Le Forum BFMTV - Sécurité: on durcit le ton?

  • il y a 3 mois
À moins de quinze jours du premier tour des élections législatives, BFMTV organise "Le Forum". Aurore Bergé, candidate "Renaissance" dans les Yvelines et ministre chargée de l'Égalité et de la lutte contre les discriminations, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et candidat "nouveau Front populaire" dans le Nord et Jean-Philippe Tanguy, candidat RN dans la Somme, répondent aux questions et préoccupations des Français sur plusieurs thèmes: pouvoir d'achat, sécurité, immigration…

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00:00On va passer au sujet de l'immigration,
00:01de l'immigration de la sécurité.
00:04On parlera de l'immigration tout à l'heure.
00:06Je vais vous prendre votre micro pour m'asseoir à côté de vous.
00:10Vous avez l'air bonsoir.
00:11Je vous donne le micro, juste là.
00:13Merci beaucoup d'être avec nous.
00:15Si je m'assieds à côté de vous, c'est parce que vous êtes là ce soir.
00:18Vous nous faites l'honneur d'être là ce soir pour nous parler
00:21de ce qui est arrivé à votre fille.
00:22Il y a une histoire qui, là encore, a ému tout le pays.
00:25La jeune Sokhaina, qui avait 24 ans,
00:28et qui, à Marseille, a été tuée par une balle perdue
00:32dans le cadre d'un règlement de compte lié au trafic de drogue.
00:35On veut parler de la sécurité,
00:37parce que c'est un sujet qui concerne tout le monde.
00:41Bonjour, tout le monde.
00:43Je suis la maman de Sokhaina.
00:46C'est la jeune fille de 24 ans qui est décédée le 10 septembre
00:51avec une balle perdue.
00:53C'est une balle qui a percé le mur.
00:56Sokhaina, c'est une étudiante.
00:59Elle était étudiante aux droits de la science politique.
01:04Sokhaina, c'est une vie vivante, pleine de joie.
01:11Sokhaina, elle était vraiment très cultivée.
01:15Elle travaillait beaucoup.
01:17Elle lisait beaucoup, beaucoup de livres.
01:20Elle faisait des tableaux.
01:22Même des fois, elle tricotait.
01:26Pour moi, Sokhaina, elle était ma mère.
01:30C'est comme ma mère, c'est comme ma sœur.
01:33Sokhaina, c'est elle qui s'occupait de mes papiers.
01:37C'est elle qui est derrière sa sœur.
01:40Elle était tout pour nous.
01:45Alors, le 10 septembre,
01:49c'était un soir,
01:51et Sokhaina, c'était un jour de congé.
01:54Moi aussi, c'était le jour de mon congé.
01:57Elle s'est levée tard.
01:59Elle a pris son café.
02:02Elle écoutait un peu la musique.
02:05Après, elle est sortie de sa chambre.
02:08Elle a mis sa casserole.
02:10Elle voulait faire ses pâtes.
02:12Elle est passée devant moi.
02:14Elle me disait coucou, maman.
02:16Elle est rentrée.
02:17Après, on a entendu des tirs de kalachnikov.
02:22Moi, je croyais que c'était des pétards.
02:25On est allées à la fenêtre.
02:27On n'a rien vu parce qu'il y avait des arbres.
02:30On n'a rien vu.
02:32Après, j'ai dit à ma fille,
02:34la petite, fermez parce que ça fait peur.
02:38Et après, la petite,
02:41elle est allée toquer dans la porte
02:44de la chambre de Sokhaina
02:45pour récupérer le chargeur.
02:50J'ai entendu des cris.
02:53Ma fille a poussé des cris.
02:55Je suis allée voir.
02:59J'ai trouvé ma fille
03:02dans un mar de sang.
03:05Le sang qui collait de partout.
03:10J'ai rien compris.
03:13La balle...
03:19C'est très compliqué.
03:23Ce que vous nous racontez est bouleversant.
03:27On pense tous à votre fille.
03:29J'ai tourné ma fille.
03:31Il n'y a plus de joues,
03:33il n'y a plus de dents,
03:35il n'y a plus rien.
03:37Ils lui ont démonté la tête avec une balle.
03:40Après l'arrivée des pompiers,
03:44elle a été transportée à l'hôpital.
03:47Jusqu'à 6 heures du matin,
03:50j'attendais la réponse.
03:52Après, le médecin m'a dit
03:54qu'il ne pouvait rien faire pour sa fille.
03:58La balle est montée dans sa tête
04:01et lui a détruit le cerveau.
04:04Elle est décédée le 12 septembre,
04:09à l'hôpital.
04:12Je me demande ce qu'on a fait.
04:16Qu'est-ce qu'elle a fait, la pauvre ?
04:19Elle est partie tôt.
04:21Qu'est-ce qu'on a fait ?
04:23J'ai rien compris jusqu'à maintenant.
04:26Je n'ai rien compris de ce qui est arrivé.
04:29Pourquoi ma fille est partie ?
04:31Elle est partie trop tôt.
04:32Il m'a laissée toute seule.
04:35Si on vous donne la parole ce soir,
04:38et on est tous bouleversés,
04:40c'est parce que ce qui s'est passé
04:43dans le cadre d'un règlement de comptes
04:46montre aussi la situation
04:48à Marseille, dans un certain nombre de quartiers.
04:51C'est ce qui va nous permettre
04:53d'ouvrir cette discussion
04:55sur la question de la sécurité.
04:57Je vous remercie.
04:59C'est un moment suspendu.
05:01Vous êtes meurtrie par le chagrin.
05:05Est-ce que, malgré tout,
05:07aujourd'hui, vous ressentez aussi de la colère ?
05:10Vous n'avez même pas la force d'être en colère.
05:13Qu'est-ce que vous avez envie de dire ?
05:15Je n'ai plus de force.
05:17Je n'ai plus envie de continuer dans cette vie.
05:20Mais il y a ma fille, la petite.
05:23Où je vais la laisser ?
05:25Je n'ai plus de goût.
05:27Je n'ai plus rien.
05:28Je n'ai rien compris.
05:31Qu'est-ce qui s'est passé ?
05:33Des kalachnikovs, des mineurs.
05:35C'est un mineur qui a tué ma fille.
05:38Quand il a tué Sokaïna,
05:40il n'avait que 15 ans.
05:42Laila, vous avez à votre gauche
05:44Aurore Berger, ministre du gouvernement.
05:47A votre droite, Jean-Philippe Tanguy,
05:49membre du RN.
05:51Et en face de vous, Fabien Roussel.
05:53Je sais à quel point c'est difficile.
05:55Est-ce que vous avez des questions
05:56sur ce sujet de la sécurité ?
05:59Est-ce qu'il vous est arrivé ?
06:01Il n'y a pas de sécurité.
06:03Je n'ai plus confiance.
06:05En plus, je n'ai jamais su
06:07qu'on vivait dans des cartons.
06:09C'est une balle qui a percé le mur.
06:14Peut-être Aurore Berger,
06:17ministre du gouvernement ?
06:19Désolée, c'est très dur.
06:21Des mineurs qui se retrouvent
06:23avec des kalachnikovs.
06:24Des mineurs qui rentrent
06:27dans les quartiers.
06:29A gauche, à droite.
06:31Je ne comprends pas.
06:33Déjà la présence des armes de guerre.
06:35Ma fille s'est fait tuer
06:37avec une arme de guerre,
06:39un kalachnikov.
06:42Est-ce que la France est en guerre ?
06:45Vous ne savez pas.
06:47Est-ce qu'il y a eu une guerre ?
06:49Mais s'il y a eu une guerre,
06:51c'est qui contre qui ?
06:52On n'a rien fait.
06:55Avant, c'était entre mineurs.
06:57Qu'est-ce qu'on a fait ?
06:59Est-ce que ma fille mérite
07:01de partir ?
07:03A 24 ans, une étudiante.
07:05Je passe mes journées
07:07à la cimetière.
07:09Parler quoi ? Parler avec une pierre ?
07:11Ma fille était tout le temps avec moi.
07:13Elle ne sortait même pas.
07:15Ça fait 15 ans que j'habite
07:17dans ce quartier.
07:19Personne ne connaissait ma fille.
07:20Je travaille toute la journée.
07:23Ma fille était à la fac.
07:25La petite,
07:27elle est au collège.
07:29On faisait notre activité.
07:31On voyageait.
07:33J'étais vraiment...
07:35On était une famille
07:37vraiment heureuse.
07:42Laila vous demandait,
07:45est-ce qu'on est un pays en guerre ?
07:47Quand on a vu ces scènes,
07:48le fait qu'une jeune fille de 24 ans
07:51puisse, dans sa chambre,
07:53être touchée par une balle perdue,
07:55la situation dans certains quartiers
07:57et dans certaines villes se pose.
07:59Je suis désolée,
08:01mais c'est très difficile
08:03de parler juste après vous,
08:05parce que je pense
08:07qu'on est tous bouleversés
08:09par ce que vous avez dit
08:11et par le courage que vous avez eu
08:13de venir ici avec cette dignité-là.
08:15Je suis très frappée par ça.
08:16Vous aussi. Je pense qu'on est tous.
08:19C'est difficile de parler de politique juste après.
08:23Vous disiez, est-ce qu'on est en guerre ?
08:26Je crois que certains, parfois,
08:28déclarent la guerre
08:30sans qu'on l'ait recherchée.
08:32Quand on parle des trafics de drogue,
08:34quand on parle de la lutte contre la drogue,
08:37c'est à la fois un enjeu de santé,
08:39mais c'est d'abord un enjeu de sécurité.
08:41Parce que derrière ceux qui font le commerce de la drogue
08:44il y a ceux qui font le commerce des armes,
08:47il y a parfois ceux qui font le commerce des êtres humains,
08:50et il y a cette violence-là.
08:52Et il y a cette violence qui s'abase
08:54sur ceux qui n'ont rien demandé
08:56et ceux qui n'avaient en aucun cas, évidemment,
08:59cherché quoi que ce soit dans cette violence-là.
09:02Donc, c'est pas nous qui avons déclaré la guerre,
09:05c'est certainement pas vous, certainement pas votre fille,
09:08mais ça veut dire qu'on a des gens
09:11dans notre pays,
09:12face auxquels on doit être intraitables,
09:17parce que sinon, ce sont des gens
09:19qui causent des dégâts irréparables.
09:23Irréparables.
09:25Et après, il y a ce qu'on doit peut-être changer
09:28pour aller...
09:30Pour aller un petit peu plus loin dans la loi,
09:33parce que vous avez évoqué le fait
09:35qu'il y avait des jeunes, parfois des très jeunes,
09:38qui étaient dans ces violences-là.
