui s'inquiètent
11:10de ce nouveau front populaire et qui ne veulent pas cautionner en fait une alliance avec la France
11:15insoumise ? Moi, je crois qu'il faut, par rapport à ça, avoir beaucoup de recul. On a une situation
11:22qui a été provoquée par le président de la République, qui a donc dissous l'Assemblée
11:26nationale. À partir de là, on s'est trouvé dans une situation où il a fallu répondre dans
11:32l'urgence. Et d'ailleurs, je pense que Emmanuel Macron, lorsqu'il a fait cette dissolution,
11:37n'imaginait pas du tout ce qui allait se passer par la suite, ni au niveau de l'éclatement des LR,
11:42ni au niveau d'un rassemblement de gauche construit en cinq jours. Et cela change
11:50complètement la donne. Parce que la dynamique, elle est maintenant du côté du front populaire.
11:58La dynamique, elle est là parce que, tout simplement, si nous ne continuons pas là-dedans,
12:06nous aurons des triangulaires partout. Or, cette dynamique de gauche, aujourd'hui,
12:14elle a vocation, notamment, à être présente au second tour et à devenir le rempart à l'extrême
12:20droite. Donc, aucun État d'âme de votre part a voulu lier au parti de M. Mélenchon ? Non,
12:26aujourd'hui, il faut que nous montions un rassemblement pour gagner. Mélenchon aura sa
12:31place. Mais vous avez tous bien compris, notamment avec les dernières déclarations d'Olivier Faure,
12:38que ce ne sera pas forcément Matignon comme il l'espérait. Donc, il est membre d'une coalition,
12:43sa formation est membre d'une coalition. Chacun se respecte. Mais on a un objectif commun,
12:49c'est d'être le barrage au Front National. Aujourd'hui, ce qui est important de souligner,
12:54c'est que le barrage au Front National, c'est la gauche. Et ce n'est pas les amis de M. Pradal.
13:01Cette candidature, par rapport au contexte politique général, aujourd'hui, le barrage
13:08au Front National, c'est la gauche. Et Pradal, il est dans une situation difficile parce que,
13:14tout simplement, voter pour la majorité présidentielle devient inutile. C'est une
13:20candidature qui ne sert pas dans le cadre de l'affrontement avec le Front National.
13:25Très bien. Thibaut Deleuze, Debout la France, est-il en partie encore vraiment debout ? Ses
13:30scores ont du mal à décoller. Qu'en pensez-vous ? Debout la France, il est bien debout. La preuve,
13:35je suis candidat dans la troisième circonscription des Alpes-Maritimes. Et donc, pour répondre à la
13:40question, cette dissolution constitue un espoir pour les Français. C'est un espoir d'un changement
13:46de cap. On a bien vu que la droite est en train de se rassembler. Et nous plaidons depuis plusieurs
13:52années avec Nicolas Dupont-Aignan pour ce rassemblement des droites. On l'a vu déjà en
13:552017. Nicolas Dupont-Aignan avait soutenu au deuxième tour contre Emmanuel Macron Marine
13:59Le Pen. En 2022, Nicolas Dupont-Aignan a soutenu le camp des souverainistes contre
14:06Emmanuel Macron. Il est logique effectivement qu'aujourd'hui, nous sommes très satisfaits de
14:13ce rassemblement des droites. C'est un espoir pour que les Français puissent reprendre leur liberté,
14:18leur sécurité et le contrôle de leurs frontières. Oui, Monsieur Deleuze, mais précisément,
14:23vous êtes à côté de Bernard Schecs qui représente lui aussi une forme d'union des droites avec le
14:27Rassemblement National, avec les Républicains ou en tout cas une partie des Républicains à
14:30déterminer. Pourquoi êtes-vous candidat alors que Monsieur Schecs est ici présent ? La cinquième
14:34République, vous savez qu'il y a deux tours aux élections législatives. Il y a un premier tour
14:39où effectivement, moi je fais partie d'une mouvance de gaullisme souverainiste et donc effectivement,
14:44Monsieur Schecs est au LR et ils ont fait un rassemblement avec le RN. Nous ne partons pas
14:49face à face mais nous sommes côte à côte dans cette élection. Et nous nous rejoindrons le
14:55rassemblement des droites au second tour. Alors vous étiez candidat dans la cinquième en 2017 et
15:002022. Pourquoi vous êtes candidat dans une autre circonscription aujourd'hui ? Dans la cinquième
15:04circonscription, nous avons une députée qui a très bien fait son travail, qui s'appelle Madame
15:08D'Intourny. Il n'y a aucune raison effectivement que nous nous présentons quand effectivement on a
15:14décidé de se présenter à la troisième circonscription. Le député sortant était Monsieur Pradal,
15:18macroniste et donc là, ça n'a rien à voir. D'accord, Monsieur Schecs donc est moins crédible à
15:22vos yeux que Madame D'Intourny. Monsieur Schecs, quand nous avons déposé notre candidature, n'était
15:26pas candidat à l'époque. Vous savez, on ne se passe pas des coups de fil d'ailleurs. Je n'ai pas le
15:31numéro de téléphone de Monsieur Schecs. Et donc effectivement, c'était logique pour nous que
15:35l'on représente debout la France contre la Macronie qui attend d'abîmer notre pays. Monsieur
15:40Schecs, vous y faisiez allusion il y a un instant à la réforme des retraites, une réforme des
15:43retraites qu'Éric Ciotti a votée et qu'il a fait voter à son parti dans les conditions qu'on connaît
15:48assez difficiles. Jordan Bardella a promis qu'il allait l'abroger à l'automne. Alors vous,
15:52qu'est-ce que vous en pensez ? Moi, j'en pense que nous trahirons tous ensemble et je pense que
15:58certains reverront leur position. Ça sera des positions de bon sens. Ceci s'appelle la langue
16:04de bois, Monsieur Schecs. C'est un exemple admirable. La langue de bois, ce sont ceux qui sont là depuis
16:10toujours qui la pratiquent. Vous la pratiquez merveilleusement. Eh bien écoutez, c'est ce que
16:16vous pensez. On verra le résultat au soir des élections. Je réponds à votre question clairement.
16:23Les retraites, c'est un sujet important. Vous savez que c'est un sujet complexe. Il a des
16:28carrières longues. Il y a des gens qui ont commencé à travailler très jeunes. Il n'est pas normal qu'ils
16:33partent très tard. Il faut qu'ils puissent profiter aussi de la vie parce qu'ils ont cotisé. Aujourd'hui,
16:39le sentiment qu'on a dans ce pays, c'est que tous les gens qui ont contribué, qui ont apporté leur
16:43pierre à l'édifice, aujourd'hui, ils ont l'impression d'être spoliés de tout ce travail
16:49qu'ils ont accompli. Aujourd'hui, les gens veulent profiter aussi de la vie. Les gens ne comprennent
16:54plus cette politique que mène le gouvernement et que soutient Monsieur Pradal. Aujourd'hui, on veut,
17:02je vous l'ai dit, désarmer les policiers. On va y revenir, pas de problème. Vous voyez bien qu'il y a
17:09énormément de difficultés dans ce pays. Moi, je veux être celui qui contribuera à redresser la
17:17France. Je veux être celui qui amènera, je vous l'ai dit, sa pierre à l'édifice. Vous me questionnez
17:21sur les retraites. C'est un sujet très compliqué, vous le savez. Je veux dire, à un moment donné,
17:27il faut savoir ce qu'on peut faire et ce qu'on ne peut pas faire. Est-ce qu'on peut les financer ?
