Marc 4, 35-41 : la tempête apaisée, la tempête politique

  • le mois dernier
Il est certainement question de notre foi. Comment pouvons-vous ne pas désespérer quand nous observons que tout va mal ?

Marc 4,35-41

Mer de Galilée, ou lac de Tibériade ? C’est une même étendue d’eau douce qui connait des tempêtes et des tourbillons imprévisibles quand cette surface est prise entre les vents venus de la Méditerranée et ceux qui soufflent du désert syrien.
Et je pense maintenant à cette phrase signée Emmanuel Macron : «J'ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote. Je dissous donc ce soir l'Assemblée ».
J’ai bien envie de pousser la comparaison de la tempête survenue à l’époque de Jésus Christ avec ce qui nous arrive à quelques jours des vacances estivales.
« Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? »
Jésus est-il comme Machiavel ou Macron un instigateur de situations dramatiques afin de montrer son pouvoir ?
Je n’ai pas de réponse à cette question. Mais je pense que, dans la tête des disciples, une telle interrogation pouvait exister. Que peuvent imaginer les disciples dans la barque ? Qui est cet homme qui attire à lui de nombreuses foules, surtout des malades, des aveugles, des paralysés et les guéris. Il redonne sans compté la vie dans toute sa beauté et le voilà, en train de dormir, alors que nous sommes dans la tempête à deux pas de la mort par noyade. Tout est agité autour de lui et lui, sur le siège du timonier, à l’arrière du bateau, il dort profondément, confortablement ayant mis sous sa tête, suggère le mot grec, le cousin réservé au conducteur du bateau.
« Nous périssons et tu dors ! ».
Un spécialiste du grec biblique, traduisant ce passage du grec au français, dans un séance de visioconférence, rappelle que les pécheurs du lac à cette époque ne savaient pas nager. Ils étaient vraiment en danger. Et lui, le chef, le maitre, il dormait.
C’est scandaleux !
J’entends de nombreuses personnes dirent qu’aujourd’hui les chefs politiques ne pensent qu’à eux, qu’à leur situation. Ils ignorent ce que, dans le peuple, nous vivons. Notre salaire ne nous permet pas de vivre. Impossible de joindre les deux bouts.
Mais voilà, Jésus n’est pas un politicien. Sa puissance ne vient pas des hommes.
Ce que je ressens dans ma détresse provoquée par un désarroi politicard, ce que les disciples du lac de Tibériade ont vécu doit s’ouvrir à la connaissance de la véritable autorité.
« Qui donc est-il, pour que même la mer et le vent lui obéissent ? »
Je termine ma méditation en me disant qu’en dehors de toute forme de gouvernement théocratique, je ne peux oublier que la main du créateur demeure protectrice de toute la création. C’est par notre gouvernance que, sans crainte, même dans les situations dramatiques, nous témoignons du regard bienveillant de Dieu, de son autorité sur toute la création et tous les humains, des frères et sœurs.

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