• il y a 5 mois
Ce film documentaire suit les traces de la grand-mère de la réalisatrice, qui a parcouru l'Europe dans les années 1930 en tant que jeune femme libre et aventureuse. À travers des archives familiales, des lettres et des photographies, Peploe retrace le parcours de sa grand-mère, explorant les lieux qu'elle a visités et les expériences qu'elle a vécues. Le documentaire offre un regard intime et personnel sur une époque révolue, tout en abordant des thèmes universels comme l'indépendance féminine, la liberté de voyager et la découverte de soi. Il célèbre l'esprit d'aventure et la soif de vivre de cette femme d'une autre ère. Avec une durée d'environ 1h04, Sur les pas de ma grand-mère a été présenté dans plusieurs festivals de cinéma à travers le monde. Les critiques saluent son approche délicate et poétique pour raconter une histoire familiale tout en explorant des thèmes universels. En résumé, ce documentaire intimiste rend hommage à une femme d'avant-garde à travers le prisme de sa petite-fille, offrant un voyage visuel et émotionnel dans le passé.

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Transcription
00:00:00C'est la première fois que j'envoie un message, je ne sais pas si c'est un message pour moi ou un message pour les autres, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais
00:00:30pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas
00:01:00Il y a Clo-Clo, je ne peux pas trouver Clo-Clo
00:02:01Cette peinture de l'île de Saryphos
00:02:04s'est posée sur mon mur de chambre
00:02:06et je l'ai portée avec moi de maison en maison depuis toujours
00:02:11Dans un monde où il semble que les paysages naturels
00:02:14ne peuvent plus exister
00:02:16il s'est rendu comme une petite fenêtre
00:02:18vers un passé idéal
00:02:22Le mien n'était certainement pas
00:02:24ta grand-mère cosy
00:02:26qui t'a accrochée avec un couteau
00:02:28Je ne l'ai jamais appelée
00:02:30grannie ou nonna
00:02:32Elle était toujours juste Clo-Clo
00:02:34Une femme mystérieuse
00:02:36avec un amour pour les pots
00:02:38et les chaussures
00:02:40Clo-Clo est morte quand j'avais 18 ans
00:02:42Maintenant je suis enceinte
00:02:44et plein de questions
00:02:46sur comment continuer d'être
00:02:48une artiste et une mère
00:02:50Je pense que Clo-Clo est celle qui aurait
00:02:52répondu le mieux
00:02:54Comment peux-je la retrouver de nouveau ?
00:02:56J'ai toujours porté une vieille paire
00:02:58de chaussures en leather
00:03:00Elles devraient l'accompagner
00:03:02dans tellement de paysages différents
00:03:27L'un de mes meilleurs souvenirs
00:03:29c'est la voyage que j'ai fait avec mon père
00:03:31quand j'avais 7 ans
00:03:33pour visiter Clo-Clo en Grèce
00:03:35Et après on espère attraper un bateau
00:03:37Un bateau pour Avalos
00:03:39On ne sait pas ce qui va se passer
00:03:41Non
00:03:43Mais
00:03:45on espère qu'on y arrivera
00:03:47C'est notre bateau ?
00:03:49C'est notre bateau qui va partir maintenant
00:03:51On a été très chanceux
00:03:53Vous vous enregistrez, pouvez-vous me voir ?
00:03:55Oui
00:03:57Est-ce que j'ai l'air si stupide que vous ?
00:03:59Vous avez l'air plus stupide
00:04:01J'ai l'air plus stupide que vous
00:04:03Qu'est-ce qui se passe avec cette caméra ?
00:04:07Clo-Clo a toujours eu un sens monastique
00:04:09quand il s'agit de son travail
00:04:11Elle habitait un petit studio
00:04:13au dessus d'une roche
00:04:15sur l'île d'Amrogos
00:04:17où elle vivait en peinture
00:04:19pendant plusieurs mois comme un hermite
00:04:25Et c'est ainsi que ma voyage commence
00:04:27en cherchant les traces de ma grand-mère
00:04:29qui s'est longtemps perdue
00:04:31Cela fait plus de 30 ans
00:04:33que je reviens à Amrogos
00:04:35Je me demande ce que je trouverai cette fois-ci
00:04:37maintenant que Clo-Clo est partie
00:04:55Mon amour !
00:04:57Ce n'est pas possible !
00:04:59Mais avez-vous volé ici ?
00:05:01Je ne peux pas l'imaginer !
00:05:03Vous n'auriez jamais pu voyager
00:05:05comme un miracle !