17:30Est-ce qu'on ne peut pas les financer ? À mon avis, il y aura des pistes d'économie un peu
17:35partout à réaliser dans ce pays. Lesquelles, par exemple ? Les agences de l'État. On en parle
17:42souvent. Les agences de l'État, c'est absolument incroyable. C'est des milliards d'euros qui sont
17:48dépensés, des fois, inutilement. À un moment donné, il faut serrer la vis. Il faut serrer la vis
17:52parce qu'il faut serrer la vis sur le train de vie de l'État. Il faut serrer la vis pour tous
17:56ces ministères. On serre la vis des contribuables. Aujourd'hui, tout le monde a l'air de ne plus
18:04pouvoir arriver à clôturer un budget de fin de mois. C'est ça dont il s'agit. Les retraites,
18:11c'est extrêmement important, je vous l'avoue. On contribuera. On amènera notre contribution
18:17avec nos partenaires dans ce rassemblement. Très bien. Philippe Pradale. Les sondages
18:22montrent qu'une petite majorité d'électeurs LR approuvent l'accord d'Éric Ciotti avec l'extrême
18:26droite. N'est-ce pas le plus important ? Je ne suis pas certain parce que l'élection que
18:31nous allons vivre, et qu'il me soit permis de prendre quelques secondes pour rendre hommage
18:35aux acteurs du dernier mai de la démocratie locale, qui ont été les gens qui ont tenu les bureaux de
18:40vote. Ils ont tenu les bureaux de vote pour les européennes et qui vont à nouveau tenir les
18:43bureaux de vote. Il y en a beaucoup. Ce sont des bénévoles. Ils sont volontaires. Et c'est vrai
18:48qu'on oublie parfois que la vie démocratique, elle n'existe bien sûr par les débats, par les partis,
18:53mais elle existe aussi par ces acteurs du quotidien. Et je voulais leur rendre hommage.
18:56On est sur un sujet qui, moi, me parie... Enfin, quand Patrick Allemand dit que ma candidature ne
19:03sert à rien, je pense qu'il met en lumière le fait que, justement, elle est complètement
19:08indispensable. Pourquoi ? Parce qu'on voit qu'il y a des alliances, que je qualifierais peut-être
19:13de façon un peu provocante, de calculettes. On s'est dit on va additionner des voix, des scores
19:17aux européennes et ça va faire une majorité aux législatives et ça va faire une majorité pour
19:21la France. Et puis on voit que lorsqu'il s'agit de parler de programme, c'est plus du tout la
19:25même chose. On dit que Jean-Luc Mélenchon, et c'est normal parce qu'il s'est toujours comporté
19:30comme ça avec son parti depuis deux ans, prend le leadership sur l'Union à gauche. Et que ses
19:35partenaires essayent de lui contester mais qu'il leur explique que c'est pas possible, que c'est
19:38comme ça et que c'est pas autrement. Et que d'ailleurs, il en donne la preuve très nette en
19:42liquidant les gens qui se sont opposés à lui au sein même de son parti. Et puis de l'autre côté,
19:47on a une alliance et le programme économique en est la preuve où allier le programme économique
19:52de LR et du RN, c'est très compliqué. Donc il y a une position qui aujourd'hui est prise,
19:57qui est de dire, bah go, votez pour nous et puis on verra. Mais votez pour nous en très
20:01grande majorité de façon qu'on ait les pleins pouvoirs. Et bien pour ces deux raisons,
20:04pour ces deux raisons que les programmes des extrêmes me paraissent aujourd'hui des additions,
20:08qui sur le papier marchent peut-être mais qui ne portent pas un projet pour la France,
20:12ma candidature, elle est nécessaire, utile et elle va permettre de faire émerger au sein du
20:17bloc central des gens qui ont envie de travailler ensemble avec les plus modérés des deux autres
20:21camps pour construire les réformes dont notre pays a besoin. Et je suis parfaitement d'accord,
20:26le pouvoir d'achat, la sécurité sont des sujets majeurs. Patrick Allemand, quel serait le meilleur
20:30Premier ministre en cas de victoire ? En cas de victoire de la gauche, c'est une question de piège
20:38ça quand même. Pas tant que ça, j'imagine que vous avez réfléchi. On y réfléchit encore puisqu'il
20:42est prévu, pour l'instant on a prévu des modalités de désignation. On en est à ce stade-là. La
20:48modalité de désignation, il y a un débat interne, soit c'est le groupe le plus important et c'est
20:54LFI, soit c'est quelqu'un, un candidat qui va émerger par un vote collectif de l'ensemble des
21:02parlementaires qui auront été élus. Donc si c'est cette voie-là qui l'emporte. Pardonnez-moi
21:09M. Allemand, mais vous faites à peu près la même chose que ce que j'ai reproché à M. Schex. Vous ne
21:13répondez pas à ma question. Ma question est simple, vous-même, quel serait le Premier ministre que
21:16vous appelleriez de vos voeux ? Un socialiste. Vous avez un nom ? Non, je n'ai pas de nom pour l'instant. Mais je
21:23pense qu'un socialiste est mieux à même de rassembler et de créer un consensus qu'un Premier
21:29ministre venant des rangs de LFI. Alors on va parler, en cas de victoire Bernard Schex, de votre camp.
21:36Quelle est la première mesure que vous allez mettre en oeuvre ? Alors ça sera les membres du
21:40gouvernement qui s'en chargeront et j'espère qu'un candidat qui nous est proche de Nice fasse
21:47partie évidemment de ce gouvernement. Vous parlez clairement d'Éric Ciotti.
21:52Clairement d'Éric Ciotti. Je voudrais revenir sur la question que vous avez posée à M. Pradal, en lui
21:57demandant, en demandant à M. Pradal si c'était le souhait
22:04des militants LR. Vous auriez dû me poser la question à moi. Je suis encarté LR, je suis
22:10vice-président du parti. Je peux vous dire qu'il y a un décalage énorme entre ce que les gens nous
22:15disent aujourd'hui dans la permanence par rapport à ce que vous entendez vous à Paris, qui sont
22:20toujours les mêmes, qui sont ceux qui nous ressortent le match Copé-Fillon, ont fait renaître Mme Pécresse.
