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Dans son édito du 19/06/2024 dans l'Heure des Pros, Pascal Praud revient sur la mort de la comédienne Anouk Aimée à l'âge de 92 ans.

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Transcription
00:00Il existe des actrices qui dépassent leur filmographie, elles laissent dans leur sillage
00:05non pas une carrière mais un visage, un charme.
00:07Un instant, je n'écoute pas ces notes de musique que vous entendez, sans penser à
00:13certains Dimanche soir sur TF1 quand passait et repassait dans les années 70 un homme
00:19et une femme de Claude Lelouch.
00:20Je n'avais pas vu le film à sa sortie, j'avais deux ans, je l'ai découvert à la télévision.
00:26Longtemps dans ma chambre de lycéen était accrochée l'affiche du film avec ses photos
00:30disposées comme un puzzle qui racontait 90 minutes d'une vie entre Monte Carlo, Deauville
00:36et la gare Saint-Lazare.
00:37Elle s'appelait Anne Gauthier, il s'appelait Jean-Louis Duroc, il roulait à toute beurzingue
00:42dans une Mustang blanche frappée du numéro 184 sur les portières.
00:49Puisque 1 plus 8 plus 4 égale 13, le chiffre porte-bonheur d'un génie du cinéma qui
00:56reste ce matin inconsolable.
00:58Jean-Louis Trintignant est mort, Anouk Aimé est morte, que restait-il de nos amours ? Quelques
01:04shabadabada, une plage, un matin d'hiver, un chien qui court, des enfants en mitouflet
01:10qui jouent sur le sable froid et surtout, surtout la grâce, l'élégance a jamais inscrit
01:14sur pellicule.
01:16Hier soir, pour la centième fois, j'ai attendu Anne Gauthier sur un quai de gare et avant
01:21que la nuit ne stoppe ce train qui filait de la Normandie jusqu'à Paris, j'ai regardé
01:26une nouvelle fois un homme et une femme.

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