00:05:25C'est étrange de pouvoir ressentir
00:05:27l'esprit de ma grand-mère
00:05:29mais parfois je me sens
00:05:31comme si elle me parlait toujours
00:05:37Quand on est enfant
00:05:39c'est curieux
00:05:41d'être si ouvert
00:05:43à l'atmosphère des endroits
00:05:45sans avoir de douleurs
00:05:47ou d'inquiétudes
00:05:49C'est un peu comme ça
00:05:51C'est un peu comme ça
00:05:53Quand on est enfant
00:05:55sans avoir d'inquiétudes
00:05:57on est beaucoup plus capable
00:05:59de ressentir l'atmosphère
00:06:01et le monde des endroits
00:06:03et malheureusement
00:06:05plus on est vieux
00:06:07plus on a tendance à le perdre
00:06:09Je rêve encore de ça
00:06:11ma grande-mère
00:06:13qui s'en va
00:06:15pour toucher un arbre
00:06:17ou une porte
00:06:19parce que seulement alors
00:06:21est-elle en sécurité
00:06:23elle grimpe toujours sur les arbres
00:06:25c'est ma grande passion
00:06:37J'ai souvent l'impression que Cloclo
00:06:39avait beaucoup plus de capacité
00:06:41à s'étonner du monde
00:06:43qu'en moi
00:06:45elle pointait toujours des choses
00:06:47avec excitement
00:06:49et avait toujours l'intention
00:06:51d'attirer l'attention
00:07:19Je ne sais pas pourquoi
00:07:21mais vous voyez que c'est long
00:07:23ils ne sont pas longs
00:07:49C'est ce qu'on appelle
00:07:51l'attraction
00:07:53C'est ce qu'on appelle
00:07:55l'attraction
00:07:57C'est ce qu'on appelle
00:07:59l'attraction
00:08:01C'est ce qu'on appelle
00:08:03l'attraction
00:08:05C'est ce qu'on appelle
00:08:07l'attraction
00:08:09C'est ce qu'on appelle
00:08:11l'attraction
00:08:13C'est ce qu'on appelle
00:08:15l'attraction
00:08:17C'est ce qu'on appelle
00:08:19l'attraction
00:08:47Je suis allée à l'école pour un jour
00:08:49dans ma vie et j'ai dit
00:08:51que ça m'étonnait trop
00:08:53je n'ai jamais été demandée de repartir
00:08:55et donc je n'ai jamais
00:08:57été opprimée par quelque chose
00:08:59en même temps
00:09:01elle m'avait demandé beaucoup
00:09:03et c'était quelqu'un
00:09:05qui avait un très très
00:09:07grand sentiment pour ce qu'était le travail
00:09:09dans tous les sens du mot
00:09:11elle avait le cadeau
00:09:13de me rendre vraiment
00:09:15extrêmement heureuse
00:09:17et entourée
00:09:19d'un océan d'amour
00:09:21et d'entendu
00:09:45quelques souvenirs
00:09:53et ses peintures
00:09:55qui ressemblent à des traces
00:09:57d'un monde disparu
00:10:15...
00:10:39Après quelques enquêtes
00:10:41quelqu'un m'a touchée
00:10:43et j'ai appelé Sophia
00:10:45elle m'a arrangé pour visiter son père
00:10:47et m'a dit qu'il me montrerait
00:10:49le studio de CloClo
00:10:51C'est une belle maison
00:10:53CloClo a dormi
00:10:57C'est cette maison là ?
00:10:59Oui
00:11:01La maison sur la colline ?
00:11:03Oui
00:11:05Tu connais le nom
00:11:07de la personne qui a la maison ?
00:11:09Oui
00:11:11Quel est son nom ?
00:11:13Truculla
00:11:15Merci, merci
00:11:17Je suis vraiment contente de trouver
00:11:19la maison, j'ai cherché deux jours
00:11:21pour trouver la maison
00:11:23et c'est ton point de vue
00:11:25Oui, oui
00:11:27Merci
00:11:29Bonne chance
00:11:31chaque jour
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00:20:25Juste à l'arrivée du monde, elle s'est retrouvée sur une voyage de peinture en Grèce avec sa mère et ses frères,
00:20:32innocemment enregistrant le monde, avant que cela ne change pour toujours.
00:20:36Willy, qui était désespéré d'être avec Cloclo, a réussi à prendre l'un des derniers bateaux de New York,
00:20:42où il avait travaillé comme vendeur d'art, et quelques semaines plus tard, ils se sont mariés en Athènes.
00:20:49Cela signifie maintenant que Cloclo avait un passeport britannique et pouvait voyager avec lui.
00:20:54Les décisions devaient être faites rapidement.
00:20:56Avec le monde se séparant en morceaux, la famille, avec ses différentes nationalités,
00:21:01s'étendait dans différentes directions.
00:21:04Cloclo a dit au revoir et est allé avec Willy à Cyprus,
00:21:07où ils ont été ordonnés d'y aller en tant qu'anglais.
00:21:13Ils ont passé plusieurs mois à attendre d'autres instructions.
00:21:16Malgré les circonstances, Cloclo a réussi à continuer à peindre.
00:21:23Mais comme la guerre s'est améliorée, et il n'y avait clairement pas de moyen de retourner en Europe,
00:21:28ils ont été envoyés en Palestine, avant d'être envoyés en Kenya,
00:21:32où Willy est devenu contrôleur d'importations et d'exportations.
00:21:38La voyage en Afrique a été longue.
00:21:40Lorsque ils sont arrivés à Tanganyika, Cloclo a été enceinte et a donné naissance à sa première enfant, Claire.
00:21:47Plus tard, ils sont allés à Nairobi, où ils ont trouvé un endroit où vivre, et Willy a commencé son poste.
00:21:54Ce n'était pas longtemps avant que Cloclo ne soit plus enceinte, et a donné naissance à mon père, Marc.
00:22:03Loin de sa propre mère, dans un continent inconnu,
00:22:07l'identité de Cloclo est radicalement alternée.
00:22:11Encore un jour vide, rempli de travail de famille, du matin au soir.
00:22:17Je me demande souvent si c'est vraiment moi qui gère ce genre de vie.
00:22:22Claire est une créature si douce, et je me sens tellement touchée chaque fois que je la regarde.
00:22:27Un petit truc comme ça, c'est un miracle extraordinaire.
00:22:30Alors, bien sûr, beaucoup de mon temps doit être donné à elle.
00:22:34Comment pourrais-je repartir à peindre ?
00:22:38Si je continue comme ça, j'ai peur que pour le reste de ma vie, mes ailes seront coupées.
00:22:47J'ai peur de penser que je n'ai pas pu peindre depuis que j'ai quitté Cyprus.
00:22:52Je ne serai jamais assez vive ici.
00:22:56Je ne serai jamais assez vive ici.
00:22:59C'est un chemin très long et difficile à suivre,
00:23:01avant que je puisse réaliser quelque chose de vraiment génial dans ma peinture.
00:23:06Est-ce que j'arriverai à récuperer tout ce temps perdu si ça continue pendant des mois et des années ?
00:23:14Je n'ai jamais été tellement inutile dans ma vie.
00:23:18Mon désir pour l'Italie est un véritable bébé.