22:26Je veux dire aujourd'hui, vous donnez de l'audience à Xavier Bertrand qui est quelqu'un qui n'a pas fait
22:31la campagne des Européennes. Nous avons soutenu Laurent Castillo, notre candidat, ici, qui est le
22:38seul député européen élu, avec l'étiquette LR. Posez-moi la question et je vous répondrai de
22:45manière très précise, mais pas à un de mes opposants. C'est regrettable parce que c'est un peu nous qui
22:50choisissons les questions. D'accord, mais je pouvais intervenir dans le jeu préféré.
22:54M. Allemand, on est en politique fiction. Je veux dire, voilà, Patrick Allemand ne vous répond pas
23:00parce qu'il a beaucoup de mal à vous répondre, et ce que je peux comprendre, j'ai vu sa réaction, mais moi,
23:05je fais partie de ceux qui ne veulent absolument pas voir M. Mélenchon Premier ministre.
23:09Je n'en doutais pas.
23:11Non, mais ça, c'est ma position personnelle parce que j'ai des convictions, mais c'est également les convictions des gens que je rencontre.
23:17Il y a quelque chose qui est en train de changer dans ce pays, il faut en être conscient.
23:20M. Schex, vous savez qu'en tant que député, il n'y a pas que des projets de loi, il y a aussi des propositions de loi.
23:24Quelle serait donc la proposition de loi que vous aimeriez porter ?
23:27Eh bien, par exemple, j'essaierai de mener à bien la proposition de loi qu'a portée M. Pradal concernant les propriétaires immobiliers,
23:34concernant les squatteurs. Je veux dire, si on trouve normal dans ce pays qu'un propriétaire qui rembourse un crédit
23:41et qui est squatté ne puisse pas mettre à l'extérieur de son habitation, de sa propriété, quelqu'un qui n'a ni droit ni titre,
23:48et qu'en plus, on est en train de nous dire qu'il faut le reloger, je veux dire, on est dans un pays quand même très particulier.
23:55Vous voyez ? Donc ça, c'est une proposition que je reprendrai parce que vous avez fait, M. le député, une très bonne proposition.
24:02Et justement, M. Pradal, pour vous, si votre camp passe, quelle est la première mesure ? Est-ce que ce serait la même ? Est-ce que vous pensez à autre chose ?
24:09Écoutez, je suis rassuré déjà que dans mon bilan parlementaire, il y a un certain nombre de choses qui suscitent de l'intérêt et qui seront poursuivies,
24:15mais je les poursuivrai moi-même. Ça sera plus simple, à mon avis, et plus facile. Je pense que la première mesure qu'il faudra porter,
24:22et avant même une proposition de loi qui met 6 mois, 1 an pour être adoptée, ce sont des mesures en matière de pouvoir d'achat
24:29pour faire en sorte que le travail soit mieux rémunéré, que le décalage entre ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas soit plus franc.
24:35Bien. Thierry Deleuze ?
24:37Beau.
24:38Thibaut, pardon, excusez-moi. Thibaut Deleuze. Même question.
24:42La première mesure que nous mettrons en place, c'est l'indexation des salaires et des retraites sur le cours de la vie.
24:50Sur l'inflation ?
24:51L'inflation, première mesure. Une deuxième mesure, effectivement...
24:54Ça coûtera combien, ça ?
24:55Alors, effectivement, ça, ça coûtera... On n'a pas vraiment chiffré, mais ce qu'on est sûr, effectivement, c'est que ça sera remboursé
25:04par la chasse à toutes les fausses cartes vitales qui sont en circulation en France. Effectivement, il y a des études là-dessus.
25:09Et il y a quasiment deux fois plus de cartes vitales que de personnes qui sont sujettes à la sécurité sociale. Donc, il y a quand même un problème.
25:17Vous voyez ? Donc, la question, c'est pas...
25:18Ça coûte combien, selon vous, cette fraude ?
25:19C'est pas combien ? Plusieurs milliards d'euros chaque année, effectivement. Mais la deuxième question, donc la deuxième mesure,
25:28c'est la hausse des salaires de 8%. Comment on fait ? On baisse les charges sociales patronales, effectivement.
25:33Et ça représente un 13ème mois. Donc, ça coûte pas plus cher au patron. Et l'employé, il a plus d'argent dans la poche.
25:38Il faut continuer, effectivement, à maintenir l'emploi dans notre pays. Aujourd'hui, on voit qu'on délocalise, qu'on fait tout venir
25:45de Madin, Chinard, ainsi de suite. Aujourd'hui, c'est les Français. On doit défendre les Français et la France. Voilà.
25:53— Patrick Allemand, c'est un peu une question par procuration, parce que vous ne serez pas, quoi qu'il en soit, à l'Assemblée nationale.
25:57Mais tout de même, quelle est la première mesure qui vous paraît pertinente ?
26:00— Écoutez, j'ai une mesure qui m'est personnelle. Et puis après, j'ai ce qui doit être politiquement fait tout de suite.
26:05Ce qui est politiquement fait tout de suite, c'est l'augmentation du pouvoir d'achat, avec l'augmentation du SMIC à 1 600 €,
26:14mais aussi l'augmentation des minimums de vieillesse, parce qu'on a des personnes âgées qui ont de plus en plus de mal
26:20à joindre les deux bouts. Et c'est extrêmement préoccupant. Et surtout, il faut penser à cette revalorisation en intégrant l'inflation
26:29dans le raisonnement, parce que ce qui compte aujourd'hui, c'est quand même... Une fois qu'on a payé des taxes, l'augmentation
26:34d'électricité, etc., c'est le reste à vivre. Et c'est là qu'on a un problème. C'est pas forcément un problème financier,
26:40mais c'est après un problème de reste à vivre, une fois que tout est payé. Et il y a des gens où il reste pas grand-chose.
26:45C'est l'urgence. L'urgence, c'est ça. Pour ce qui concerne ma composition, que je déposerai jamais, c'est le renforcement de la loi SRU.
26:55Parce qu'elle commence à être attaquée par divers responsables politiques. Et je pense que c'est quelque chose de très très important
27:02par rapport aux besoins qui émergent. Dans la salle maritime, par exemple, on a 27 000 demandes d'attente. Et donc, il faut faire un effort considérable là-dessus.
27:13C'est un défi. — En un mot, la réforme des retraites à 60 ans ? Vous êtes pour ou vous êtes contre ?
27:17— Oui, oui. On est pour. — Très bien.
27:20— On va revenir dans la 3e circonscription. Thibault Deleuze, selon vous, quelle est la principale problématique de cette circonscription ?
27:28— La problématique de la circonscription n°3, c'est que le maire de Nice, et donc M. Pradal, qui fait partie de la municipalité,
27:36ferme les postes de police municipaux, donc dans les quartiers, pour ouvrir un poste principal à Saroc. Alors effectivement, il veut faire police municipale,
27:45police nationale. On ferme à Libé, on ferme à Pasteur. Or, la police municipale, c'est une police de quartier, une police de proximité.