09:40La violence des jeunes, elle a changé.
09:42Ça veut pas dire qu'il faut tout amalgamer,
09:45ça veut pas dire qu'il faut faire un grand tout,
09:47il y aurait tous les jeunes qu'on mettrait dans un sac,
09:50mais ça veut dire qu'à un moment,
09:52il y a peut-être des sanctions qui doivent changer aussi.
09:55Moi, je peux pas comprendre qu'un jeune qui a 17 ans et demi,
09:58il soit pas jugé comme quelqu'un qui a 18 ans et un jour.
10:02Je crois que ça peut pas fonctionner,
10:04que ça peut plus fonctionner.
10:06C'est pas la seule réponse.
10:08Et je vous assure, c'est très difficile
10:10de reprendre la parole après vous
10:11et d'être au niveau de ce que vous, vous avez vécu.
10:15C'est difficile, et c'est difficile de parler de politique
10:18après un tel témoignage.
10:20On va quand même faire tourner la parole,
10:22Fabien Roussel, vous aussi, évidemment,
10:25écoutez attentivement ce que nous a raconté Laila.
10:28Qu'est-ce que vous répondez à cette question ?
10:30C'est vrai, cette question qui est intéressante.
10:33Est-ce que la France, du moins dans certains quartiers,
10:36est en guerre ?
10:38Oui.
10:39Et je reconnais votre témoignage
10:43pour l'avoir aussi entendu de la part d'autres parents,
10:46dans d'autres quartiers de notre pays.
10:48Parce que le grand malheur de notre pays,
10:51c'est que malheureusement, c'est pas un cas isolé.
10:54Il y a des quartiers aujourd'hui
10:56qui sont dans les mains de gangs, de trafiquants.
10:59Le trafic d'armes, le trafic de drogues,
11:02le trafic d'êtres humains avec la prostitution,
11:05c'est une réalité, mais ça se développe.
11:07On a des frontières qui sont devenues
11:10de vraies frontières passoires,
11:12avec beaucoup plus de drogues qui rentrent,
11:14beaucoup plus de trafic d'armes.
11:16Et il y a des balles perdues.
11:18Il y a des jeunes, il y a des adultes
11:20qui les prennent et qui meurent.
11:22Ça, c'est insupportable.
11:24Mais le plus insupportable aussi,
11:26c'est que pourquoi ces familles,
11:28ces hommes, ces femmes qui vivent,
11:30qui élèvent leurs enfants correctement,
11:32qui ont rien demandé à personne,
11:34ont leur vie pourrie à ce point-là ?
11:35Pourquoi eux ? Pourquoi...
11:38Pourquoi, dans ces quartiers-là,
11:40et pas dans d'autres ? Pourquoi pas eux ?
11:42Il y a des endroits dans notre pays
11:44qui concentrent, qui concentrent
11:46cette guerre, ces difficultés-là.
11:48Il faut y mettre le paquet.
11:50C'est tout. Et donc, on a besoin.
11:52On a besoin de police, plus de police,
11:54de plus de police de proximité.
11:56On a besoin de plus d'enquêteurs.
11:58On a besoin de mettre des moyens énormes
12:00à l'entrée de nos frontières
12:02pour les protéger contre ce qui arrive
12:03et qui fait tant de mal dans notre pays.
12:06Mais on a aussi besoin de plus d'éducateurs.
12:09On a besoin de donner plus de moyens
12:11à nos communes, qui sont là,
12:13qui font vivre des services publics
12:15de proximité et qui apportent tellement beaucoup,
12:18vous l'avez expliqué tout à l'heure,
12:20et qui peuvent aussi faire en sorte
12:22qu'on arrive à faire reculer ces trafics.
12:25Je ne comprends pas que,
12:27en plus de votre drame,
12:29dans des cages d'escalier,
12:31des familles doivent montrer
12:32leur proximité pour pouvoir accéder
12:35à leur appartement. C'est une réalité.
12:37On ne doit plus accepter ça.
12:39Les opérations XXL...
12:41-"Place net".
12:43-"Place net", c'est pas une journée sur six mois.
12:46C'est tous les jours.
12:48C'est tous les jours.
12:50Juste avant, Laila, sur ce que vous venez d'entendre
12:53de la part de ces deux responsables politiques
12:56qui portent la voix de leur camp
12:58pour les élections législatives,
13:00est-ce que vous y voyez des choses
13:01ou est-ce que vous avez le sentiment
13:04d'avoir déjà entendu tellement de fois ces discours ?
13:08Bon. Moi, ce que...
13:11J'ai des questions, là.
13:13C'est par rapport à la justice.
13:16Est-ce qu'il y aurait une justice ?
13:18C'est ça. Parce que ce que j'entends maintenant,
13:21je ne connaissais pas ce monde-là.
13:23J'entendais les mineurs.
13:25Est-ce que les mineurs,
13:27ils ont le droit de faire ce qu'ils veulent ?
13:29Ils ont le droit de tuer les gens.
13:32Est-ce que ces mineurs... Voilà, c'est ça.
13:35Et la présence des armes de guerre en France.
13:38Même un mineur de 2 ans,
13:40il a... avec une... avec un pistolet.
13:43Vraiment, je trouve...
13:45C'est scandaleux, ça. C'est scandaleux.
13:48Jean-Philippe Tanguy, sur ce point, cette question.
13:51Oui, madame, évidemment, nous sommes bouleversés
13:54par votre témoignage et votre courage.
13:56On ne peut que s'incliner devant votre dignité.
13:59Un homme ou une femme politique ne peut vous accompagner
14:02dans ce que vous traversez.
14:04La réalité, c'est qu'il y a une guerre,
14:06et les innocents sont toujours victimes d'une guerre,
14:09des gens qui n'ont rien fait, qui subissent cette guerre.
14:12Ceux qui consomment aujourd'hui de la drogue...
14:15Nous sommes à une heure de grande écoute.
14:17Je veux leur dire, et peut-être que tout le monde devrait leur dire,
14:20ceux qui consomment de la drogue nourrissent cette guerre.
14:23Peut-être qu'ils ne se rendent pas compte,
14:25peut-être qu'ils ne voient pas que,
14:27mais ce n'est pas un bon moment.
14:29Vous avez des victimes ici, en France, dans nos quartiers.
14:32Vous avez des victimes dans d'autres pays du monde,
14:34sous la terreur des gangs et du trafic.
14:36Il faut dire aux ceux qui consomment de la drogue
14:39que, même s'ils n'en ont pas conscience,
14:41ils alimentent cette guerre, ils la nourrissent,
14:43et il faut mener aussi une guerre intraitable
14:45à ceux qui consomment de la drogue.
14:47Pas pour punir, pas pour faire la morale,
14:49puisque si on ne convainc pas ceux qui consomment de la drogue
14:52qu'ils nourrissent la guerre, nous ne pourrons pas arrêter cette guerre.
14:54Ensuite, évidemment, il faut mener un combat intraitable
14:58quand on voit, malheureusement,
15:00que le criminel qui a assassiné des agents pénitentiaires
15:04pouvait organiser son trafic de drogue.
15:06C'est un autre sujet.
15:08La mafia de la drogue.
15:10Non, la mafia de la drogue.
15:12La question que vous posez, Laïla, c'était cette question
15:15de la justice des mineurs, de se poser la question
15:18de savoir si, je vous cite, Madame,
15:20justice serait rendue pour ces jeunes.
15:22C'est la question qu'on peut aussi aborder.
15:24Jean-Marie Villain en est aussi un rayon.
15:26Sur la question de la façon dont on juge les mineurs en France.
15:29Malheureusement, aujourd'hui, la justice des mineurs
15:32ne permettra pas de rendre justice comme il le faudrait.
15:35Et avec le Rassemblement national, qu'est-ce qui changerait ?
15:38Nous voulons abaisser la responsabilité pénale.
15:40C'est pour ça que les chefs de gang recrutent ces enfants,
15:43ils leur donnent une arme.
15:45Ces enfants sont victimes, évidemment, en l'occurrence, de ces gangs.
15:48Mais ces chefs de gang, aujourd'hui, sont capables d'organiser
15:51leur trafic, de régler des comptes.
15:53À ordonner des exécutions depuis sa cellule,
15:57dans une prison française.
15:59Il a tué des agents pénitentiaires innocents,
16:03des familles qui sont aussi victimes de ce qui s'est passé.
16:07L'argent de la drogue, aujourd'hui, est un des cancers de la France.
16:11Il pénètre partout. Il pénètre, malheureusement,
16:14certains de nos agents pénitentiaires qui ne résistent pas.
16:17Il pénètre, il pénètre, il pénètre.
16:19Laila veut répondre. C'est un échange.
16:21Laissez la réponse.
16:23Excusez-moi, mais le problème de la drogue,
16:26c'est de le monde entier.
16:28Mais ça reste toujours entre eux.
16:30Il ne touche pas les citoyens.
16:32Malheureusement, ça touche toujours.
16:34Toujours par toucher les citoyens.
16:36La mafia de la drogue finit toujours par toucher les innocents,
16:39que ce soit en Amérique du Sud, dans tous les pays européens,
16:42en Asie, malheureusement, la mafia de la drogue
16:44finit toujours par prendre en otage les honnêtes gens,
16:47finit par prendre en otage les quartiers entiers,
16:48qui règlent leur compte au mépris de la vie de ceux qui les entourent.
16:52La mafia de la drogue, ce n'est un problème qui frappe la France,
16:55mais il faut dire que ça a frappé avant beaucoup de pays.
16:58Il y a des pays qu'on appelle des narco-États.
17:01La mafia de la drogue est tellement puissante
17:03que les mafias ont pris parfois le contrôle d'États entiers
17:06en Amérique centrale, en Amérique du Sud.
17:08Aujourd'hui, on voit des narco-cités en France qui se constituent.
17:11Ce que dit la maman de Laila, c'est que jusqu'à présent,
17:14ces participants à ce trafic de drogue
17:16s'en prenaient aux uns et aux autres.
17:18Mais que désormais, on en revient à une situation,
17:22c'est une jeune femme dans sa chambre,
17:25une jeune fille dans sa chambre, en train de travailler,
17:28derrière son bureau.
17:29Mehdi, vous venez de Romance sur Isère,
17:31qui a été marquée par des scènes de violence ces derniers mois.
17:34Sur ce que dit Jean-Philippe Tanguy,
17:36l'une des réponses qu'offrerait le Rassemblement national,
17:40ce serait par exemple d'abaisser la responsabilité pénale.
17:43Est-ce que vous pensez que c'est une bonne solution ?
