Pour la première fois depuis 2017, Emmanuel Macron n’est plus l'adversaire principal de Marine Le Pen. Son opposant premier est désormais le bloc de gauche dominé par La France insoumise : le « Nouveau Front populaire ». Un basculement politique capital.
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NewsTranscription
00:00La lutte prioritaire est contre le bloc islamo-gauchiste.
00:03Par ses simples mots, lâchés à nos confrères du Figaro,
00:05Marine Le Pen opère un basculement politique capital.
00:08Sans tambour ni trompette, voilà qu'elle referme une parenthèse longue de 7 ans.
00:12Pour la première fois depuis 2017, Emmanuel Macron n'est plus son adversaire.
00:16Enterré, ce chef de l'État avec qui elle a dansé un savant tango,
00:20un duel prenant souvent des airs de duo pour asphyxier les autres forces politiques.
00:24Son opposant premier est désormais le bloc de gauche,
00:26dominé par la France insoumise, le nouveau Front populaire.
00:30Évidemment, ce virage stratégique ne vient pas de nulle part.
00:33Il est le résultat de deux faits.
00:35Le pari manqué d'Emmanuel Macron,
00:37qui avec cette dissolution découvre l'ampleur du rejet qu'il suscite,
00:41au point d'être relégué en troisième force dans les sondages.
00:44Et surtout, l'implosion à droite des partis d'Éric Zemmour, reconquête,
00:48et d'Éric Ciotti, Les Républicains,
00:50depuis que le patron de LR a décidé de nouer une alliance avec le RN.
00:54Alliance soutenue par Marion Maréchal.
00:56Le résultat est une recomposition totale de l'échiquier politique.
01:00Ce n'est ni plus ni moins au grand remplacement de la droite
01:02que l'on assiste par le Rassemblement National.
01:04L'un des lieutenants de Marine Le Pen en vient à s'extasier.
01:07« Nous avons pris la place du gaullisme.
01:09Entre les communistes et nous, il n'y a rien »,
01:11disait le ministre du Général André Malraux.
01:14« Entre Mélenchon et nous, il n'y aura rien non plus », se prend-t-il à rêver.
01:18Sauf qu'il y a un petit problème.
01:19Si le RN incarne de fait bel et bien la droite,
01:21Marine Le Pen a quelque pudeur à s'assumer comme telle,
01:24à abandonner ce qui était jusqu'à présent l'ADN de son mouvement,
01:27le fameux « ni droite, ni gauche, Front National ».
01:30Particulièrement en ce qui concerne son programme économique,
01:33étatiste et social, plutôt marqué à gauche.
01:36S'il veut devenir le patron de la droite,
01:37tout le jeu du premier ministrable Jordan Bardella va être de le faire oublier.