27:52Et donc c'est bien la différence avec la police nationale. Vous voyez ? Donc elles ont pas les mêmes attributions. Et ça, c'est une erreur,
27:57ce que fait aujourd'hui M. Pradal, hein, avec la municipalité. Et ça, c'est un besoin de la Circo de redévelopper ses postes de police municipaux dans les quartiers.
28:05— M. Pradal, même question. Quel est le principal problème, le premier problème de cette circonscription ?
28:12— Un mot de réponse. — Je vous en prie. — La place d'un policier, c'est dans la rue. C'est pas dans un bureau. Et donc oui, nous réduisons les implantations
28:20pour avoir un poste d'hypervision dans les locaux de l'ancienne hôpitale Saint-Roch pour pouvoir aller au plus près, avec les moyens aujourd'hui
28:26que donnent l'intelligence artificielle et les caméras, en espérant que la reconnaissance faciale puisse être utilisée pour faire des choses.
28:32Le principal sujet dans la circonscription, à mon sens, que c'est aussi un sujet de lien social et c'est aussi un sujet de pouvoir d'achat, c'est la mobilité.
28:40C'est pouvoir offrir une mobilité décarbonée, rapidement et efficace, qui permette aux gens qui n'ont parfois pas d'autre moyen de se déplacer
28:48de pouvoir rejoindre les endroits où ils ont besoin de se faire soigner, de tenir des rendez-vous, d'avoir des loisirs. C'est donc le sujet principal.
28:55Nous y travaillons activement depuis plusieurs années au sein de la métropole. Et je travaille jusqu'à il y a encore quelques heures avec les services de l'État
29:03pour obtenir des financements complémentaires pour pouvoir accélérer notre transition vers plus de bus, plus de bus verts et un tramway qui traversera l'Ariane
29:12pour aller jusqu'à la Trinité. — On reparlera peut-être des transports après. D'abord, Patrick Allemand, justement, même question pour vous.
29:18La problématique de la troisième circonscription, quelle est-elle ? — Je suis désolé, mais c'est vraiment les transports. Je rappelle que...
29:27— Quelle solution, alors, pour favoriser les... — Ah bah c'est le tram. C'est le tram. D'abord parce qu'il y a un principe d'équité et que ce quartier est enclavé.
29:35Les gens qui y habitent, c'est un handicap. Quand il faut aller travailler, il faut d'abord surmonter le fait de dire qu'on est de l'Ariane, pas toujours bien vu par les employeurs.
29:43Et quand cet obstacle est passé, eh bien il faut encore que le salarié puisse se rendre à son lieu de travail. Aujourd'hui, il y a des gens qui mettent 1 heure
29:52pour aller à leur lieu de travail quand ils habitent à l'Ariane. Ce n'est pas possible de continuer comme ça. Donc pour moi, le plus important, c'est ça.
30:01Bon, il y a des avancées qui ont été faites. Mais ça va très lentement. Et en tout cas, par exemple, ça va plus lentement que la ligne 4, la Caine-sur-Mer.
30:09Mais en tout cas, nous, nous sommes déterminés et nous serons très vigilants sur ce dossier. Le tram à l'Ariane, c'est indispensable.
30:16— Alors on va en reparler. C'est un gros sujet, effectivement, qui mérite qu'on y revienne longuement. Mais d'abord, M. Schex, le principal problème que vous identifiez...
30:24— Alors dans cette circonscription, les problèmes sont les mêmes que partout en France. Vous avez... Au niveau de l'habitat social, vous avez un parc délabré,
30:35non entretenu, vieillissant, qui n'incite pas à ce que les gens aillent y habiter. On parlait de la mobilité. Je partage tout ce qui a été dit.
30:46La mobilité, c'est une catastrophe. La mobilité et notamment le transport, on en parle à longueur de journée. M. Estrosi nous en parle beaucoup.
30:55Dans la réalité, on augmente le tarif du transport. Dans la réalité, on renvoie avec un calendrier lointain, parce qu'il n'est pas finançable et il n'est pas financé,
31:09l'extension de cette ligne qui est tant attendue dans ces quartiers, à la Trinité, à Saint-André et à l'Ariane. Ça pénalise les plus faibles.
31:19Il faut arrêter de faire croire aux gens que tout est possible. On revient au financement. C'est pour ça que je vous dis que ce que nous vivons dans la circo,
31:27c'est à peu près les problèmes que rencontrent tout le monde en France. On en revient toujours à la même chose. Je veux dire, c'est le coût des services publics.
31:35Aujourd'hui, ça coûte de plus en plus cher pour avoir un service qui, malheureusement, n'est pas optimal. C'est vrai dans les transports, c'est vrai dans la santé.
31:43Dans la circo, qu'est-ce qui est important ? C'est qu'on ait des spécialistes médicaux. Qu'est-ce qui est important ? C'est la sécurité aussi, parce qu'on a des quartiers qui sont agités.
31:53Il faut de la police. Alors c'est bien, le centre de supervision, c'est une solution. Moi, je suis plutôt partisan à avoir des commissariats de police un peu partout et dans tous les quartiers,
32:04pour pouvoir intervenir rapidement. Il y a des équipages de jour, il y a des équipages de nuit. Il faut renforcer la police. Il faut arrêter de nous faire croire que dans la police municipale,
32:13il y a des centaines, des centaines et des centaines d'agents, quand on y comptabilise également les papiers et les mamies trafiques. Moi, je voudrais arriver à savoir,
32:20et je vais poser la question à M. Pradal, qui a eu en charge la sécurité, combien il y a-t-il réellement de policiers à Nice ?
32:26M. Pradal, vous répondez à cette question si vous le souhaitez. Et ensuite, on enchaîne sur la question des transports, qui est quand même fondamentale et sur laquelle
32:33on aimerait vous entendre un peu plus précisément.
32:36Le tableau des effectifs de la police municipale, il comprend effectivement trois types d'effectifs. Les papiers et mamies trafiquent. Et je trouve que ce n'est pas très sympa de dire que les papiers et mamies trafiquent.
32:44En gros, ils ne font pas de la sécurité parce qu'il faut aller aux sorties d'école et voir le travail remarquable qu'ils font.
32:49M. Pradal, face à des terroristes armés, c'est quand même très compliqué.
32:52Deuxièmement, les ASVP. Il y a des policiers municipaux dans les écoles, si vous le savez, si les conseils d'école y sont favorables. Il faut respecter le travail de tout le monde.
32:58Mais je le respecte.
32:59Il y a des ASVP qui représentent une présence extrêmement importante sur le terrain. Et nous avons effectivement les policiers municipaux avec des brigades spécialisées, avec des agents au centre de supervision, avec la brigade canine.
33:10Avec tout cela, tout cela représente un millier d'agents. Et ce sont ces gens-là qui font de la sécurité.
33:15Et aujourd'hui, quand un ASVP est équipé d'une radio qui lui permet de contacter immédiatement l'équipage de police municipale qui est à proximité, ça a la même réactivité que si on avait des équipages de police municipale partout.