17:44Alors, non. Pourquoi ?
17:46Parce qu'on intervient toujours après que le drame soit arrivé.
17:49Moi, les questions que je pose vraiment,
17:51c'est dans les parcours de ces jeunes,
17:53puisque pour moi, 15 ans, 14 ans,
17:56de conduire à un acte et à ce qu'on vient de vivre maintenant,
17:59c'est trop tard, c'est déjà trop tard.
18:01Est-ce que vous vous intéressez, vous, dans vos programmes,
18:04d'ailleurs, aux défaillances dans ces parcours-là,
18:07aux liens qu'il y a avec les écoles, notamment,
18:10et aux services publics ?
18:12Et comment vous allez apporter des solutions
18:14qui ne sont pas des solutions qui arriveront quand c'est trop tard,
18:17mais des solutions qui seront sur la construction
18:19des parcours de ces jeunes-là, et de faire que, justement,
18:22ils n'atterrissent pas dans ces sphères parallèles ?
18:25Et qu'est-ce que vous proposez de concret
18:27pour faire en sorte qu'un jeune de cet âge-là,
18:29il soit là où il doit être, c'est-à-dire dans un club de foot,
18:32à l'école, en train de s'amuser, et pas dans ces sphères-là ?
18:35Mehdi, juste avant que Jean-Philippe Tanguy vous réponde
18:37et qu'on vous donne la parole, notamment, à Sybar,
18:40Romain, vous vouliez prendre la parole,
18:42vous habitez à Paris, vous vous posez la question
18:47d'un vote en faveur de l'alliance
18:49entre le Rassemblement national et les Républicains,
18:51et vous nous disiez, dans le cadre de la préparation
18:53de cette émission, notamment pour les sujets liés à l'insécurité.
18:57Bonsoir, et tout d'abord, je vous présente
18:59toutes mes condoléances, madame.
19:01J'espère, franchement, qu'à partir de maintenant,
19:05il va y avoir une prise de conscience,
19:08et d'ailleurs, je crois que vous comprenez,
19:09madame Berger, pourquoi, à l'écoute de nombreux témoignages,
19:14le gouvernement et la présidence d'Emmanuel Macron
19:18est totalement disqualifiée aujourd'hui
19:20pour répondre à ce type de sujet.
19:22Pourquoi, madame la maman de Soraya,
19:27de Samara, tout à l'heure, vous expliquez
19:30que depuis l'affaire médiatique, pas une seule personne
19:33n'a pris le temps de l'appeler, de savoir comment elle allait.
19:35Pourtant, c'est une affaire très médiatisée,
19:37qui a été très médiatisée.
19:39Tout à fait.
19:42Et quand, au soir des élections, Emmanuel Macron et vous-même,
19:46certainement, vous prenez cette carte de France dans la tête,
19:49qui, en fait, vous dit à quel point le besoin de sécurité
19:52est là, est fort, ce besoin de justice,
19:55parce que c'est sécurité et justice, est poignant,
19:58et que la seule réponse qu'on a d'Emmanuel Macron
20:01le lendemain ou le surlendemain en conférence de presse,
20:03c'est l'insécurité.
20:05Vous savez, les gens regardent trop BFM et CNews,
20:07faut arrêter de monter ça en épingle.
20:10Mais là, vous la prenez en pleine face.
20:12Et je suis désolé, parce que je vous apprécie par ailleurs,
20:15mais quand je vois le garde des Sceaux,
20:17M. Dupont-Moretti, qui, au lieu de travailler sur ces sujets-là,
20:20passe son temps dans les émissions de télé
20:23à nous expliquer, à nous refaire le match,
20:25à nous parler de Pétain, de Vichy, de LFI,
20:28mais on s'en fout.
20:29Son boulot, c'est de faire en sorte que ça ne se reproduise pas
20:32et qu'il y ait un sentiment de justice.
20:34Ça, c'est pas normal.
20:35Qu'est-ce qu'on dit à des gamins de 12 ans ?
20:36Moi, ma fille a été victime d'une agression à 500 m d'ici,
20:40dans le parc André-Citroën.
20:41Elle s'est fait agresser par des coups de bâton.
20:43De jeunes qui avaient entre 12 et 14 ans.
20:46On a porté plainte. Ma fille choquée.
20:48On porte plainte pour violence sur mineurs de moins de 15 ans.
20:52Moi, je me dis, c'est grave, violence sur mineurs de moins de 15 ans.
20:55C'est vachement...
20:56Mais aucune réponse, ça fait deux ans.
20:58Pas un coup de fil de qui que ce soit,
21:00de la mairie, à la rigueur, mais de la justice.
21:04Ça traîne, il y a rien.
21:05Donc, ma fille, je lui dis quoi ?
21:07Elle a 12 ans, il ne va rien se passer.
21:10Moi, je suis là ce soir pour lui expliquer
21:13que c'est grave, ce qui s'est passé.
21:15Je suis obligé de venir ici, à BFM,
21:17pour dire, tu sais, c'est grave.
21:19Et je vais en parler à Mme la ministre.
21:21Ma fille, c'est vraiment grave, ce qui t'est arrivé.
21:23D'ailleurs, j'en parle.
21:24Et c'est ça qu'on ne supporte plus.
21:26Elle peut peut-être vous répondre, Mme la ministre, sur ce point.
21:28Défendez le bilan de M. Dupond-Moretti.
21:30Bon courage.
21:31Je suis sûre qu'il nous regarde.
21:33Quand vous me disiez ça, vous...
21:36Oui, je pense que quand il y a eu la carte de France
21:38dont vous parlez, comme on dit, on s'est pris en pleine tête.
21:41Ce n'est pas faux.
21:42Je ne peux pas vous dire le contraire.
21:44Ce n'est pas faux.
21:45Quand on a vu les résultats des élections européennes,
21:47ce n'est pas une carte...
21:48Ce n'est même pas la question, est-ce qu'on s'y attendait
21:50ou est-ce qu'on ne s'y attendait pas ?
21:51Mais ça veut dire qu'il y a quelque chose
21:53qui ne fonctionne pas.
21:54Donc, notre question, c'est est-ce qu'on est en capacité
21:56d'arriver à réparer ou pas ?
21:58Et notamment, les questions que vous posez
22:00sur les questions de sécurité,
22:00elles sont intimement liées à la question de la justice,
22:03de la justice sociale, d'ailleurs, en général, les deux.
22:05Et c'est aussi ce que disait, d'ailleurs,
22:07le point d'accord potentiel avec Samia Roussel,
22:09c'est que ceux qui sont les premières victimes,
22:11justement, de l'insécurité,
22:12c'est malheureusement dans ces quartiers
22:15que ça se produit.
22:16C'est pour ça qu'il faut continuer à renforcer les moyens.
22:18Il y a ce qu'on a fait.
22:20Il y a ce qu'on a fait.
22:21Et je sais que c'est hyper difficile, en vérité,
22:23de venir ici et de défendre un bilan
22:25et de dire, rassurez-vous, tout va bien.
22:27Ce n'est pas ce que je dis.
22:27Je dis, par contre,
22:29que ce qu'on a fait, c'est de renforcer des moyens
22:31qui étaient nécessaires, les policiers et les gendarmes,
22:34parce qu'il n'y en avait pas assez.
22:36Et ils font leur travail.
22:37Ils arrêtent les gens, il n'y a pas de souci.
22:38Les policiers bossent tout le temps.
22:40C'est la justice qui ne fait pas son boulot.
22:42Les gens ne sont même pas condamnés
22:44à une excuse publique, à un euro d'hommage à intérêt.
22:47Il n'y a rien.
22:48C'est une question sur la justice,
22:49plus que sur les forces de l'ordre.
22:51Je comprends bien votre question.
22:53Je me permets d'intervenir,
22:55puisque Romain parlait, il y a un instant,
22:57dans le discours d'Eric Dupond-Moretti,
22:59il y a cette volonté systématiquement
23:01de dire que la justice est laxiste.
23:03Est-ce que vous êtes d'accord avec lui ?
23:05Ce qui est très difficile,
23:06quand vous parlez des questions de justice,
23:08si on essaie d'être le plus honnête possible,
23:10c'est qu'il y a à la fois
23:11la masse de décisions qui est rendue,
23:13et dans la masse de décisions qui est rendue,
23:15on voit qu'elles sont de plus en plus sévères.
23:17Ça, ça se mesure.
23:18Sauf qu'à effet individuel,
23:21ça ne marche pas comme ça,
23:22parce qu'on regarde quand nous-mêmes,
23:24on a porté plainte,
23:25combien de temps ça a mis pour nous.
23:26Quelle est la mesure qui a été prise pour nous ?
23:29Donc en fait, je pense que vous vous en fichez de savoir
23:31si pour tous les autres, ça va mieux,
23:33si vous importe,
23:34est-ce que ça va mieux pour votre fille ?
23:36Ça ne me rassure pas,
23:37parce que quand je vois des cas extrêmement graves
23:39et d'une gravité qui est bien autre,
23:41et que ces gens se plaignent de l'absence de justice,
23:43franchement, c'est désespérant.
23:45Non, ce n'est pas désespérant,
23:46c'est quelque chose qu'on peut et qu'on doit changer.
23:48Mais on croit à la politique,
23:49parce que sinon, on ne serait pas là ce soir.
23:50Vous ne seriez sans doute pas là ce soir.
23:51Je suis sûr qu'il y a...
23:52De toute façon, je vais vous dire clairement,
23:53pour moi, il y aura deux blocs aujourd'hui.
23:57Vous êtes disqualifiés par rapport...
23:58Non, je ne crois pas à ça.
23:59Ce n'est pas un bloc, vous êtes un petit cube,
24:01mais ce n'est pas un bloc.
24:02Les deux gros blocs, ils se feront...
24:04Mais est-ce qu'on a vraiment envie d'un pays...
24:06Attendez, c'est juste de finir.
24:08Est-ce que...
24:09Non, c'est un échange,
24:10et on va faire tourner la parole.
24:11On va faire tourner la parole à un monsieur
24:12qui n'avait pas encore parlé jusque-là.
24:13Est-ce qu'on a forcément envie d'être pris
24:15en permanence dans cette tenaille
24:17où on se dit qu'en fait, on n'a plus d'autre choix,
24:19que le seul autre choix qui est devant nous,
24:23LFI, l'UPS ?
24:25Je ne crois pas.
24:26C'est un vrai choix.
24:27Je ne crois pas.
24:28Je crois qu'il y a d'autres choix.
24:29Je crois qu'il y a d'autres choix.
24:30Et moi, j'essaie...
24:31Vous caricaturez parce que vous n'avez pas de réponse.