00:23:22Je n'ai jamais été tellement inutile dans ma vie.
00:23:26Mon désir pour l'Italie est un véritable bébé.
00:23:29Et ça ne me quitte jamais.
00:23:42C'était donc ça.
00:23:43J'ai trouvé à la dernière fois que le studio de Clercle était tellement changé et inconnu après toutes ces années.
00:23:51Étrangement, après m'être rapprochée, Clercle se sentait encore plus loin.
00:23:57C'est drôle comment les souvenirs s'éloignent, se déplacent et changent d'aspect.
00:24:04Cette pièce de churche était en train de se transformer quand j'étais la dernière ici, il y a plus de 30 ans.
00:24:11Mais cette tronche est toujours à l'exact même endroit.
00:24:15Clercle était adamant que la pièce ne devait pas être touchée.
00:24:18Cette pièce de churche est particulièrement originelle.
00:24:22Je n'ai jamais vu quelque chose comme ça.
00:24:25C'est incroyable.
00:24:27Le fait d'avoir des sièges entiers pliés.
00:24:32Qu'est-ce qui est certain, c'est qu'ils voulaient élargir la pièce de churche jusqu'ici,
00:24:36ce qui ferait que toutes ces couches seraient complètement dépassées par le reste.
00:24:40Ce genre de sens serait perdu.
00:24:44Qu'est-ce qu'on peut faire maintenant ?
00:24:45Comment peut-on arrêter le temps ? Je ne sais pas.
00:24:48Ils travaillent déjà là-bas.
00:24:51C'est une de ces situations SOS.
00:24:55Je me demande à quel point elle aurait été effrayée de marcher sur cette terrasse aujourd'hui.
00:25:00Et quel est le point d'expansion si cela interrompt l'harmonie, et donc le sens ?
00:25:07Marcher à travers Amrogos comme je le trouve aujourd'hui dans le présent,
00:25:10submergée dans mes souvenirs du passé,
00:25:13et essayant de matcher deux temps différents entre lent et rapide, vieux et nouveau.
00:25:21Je tombe sur une procession religieuse traditionnelle
00:25:25qui aligne les anciens et les modernes,
00:25:28et je suis effrayée.
00:25:29C'est comme si j'étais dans un film.
00:25:38Quand je suis arrivée à la plage de l'église,
00:25:41j'approche une petite groupe de gens qui parlent anglais,
00:25:45et j'entends quelqu'un dire « Carolina ».
00:25:48Est-ce vraiment la même Carolina que j'ai rencontrée quand j'avais sept ans ?
00:26:00Comment tu t'appelles ?
00:26:02Je m'appelle Lola,
00:26:04et je suis locale.
00:26:07Lola !
00:26:09Je te souviens !
00:26:14Et je n'ai pas été de retour à Amrogos depuis 13 ans,
00:26:20et je me souviens de vouloir les visiter en locale.
00:26:30Quelle mer de sentiments différents,
00:26:33chacun d'entre nous a dû passer.
00:26:36J'espère que le douleur et la misère humaine
00:26:40que j'ai connu aussi intimement dans cet exil
00:26:44donnent tout ce qui est l'essence de ma vie.
00:26:48Ça me fait croître de nouvelles ailes,
00:26:50pour comprendre et aimer mieux qu'avant l'immense beauté du monde.
00:26:55En mai 1946,
00:26:57Cloclo est de retour à sa maison à Florence,
00:27:00qui s'est lentement reconstruite après la guerre.
00:27:03Et je n'oublierai jamais,
00:27:05de revenir de Kenya,
00:27:08Willi et moi,
00:27:10avec Ma
00:27:12et Claire,
00:27:15avec notre cœur battu après tout ce temps.
00:27:18Puis je suis rentrée et j'ai laissé ma mère,
00:27:21vous pouvez imaginer,
00:27:22à quel moment c'était.
00:27:24Willi est allée directement à Londres,
00:27:26et Cloclo est restée pour donner naissance à son troisième enfant, Chloé.
00:27:30Une fois que Willi avait trouvé un travail et une maison,
00:27:33la famille est allée l'accompagner.
00:27:37Dans certaines manières,
00:27:39cette vie à Londres
00:27:41a dû ressembler à un deuxième exil pour Cloclo,
00:27:43un monde étrange et inconnu.
00:27:48La vie à la maison n'était pas si facile.
00:27:50Sa mariage à Willi était de plus en plus problématique.
00:27:54J'ai toujours médité sur
00:27:56ce que c'était,
00:27:58en fait,
00:28:00un mariage,
00:28:02parce que ça me semblait
00:28:04très difficile
00:28:06de fonctionner déjà
00:28:08quand j'étais enfant.
00:28:10Peut-être que c'est parce que j'ai médité sur ma mère et mon père,
00:28:13je ne sais pas,
00:28:15mais j'étais très sceptique.
00:28:17Peu importe la température,
00:28:18sa vie comme mère n'était pas suffisante.
00:28:21Il y avait une autre partie importante de soi
00:28:24qu'elle devait reconnaître pour se sentir complète.
00:28:29Cela faisait plus de 7 ans
00:28:31depuis que Cloclo avait peint
00:28:33et elle devait y revenir à tout prix.
00:28:36Le seul endroit où elle pouvait le faire,
00:28:38c'était en Italie.
00:28:40Elle devait retourner à ses roots,
00:28:42à Lisle,
00:28:44où tout avait commencé.
00:28:46Arthur, mon cher,
00:28:48la poésie
00:28:50et la joie de ma vie
00:28:52sont telles
00:28:54que je ne sais pas comment les décrire.
00:28:56Pour le moment, je dois rester silencieuse.
00:28:59Je ne demande qu'à rester ici
00:29:01pour des mois,
00:29:03des mois et des mois.
00:29:05Je ne te parle même pas de mon travail
00:29:07parce que c'est trop émouvant.