33:26Parce qu'il faut dire aussi la vérité aux gens. Et c'est pour ça que la valeur du travail est importante.
33:31Aujourd'hui, les policiers, qu'ils soient municipaux ou nationaux, ont le sentiment que leur travail n'est pas reconnu.
33:38Et quand ils font l'objet d'attaques, quand ils entendent des slogans comme quand on dit que la police tue, à juste titre, ils le vivent mal.
33:44Et il y a aussi des problèmes de recrutement dans les filières de sécurité.
33:48Il faut donc, et ce n'est pas seulement un sujet financier, qu'il y ait une forme de sursaut là-dessus sur lequel on dise le pacte républicain, les gardiens, ce sont les policiers.
33:57Et parce que ce sont les gardiens, ils doivent être respectés, aidés et soutenus.
34:02Ce que nous faisons à Nice avec Christian Estrosi, depuis longtemps, ça nous a été souvent reproché.
34:07On va revenir sur la thématique des transports. Thibaut Deleuze, si demain vous êtes député, est-ce que vous auriez une proposition de loi justement pour favoriser les déplacements ?
34:16Alors déjà, les déplacements à Nice, effectivement, on a parlé du tramway.
34:20On a parlé de la gratuité du contournement de la ville, parce qu'effectivement, on est une des seules villes en France où on doit payer un péage pour la contourner.
34:28C'est justement quelque chose qui est demandé par Christian Estrosi depuis très longtemps.
34:31Effectivement, c'est ce qu'on demande aussi depuis très longtemps. Mais effectivement, peut-être qu'on l'obtiendra.
34:34Peut-être que Christian Estrosi ne le demande pas assez. Christian Estrosi a augmenté quand même de 20% la taxe foncière récemment avec M. Pradal.
34:44Mais effectivement, M. Pradal parle des policiers, du respect des policiers, ainsi de suite.
34:49Excusez-moi, sur les transports. Essayons de rester sur le thème, parce qu'on va aborder la sécurité après.
34:53Vraiment sur les transports, qu'est-ce qu'on veut faire ?
34:55Sur les transports, c'est la gratuité du contournement de Nice. Effectivement, le tramway, donc il y a des zones collinaires, ainsi de suite.
35:00Tout le monde n'a pas accès au tramway aujourd'hui à Nice. Il faut savoir. Aujourd'hui, à Nice, la ligne 1 et 2, vous parlez de toutes les personnes qui sont sur les collines, par exemple, de Nice Ouest, ainsi de suite.
35:09Je vous rappelle qu'on est député d'un pays, on n'est pas député d'un quartier, quand même. Le député ne vote pas des lois sur le tramway non plus. C'est la municipalité qui développe les lois sur le tramway.
35:18Il peut imposer quand même un cadre et des grandes directions. Subventionnées également.
35:22Oui, c'est plutôt la métropole iraniste qui le fait, vous êtes au courant. Donc effectivement, oui, voilà les idées que nous avons.
35:29Cependant, je ne pense pas que ce soit le travail législatif d'un député aujourd'hui.
35:33M. Pradal, c'est quand même une question importante. Le prix du tram qui a effectivement très fortement augmenté tout récemment, est-ce que c'est la meilleure façon pour inciter les gens à prendre le tram et les transports en commun ?
35:44L'augmentation a été très modulée. Les abonnés ont connu une augmentation bien moins forte que l'étiquette à l'unité. Ce qui a principalement été augmenté, c'était l'étiquette à l'unité.
35:5070%.
35:51Ce qu'il convient de dire sur ce sujet, c'est que ce qui fait qu'on va dans un transport en commun, c'est sa fiabilité, sa fréquence et, en troisième critère, son prix.
36:02Oui, nous n'avions pas augmenté pendant longtemps et, en fait, nous avions eu une politique et un choix qui a été réalisé.
36:08C'est-à-dire, d'abord, on développe le réseau et il a été considérablement développé. Livraison de la ligne 2, livraison de la ligne 3, annonce sur la ligne 4 et la ligne 5.
36:15Puis, une fois que nous avions livré ces lignes sans augmentation tarifaire, nous avons décidé de procéder à un ajustement des tarifs, mais qui est aussi là pour faire deux choses.
36:23La première, c'est accompagner l'augmentation du coût de l'énergie. Il ne nous a pas échappé qu'un bus, un tramway, ça fonctionne avec de l'énergie.
36:29Soit de l'énergie décarbonée, soit de l'énergie traditionnellement thermique, mais, en revanche, ça fonctionne avec cela et il y a eu une augmentation considérable.
36:37Il a donc fallu y faire face. Et ensuite, c'est construire un réseau qui soit au plus près des besoins des habitants.
36:44Et cela, ça a un coût parce que, et je le redis bien souvent, le choix n'est pas entre je vais prendre les transports en commun ou ma voiture et je vais regarder ce qui est le plus cher.
36:54C'est que pour un certain nombre de personnes, c'est soit j'ai un transport en commun disponible, soit je n'ai pas de moyens de me déplacer.
36:59Et c'est ce sujet là aussi qu'il faut adresser en matière de mobilité parce que c'est un instrument de sécurité pour les plus jeunes, pour les plus anciens, pour les plus fragiles.
37:08Et donc pour nous tous, parce qu'un jour ou l'autre, nous serons dans une de ces catégories où nous aurons été confrontés à traiter le sujet de mobilité d'une de ces catégories.
37:16Dans les transports, il y a aussi la question de l'environnement. Bien sûr, quand on prend le transport en commun, a priori, on pollue moins.
37:21Au-delà des transports, est-ce qu'il y a des priorités, M. Pradal, qui vous paraissent utiles à mettre en œuvre dans le domaine de l'environnement ?
37:27On sait que chez nous, il a permetté la déclinaison locale. Le sujet de la mobilité est complètement essentiel.
37:31L'autre sujet, c'est effectivement le sujet des émissions qui sont liées aux bâtiments dans lesquels soit nous vivons, soit nous travaillons.
37:38Ce sont des sujets qui sont en train d'être traités, mais aussi et beaucoup le fait pour lutter contre un des effets les plus visibles sur notre territoire du dérèglement climatique et l'augmentation de la température.
37:48Et pour ça, il faut combattre les îlots de chaleur. Et nos villes ont été construites pendant des années en n'ayant aucun souci des endroits où il faisait chaud, même dans l'espace urbain.
37:57Avec les trames vertes que nous construisons et que nous déployons, avec des mini-trames vertes à peu près partout dans la ville, nous faisons baisser la température.
38:05Faisons tous l'expérience, il commence à faire chaud. On marche au soleil, on est sous un arbre. Ce n'est pas une sensation de fraîcheur, c'est une réelle fraîcheur que nous éprouvons.
38:13Nous voulons faire ça, et nous le faisons avec Christian Estrosi, à l'échelle de la ville. C'est un sujet essentiel. Et franchement, sur ce sujet, le balayer d'un revers de main dans un territoire qui a connu la tempête Alex et la tempête Aline, c'est grave.