24:32Mais vous nous avez prouvé qu'en tout cas,
24:33le choix, le bon choix, n'était pas de vous choisir.
24:36Vous nous l'avez prouvé depuis sept ans.
24:38Non, je ne crois pas.
24:39Alors, Assiba.
24:41Je voudrais vous demander, madame la ministre,
24:43pourquoi vous attendez les élections européennes
24:45pour se bouger, en fait ?
24:46Pourquoi vous attendez ça maintenant ?
24:48Pourquoi le moment de rentrer en conflit,
24:50c'est de partir ?
24:50Pourquoi une justice, il n'y a pas...
24:53Moi, j'ai été en contact avec les policiers.
24:56Ils me disent, madame Radjoul, on interpelle les mineurs
24:59et on a des consignes de les relâcher.
25:02Et en fait, ce n'est plus possible.
25:03Parce qu'en fait, c'est quoi ?
25:04C'est le chat qui se met relâché, en fait.
25:06Les mineurs sont arrêtés, en fait.
25:07C'est plus possible.
25:08Là, maintenant, vous parlez tout à l'heure
25:10de jeunes de 17 ans et demi.
25:12Moi, je vais vous dire que les enfants
25:13qui ont agressé ma fille,
25:14ils ont entre 12 et 14 ans.
25:16Donc, 12, 13 ans, 14 ans.
25:18Et qu'est-ce qu'on en fait de ces jeunes-là ?
25:19Ça veut dire quoi ?
25:19Ils vont être mis dans les centres éducatifs fermés ?
25:22Ils vont faire quoi dans ces centres-là ?
25:24Ils vont jouer à la PlayStation ?
25:25Non.
25:26Non, mais c'est quoi ?
25:27C'est pas...
25:28Floé, Floé, qu'est-ce que vous voulez dire ?
25:30Vous voulez dire qu'il faut...
25:31Le problème est mal posé quand on parle de justice ?
25:33Là, il y a des drames qui se jouent.
25:34Et il faut arrêter de...
25:35Non, il ne faut pas arrêter.
25:36Attendre les élections ou quoi que ce soit
25:38pour se bouger, on va dire.
25:39Le problème...
25:40Alors, pas tout en même temps.
25:41Floé, vous, à Marat, demande, pose cette question.
25:43Qu'est-ce qu'on fait de ces jeunes de 12, 13 ou 14 ans ?
25:44Le problème est mal posé, en fait.
25:46C'est avant, en amont.
25:47Pourquoi ?
25:48Il faut travailler en amont avec des éducateurs,
25:50avec des personnes...
25:51Mais ça existe, madame.
25:52Mais alors, non.
25:53Des cours sur l'empathie.
25:55Des cours sur l'empathie.
25:56Il y a un éducateur pour un gamin.
25:57Est-ce que vous...
25:58Monsieur, est-ce que vous avez déjà travaillé
25:59avec des adolescents ou des enfants en difficulté ?
26:01Par exemple, des enfants qui sont à l'AJE.
26:02Des enfants qui subissent des violences...
26:03À l'AJE.
26:04À que deux jours pour enfant.
26:05Merci.
26:06Des enfants qui vivent des violences intrafamiliales
26:08ou qui sont déscolarisés.
26:10Moi, je travaille avec eux, ces enfants.
26:11Je ne travaille pas en les punissant, ces enfants.
26:14Je les travaille en les valorisant.
26:16Même quand ils me crachent dessus,
26:17même quand ils me mordent ou qu'ils m'insultent.
26:19Ce sont des enfants en souffrance.
26:20Et ce n'est pas en les punissant qu'ils vont aller mieux, monsieur.
26:22D'accord ?
26:23Donc chacun son travail.
26:24Madame, je respecte votre travail.
26:26Il n'y a pas besoin d'être agressive
26:27dès que vous vous adressez à moi.
26:28C'est bien, parce que quand d'autres personnes sont agressives,
26:29ça ne vous fait pas de problème.
26:30Non, mais systématiquement,
26:31comme si j'étais coupable de quoi que ce soit,
26:33je respecte votre travail.
26:34Je n'ai jamais remis en cause
26:36votre métier et votre fonction.
26:37Mais tous les enfants qui commettent des violences,
26:40tous les enfants qui, malheureusement,
26:41sont pris dans les cartels de la drogue,
26:43ne sont pas dans la situation que vous décrivez.
26:45Il faut une sanction.
26:46Il faut travailler l'empathie en général.
26:49Un enfant, une personne qui est empathique,
26:51n'ira pas commettre de crimes.
26:53Ça fait 40 ans qu'on applique cette politique,
26:55qu'on trouve des excuses sociales.
26:56C'est sur l'humanité qu'il faut travailler,
26:58pas les sanctions.
26:59On a mis beaucoup d'argent dans les quartiers.
27:01Moi, j'ai grandi à côté des milices.
27:03On a mis beaucoup d'argent.
27:04Il faut des sanctions.
27:05Et pas des centres fermés.
27:06On fait de la PlayStation.
27:06Des centres fermés pour rééduquer les enfants
27:09avec de l'autorité.
27:10Avec de l'autorité.
27:12On a des milliards d'euros.
27:13Est-ce que vous répondez à Chloé Nathalie ?
27:15Est-ce que ça doit passer par des sanctions
27:18ou de l'empathie ?
27:19Non, moi, je suis désolée.
27:20Ça doit passer par des sanctions.
27:22Parce que l'empathie, excusez-moi,
27:24mais vous remontez 30 ans en arrière
27:26ou même pendant la guerre,
27:28les gens ne se posaient pas autant de questions.
27:30Il n'y avait pas autant de problèmes.
27:31Aujourd'hui, on donne des excuses.
27:33Il faut toujours avoir de l'empathie.
27:34Le pauvre petit chéri, il a fait telle chose.
27:35Il a fait telle chose.
27:37Il y a un moment, ça ne marche plus.
27:39On en a marre.
27:40C'est mon métier.
27:41Je mets un cadre.
27:42Un enfant qui est agressif avec moi,
27:44je ne vais pas lui remettre une gifle
27:45ou je ne vais pas le punir.
27:46Je lui mets un cadre.
27:47Je lui explique ce qu'il fait.
27:48Je lui explique les conséquences de ses actes.
27:50Mais c'est important de travailler
27:52sur la gestion de ses émotions.
27:53Les enfants n'ont plus accès à leurs émotions.
27:55Ils sont devant des écrans.
27:56Ils sont abrutis devant des écrans.
27:58Ils n'ont plus conscience de la réalité.
28:00C'est tout ça qu'il faut travailler.
28:02La notion de la réalité,
28:03de ce qui se passe autour d'eux.
28:05De ce qui est réel avec des gens
28:07qui sont réels, qui ont des émotions.
28:09Et chaque acte a une conséquence.
28:11C'est là-dessus qu'il faut travailler.
28:12Je ne dis pas qu'il faut leur donner un bon point
28:14quand ils font une connerie,
28:15qu'il ne faut rien leur dire.
28:16C'est mettre un cadre.
28:17Mais simplement punir ne suffira pas.
28:19On voit le résultat.
28:20Ils referont pareil.
28:21On voit le résultat.
28:22On voit ce que ça donne aujourd'hui.
28:23On voit ce que ça donne aujourd'hui.
28:24Eh bien oui.
28:25Des gamins de 12, 11 ans
28:27qui vont taper la fille de madame.
28:29Je suis désolée.
28:31Non, il y a un moment, on en a marre.
28:32On en a marre.
28:33Je vois Fernando qui n'a pas parlé
28:35depuis un bout de temps.
28:36Comment est-ce que vous réagissez ?
28:37Au fond, voilà.
28:38D'un côté, il faut des sanctions,
28:39il faut durcir.
28:40De l'autre, c'est la prévention,
28:41de l'empathie.
28:42Et ensuite, Jean-Marie Villain,
28:44maire de Vieux-Richelieu,
28:45prend la parole.
28:46Ce n'est pas aussi caractéral.
28:47C'est à la fin, il y a des sanctions.
28:48Évidemment, il y a l'éducation avant.
28:49Excusez-moi.
28:50Je voulais prendre la parole.
28:51Excusez-moi.
28:52Je voyais à côté de moi,
28:53mon voisin, monsieur le maire,
28:54qui était en train de bouillir.
28:56Parce que techniquement,
28:56qui est sur le terrain aussi,
28:58c'est ce monsieur-là.
29:00C'est à ce monsieur-là qu'on dit
29:03qu'il faut désarmer la police.
29:05C'est à ce monsieur-là qu'on dit
29:06qu'il faut arrêter
29:07les contrôles faciès.
29:09C'est à ce monsieur-là
29:10qu'il est confronté tous les jours
29:11avec ce genre de problème.
29:13Madame, elle parle de sa fille
29:16qui est morte,
29:18et on est en train de se faire
29:19des querelles
29:20sur l'éducation des enfants.
29:22Ce qu'elle voulait savoir,
29:23à la base,
29:24c'est comment éviter
29:24qu'une balle de Kalachnikov
29:27transperce un mur d'un bâtiment.
29:29C'était censé traverser du blindage.
29:31On n'est pas en guerre.
29:33Il n'y a pas d'étanques en France.
29:35D'où viennent ces armes ?
29:36Il n'y a personne ici
29:37qui parle des armes.
29:38Comment elles arrivent en France ?
29:39C'est ça, déjà,
29:40la cause du problème.
29:41L'éducation des enfants,
29:42on en a déjà parlé.
29:43Mais le reste,
29:44la drogue qui arrive en France,
29:46les armes qui arrivent en France.
29:48Monsieur le maire,
29:49il est dépassé par tout ça.
29:50On ne lui donne pas les moyens
29:51de contrôler tout ça,
29:52de faire des descentes, peut-être.
29:53Je ne sais pas.
29:53Nous, on est là,
29:55on est citoyens,
29:56et on va se prendre.
29:57Des balles perdues,
29:58on va pleurer nos enfants.
29:59C'est ça qu'on attend.
30:00La guerre, elle n'est pas ici.
30:02Elle est ailleurs.
30:03Je crois que c'est en Ukraine.
30:04Je crois qu'elles sont ailleurs.
30:05Mais ici,
30:06ici,
30:07on a des Kalachnikovs ici.
30:09Peut-être qu'on peut faire
30:10participer monsieur le maire.
30:11Vous nous faisiez ici
30:12en disant, moi,
30:13j'en ai ras-le-bol.
30:14Pourquoi ?
30:15J'en ai marre,
30:16parce qu'on ne peut pas, d'un côté,
30:18entendre ce papa
30:21qui dit,
30:22moi, il me faut de la justice
30:24pour ma fille.