00:29:09De retrouver tous les problèmes que j'aime
00:29:12et que j'ai cherché à résoudre.
00:29:13De les retrouver
00:29:15comme des anciens amis.
00:29:17C'est trop beau.
00:29:22C'est bizarre, tu sais,
00:29:24comment j'ai besoin d'une vie primitive
00:29:26pour travailler bien.
00:29:28Je veux tout un peu inconfortable
00:29:30et j'aime manger terriblement et simplement.
00:29:33La soirée,
00:29:35après le dimanche,
00:29:37quand j'ai fini de peindre,
00:29:39je fais des courses folles
00:29:41pour ces collines
00:29:43après avoir découvert
00:29:45tant de nouveaux endroits fascinants.
00:30:13Elle est venue ici.
00:30:15Elle est venue à Strouma
00:30:17et à l'opposé de cette maison,
00:30:20on avait de très bons amis,
00:30:24Louis et Rainer.
00:30:26C'est eux que je me souviens de venir visiter.
00:30:29J'ai un souvenir des terrasses
00:30:31et de dîner avec vous tous là-bas.
00:30:34Je me souviens d'eux, oui.
00:30:39Elle a laissé son sac
00:30:40avec tout son argent
00:30:42pour tout l'été
00:30:45sur le bateau.
00:30:51C'était une question de téléphoner
00:30:53à l'agent de Catapula
00:30:56qui avait téléphoné
00:31:00au bateau.
00:31:04Ils l'ont trouvé
00:31:06dans la salle de bain.
00:31:08Le bateau ?
00:31:10Non, dans les toilettes.
00:31:15Mais ce que je me souviens
00:31:17particulièrement,
00:31:19je ne sais pas pourquoi
00:31:21je suis allée avec elle
00:31:23au bateau.
00:31:26Peut-être qu'on a dû...
00:31:29On aurait dû téléphoner à quelqu'un.
00:31:31Je ne me souviens pas pourquoi,
00:31:33mais c'était avant qu'elle sache
00:31:35que c'était trouvé.
00:31:38Et au lieu d'être
00:31:40dans son propre état,
00:31:42elle me disait
00:31:44« Oh, regarde ça,
00:31:46n'est-ce pas joli ? »
00:31:48Ça me semble très familier.
00:31:50Oui.
00:31:52C'est comme une petite paire
00:31:54que vous n'auriez pas vu.
00:31:56Elle était en ecstasy.
00:31:59Elle était en ecstasy
00:32:01sur plusieurs choses
00:32:03et je pensais
00:32:05qu'une personne normale
00:32:07serait...
00:32:08« Oh, qu'est-ce que je dois faire ? »
00:32:10Mais elle ne s'intéressait pas
00:32:12à perdre des choses.
00:32:14Elle s'intéressait
00:32:16à trouver des choses.
00:32:18Elle partait toujours
00:32:20des choses.
00:32:22Vraiment ?
00:32:24Ça semblait admirable
00:32:26que
00:32:28cette peintre réussissante
00:32:30vivait dans ce petit bâtiment
00:32:32sans électricité,
00:32:34sans eau,
00:32:36rien à cuisiner,
00:32:38rien à camper.
00:32:40C'est comme ça que je me souviens.
00:32:43C'est très fatiguant
00:32:45de monter et de descendre.
00:32:47Cloclo aurait couru
00:32:49comme un gâteau
00:32:51et nous aurions été déçus.
00:32:53Elle était tellement agile.
00:32:55Je me souviens toujours
00:32:57de la montée, la montée, la montée.
00:33:02Passer ce moment précieux
00:33:04avec Carolina
00:33:06m'a rappelé
00:33:08qu'une partie de moi
00:33:10avait disparu.
00:33:12Je me sentais assurée
00:33:14que j'allais enfin
00:33:16trouver des traces de Cloclo.
00:33:22Au début,
00:33:24Cloclo n'arrivait qu'à aller à l'Italie
00:33:26loin de sa famille.
00:33:28En Angleterre,
00:33:30loin du paysage méditerranéen
00:33:32et de la lumière du sud,
00:33:34ses sentiments d'étrangement pour l'Italie
00:33:36devenaient si forts
00:33:38qu'il se sentait mal à la maison.
00:33:40Je ne peux pas écrire, Arturo.
00:33:43Je ne sais pas comment je vis
00:33:45d'heure en heure.
00:33:47Je me sens dans une sorte
00:33:49de longue galerie noire
00:33:51et souvent je ne vois pas la lumière au fond.
00:33:53C'est terrible
00:33:55de continuer la vie habituelle.
00:33:57Je pense avec incroyable ténérezse
00:33:59à tous les mondes
00:34:01que j'ai laissés pour venir ici.
00:34:03Cloclo ne peintrait
00:34:05très peu en Londres.
00:34:06Au-delà de la vie habituelle,
00:34:08la seule chose qui l'a inspirée
00:34:10c'est les Thames
00:34:12et les docks à l'est.
00:34:14C'est comme si elle avait
00:34:16une sorte d'idéal
00:34:18à l'intérieur
00:34:20une sorte d'idéal
00:34:22esthétique et spirituel
00:34:24qu'elle cherchait toujours.
00:34:26Elle allait loin depuis longtemps.
00:34:28Ce qui me semblait
00:34:30certainement
00:34:32longtemps,
00:34:34et je me souviens de la manquer
00:34:36d'un moment
00:34:38où j'étais
00:34:40un garçon de maman.
00:34:44Vous avez trouvé la séparation
00:34:46assez difficile.
00:34:48Oui, douloureuse.
00:34:50Peut-être que c'est facile pour moi
00:34:52d'admirer Cloclo comme sa grand-fille.
00:34:54Je n'étais pas celle
00:34:56qui était abandonnée par elle.