38:26Monsieur Deleuze, sur ce point-là, on vous entend peu. L'environnement, c'est une préoccupation pour vous ?
38:30Oui, l'environnement, c'est une préoccupation pour Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan. Effectivement, les principales mesures sont la pollution, la pollution des mers, la pollution des rivières.
38:43Dans cette troisième circo, qu'est-ce qu'on pourrait faire ? Qu'est-ce qu'on pourrait initier ?
38:47Dans la troisième circonscription des Alpes-Maritimes, la lutte sur les déchets. Tout ce qui va être les déchets, le tri des déchets, tout ça qui est encore très mal fait à Nice.
38:55On sait qu'aujourd'hui, très peu de déchets sont traités sur la commune de Nice. Également, le recyclage de l'eau. Il faut savoir qu'aujourd'hui, très peu de gens le savent, mais quand vous tirez la chasse de vos toilettes, vous balancez 6 litres d'eau potable à la poubelle, quand même.
39:11C'est le même réseau d'eau que vous buvez. Donc ça, effectivement, c'est du gaspillage. Et effectivement, il faudrait prendre dans le PLU de la métropole, pour tout ce qui est nouvelles constructions ainsi de suite, un recyclage de l'eau.
39:22Par exemple, vous pouvez recycler l'eau de votre douche, qui n'est pas sale, pour la mettre dans vos toilettes, parce que vous n'allez pas la boire, par définition, normalement. Donc voilà les projets qu'on peut faire dans nos circonscriptions au niveau national concernant l'écologie.
39:36Et également, les circuits courts. Aujourd'hui, vous faites venir des choses de Chine, d'Espagne, ainsi de suite, ça pollue. Voilà, c'est clair. Donc le localisme, effectivement, pour les cantines de nos écoles. Donc 75% des commandes publiques pour des agriculteurs locaux. Voilà ce qu'on propose au niveau environnemental.
39:56— M. Patrick Allemand. — Je pourrais revenir 2 secondes sur la ligne, où on va reparler des transports, encore. — Non, non, on ne reparlera pas des transports, mais vous pouvez préciser si vous souhaitez parler de transports.
40:05— J'ai une question à poser à Philippe Pradal, qui est très simple. La ville est endettée à hauteur de 2,7 milliards avec la métropole. Le chiffrage de la ligne 5 est d'environ 320 millions d'euros. La ligne 4, 350 millions d'euros. Et la question est très simple. Comment comptez-vous, avec la dette actuelle, financer l'arrivée du tram à l'Ariane, à la Trinité et au-dessus ?
40:34— Je vous en prie, bien sûr. — Le plan de financement, comme tous les sujets tramways, il est très simple. On peut mettre le montant brut et puis dire comment vous allez financer.
40:41Il faut savoir que ce sont des projets qui sont très subventionnés. Pourquoi ? Parce qu'ils sont porteurs d'avenir et qu'ils sont innovants sur notre territoire.
40:47Donc si l'Europe, si la BPI, si le département de main, si la région financent, c'est parce que ce sont des projets d'avenir pour les populations.
40:55Donc le net qui reste à charge de la métropole est tout à fait soutenable, parce que la métropole est dans une logique qui n'est pas toujours comprise,
41:02qui est de dire que nous développons ce territoire pour créer de la richesse sur ce territoire et ainsi financer les infrastructures.
41:09Mais si on attend d'avoir créé la cagnotte dans un coin qui permet de financer les infrastructures, eh ben ceux qui profiteront de l'infrastructure
41:14ne sont pas ceux qui auront payé les impôts pour permettre son émergence. Donc ce qu'on fait... Et nous l'avons fait complètement.
41:19Et ça a apporté ses fruits au niveau de la ligne 3 dans la plaine du Var. Nous avons fait une ligne de tramway et on se moquait de nous en disant
41:26ils ont fait une ligne de tramway à la campagne. Sauf que les investisseurs sont venus et ont créé de la base fiscale et ont acheté des terrains.
41:32Ils nous ont ainsi permis de financer la ligne 3 qui aujourd'hui est livrée et qui ne pose de problème à personne et qui est très utilisée.
41:37Ça sera pareil pour la ligne 4 et la ligne 5.
41:39Merci. Avant de donner la parole à M. Schex, juste quelques détails sur l'environnement.
41:42Oui, sur l'environnement, on a évidemment beaucoup de choses puisque nous avons l'Europe Écologie des Verts qui est un des partenaires de la coalition.
41:51Donc ça veut dire notamment un moratoire sur les grands projets d'infrastructures routières, faire le forcing auprès de l'Union Européenne pour obtenir une réforme de la PAC,
42:02l'interdiction définitive du glyphosate, alors que c'est un peu un va-et-vient sur le glyphosate, il faut en sortir.
42:11Dans la troisième, est-ce qu'il y a des choses ?
42:13Non, il n'y a pas de glyphosate dans la troisième parce qu'on n'a pas beaucoup d'agriculteurs.
42:16Est-ce que vous proposez quelque chose de particulier ?
42:18Non, je pense qu'il faut simplement décliner la politique nationale.
42:24Il n'y a pas quelque chose. Je pense que ce qui a été fait au niveau des trames vertes, etc., c'est correct.
42:29Donc il n'y a rien de particulier si ce n'est décliner localement les options qui sont prises au niveau national.
42:37Je pense notamment aussi au vote de la loi énergie-climat pour atteindre la neutralité carbone en 2050, qui était important.
42:46M. Schex.
42:47Merci de me donner la parole. Je voudrais utiliser mon temps de parole pour pouvoir d'abord répondre à M. Pradat sur la mobilité.
42:54C'est très important et sur les transports. Ça doit être une priorité absolue.
42:58Si on a les moyens de le faire, il faut le faire. Il faut que ça soit une priorité absolue.
43:02Il faut qu'on puisse desservir la Trinité et aller beaucoup plus loin dans la Vallée des Paillons.
43:07C'est une stratégie à mettre en place et elle aura tout mon soutien.
43:12Concernant la sécurité, je voudrais relier la sécurité aux transports en commun.
43:17Aujourd'hui, je rencontre des gens qui me disent qu'on n'ose plus prendre les transports en commun parce qu'il y a un problème de sécurité.
43:24Ça, il faut l'entendre. Il y a un problème de sécurité dans les transports en commun.
43:27J'entends M. Pradat nous dire qu'il y aura un grand centre de supervision à l'ancienne hôpitale Saint-Roch. Très bien.
43:36Moi, je suis pour qu'il y ait des policiers en plus grand nombre et qu'il y ait des postes de police en plus grand nombre et qu'il y ait des interventions facilitées.
43:46Quand on voit aujourd'hui la difficulté de circulation dans la ville de Nice, quand on voit qu'on a mis des pistes cyclables partout,
43:54quand on voit la difficulté pour les forces d'intervention du SDIS d'intervenir quelquefois dans des situations extrêmement difficiles
44:02parce qu'il y a une congestion de voitures à certains endroits où les gens ne peuvent plus passer.