30:25Madame, il faut de la justice
30:27pour sa fille.
30:28C'est tous ces gens
30:29qui le subissent
30:31et qui attendent vainement.
30:32Et en matière de justice,
30:33c'est clair,
30:34on peut me faire
30:35tous les constats qu'on veut,
30:36on se rend bien compte
30:37que ce n'est pas à la hauteur.
30:39Ça, c'est le premier point.
30:41Le deuxième point,
30:42moi, j'ai entendu
30:43Fabien Roussel,
30:44qui, encore une fois,
30:45très franchement,
30:46les paroles que vous avez eues
30:47tout à l'heure me conviennent bien,
30:49parce que, malheureusement,
30:50la situation telle
30:51que vous l'avez décrite,
30:51elle est assez conforme
30:53à, malheureusement,
30:54ce qui existe.
30:55La seule chose, c'est que, moi,
30:56il y a quelque chose
30:57qui me perturbe.
30:58Encore une fois,
31:00j'entends ce front populaire
31:05et je comprends, moi,
31:06qu'on puisse s'allier,
31:07qu'il peut y avoir
31:08des convergences de vues
31:09dans la politique.
31:11Mais franchement,
31:12comment vous pouvez
31:13vendre votre âme ?
31:14Je veux dire,
31:15mes enfants n'ont pas voté
31:17comme moi,
31:18ils ont voté pour,
31:19plutôt Glucksmann,
31:20on va dire, voilà,
31:20parce qu'ils se sont dit
31:22peut-être que c'est quelqu'un
31:23de modéré.
31:24Là, vous êtes alliés
31:27avec M. Boyard,
31:29qui dit la police tue,
31:31qui dit qu'il faut
31:32désarmer la police,
31:33qui dit que des insanités
31:35sur la police.
31:36J'ai honte, pas pour vous,
31:38parce que, encore une fois,
31:41on vous connaît,
31:42vous savez que vous avez eu
31:43des mots dans tout un tas
31:45de domaines qui ont été
31:47très modérés, très modérés.
31:48Et là, d'avoir la capacité
31:51de signer un pacte,
31:53je ne sais pas si c'est le diable.
31:55Moi, je n'appelle pas
31:56les gens le diable,
31:57parce que je crois
31:59en la nature humaine.
32:00Mais non, M. Boyard,
32:02ce n'est pas possible.
32:03Mme Rachel Keke,
32:04qui va dans une gendarmerie
32:06pour faire la loi,
32:07parce que, soi-disant,
32:08sa fille, sa soeur,
32:10je ne sais pas,
32:11ce n'est pas possible.
32:12Il y a des choses
32:13qu'on ne mesure plus.
32:15Fabien Roussel vous répond
32:16sur cette question
32:17de fait de vos alliés
32:17et d'un certain nombre
32:19de prises d'opposition,
32:20pour le moins ambiguë,
32:21sur la question
32:22de la police, de l'ordre.
32:23Est-ce que vous pourriez dire,
32:24vous aussi, la police tue ?
32:26Enfin, jamais.
32:28Enfin, la police,
32:29elle nous protège.
32:30Et les Français
32:31demandent plus de protection.
32:34Et c'est plus de protection
32:35de police, de gendarmerie,
32:36plus de justice.
32:38On a tellement besoin
32:39de redonner des moyens
32:40à nos tribunaux.
32:42Il y a toute l'échelle,
32:43y compris sur l'application
32:44des peines.
32:45Parce que ça,
32:46elle est essentielle.
32:46Jean-Marie Vellin vous dit
32:48que qu'est-ce que vous faites
32:49avec quelqu'un comme Louis Boyard,
32:50alors, si vous n'êtes pas d'accord ?
32:51Eh bien, moi, d'abord,
32:52dans le programme,
32:53je dirais que la question
32:57de désarmer la police de proximité,
32:59tout ça, ce n'est pas ça.
33:00Ce n'est pas de notre programme.
33:01Alors, le programme, moi,
33:02je l'ai lu, Nouveau Front Populaire,
33:03interdiction des Bravem,
33:04interdiction de l'usage du LBD.
33:05On ne peut pas dire ça.
33:06Il est exactement dans le sens
33:07d'un durcissement.
33:08Mais j'allais dire...
33:09Non, non, j'allais dire...
33:10Attendez, Chloé, une seconde.
33:11J'allais dire police de proximité.
33:15On veut des policiers
33:17qui soient implantés dans nos quartiers
33:19en plus grand nombre.
33:20Plus de moyens pour la justice.
33:21Mais vous ne dites pas
33:22qu'il faut un tour de vis ?
33:23Bien sûr que si.
33:24Je viens de vous parler
33:25de la sécurité.
33:26La sécurité, elle est essentielle
33:28et importante pour les quartiers
33:30populaires, d'abord,
33:31parce que ce sont eux
33:32qui en souffrent les premiers.
33:34Donc, oui, nous devons les protéger
33:36et mettre beaucoup plus de moyens
33:38dans la sécurité.
33:39Mais il nous faut les deux.
33:40Il faut beaucoup plus
33:40de moyens pour protéger,
33:42pour rendre la justice,
33:43mais aussi pour prévenir
33:44et faire en sorte que nos enfants
33:46ne dérivent plus,
33:47ne tombent plus
33:48dans cette violence.
33:49Vous savez que dans l'agriculture,
33:50l'OFB, l'Office français
33:51de la biodiversité,
33:52ils sont armés.
33:53J'espère que toutes
33:54les policiers municipaux
33:55vont être armés aussi.
33:56Mais c'est indispensable.
33:57Non, non, l'OFB,
33:58il faudrait les désarmer.
33:59Mais c'est indispensable.
34:00L'OFB, il faudrait les désarmer.
34:01Il faudrait désarmer l'OFB
34:02en dépouillant.
34:03L'OFB, il faut les désarmer.
34:04Arrêtez d'emmerder
34:05les agriculteurs.
34:05C'est moi qui l'ai dit.
34:07C'est moi qui l'ai dit.
34:08J'assume de le dire aussi.
34:09Arrêtez d'emmerder
34:10les agriculteurs.
34:11D'accord, vous les avez armés.
34:12J'aimerais juste dire
34:13qu'on a entendu pas mal de gens
34:14qui votent
34:15Rassemblement national
34:16pour des raisons sécuritaires.
34:18C'est quand même le nom
34:19de prison, parce que tout le monde
34:20veut sanctionner tout le monde,
34:21mais il faut construire des prisons.
34:22Jean-Philippe Tanguay.
34:23Je voudrais qu'on donne
34:24la parole à Hichem.
34:25Hichem, vous votez.
34:26Jean-Philippe Tanguay,
34:27s'il vous plaît.
34:28On va parler.
34:29S'il vous plaît.
34:30Alors, un, pas tous en même temps,
34:32et deux, c'est impossible
34:33pour parler quand on a un micro.
34:34Surtout que là, on n'entend rien.
34:35On n'entend rien de la télé
34:36si vous n'avez pas de micro.
34:37Hichem, est-ce que vous aussi,
34:38vous votez Rassemblement national
34:39pour des questions sécuritaires ?
34:41Et est-ce que,
34:42comme le Rassemblement national,
34:43vous faites le lien direct
34:44entre insécurité et immigration ?
34:46Alors, pas du tout.
34:47Moi, c'est peut-être
34:48plutôt même le contraire.
34:49Ce que j'ai entendu tout à l'heure,
34:51je crois que c'est de la part
34:52de M. le maire,
34:53qui disait qu'il faut éduquer
34:54les parents.
34:55Moi, j'entends souvent...
34:55Enfin, depuis tout à l'heure,
34:57tout ce que j'entends,
34:58c'est qu'on a une,
34:59voire deux générations de perdus.
35:01Ça touche surtout les jeunes.
35:03Et c'est ce que j'entends
35:04depuis tout à l'heure.
35:05Et si on arrêtait
35:06simplement de faire des lois
35:08pour enlever les outils
35:09aux éducateurs,
35:10aux professeurs,
35:11aux parents,
35:12qui, aujourd'hui,
35:13peuvent punir...
35:14Oui, il y en a
35:15qui ont été punis sévèrement
35:16des enfants,
35:17qui ont fait des bêtises,
35:18qui ont été punis,
35:19qui ont porté plainte
35:20contre leurs parents
35:21et qui ont gagné.
35:22Je trouve ça totalement malheureux,
35:24totalement stupide.
35:24Le monde des bisounours,
35:26ça va cinq minutes,
35:28mais je pense qu'il va falloir
35:29arrêter le monde des bisounours
35:30sans créer dans la réalité
35:32et peut-être commencer
35:33à faire en sorte que les parents
35:34puissent éduquer leurs enfants
35:35à leur façon.
35:36Michel, on vous a entendu.
35:37Je voudrais qu'on parle...
35:38Je voudrais qu'on en parle
35:39dans un instant.
35:40Attendez une seconde.
35:41Je voudrais qu'on entende Prune,
35:42parce qu'on vous a pas entendu.
35:43Bonsoir.
35:44Vous êtes avocate,
35:45macroniste, on peut le dire
35:46comme ça.
35:47Je rebondis sur l'échange
35:48qu'il y a eu
35:49entre M. le maire
35:50et Fabien Roussel,
35:51sur la teneur
35:53de l'alliance
35:55qui lit les gauches,
35:56le Nouveau Front Populaire.
35:57Parce que ce que vous nous expliquez
35:58là encore hors antenne,
35:59c'est que vous étiez
36:00extrêmement remonté
36:01sur des propos
36:02qui avaient été tenus
36:03par certains qui font partie
36:04de cette alliance de gauche.
36:05Et vous avez donc en face de vous
36:06un des représentants
36:07de cette alliance,
36:08Fabien Roussel,
36:09notamment sur la question
36:10de l'antisémitisme.
36:11Je vous écoutais tout à l'heure
36:12et j'avais l'impression
36:13que c'était un peu
36:14le pompier pyromane,
36:15c'est-à-dire qu'il faut
36:16éteindre les feux,
36:17il faut durcir, etc.
36:18Et en même temps,
36:19les alliances
36:21avec des responsables politiques
36:22qui sont poursuivies
36:24pour apologie du terrorisme,
36:26qui tiennent des propos antisémites
36:29et qui attisent la violence,
36:32et pour derrière dire
36:34qu'il faut arrêter la violence
36:36et qu'il faut durcir le ton,
36:37je n'arrive pas très bien
36:38à comprendre
36:39comment vous allez gouverner
36:41avec Obono, Mélenchon, Panot,
36:46qui font l'objet de poursuites.