00:34:58Quel est le prix qui doit être payé
00:35:00pour essayer d'être
00:35:02un artiste et une mère,
00:35:04ou en effet un père ?
00:35:06C'est ce que je pensais
00:35:08quand j'étais loin sur les sets.
00:35:10Je répèterai le même pattern ?
00:35:12Les peintures dans les films
00:35:14qui existent jusqu'à ce jour
00:35:16et la paye adéquate pour l'absence ?
00:35:24Dans les années 50,
00:35:26avec l'aide de son ami Arturo Loria,
00:35:28Cloclo a trouvé Ponza,
00:35:30une petite île indécouverte
00:35:32sur l'étage d'Italie
00:35:34où c'était possible
00:35:36d'obtenir ce qui était
00:35:38le plus important pour Cloclo.
00:35:40C'était une grande expédition
00:35:42pour aller à Ponza.
00:35:44Je me souviens qu'il y avait
00:35:46un petit Chloé,
00:35:48et Cloclo disait
00:35:50« regarde après Chloé »
00:35:52et elle devait courir.
00:35:54Cloclo courait pour trouver
00:35:56un bateau,
00:35:58un bateau et un carton
00:36:00pour ramener l'embarquement
00:36:02au port,
00:36:04parce qu'on avait tout cet embarquement.
00:36:06Il y avait trois enfants
00:36:08qui essayaient de protéger
00:36:10et c'était un grand boulot.
00:36:13C'était une aventure, oui.
00:36:15Une aventure, oui,
00:36:17et on arrivait au port
00:36:19et c'était quatre heures sur un bateau.
00:36:21Les enfants pouvaient rejoindre Cloclo
00:36:23pour les longues vacances d'été
00:36:25et s'occuper de leurs propres aventures,
00:36:27laissant Cloclo libre
00:36:29de peindre le matin.
00:36:31C'était un endroit heureux pour tout le monde
00:36:34et pendant quelques années,
00:36:36Cloclo était enfin capable
00:36:38de combiner peinture et mèreté.
00:36:47Après une longue maladie,
00:36:49en 1956,
00:36:51Liesl meurt.
00:37:00Quand je pense à moi,
00:37:02il me semble impossible
00:37:04de retrouver la force
00:37:06d'accepter le monde
00:37:08sans elle.
00:37:10Il me semble que tout le monde
00:37:12a des proportions petites.
00:37:14L'air,
00:37:16si grand,
00:37:18si pur,
00:37:20je ne pourrai plus le respirer.
00:37:23Il me semble parfois
00:37:25que je souffre.
00:37:30Une grande confidante,
00:37:32Arturo Lorio,
00:37:34avec qui elle a tellement partagé,
00:37:36meurt seulement un an plus tard,
00:37:38laissant sans elle
00:37:40ses deux grands points de référence.
00:37:42Le dialogue sur la peinture
00:37:44que Cloclo avait avec sa mère
00:37:46depuis qu'elle était jeune
00:37:48est perdu pour toujours.
00:37:50Pour la première fois,
00:37:52elle doit marcher seule.
00:37:54C'est maintenant le tour de Cloclo
00:37:56de partir,
00:37:58et ça semble
00:38:00comme si c'était
00:38:02la dernière fois.
00:38:31Francis était un prêtre catholique,
00:38:33d'abord à la cathédrale de Westminster,
00:38:35en Londres,
00:38:37et ensuite à Lincoln's-in-Fields.
00:38:39Depuis que mon grand-père,
00:38:41Willie, est mort en 1964,
00:38:43avant mon naissance,
00:38:45Francis m'a toujours senti
00:38:47comme une sorte de substitut.
00:38:49Il était un photographe avide,
00:38:51et je me souviens qu'il m'a enseigné
00:38:53comment utiliser ma première caméra.
00:38:55Il avait un sens de l'humour
00:38:57et j'étais extrêmement fière de lui.
00:39:00Depuis des années,
00:39:02j'ai connu ces morceaux de lettres de Francis,
00:39:04mais je n'avais jamais pensé
00:39:06à les regarder de plus près.
00:39:30...
00:39:58...
00:40:02J'étais étonnée
00:40:04de trouver des centaines de lettres
00:40:06adressées à Cloclo,
00:40:08toutes de Francis, en Londres,
00:40:10pendant plus de 40 ans.
00:40:12J'avais toujours pris en compte
00:40:14que Francis était un ami de Cloclo,
00:40:17et je n'avais jamais vraiment questionné
00:40:19leur relation de si près.
00:40:21...
00:40:23Chère Cloclo,
00:40:24Votre belle lettre
00:40:26avec sa boucle de fleurs de soleil
00:40:28est arrivée hier après-midi,
00:40:30et je devrais l'avoir répondue à la première fois
00:40:32si je n'avais pas été attrapé
00:40:34par la confession et la sermon.
00:40:36Quand j'ai essayé de l'écrire la dernière nuit,
00:40:38j'ai trouvé que j'étais trop fatigué
00:40:40de réfléchir à tout.
00:40:42Sans vous, je ne suis qu'une moitié là.
00:40:44Et avec vous, vous me direz
00:40:46que je ne suis qu'une moitié gentille.
00:40:48Alors j'ai transformé mes pensées
00:40:50en un tombeau tôt.
00:40:52J'ai simplement hâte
00:40:54de vous rencontrer.
00:40:56Ne m'éloignez pas trop longtemps
00:40:58et essayez de me donner un rendez-vous
00:41:00que j'ai hâte d'attendre.
00:41:02Oh mon Dieu,
00:41:04vous me trouverez tout de même
00:41:06et vous avez l'air d'avoir été
00:41:08pour au moins un an.
00:41:10C'est incroyable
00:41:12qu'il n'y ait pas encore été
00:41:14une fortnite.
00:41:16Je vous aime beaucoup,
00:41:18même si vous ne me croyez pas.