44:08C'est exactement la même chose pour la sécurité.
44:11Si vous n'avez pas un départ des forces de l'ordre dans dix points différents de la ville, les gens n'arriveront pas à temps pour pouvoir intervenir.
44:20Ça, je voulais relier le transport à la sécurité.
44:22Concernant l'environnement, je suis vice-président du département, je travaille aux côtés de Charles-Ange Ginési.
44:28Il a été exemplaire sur sa proposition du Green Deal.
44:31Je veux dire, nous sommes avec d'autres, nous soutenons cette politique-là.
44:37Cette politique, c'est quoi ? C'est de financer, de co-financer l'achat de véhicules non polluants pour les habitations, co-financer des travaux énergétiques.
44:48Sur le territoire, je serai celui qui proposera un renforcement de la collecte des ordures ménagères, des déchets verts.
44:55Il y a malheureusement des quartiers qui sont mal desservis.
45:00Il y en a d'autres qui le sont beaucoup mieux, où il y a une collecte tous les jours.
45:03Les gens de la métropole font un travail absolument admirable, mais il faut leur donner des moyens supplémentaires.
45:11C'est ce que demandent aussi les gens qui habitent dans ces quartiers et également sur les collines.
45:16Et je voudrais vous dire que le département a souhaité mettre en place une chaire de l'eau, à laquelle la métropole et Christian Estrosi ne voulaient pas adhérer.
45:26Et comme par hasard, on arrive à la veille d'une élection législative, et là, on a des gens qui veulent revenir et participer à cette mise en place de chaire de l'eau.
45:39En fait, c'est toujours la même chose. En même temps, je fais en sorte que ça ne se fasse pas, tout en faisant croire à mon électorat que je fais.
45:53Moi, je ne suis pas convaincu qu'en faisant des trames vertes dans la ville de Nice, on soit obligé de porter des pull-over parce que la température va chuter.
46:02Je ne le crois pas.
46:04Quelques mots sur le pouvoir d'achat, Axelle.
46:06Oui. Alors, la troisième circonscription est assez particulière. Falicombe, c'est une des dix villes dans les Alpes-Maritimes où on paye le plus d'impôts sur le revenu.
46:14En même temps, on a plusieurs quartiers prioritaires de la ville. Pour vous, comment est-ce qu'on fait pour soutenir le pouvoir d'achat des ménages patricalement ?
46:21Je l'ai dit tout à l'heure. C'est-à-dire que, premièrement, il y a l'augmentation du SMIC. Deuxièmement, il y a le blocage du prix de l'énergie, qui est aussi important.
46:31Et puis, il y a le revenu minimum des vieillesses, qui est un enjeu vraiment extrêmement important, parce que les réformes successives des retraites – il faut quand même être conscient d'un truc –,
46:45ça aboutit à ce que le niveau des retraites baisse depuis des années et des années. À chaque fois qu'il y a une réforme, on arrive à une baisse. Donc aujourd'hui, il faut stopper ça.
46:55Il faut stopper ça parce qu'on a quand même un département, une ville où on a 70 000 personnes qui sont en dessous du seuil de pauvreté. Pour une ville qui se veut capitale euroméditerranéenne, qui a un rayonnement international, etc.,
47:10non, à côté, il y a une vraie misère. Et si on veut garder une cohésion sociale à l'ensemble de la ville, si on ne veut pas risquer d'avoir des endroits où ça décroche,
47:21on est bien obligé de prendre en compte ce problème-là, ici comme ailleurs, d'ailleurs.
47:26– Thibault Deleuze, même question. Une mesure pour vous, pour soutenir le pouvoir d'achat ?
47:30– Le pouvoir d'achat, c'est la baisse de l'électricité. On a vu l'électricité, elle explose parce qu'elle est sur un marché européen. Aujourd'hui, ayant le courage, comme l'Espagne ou le Portugal,
47:38de sortir de ce marché européen et de faire baisser la note électrique de 50% pour les Français. Donc ça, c'est une véritable mesure concrète pour le pouvoir d'achat.
47:46– Bernard Schex, même question. Quel est pour vous le point sur lequel il faut travailler ?
47:50– Le point essentiel, c'est de réduire la pression fiscale, de tous les côtés, et surtout de ne pas être complice des augmentations d'impôts,
47:57à la fois sur notre territoire, mais également au niveau national. Donc je serai celui qui m'opposera systématiquement,
48:03comme je l'ai fait au Conseil municipal, comme je l'ai fait au Conseil métropolitain. Je n'ai jamais voulu suivre ces augmentations d'impôts
48:13que je juge absolument infondées et insupportables pour les ménages.
48:17– Philippe Pradat, justement, vous êtes conseiller municipal, pardon, à Loire.
48:21– Aussi, oui, non pas à Loire.
48:23– Vous avez donc voté l'augmentation de la taxe foncière à laquelle fait allusion. Voilà, même question sur le pouvoir d'achat.
48:30– Je crois que le pouvoir d'achat, c'est avant tout reconnaître la valeur du travail et qu'il faut rapprocher le salaire brut du salaire net.
48:39Je ne pense pas que ce soit les charges patronales qu'il faut diminuer, c'est les charges salariales.
48:43C'est-à-dire que ce qui est en haut du bulletin, quand je suis un salarié, je le retrouve en bas.
48:47Et quant à l'augmentation du SMIC qu'elle est proposée à 1600 euros,
48:51moi je ne vois pas comment justifier cette augmentation du SMIC face à des artisans, face à des commerçants, face à des agriculteurs.
48:58Il y en a dans la circonscription, monsieur Allemand, notamment sur la commune de la Trinité,
49:02d'excellents oléiculteurs qui sont des agriculteurs, sauf si vous leur dites le contraire.
49:07Je pense qu'on ne peut pas dire à ces gens-là qui peinent à sortir parfois 1000 euros, 900 euros par mois,
49:12qu'il faut qu'ils rémunèrent leurs salariés 1600 euros.
49:14Donc le sujet, c'est que le travail doit être mieux rémunéré.
49:17La réforme du marché du travail, c'était aussi ça, c'était un ensemble.
49:21Nous avons réformé le marché du travail, nous avons voulu réformer les retraites,
49:25et nous étions sur le point de réformer l'assurance chômage pour qu'il y ait une incitation à la reprise d'emploi beaucoup plus rapide.
49:31Après, on voit toutes les mesures qui sont effectivement excellentes et qui ont d'ailleurs été mises en œuvre par la majorité présidentielle
49:36de notion de bouclier, mais on voit bien que sur la notion de la baisse de la TVA,
49:41là aussi, il y a des hésitations pour ne pas dire des renoncements.
49:45On a annoncé une baisse très violente, très rapide de la TVA.