36:49Et j'aimerais bien
36:50que vous nous l'expliquiez.
36:51Après, j'ai d'autres questions
36:51qui relèvent de l'antisémitisme.
36:54On vient d'avoir une news,
36:55une jeune fille juive
36:57qui a été violée à Courbevoie.
37:00C'est arrivé aujourd'hui ou hier
37:02par trois adolescents.
37:04On parlait de la sécurité
37:06et de l'insécurité
37:08des enfants et des adolescents.
37:10On a, depuis le 7 octobre,
37:13une recrudescence exponentielle
37:16des actes antisémites.
37:18Et quand je lis le programme LFI,
37:19c'est d'une violence sans nom
37:22à ce titre.
37:24– Je précise juste, Prune,
37:25vous êtes de confession juive.
37:26– Oui.
37:27– Quand vous entendez
37:28un certain nombre de prises de parole
37:29d'alliés de Fabien Roussel,
37:30vous vous sentez directement visée ?
37:32Comment vous parliez
37:33de l'antisémitisme ?
37:35– Je me sens visée,
37:36je sens mes enfants
37:37dans une insécurité.
37:39Je sens que l'importation
37:43en France du conflit israélo-palestinien
37:47n'a absolument aucun sens
37:48à part si c'est d'attiser la haine
37:51et de soulever la rue
37:52pour faire du clientélisme.
37:54– Donc votre pire cauchemar,
37:56c'est quoi Jean-Luc Mélenchon,
37:57Premier ministre ?
37:58Vous redoutez l'arrivée potentielle
38:00de la France insoumise au pouvoir ?
38:02– Très clairement.
38:03Très clairement.
38:04Ce serait un chaos,
38:05ce serait…
38:07Je vais laisser M. Roussel répondre,
38:09parce que j'ai laissé JPR poser
38:10beaucoup de questions.
38:11– Et après, ceux qui votent
38:12précisément pour ce nouveau
38:13Front Populaire ?
38:14– Stéphanie, puis Chloé.
38:15– Pardon, mais je rebondis
38:16juste sur ce que vous disiez
38:17tout à l'heure, Chloé.
38:17Alors moi, je ne suis vraiment
38:19pas du tout RN.
38:20– Prenez un micro, peut-être, Chloé.
38:22– Si on peut juste rester,
38:23d'abord Fabien Roussel,
38:24juste Chloé, vous pouvez répondre
38:25dans un instant, Fabien Roussel,
38:26sur cette question des alliances
38:27et ensuite, promis, Chloé,
38:28puisque vous faites des signes,
38:29vous aurez la parole,
38:30Stéphanie également et Mehdi,
38:31tout le monde sera servi.
38:32Fabien Roussel.
38:33– D'abord, l'antisémitisme
38:35et les actes antisémites
38:36ont augmenté de 300%
38:37en l'espace d'un an.
38:39– 1000%.
38:40– Mais…
38:41– 1000%.
38:42– C'est énorme, c'est énorme.
38:45Et la France, dans notre histoire,
38:47a une histoire particulière
38:49avec l'antisémitisme,
38:50notamment à cause
38:51de la seconde guerre mondiale
38:52et celui de la collaboration.
38:54Et donc, nous devons être fermes,
38:57vigilants et extrêmement fermes
39:00contre tout acte,
39:01toute parole antisémite.
39:03Il y a aussi une recrudescence
39:05des actes racistes,
39:07des propos racistes
39:08dans notre pays.
39:09Mais je fais un point d'un particulier
39:11sur l'antisémitisme,
39:12à cause de l'histoire particulière
39:14que la France a…
39:15– Et Fabien Roussel,
39:15pardon, là c'est…
39:17– Comment vous pouvez vous allier
39:18avec des responsables politiques
39:20qui sont foncièrement antisémitistes ?
39:21– J'ai moi-même déposé un texte de loi,
39:24j'ai moi-même déposé un texte de loi
39:26qui demande à rendre inéligible
39:28tout responsable politique ou élu
39:30qui aurait des propos antisémites
39:32ou racistes.
39:33Et je souhaite que ce texte de loi,
39:35dans la nouvelle législature,
39:37soit adopté.
39:38La majorité présidentielle
39:39de Madame Berger n'a pas voulu
39:40adopter…
39:41– Vous allez faire élire
39:42les élus antisémitistes.
39:44– Vous avez des antisémites
39:46dans vos rangs au sein
39:47du Front Populaire ?
39:48– Je vais jusqu'au bout.
39:49– Si on vous suit,
39:50ceux qui sont poursuivis aujourd'hui
39:52pour apologie du terrorisme
39:54ou acte antisémite ne seront plus
39:56éligibles, ne feront plus partie.
39:58– Mais je suis…
39:59– Condamnés et poursuivis,
40:01il y a des poursuites qui sont en cours
40:03et qui ne sont pas conclues,
40:05mais vous avez raison.
40:06– Je suis clair avec vous madame.
40:07– Ils ne seront plus
40:08au Front Populaire.
40:09– Oui, je souhaite que ceux
40:10qui sont condamnés et poursuivis
40:11– Oui, je souhaite que ceux
40:13qui sont condamnés pour racisme,
40:16antisémitisme, homophobie,
40:18ceux-là, ces faits qui sont
40:20interdits aujourd'hui dans la loi,
40:22les responsables politiques,
40:23les élus qui sont condamnés
40:24pour ça, soient rendus inéligibles
40:26et que ce soit clair.
40:28Et comme ça, il n'y aura pas
40:29d'ambiguïté.
40:30– Il n'y a pas beaucoup d'élus
40:31de la France insoumise,
40:32vous avez l'heure à voter ?
40:33– Ce sont les candidats
40:34dont vous m'avez parlé
40:35et qui, dans certaines
40:38circonscriptions, nous avons,
40:42nous-mêmes, nous, le Parti
40:43communiste français, saisi
40:45la France insoumise en disant
40:47que certaines candidatures
40:48ne devaient pas être investies.
40:50Nous l'avons fait, nous avons
40:51pris acte de cela et nous leur
40:52avons dit.
40:53– Et ?
40:54– Et vous voulez que je vous dise ?
40:56La meilleure réponse qui puisse
40:58être, c'est celle des électeurs.
41:00– C'est de les battre.
41:01– Qu'ils choisissent…
41:02– Mais les électeurs n'ont pas
41:03le choix, vous avez l'heure
41:04à leur battre.
41:05– Qu'ils choisissent dans
41:06leurs circonscriptions les
41:07meilleurs députés pour les
41:07représenter.
41:09– Mais retirez le mot.
41:10– Vous avez gommé en fait.
41:12– Vous avez retiré le choix
41:13des électeurs, non ?
41:14– Stéphanie, s'il vous plaît,
41:15s'il vous plaît.
41:16– A la crainte de prunes,
41:17Stéphanie, vous qui votez
41:18précisément pour ce nouveau
41:19Front populaire.
41:20– Alors, pour moi, il n'y a pas
41:22d'antisémitisme à la France
41:24insoumise, je suis désolée.
41:25– Il n'y a pas d'antisémitisme ?
41:27– Je suis désolée, vous savez
41:28ce que c'est que l'antisémitisme ?
41:29– Oui, oui.
41:30– C'est un délit.
41:31– Il faut le caractériser,
41:32c'est pas toujours facile
41:32de le caractériser, madame.
41:34– D'accord.
41:35– Est-ce que vous connaissez
41:36la plateforme ?
41:37– Certains membres de la France
41:38insoumise ont eu, et j'ai à mon
41:40grand regret, beaucoup de mal à
41:42reconnaître l'horreur, enfin en
41:44tout cas, ils ont mis en miroir
41:47les attentats israéls et puis
41:50l'histoire palestinienne,
41:53israélienne, etc.
41:54C'était vraiment pas…
41:56ça m'a mise beaucoup en colère,
41:58vous voyez, donc j'ai un problème
42:00avec ça.
42:01Mais par contre, cette accusation
42:01d'antisémitisme, ça prend des
42:04proportions hallucinantes, je n'ai
42:06jamais entendu de ma vie,
42:08Jean-Luc Mélenchon, Mathilde Panot
42:10ou je ne sais qui de la France
42:11insoumise, tenir des propos
42:13antisémites.
42:14– Ouvrez les journaux, regardez
42:15la déléguation.
42:16– Stéphanie, par exemple,
42:17quand Jean-Luc Mélenchon,
42:18dans une note de blog, dit que
42:23contrairement, je cite, à la
42:24propagande de l'officialité,
42:26l'antisémitisme en France
42:27est résiduel.
42:28Qu'est-ce que ça veut dire ça ?
42:30Qu'est-ce que c'est ?
42:30– Résiduel, il faut s'entendre
42:33dans le sens de résiduel.
42:34– Il dit qu'il y a une bruine
42:35privée va pomper en Israël.
42:36– Je pense que de sa part,
42:40il ne veut surtout pas
42:41envenimer les choses.
42:42– Et quand on considère que
42:44le Hamas n'est pas une
42:45organisation terroriste…
42:46– Il fait une tête du genre,
42:48c'est compliqué.
42:49– C'est votre avis, vous avez
42:50le droit de le penser.
42:51– Je le dis, il y a un problème
42:52avec ça en France, je ne nie
42:53absolument pas la montée
42:54de l'antisémitisme et je ne nie
42:56pas le fait que beaucoup de
42:58juifs en France doivent se
42:58sentir en danger.
43:00– Mais ils sont en danger,
43:01madame, ils ne se sentent pas
43:02en danger, ils sont en danger.
43:03Il n'y a plus d'enfants,
43:04il y a des enfants qui sont
43:05retirés des écoles parce qu'ils
43:06sont juifs, madame, pas depuis
43:07un an, depuis plus de 20 ans.
43:09– Oui, mais je ne nie pas ça.
43:12– Ce n'est pas résiduel ça.
43:13– Je ne nie pas ça.
43:14Mais alors arrêtez de me faire
43:15covulant d'ailleurs, s'il vous
43:16plaît.
43:17– Vous défendez des gens
43:18qui sont indéfendables.
43:19– Vous faites commenter un tweet
43:20de quelqu'un.
43:21– Stéphanie n'est pas ici,
43:22membre de la France Insoumise.
43:23– Vous aviez dit que c'était
43:25un échange, donc moi je vais
43:26faire un échange avec elle.
43:27– Le mot antisémite me pose
43:28un problème.
43:29– Mais c'est vrai.
43:30– Qu'est-ce que ça veut dire
43:31sur le programme du Nouveau
43:32Front Populaire ?
43:33– Vous l'avez lu ?