00:41:20Je vous aime vraiment beaucoup,
00:41:22mais plus que je peux montrer,
00:41:24plus que je peux voir,
00:41:26plus que je peux photographier,
00:41:28plus que je peux penser,
00:41:30plus que je peux prétendre.
00:41:32Oh, pauvre Claude Gros,
00:41:34Francis.
00:41:39C'est un âge immense
00:41:41depuis que j'ai entendu de vous.
00:41:43J'espère que cela signifie
00:41:45que vous avez du travail.
00:41:47Je vous vois à la mauvaise endroit
00:41:49d'un télescope,
00:41:51une petite figure peut-être
00:41:52ou je dois ralentir
00:41:54pour le donner à la Poste.
00:41:56Je vous envoie mon amour tendre
00:41:58de demain,
00:42:00seulement 20 jours avant
00:42:02que je tombe sur votre île.
00:42:05Maintenant, j'ai réalisé
00:42:07que Francis était derrière elle à chaque pas,
00:42:09l'encouragant et le soutenant.
00:42:12Chérie, j'espère que cela vous attrapera.
00:42:15Rien ne compte vraiment dans vos yeux
00:42:17que la peinture.
00:42:19Et bien sûr,
00:42:20vous vous sentez de plus en plus inutile
00:42:22et insatisfait le moins que vous puissiez.
00:42:24Ce n'est pas bien de vous dire
00:42:26que c'est votre vie en tant que mère
00:42:28qui compte le plus.
00:42:30Cela ne vous secrète pas,
00:42:32ce bien-être, cette prière humaine
00:42:34qui vient de vous,
00:42:36et ensuite,
00:42:38quand vous avez réalisé
00:42:40ce qu'il vous reste à créer.
00:42:42On ne peut pas avoir tout dans la vie.
00:42:44Il faut savoir choisir.
00:42:46Non,
00:42:48on ne peut pas avoir tout,
00:42:50et il faut en avoir
00:42:52s'ils sont essentiels
00:42:54au plus profond de l'un.
00:42:56Votre décision était tellement incroyable pour moi
00:42:59que vous savez que je ne l'ai jamais pris.
00:43:01Et je ne le fais toujours pas.
00:43:04Si vous me regardez pour votre bonheur,
00:43:06vous n'en recevrez pas.
00:43:08Je ne peux pas vous donner de bonheur,
00:43:10seulement de l'amour.
00:43:12Vous ne voyez pas
00:43:14que c'est toute la histoire
00:43:16tragique des êtres humains ?
00:43:17Mon Dieu,
00:43:19quelles lettres vous tirez de moi !
00:43:21Combien de fois je dois vous aimer
00:43:23pour être tellement en colère
00:43:25et passionné par vous
00:43:27quand chaque morceau de mon corps
00:43:29est fait pour la paix
00:43:31et la lésion ?
00:43:33Travaillez pour vous, ma fille,
00:43:35votre peinture sous un soleil brillant
00:43:37jusqu'à ce que vous chantez pour le bonheur.
00:43:40Et je m'assoirai dans la lumière et dirai
00:43:43que je vous l'ai dit,
00:43:44chaque trois minutes.
00:43:47J'ai hâte de vous voir
00:43:49avec ma plus sévère tendresse,
00:43:52Francis.
00:43:54Cloclo et Francis
00:43:56me font penser au philosophe Jean-Jacques Rousseau
00:43:59et à ses idées
00:44:01concernant la satisfaction fantasmagorique.
00:44:03C'est l'imagination du désir
00:44:05et pas la réalisation de celui-ci
00:44:07qui nous apporte le bonheur.
00:44:10Ici, nous sommes deux personnes
00:44:11qui s'aiment les unes contre les autres.
00:44:13Un prêtre catholique
00:44:15qui réalise ses devoirs
00:44:17dans l'ombre de Londres
00:44:19et une femme mariée
00:44:21qui réalise sa dévotion à la peinture
00:44:23sous un soleil brillant.
00:44:25Il l'écrit presque tous les jours
00:44:27et l'accompagne quand il peut.
00:44:29Ils ont tous ensemble
00:44:31enregistré les différents paysages
00:44:33qu'ils ont trouvé
00:44:35de leur propre façon.
00:44:42Je ne peux pas aider à penser
00:44:44même si plus je pense,
00:44:46moins je comprends.
00:44:48Merci Dieu, plus je ressens,
00:44:50plus je comprends.
00:44:53Sans la bonheur, la grandeur et les gens,
00:44:55je n'aurai pas pu avoir confiance.
00:44:59C'est la beauté qui m'a sauvée.
00:45:04Je vais travailler comme un fou
00:45:06rempli de tout ce que vous m'avez donné.
00:45:07Tellement de mondes
00:45:09que vous m'avez donné.
00:45:11J'aimerais pouvoir vous donner plus.
00:45:13Beaucoup, beaucoup plus.
00:45:16Qu'est-ce qui arrive
00:45:18quand je suis avec vous ?
00:45:20On se connaît si mal.
00:45:23Mais ce que nous savons tous
00:45:25c'est que le monde sans les deux
00:45:27n'est pas cher à vivre.
00:45:29Alors je vous kisse
00:45:31et je suis avec vous toujours.
00:45:32Maintenant que Chloé, Claire et Marc
00:45:34sont plus âgées et indépendants,
00:45:36Cloclo fait un nouveau engagement
00:45:38à la peinture
00:45:40comme le sens central de sa vie.
00:45:42Elle retourne en Grèce,
00:45:44à Folegandros,
00:45:46un endroit familial
00:45:48où elle avait été en 20 ans
00:45:50avec sa mère.
00:45:52Ici, elle concentre son attention
00:45:54sur ces anciens
00:45:56oliviers délicats.
00:45:58C'est là qu'elle découvre
00:46:00l'importance de la peinture.
00:46:02C'est là qu'elle découvre
00:46:04l'importance de la peinture.
