[#Reportage] Gabon : avant même le référendum, Hermann Immongault déjà accusé de manipulation des textes
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00:00Cette pratique, qui a souvent été décriée sous le régime d'Ali Bongo Ndimba par ses anciens opposants,
00:04qui consisterait, pour l'exécutif, à s'abstenir de publier au journal officiel un texte législatif ou réglementaire,
00:11pourtant déjà entré en vigueur, afin d'éviter que n'aboutisse tout recours en annulation formulé devant la juridiction
00:17par des compatriotes qui se sentiraient lésés.
00:20C'est ce qu'a dénoncé ce 15 juin Geoffroy Foumboula, qui s'est dit surpris de voir apparaître l'arrêté qui a fait l'objet du recours
00:27devant la Cour constitutionnelle, suivi d'un second maudition le 1er, les deux curieusement datés au 6 juin 2024.
00:34A quels intervalles ont été publiés les deux arrêtés incriminés ?
00:38C'est tout le sens du questionnement du député de La Transition, qui a brandi sur son compte Facebook
00:43deux arrêtés, dont le premier, le numéro 001020-MIS, du 6 juin 2024, fixant la révision de la liste électorale,
00:51qui fixe la période de révision de la liste électorale du jeudi 13 juin au jeudi 20 juin 2024,
00:57et un second, l'arrêté numéro 0001023-MIS du 6 juin 2024, modifiant l'arrêté numéro 0001020-MIS du 6 juin 2024,
01:09fixant la révision de la liste électorale, qui vient porter la durée de la révision de celle-ci à 30 jours au lieu de 10.
01:16Si ce mécanisme n'a en soi rien d'illégal, le député s'interroge toutefois sur l'absence de ces deux textes
01:22dans la documentation du journal officiel au moment où il les a recherchés.
01:27Une question d'autant plus pertinente que l'arrêté soupçonné d'avoir été introduit postérieurement à la date du recours
01:33vient sortir le gouvernement d'une violation manifeste de la loi 16.96 du 20 mars 1996 modifiée,
01:40qui fixe à 30 jours le délai de révision de la liste électorale.
01:44Pour éterner ces soupçons, Geoffroy Foumboula met en lumière une incohérence selon lui du ministre de l'Intérieur,
01:50qui, lorsqu'il lit sa déclaration annonçant le démarrage prochain des opérations de révision de la liste électorale,
01:56ne le fait pas en s'appuyant sur le deuxième arrêté censé lui également avoir été signé le 6 juin,
02:02mais sur l'arrêté ayant fait l'objet du recours.
02:05Les arrêtés 1020 et 1023 ont été signés le même jour, soit le 6 juin 2024.
02:12Le ministre de l'Intérieur anime sa conférence de presse le 8 juin 2024, soit deux jours après la signature de l'arrêté modifié.
02:19Pourtant, ce dernier annonce la modification de la liste électorale en se fondant sur l'arrêté initial,
02:25alors que l'arrêté modifié est censé déjà exister.
02:28C'est indigné Geoffroy Foumboula, tout en s'étonnant que l'arrêté qu'il a recherché au moment d'introduire son recours
02:34réapparaît miraculeusement dans le journal officiel du 14 juin, auquel est rajouté l'arrêté modifié.
02:40Le tout publié dans un numéro bis du journal officiel.
02:44Si pour se justifier, une source autorisée du ministère de l'Intérieur a reconnu auprès de Gabo Media Time
02:50une erreur matérielle dans le premier arrêté, qui a nécessité un second qui n'a fait qu'acter la période de révision pour 30 jours,
02:58tout en réfutant les accusations de manipulation des textes,
03:01pour sa part, Geoffroy Foumboula ne s'est pas empêché de dénoncer des pratiques qu'il a toujours combattues.
03:07« La restauration des institutions, à mon sens, consiste à mettre fin à ces pratiques, qui sont à l'origine de la situation actuelle de notre pays »,
03:15s'est exclamé le leader de la société civile avant de poursuivre.
03:18Par cette énième manipulation du journal officiel, je retrouve avec regret ce que nous avons vécu avec les textes liés au Covid-19
03:26lorsque nous combattions le régime déchu.
03:28S'il semble à ce stade difficile d'affirmer, Kermane Imongo et ses équipes ont effectivement manipulé le journal officiel.
03:35Les questionnements soulevés par le député de La Transition méritent toutefois que le président de La Transition,
03:40soucieux de redorer la crédibilité des institutions auprès du peuple gabonais, s'y intéresse de plus près.
03:45En effet, cette polémique intervient déjà dans un contexte de défiance d'une partie de la classe politique et de la société civile vis-à-vis du ministère de l'Intérieur,
03:54qui pourrait désormais avoir à lui seul la charge de l'organisation des élections générales.