43:34– Ben oui.
43:35– Il est là, c'est clairement
43:36écrit en tout cas.
43:37– Voilà, et dans le premier
43:38paragraphe de l'introduction
43:39de votre programme, vous avez
43:40le conflit israélo-palestinien.
43:41Qu'est-ce que ça vient faire ?
43:42– C'était moi, un autre
43:43parti président de la France
43:44Insoumise.
43:45– C'était moi, un autre parti
43:46président de la France
43:47Insoumise.
43:47– C'est activer le conflit
43:49israélo-palestinien.
43:50– C'était moi, un autre
43:51parti présent ici, qui dans son
43:52programme, a noté clairement que
43:53l'antisémitisme, toute forme
43:54de racisme, toute forme de
43:55discrimination de racisme,
43:56sera punie et sera...
43:57– C'est déjà le cas dans
43:58la loi, ça, ça m'est l'en délit
43:59l'ambition.
44:00– Mais c'est un délit.
44:01– Lutter contre.
44:02– Quand on a des élus,
44:03quand on a des élus,
44:04quand on a des élus,
44:05quand on a des élus,
44:06quand on a des élus,
44:07quand on a des élus,
44:08quand on a des élus,
44:09quand on a des élus,
44:10quand on a des élus,
44:10quand on a des élus,
44:12quand on a des élus,
44:13quand on a des élus,
44:14quand on a des élus,
44:15quand on a des élus,
44:16quand on a des élus,
44:17quand on a des élus,
44:18quand on a des élus,
44:19quand on a des élus,
44:20quand on a des élus,
44:21quand on a des élus,
44:22quand on a des élus,
44:23quand on a des élus,
44:24quand on a des élus,
44:25quand on a des élus,
44:26quand on a des élus,
44:27quand on a des élus,
44:28quand on a des élus,
44:29quand on a des élus,
44:30quand on a des élus,
44:31quand on a des élus,
44:32quand on a des élus,
44:33quand on a des élus,
44:34quand on a des élus,
44:34quand on a des élus,
44:36quand on a des élus,
44:37quand on a des élus,
44:38quand on a des élus,
44:39quand on a des élus,
44:40quand on a des élus,
44:41quand on a des élus,
44:42quand on a des élus,
44:43quand on a des élus,
44:44quand on a des élus,
44:45quand on a des élus,
44:46quand on a des élus,
44:47quand on a des élus,
44:48quand on a des élus,
44:49quand on a des élus,
44:50quand on a des élus,
44:51quand on a des élus,
44:52quand on a des élus,
44:53quand on a des élus,
44:54quand on a des élus,
44:55quand on a des élus,
44:56quand on a des élus,
44:57quand on a des élus,
44:58quand on a des élus,
44:58quand on a des élus,
45:00quand on a des élus,
45:01quand on a des élus,
45:02quand on a des élus,
45:03quand on a des élus,
45:04quand on a des élus,
45:05quand on a des élus,
45:06quand on a des élus,
45:07quand on a des élus,
45:08quand on a des élus,
45:09quand on a des élus,
45:10quand on a des élus,
45:11quand on a des élus,
45:12quand on a des élus,
45:13quand on a des élus,
45:14quand on a des élus,
45:15quand on a des élus,
45:16quand on a des élus,
45:17quand on a des élus,
45:18quand on a des élus,
45:19quand on a des élus,
45:20quand on a des élus,
45:21quand on a des élus,
45:22quand on a des élus,
45:22quand on a des élus,
45:24quand on a des élus,
45:25quand on a des élus,
45:26quand on a des élus,
45:27quand on a des élus,
45:28quand on a des élus,
45:29quand on a des élus,
45:30quand on a des élus,
45:31quand on a des élus,
45:32quand on a des élus,
45:33quand on a des élus,
45:34quand on a des élus,
45:35quand on a des élus,
45:36quand on a des élus,
45:37quand on a des élus,
45:38quand on a des élus,
45:39quand on a des élus,
45:40quand on a des élus,
45:41quand on a des élus,
45:42quand on a des élus,
45:43quand on a des élus,
45:44quand on a des élus,
45:45quand on a des élus,
45:46quand on a des élus,
45:46quand on a des élus,
45:48quand on a des élus,
45:49quand on a des élus,
45:50quand on a des élus,
45:51quand on a des élus,
45:52quand on a des élus,
45:53quand on a des élus,
45:54quand on a des élus,
45:55quand on a des élus,
45:56quand on a des élus,
45:57quand on a des élus,
45:58quand on a des élus,
45:59quand on a des élus,
46:00quand on a des élus,
46:01quand on a des élus,
46:02quand on a des élus,
46:03quand on a des élus,
46:04quand on a des élus,
46:05quand on a des élus,
46:06quand on a des élus,
46:07quand on a des élus,
46:08quand on a des élus,
46:09quand on a des élus,
46:10quand on a des élus,
46:10quand on a des élus,
46:12quand on a des élus,
46:13quand on a des élus,
46:14quand on a des élus,
46:15quand on a des élus,
46:16quand on a des élus,
46:17quand on a des élus,
46:18quand on a des élus,
46:19quand on a des élus,
46:20quand on a des élus,
46:21quand on a des élus,
46:22quand on a des élus,
46:23quand on a des élus,
46:24quand on a des élus,
46:25quand on a des élus,
46:26quand on a des élus,
46:27quand on a des élus,
46:28quand on a des élus,
46:29quand on a des élus,
46:30quand on a des élus,
46:31quand on a des élus,
46:32quand on a des élus,
46:33quand on a des élus,
46:34quand on a des élus,
46:34quand on a des élus,
46:36quand on a des élus,
46:37quand on a des élus,
46:38quand on a des élus,
46:39quand on a des élus,
46:40quand on a des élus,
46:41quand on a des élus,
46:42quand on a des élus,
46:43quand on a des élus,
46:44quand on a des élus,
46:45quand on a des élus,
46:46quand on a des élus,
46:47quand on a des élus,
46:48quand on a des élus,
46:49quand on a des élus,
46:50quand on a des élus,
46:51quand on a des élus,
46:52quand on a des élus,
46:53quand on a des élus,
46:54quand on a des élus,
46:55quand on a des élus,
46:56quand on a des élus,
46:57quand on a des élus,
46:58quand on a des élus,
46:58quand on a des élus,
47:00quand on a des élus,
47:01quand on a des élus,
47:02quand on a des élus,
47:03quand on a des élus,
47:04quand on a des élus,
47:05quand on a des élus,
47:06quand on a des élus,
47:07quand on a des élus,
47:08quand on a des élus,
47:09quand on a des élus,
47:10quand on a des élus,
47:11quand on a des élus,
47:12quand on a des élus,
47:13quand on a des élus,
47:14quand on a des élus,
47:15quand on a des élus,
47:16quand on a des élus,
47:17quand on a des élus,
47:18quand on a des élus,
47:19quand on a des élus,
47:20quand on a des élus,
47:21quand on a des élus,
47:22quand on a des élus,
47:23avant d'être juif,
47:25avant d'être musulman,
47:26on est français,
47:27et un français en France
47:28doit être en sécurité
47:30et doit pouvoir vivre
47:31sa religion tranquillement,
47:32sans aucun problème.
47:33Sur ce que dit Prune,
47:34vous ne pouvez pas nier
47:35que c'était quand même
47:36un sujet récurrent
47:37de votre campagne.
47:38Autant l'assumer.
47:40Que la France insoumise
47:41ait beaucoup parlé du sujet
47:42pendant sa campagne
47:43des élections européennes,
47:44personne ne le niera.
47:46Mais dans le programme
47:47de gouvernement
47:48que nous proposons...
47:49C'était au meeting hier.
47:50C'était au meeting,
47:51il y avait des drapeaux
47:51partout, monsieur Roussel.
47:53Bien sûr que nous parlons
47:54de la politique internationale
47:55de la France.
47:56Et dans quel sens la France
47:58allait agir dans le monde.
48:00Les deux sujets majeurs
48:01dont nous parlons,
48:03c'est l'Ukraine,
48:04qui est là, je vous le donnerai
48:05tout à l'heure.
48:06L'Ukraine, et c'est ensuite
48:08le Proche-Orient
48:09et le conflit israélo-palestinien,
48:11où les massacres
48:12terroristes du Hamas
48:13sont écrits noir sur blanc.
48:15Et concernant l'antisémitisme,
48:18c'est aussi écrit noir sur blanc
48:20qu'il a une importance
48:20particulière dans notre pays.
48:22Pour être très précis,
48:23Fabien Roussel.
48:24Et que nous devons
48:25augmenter les moyens
48:26pour pouvoir les faire reculer
48:27et condamner leurs auteurs.
48:28Fabien Roussel,
48:29pour être très précis,
48:30dans le programme
48:31du nouveau Front populaire,
48:32est écrit que le 7 octobre,
48:33c'était des massacres
48:34terroristes, mais n'est toujours
48:35pas écrit que le Hamas
48:36est une organisation terroriste.
48:37Le mot qui est utilisé
48:38est théocratique.
48:39Eh bien, le Hamas
48:40est une organisation théocratique
48:42et terroriste.
48:43Ah oui, mais bon.
48:44Et terroriste.
48:45En tout cas, ce n'était pas écrit.
48:46Oui, sauf que...
48:47Et ce ne sera jamais...
48:49Et moi qui suis issu
48:49d'un parti qui a fait...
48:51C'est lui qui a le plus
48:52de candidats.
48:53Issu d'un parti de résistance
48:54dans notre pays,
48:55la résistance n'a jamais été
48:56de s'en prendre à des civils.
48:58Jamais à des innocents.
48:59Justement, pour y venir,
49:00M. Roussel,
49:01parce qu'en fait, à la base,
49:02j'ai beau pas être de gauche,
49:03vous êtes quelqu'un que je respecte
49:04comme M. Ruffin,
49:05à contrario d'autres
49:06têtes de la gauche.
49:07Mais comment, vous qui faites
49:08partie d'un parti résistant
49:09qui a quand même donné la couleur
49:11du paysage politique
49:12pendant 40 ans,
49:13comment vous avez pu rejoindre
49:15des gens qui vous ont comparé
49:16à Jacques Doriot
49:17quand on parlait
49:17d'antisémitisme tout à l'heure ?
49:19Par exemple,
49:20ça date d'un an,
49:21c'est pas diable,
49:22mais quand vous parlez,
49:23par exemple, sur la politique,
49:24vos discours
49:25contre l'antisémitisme,
49:26mais on va suivre
49:27laquelle ligne ?
49:28La ligne PCF ?
49:29La ligne Europe Ecologie Les Verts ?