00:46:06C'est là qu'elle découvre
00:46:08l'importance de la peinture.
00:46:10C'est là qu'elle découvre
00:46:12l'importance de la peinture.
00:46:14C'est là qu'elle découvre
00:46:16l'importance de la peinture.
00:46:18C'est là qu'elle découvre
00:46:20l'importance de la peinture.
00:46:22C'est là qu'elle découvre
00:46:24l'importance de la peinture.
00:46:26C'est là qu'elle découvre
00:46:28l'importance de la peinture.
00:46:30C'est là qu'elle découvre
00:46:32l'importance de la peinture.
00:46:34C'est là qu'elle découvre
00:46:36l'importance de la peinture.
00:46:59Une fois qu'elle a atteint
00:47:00et cherchant son chemin par-dessus,
00:47:02mais commençant à déposer sa force totale,
00:47:05avec les rochers de lime qui s'accrochent dans l'océan bleu vivant.
00:47:11Maintenant, Cloé Cloé était prête à aller plus loin que jamais,
00:47:15et à découvrir un nouveau territoire
00:47:16où la relation entre les éléments essentiels de l'océan,
00:47:20le ciel et la terre, qui étaient si importants pour elle,
00:47:23pouvait s'unir.
00:47:25Et sa peinture commençait à brûler.
00:47:31Elle a trouvé Geraci, en Calabria,
00:47:35et les deux îles Cyclades, Amrogos et Serafos.
00:47:41Pour les prochaines vingt ans,
00:47:43ces endroits sont les lumières de Cloé Cloé,
00:47:46auxquelles elle est retournée encore et encore.
00:47:52À la fin de chaque saison,
00:47:54Cloé Cloé retourna à sa maison en Florence,
00:47:57avec ses canvasses.
00:47:59Elle les mettait dans le studio
00:48:01et les perfectionnait pendant les longs mois d'hiver.
00:48:03Elles étaient comme ses trésors plombés,
00:48:06qu'elle ne voulait pas vendre.
00:48:07Je ne pense pas qu'elle aimait les feuilles anonymes.
00:48:10Je veux dire, elle aimait savoir
00:48:13qu'il allait être sur quelqu'un d'autre.
00:48:16Aller à sa maison.
00:48:17Aller à sa maison.
00:48:19Et quelqu'un qui l'aimait.
00:48:21Elle devait savoir l'identité de l'owner
00:48:24et peut-être même où il se cachait.
00:48:26Elle ne le ferait pas, c'est sûr.
00:48:29C'était donc assez difficile
00:48:31d'acquérir des canvasses de Cloé Cloé.
00:48:33Oui, très difficile.
00:48:35Oui, parce qu'elle ne la ferait pas.
00:48:37Elle ne la donnait pas.
00:48:39Et elle n'avait pas d'exhibitions.
00:48:41Et en même temps, si quelqu'un
00:48:44comprenait vraiment l'un et l'autre,
00:48:47alors,
00:48:48ils pouvaient
00:48:51l'acheter ou l'avoir, ou quoi que ce soit.
00:48:52Mais c'était très rare.
00:48:57Ces chaussures m'emmènent encore plus loin.
00:49:00C'est le moment de partir à Serafos
00:49:03et de trouver ma petite maison blanche.
00:49:06Au-delà des peintures de Cloé Cloé,
00:49:08la seule preuve que j'ai
00:49:09est le nom de la famille de Pateres,
00:49:11d'où elle a acheté une chambre.
00:49:19C'était votre maison ?
00:49:21Oui, c'était.
00:49:23C'était votre maison ?
00:49:26C'était la maison de Pateres.
00:49:28C'était la maison de Pateres ?
00:49:29Oui.
00:49:33C'est ce que vous avez ?
00:49:35Je n'ai pas le numéro de téléphone.
00:49:37Où ?
00:49:38Le numéro de téléphone de Cléa.
00:49:40Je l'ai acheté dans la maison.
00:49:43C'est 3, 5, 1.
00:49:46Attends un moment.
00:49:551, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 40, 41, 42, 42, 43, 43, 44, 44, 45, 46, 47, 48, 48, 49, 50, 50, 51, 52, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 60, 61, 62, 63, 62, 63, 62, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63
00:50:2563, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63, 63
00:50:55She believed in that thing, in that light, in that thing,
00:50:58that she had to have it.
00:51:01Her conviction.
00:51:03Her conviction, so terrific.
00:51:06And it was beautiful, what she produced.
00:51:14When they are half-dead, as you can see there,
00:51:17they look all shrivelled-up,
00:51:19sort of very shrivelled up, mixed up.
00:51:22Et puis les nouveaux arrivent, les petits, et s'éclosent.
00:51:32Dans ses années 60, quand la plupart des gens de sa vie s'éloignaient,
00:51:36C'est comme si Cloechler lui-même avait été rebornée,
00:51:39Juste comme la petite fruite de cactus.
00:51:42La fait qu'elle ait produit certaines de ses plus grandes peintures
00:51:45Jusqu'à la fin de sa vie, a toujours été très inspirante pour moi,
00:51:49Et j'admire son courage de continuer jusqu'à la fin.
00:51:53Ça me donne l'espoir que pas tout dans la vie doit se passer quand on est jeune.
00:52:05Seriphos, à première vue baronne et poussière,
00:52:10Érodée par les vents du temps, avec peu de ruines classiques,
00:52:14Ses charmes mystérieuses sont plus secrètes et prennent plus de temps à découvrir.
00:52:21Mais c'est ici que Cloechler a trouvé un monde à l'extérieur de lui-même,
00:52:25Qui avait la meilleure correspondance avec ce qu'il y avait à l'intérieur.
00:52:30Elle commence à devenir une avec la nature,
00:52:33Et elle commence à se dissoudre dans son canvas.
00:52:37Tout devient réglé par les essentiels bares.