49:48Nous disons depuis un moment que c'est infinançable, voire contre-productif,
49:52et puis on se rend compte aujourd'hui qu'il y a des hésitations pour le faire et que c'est repoussé à plus tard.
49:57On a beaucoup reproché aux politiques de ne pas mettre en œuvre leur programme avant d'être élus.
50:01Là, nous sommes en train d'assister à un système où les hommes politiques décident de ne pas appliquer leur programme avant même d'être élus.
50:07Merci, M. Pradal. Avant de finir cette émission, on passe à quelques sujets un peu plus légers
50:11qui vont nous permettre de sortir du thriller de cette campagne qui est parfois un petit peu angoissant.
50:15Axel ?
50:16Voilà. Alors, on va commencer par vous, Patrick Allemand.
50:19Quel est votre endroit préféré dans cette circonscription ?
50:22Dans la troisième ?
50:23Oui.
50:24Mon endroit préféré, c'est du côté de Saint-Sylvestre, sur les hauteurs de Nice Nord.
50:31D'accord. M. Pradal, petite question.
50:34Où est-ce qu'on peut déguster les meilleurs raviolis dans la circonscription ? Donnez-nous vos adresses.
50:39Il y a trop d'endroits. En revanche, ce dont je suis certain, c'est que manger des raviolis, c'est super bon pour la santé.
50:44C'est du vrai circuit court et c'est toujours un vrai bonheur.
50:47De toute façon, en campagne électorale et pas seulement, mon régime de base, c'est Soka Ravioli.
50:51Thibaut Deleuze, on ne va pas vous demander la recette des raviolis.
50:54Par contre, est-ce que vous avez un spot à nous conseiller pour faire un selfie ? Un beau panorama.
50:58Un spot à vous conseiller ? A la Libé. Le plus beau panorama de la 3e, je dirais, c'est la Libé, le marché Saint-Roch.
51:06Ce sont les endroits emblématiques de la 3e circonscription.
51:10Saint-Roch, non. Il faut faire un effort.
51:14Mais enfin, c'est gentil pour moi parce que je suis élu à Saint-Roch-Riquet, donc je prends ça avec plaisir.
51:20On finit par vous, M. Scheix. Un endroit pour organiser un premier rendez-vous amoureux dans la 3e circonscription ?
51:26Là où je l'ai fait avec mon épouse, à Falicon, avec une vue magnifique.
51:31Également sur Nice. Pour les raviolis, c'est l'autobus.
51:36Pour le Pombagna, dans ma circo, c'est chez Tintin.
51:40Mais pour le Pombagna de cœur, c'est à Jean Jaurès, chez Félix.
51:46Et la Soka, c'est chez Pipo aussi. Elle est délicieuse.
51:50Je suis un peu sorti de la circo, je suis désolé.
51:53Je connais complètement bien les délimitations de la circo.
51:57Mais je vais vous dire une chose, Madame.
51:59Nos électeurs ne connaissent pas la géographie de la circo.
52:06Ils nous verront comme des députés de Nice.
52:08Et moi, j'ai fait un pacte avec les autres députés et futurs députés de Nice.
52:12Dans la 5e, dans la 1re et évidemment dans la 3e.
52:16Merci, M. Scheix.
52:17Pour finir, chacun, si vous le voulez bien, a 30 secondes pour expliquer à vos électeurs
52:22pour quelles raisons voter pour eux, M. Pradal.
52:25Lors de ces élections du 30 juin et du 7 juillet,
52:29les électeurs vont être confrontés à un choix difficile.
52:32Et moi, je les invite à réfléchir à l'image que nous allons donner.
52:36Que veulent-ils représenter en envoyant un député à Paris ?
52:40Nice est une ville qui est toujours accueillie.
52:42Nice est une ville qui est toujours construite.
52:44C'est une ville qui est accueillante pour ceux qui l'aiment et ceux qui s'en rapprochent.
52:48Donc, je leur dis, votez pour moi parce que j'incarnerai ce dynamisme, cette volonté.
52:53Je continuerai le travail que j'ai accompli et salué par certains de mes opposants.
52:57Merci, M. Scheix.
52:59Eh bien moi, je serai, vous l'avez compris, le candidat du rassemblement.
53:05Dans rassemblement, il y a le R de rassemblement.
53:08Rassemblement, le R de rassemblement, c'est le R du renouveau.
53:12J'appelle les électeurs à nous rejoindre dès le premier tour.
53:17Je serai le député de tout le monde, y compris dans les quartiers difficiles
53:22et prioritairement peut-être dans les quartiers difficiles.
53:24Voilà ce que je voulais vous dire.
53:26Je vous le répète, je n'ai pas de CDI en politique.
53:29Je suis arrivé en politique il y a trois ans et je compte me battre pour ce territoire
53:33et mettre toute mon énergie au profit de ses habitants.
53:36M. Deleuze.
53:37Dissolution, c'est une chance.
53:39C'est une chance pour que les Français reprennent le contrôle de leur sécurité,
53:42leur pouvoir d'achat.
53:44C'est une chance car on peut aujourd'hui reprendre le cours de notre destin.
53:49On peut reprendre le cours de notre pays.
53:51Aujourd'hui, on voit bien, Macron a tout détruit finalement notre pays.
53:55Il a voulu tout détruire.
53:57L'hôpital, l'éducation, tout a été détruit.
54:01Donc effectivement, si vous êtes de notre avis,
54:04effectivement, le 30 juin, j'invite les électeurs à voter pour nous
54:08et les propositions de Nicolas Dupont-Aignan.
54:10Merci beaucoup.
54:11Un peu plus difficile, M. Allemand, puisqu'il ne s'agit pas de convaincre à voter pour vous,
54:14mais de voter pour Laure Kignard qui est la candidate.
54:1730 secondes également.
54:19En prononçant la dissolution de l'Assemblée nationale,
54:22le Président de la République a ouvert les portes du pouvoir à l'extrême droite.
54:26Contrairement à ce qu'il avait imaginé,
54:29la droite s'est autodétruite et la gauche a su se rassembler en cinq jours
54:33pour dire non à l'extrême droite.
54:35Elle a surmonté ses divisions pour prendre ses responsabilités.
54:39Le peuple l'a compris et une dynamique populaire s'est enclenchée.
54:43Pour la première fois depuis 1988, il y a 36 ans,
54:48la gauche entrevoit une possible victoire à Nice dans la troisième circonscription.
54:53Alors, tous ensemble, le 30 juin, transformons cet espoir en réalité
54:59en votant pour la candidate du Nouveau Front Populaire, Laure Kignard.
55:03Ce sera le mot de la fin. Cette émission est maintenant terminée.
55:06Merci à nos invités d'y avoir participé.
55:08Merci à vous de l'avoir suivi.
55:10Merci à Philippe Bertigny et Sophie Doncé qui ont réalisé cette émission.
55:13On se retrouve demain à la même heure pour le débat de la sixième circonscription.
55:17Bonne soirée à tous et à très bientôt.
55:29Sous-titrage Société Radio-Canada