49:30La ligne LFI ?
49:31Vu que vous n'êtes pas
49:32un, deux, trois,
49:33grand chose sur d'accord.
49:34On l'a vu à l'Assemblée nationale,
49:36vous êtes sortis de la NUPES
49:38il y a à peine un an.
49:39Et j'ai même appelé
49:40à construire autre chose
49:41que la NUPES.
49:42Mais pourquoi ?
49:43Qu'est-ce qu'on remet
49:43avec ces gens-là, M. Rousselot ?
49:45Je vais vous dire.
49:46Je vais vous donner une réponse.
49:48Laissons répondre
49:49M. Rousselot.
49:50La place est trop bonne.
49:51Répondez à Brice.
49:52Le moment où il faut
49:53remplir le frigo,
49:54le moment où il faut
49:55s'occuper de la santé,
49:56le moment où il faut
49:57soigner les gens,
49:58peut-être qu'on peut mettre
49:59ces divergences de côté.
50:00C'est plus possible.
50:01Ça fait 20 ans qu'on nous dit
50:02de faire barrage
50:03contre le Front national,
50:04j'irais pas voter pour l'URN.
50:05Mais ça nous fait 20 ans
50:06qu'on nous dit
50:07de faire barrage pour l'URN.
50:08Tout ce qu'on arrive maintenant,
50:08c'est que M. Tanguy
50:10et ses copains,
50:11ils sont aux portes du pouvoir.
50:12Merci, M. Macron,
50:13à la dissolution
50:14de l'Assemblée
50:15d'avoir donné les clés
50:16du Front national.
50:17On n'en a pas donné les clés
50:18parce que les Français...
50:19C'est deux sujets différents.
50:20C'est deux sujets différents.
50:21C'est les Français
50:22que vous avez interpellés.
50:23Fabien Roussel, il vous répond.
50:24Et après, on parlera
50:25d'Emmanuel Macron.
50:26Rapidement,
50:27je pense que le président
50:29de la République,
50:30en provoquant des élections...
50:31Je me demandais pour vous
50:32à la base.
50:33Pourquoi j'ai fait ce choix-là ?
50:35Je vais vous dire
50:36pourquoi j'ai fait ce choix-là.
50:36Parce que quand le président
50:38de la République
50:39a décidé de dissoudre
50:40l'Assemblée nationale
50:41et de nous laisser 21 jours
50:42pour organiser cette campagne,
50:43il a fait le pari
50:44que nous n'arriverions pas
50:46à nous unir.
50:47Tant pas que vous avez
50:48prié les filles avec vous.
50:49Il a fait le pari
50:50que ce serait le chaos.
50:52Eh bien, nous lui faisons
50:53la démonstration
50:54que nous avons su nous unir
50:56de François Hollande
50:57à Glucksmann
50:58à Philippe Poutou.
50:59En passant par nous,
51:00c'est l'alliance la plus large
51:02pour ne pas laisser...
51:03La plus incohérente.
51:04La plus incohérente.
51:05Pour ne pas laisser
51:05Monsieur Bardella,
51:07Monsieur Ciotti
51:08diriger le pays
51:09parce qu'ils vont faire du mal
51:10à la France,
51:11j'en ai la conviction.
51:12Et pour proposer
51:13un programme
51:14de justice sociale,
51:15de progrès
51:16pour nos services publics,
51:17pour le pouvoir d'achat,
51:18et parce que nous avons
51:19des mesures très précises
51:20dont nous avons parlé ce soir,
51:21dont je veux faire gagner,
51:22je veux faire gagner
51:23le progrès social.
51:24Et vous pensez
51:25que vous allez faire gagner
51:26avec des Louis Boyard,
51:27avec des Rachel Keke
51:28qui ridiculisent l'Assemblée
51:29depuis plus d'un an ?
51:30Vous allez faire gagner
51:31avec des militants antifascistes
51:32fichés, est-ce,
51:33Monsieur Rousset ?
51:34Je fais...
51:35Je veux faire gagner la France
51:37avec un programme
51:38qui met d'abord
51:39la question sociale au cœur
51:41avec des mesures urgentes
51:42pour les premiers jours,
51:43les premières semaines.
51:44Et c'est ça
51:45dont nous avons parlé
51:46en début d'émission,
51:47parce que les frigos vides,
51:48parce que les frigos vides,
51:49parce que les dépassements
51:50de honoraires dans les hôpitaux,
51:51parce que la question
51:52du handicap pour nos enfants
51:53et de sécurité
51:54sont essentielles
51:55pour notre pays.
51:56Attendez,
51:57vas-y, alors allons-y,
51:58on suit toi, c'est parfait,
51:59il est 23h04,
52:00on en est là.
52:01Donc Brice,
52:02je vais me permettre
52:03de faire ton porte-parole.
52:03Non, ne t'en fais pas,
52:05je ne te permettrai pas.
52:06Brice évoquait
52:08Raphaël Arnaud,
52:09candidat,
52:10patron d'une garde
52:11d'un groupe antifasciste
52:12qui est candidat dans le Vaucluse
52:13et qui est fiché S.
52:15Est-ce que vous comprenez,
52:16Fabien Roussel,
52:17que la Fondation
52:18a eu l'intelligence
52:19de ne pas mettre leur fiché S
52:20au législatif ?
52:21Je comprends,
52:23je l'entends
52:24et je vous le dis,
52:25nous avons demandé
52:26à la France Insoumise
52:27de retirer ses candidatures.
52:28Et que vous a répondu
52:29la France Insoumise ?
52:30Parce qu'elles sont,
52:31pour nous,
52:32contraires aux valeurs
52:32de la France Insoumise.
52:34Et donc que vous a répondu
52:35la France Insoumise ?
52:36Et si elles refusent,
52:37qu'est-ce que vous allez faire ?
52:38Vous allez poursuivre
52:39avec eux ?
52:40Donc juste,
52:41ils vous ont envoyé balader.
52:42C'est pas une union,
52:43c'est une dépendance.
52:44Non, c'est pas ça,
52:45parce que nous sommes
52:46en train de construire
52:47une majorité,
52:48il y a 577 députés
52:50à faire élire dans notre pays.
52:51Et nous voulons nous construire
52:53une majorité
52:54avec des socialistes,
52:55avec des écologies,
52:56avec places publiques.
52:58Nous faisons l'alliance,
53:00il n'y a jamais eu
53:01un tel rassemblement
53:01dans notre pays à gauche.
53:03Mais il est déçu
53:04de votre rassemblement.
53:05Nous voulons créer
53:06toutes les conditions
53:07de la réussite de cet alliance
53:08et mettre la question sociale.
53:09Comment s'élirez-vous ?
53:10Comment M. Rousseau
53:11va bosser avec,
53:12par exemple...
53:13On a compris l'idée,
53:14mais Nathalie veut intervenir aussi.
53:15Elle a un micro.
53:16Vous voyez,
53:17moi, ce qui me choque,
53:18c'est qu'aujourd'hui,
53:20le Front Populaire,
53:21il descend dans la rue
53:22et il critique le RN.
53:24Le RN, il a le droit
53:25d'exister comme tout le monde.
53:26Voilà.
53:27Et je ne comprends pas
53:28pourquoi aujourd'hui,
53:29quand on vous voit dehors,
53:30tous, avec les drapeaux
53:33palestiniens...
53:35Les drapeaux palestiniens.
53:36Excusez-moi,
53:37mais qu'est-ce que ça vient
53:38faire là-dedans ?
53:39Qu'est-ce que ça vient
53:40faire là-dedans ?
53:41Un micro, Clé, un micro.
53:42Non, oui, oui, c'est ça.
53:43C'est du faux-semblant.
53:44Ça n'a pas commencé encore.
53:45Comme toujours,
53:46on dénonce un massacre.
53:47Mais alors, à côté,
53:48oui, effectivement...
53:49Je manifestais aussi
53:50pour la réforme des retraites.
53:51J'ai manifesté contre le CPE.
53:52Tout ça, c'est du profit.
53:53J'ai manifesté contre
53:54la colté des voies.
53:55Non, je suis désolée.
53:56Je n'ai manifesté pas
53:58dans les gilets jaunes.
53:59J'ai manifesté pour toutes
54:00les luttes sociales.
54:01J'ai manifesté aussi
54:02pour Louis Boyard,
54:03qui fait l'espèce de kéké
54:04avec l'autre,
54:05en train de danser.
54:06Non, mais vous trouvez
54:07ça normal ?
54:08C'est où, le respect ?
54:09Il est où, le respect
54:10du français ?
54:11C'est quoi, le rapport ?
54:12Le respect des citoyens,
54:13des gens en général.
54:14J'aime les gens.
54:15Lui, il n'en a rien à foutre,
54:16de toutes les façons.
54:17Lui, ce qu'il veut,
54:18c'est son siège.
54:19Qu'est-ce que
54:20le drapeau palestinien ?
54:21Clé, répondez,
54:21et après, on passera
54:23à notre quatrième thématique.
54:24Le drapeau palestinien,
54:25il est à Washington,
54:26il est à Londres,
54:27il est à Paris,
54:28il est à Amsterdam.
54:29Le drapeau palestinien,
54:30il est dans...
54:31On les laisse
54:32du drapeau français.
54:33C'est normal qu'on brûle
54:34le drapeau français
54:35dans les deux ?
54:36Attendez, s'il vous plaît,
54:37là, je sais qu'il est tard,
54:38mais on essaie juste
54:39de garder un minimum de calme.
54:40On n'a pas entendu
54:41M. Roussel.
54:42Clé, vous voulez répondre ?
54:43Je suis dans ces manifestations.
54:44Je suis dans ces manifestations.
54:45Il y a de tout,
54:46et surtout, il y a un appel
54:47à la paix
54:49dans ces manifestations.
54:50On appelle à la paix.
54:52Je suis dans ces manifestations.
54:54En brûlant le drapeau français,
54:55en allant décrocher
54:56les drapeaux français.
54:57Vous n'avez vu ça ?
54:59C'est parce qu'il y a eu
55:00une fois...
55:01Nathalie, Chloé,
55:02je propose une chose.
55:03S'il vous plaît,
55:04mesdames et messieurs,
55:05qu'on fasse...
55:06Vous pouvez lui demander
55:07s'il y a des drapeaux israéliens ?
55:08Oui, alors, s'il vous plaît.
55:09Il faut vraiment qu'on avance.
55:10On a passé beaucoup de temps.
55:11S'il vous plaît.
55:12Chloé, Nathalie,
55:13s'il vous plaît, voilà.
55:13Je crois qu'on a pu entendre
55:15les avis des uns et des autres.

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