00:52:41Ses peintures de Seriphos ont un couleur jaune
00:52:45Des champs plongés par le soleil au midi, avec très peu d'ombre.
00:52:51Parce qu'elle a choisi cette lumière,
00:52:54Quand les lumières du soleil sont les plus potentes,
00:52:57Le temps qu'elle avait était court,
00:52:59Donc pas de surprise qu'elle n'ait pas peint des centaines de photos.
00:53:04Chaque peinture est un accumulation de couches après couches de soleil au midi.
00:53:11Tu vois, Lola, il y a longtemps,
00:53:13J'avais écrit l'introduction en catalogue sur ta grand-mère,
00:53:19Sur ma belle-mère.
00:53:23C'était vraiment longtemps avant ta naissance.
00:53:30Voilà.
00:53:33Tes paysages sont des visions.
00:53:37Pas seulement des visions de ce que tu vois à l'extérieur,
00:53:41Mais de ce que tu vois en toi,
00:53:44Les éléments qui te traversent et que tu caches dans tes peintures.
00:53:51J'ignore si c'est une sorte de trance,
00:53:56Une révérie,
00:53:58Ou bien une forme de contemplation transcendantale.
00:54:03Mais je suis sûr que c'est quelque chose
00:54:07Que tu vas chercher au plus profond de toi
00:54:11Et que tu explores ensuite avec rien de plus
00:54:15Que ta palette et tes pinceaux.
00:54:19Pour moi, tes paysages sont la carte de ton âme.
00:54:26Elle me sourit.
00:54:28Elle pourrait être la fille de sa vie.
00:54:52Lors de mon arrivée sur l'île,
00:54:55Nous avons mangé à une petite taverne sur le port.
00:54:58J'ai pensé que j'allais essayer mes chances
00:55:00Et demander au vendeur s'il connaissait la famille Potiris.
00:55:03Au cours de dix minutes,
00:55:05Une Lefteria Potiris est arrivée.
00:55:08Ça fait plus de vingt ans qu'elle n'a pas vu Cloclo.
00:55:20Une Lefteria a appelé sa soeur, Calliope,
00:55:23Qui était au milieu de son changement de nuit dans la cuisine.
00:55:41Le lendemain, Calliope m'a emmenée visiter les chambres
00:55:44Que Cloclo avait rentées de la famille.
00:55:53Je lui ai demandé s'il se souvient des amis de Cloclo qui venaient visiter.
00:56:24Peut-être. S'il était un peu plus grand.
00:56:27C'était un prêtre.
00:56:29Oui, oui, oui. Je me souviens.
00:56:32Oui, oui, oui. Je me souviens.
00:56:35Nous sommes allées plus tard à la maison de la Lefteria,
00:56:38Où elle m'a montré quelques photos
00:56:41Que je reconnaissais comme prises par Francis,
00:56:44De sa mère et de son père, Adonis.
00:56:47C'est le père.
00:56:49Adonis.
00:56:51En 1962, quand Cloclo est arrivée,
00:56:54C'était en 1962, je crois,
00:56:57Elle est venue et m'a dit
00:57:00« Mon père, je peux rester ici. »
00:57:03Elle ne voulait pas. Elle voulait être seule.
00:57:07Et quand elle voyait qu'elle passait beaucoup de temps peindre,
00:57:10Qu'elle venait seule,
00:57:13Ce n'était pas étrange pour elle ?
00:57:16Ou elle était curieuse de ce qu'elle faisait ?
00:57:37Oui, c'est ce que j'ai pensé.
00:57:47Oui, oui, oui.
00:57:50Oui, oui, oui.
00:58:02La mère.
00:58:06C'est elle.
00:58:09Elle a 20 ans.
00:58:12Elle n'est pas ta mère.
00:58:15Oui, oui, oui.
00:58:18C'est elle.
00:58:21C'est elle.
00:58:24C'est elle.
00:58:27C'est elle.
00:58:30C'est elle.
00:58:34Nous suivons Eleftheria et sa fille
00:58:37Qui nous emmènent dans un autre studio
00:58:40Que Cloclo a acheté de la famille.
00:58:43Il a été laissé abandonné pendant de nombreuses années.
00:58:46Sur la route, je vois enfin
00:58:49Où Cloclo a peint ma photo.
00:59:04Maintenant, j'ai appris le vrai but
00:59:06De ces petites maisons blanches
00:59:08Que j'ai possédées dans mon imagination en tant qu'enfant
00:59:10C'est de donner de l'abondance aux oiseaux.
00:59:13Ils ne demandent rien en retour
00:59:15Des animaux les plus libres.
00:59:18Peut-être que c'est Cloclo
00:59:20Qui est représentée dans le Dovecot.
00:59:22Elle s'ouvre à la nature
00:59:24Et laisse trouver une maison en elle.
00:59:27Par la nature, elle trouve sa propre liberté.
00:59:33C'est ce que j'ai appris de Cloclo.
01:00:04Cloclo's step was light like a goat on the earth.
01:00:09She wanted to record and share what she saw
01:00:13Without ever trying to claim anything.
01:00:17She was simply passing through.
01:00:33Cloclo's step was light like a goat on the earth.
01:00:36She was simply passing through.
01:01:04Regarde!
01:01:08Oh mon Dieu, c'est incroyable!
01:01:19C'est comme si l'esprit avait un oiseau.
01:01:27C'est incroyable.
01:01:30C'est incroyable.
01:01:41Just to imagine, to see this easel
01:01:44And imagine her days and days alone
01:01:47In this landscape,
01:01:49It really, really moves me.
01:02:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
01:02:31Mon grand-mère m'a appris à trouver la beauté dans les choses les plus simples.
01:02:35C'est peut-être le plus grand cadeau que j'ai jamais reçu.
01:02:40Et pour autant de temps qu'il y a des paysages,
01:02:42Je saurai trouver Cloclo.
01:03:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
01:04:00Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
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