Nathan Devers : «Emmanuel Macron sait qu’il place sa majorité dans une situation de chaise musicale»
L’écrivain, Nathan Devers, parle de la dissolution : «Emmanuel Macron sait qu’il place sa majorité dans une situation de chaise musicale».
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00:00Non, on n'a pas beaucoup entendu, mais il me semble quand même que là, ce qui est en train de se passer, c'est qu'Emmanuel Macron, avec cette dissolution,
00:06je ne suis pas dans sa tête, je ne sais pas quels sont les facteurs, même presque psychologiques, de décision, pour reprendre le mot de Raphaël Lorca,
00:13psychopolitique, dans lequel nous plonge cette dissolution, évidemment qu'il sait qu'il place sa majorité dans une situation de chaise musicale.
00:22Voire plus, je ne sais pas comment s'appellent ces jeux avec le taureau, vous savez, où on doit s'accrocher dans les fêtes foraines, mais c'est vraiment ça.
00:28Le rodeo, voilà, c'est ça, et donc c'est exactement cette situation. A partir de là, je pense que la question qui est en train de se poser, c'est que comment on peut être un président de la République
00:51qui est aussi, quoi qu'il le veuille ou non, un chef de parti, un chef de mouvement, un chef de vision politique, en engageant, en mettant dans une situation de vertige absolue, toutes ces troupes.
01:03Ça, c'est un vrai sujet. Je pense que les gens qui se sont battus pour lui depuis une dizaine d'années, et qui se sont battus avec énormément de fidélité, parce qu'en fait, personne n'a jamais trahi Emmanuel Macron depuis 2017.
01:14Edouard Philippe, certains disent qu'il a affiché ses ambitions, qu'il s'est mis un peu en rival d'Emmanuel Macron. Enfin, Edouard Philippe ne s'est jamais présenté à une élection présidentielle, n'a jamais été vraiment présidentiable tant qu'Emmanuel Macron était là.
01:26Il était présidentiable après le président de la République.
01:29Donc si je vous suis, c'est presque subversif ce qu'il dit aujourd'hui.
01:32Je pense que là, oui, il y a une vraie colère.
01:33Et même le gouvernement, c'est peut-être le plus étonnant d'ailleurs.
01:35Bien sûr, quand Gabriel Attal ne répond pas à cette phrase, quand Bruno Le Maire nous fait savoir qu'il n'est pas content de cette décision,
01:41évidemment qu'il y a du côté des macronistes une forme de colère.