• il y a 5 mois

C'est l'événement ! Dès ce lundi 17 juin et pour deux semaines, Cyril Hanouna fait son retour sur Europe 1 avec sa nouvelle émission "On marche sur la tête". Entouré de ses chroniqueurs, il revient sur l'actualité politique. Invité de la première émission, Éric Zemmour évoque l'amitié qu'il entretenait avec le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, mais également sur ce qu'il représente aujourd'hui.

Mais avec Cyril Hanouna, les auditeurs ont également la parole ! Pour réagir, n'hésitez pas : 01.80.20.39.21.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete

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Transcription
00:00Oui, monsieur Raldin-Maillot.
00:01Oui, monsieur Zemmour, avant d'être un homme politique, vous étiez un commentateur, un éditorialiste de La Vie Politique.
00:05Vous pensez qu'il va se passer quoi ? Vous dites quoi aux Français ?
00:07Vous pensez qu'il va se passer quoi dans les deux prochaines semaines ?
00:09Il va se passer quoi pour vous ?
00:10Ah ben écoutez, moi je pense que là on voit bien qu'il y a un affrontement
00:15entre la droite et la gauche, mais une droite et une gauche qui sont réinventées en vérité
00:21et qui est avec une gauche qui est mélanchoniste.
00:24Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:25Il faut bien comprendre parce que c'est quand même, je pense là,
00:28on tourne autour de jeux politiciens, mais le vrai sujet de fond de cette élection,
00:33ces élections législatives, c'est Jean-Luc Mélenchon.
00:36C'est le Front Populaire.
00:37Vous savez, Cyril, si vous me permettez, je connais bien Jean-Luc Mélenchon.
00:44Oui, c'est vrai.
00:45Je le connais depuis 15-20 ans.
00:46On était, on peut dire, amis.
00:48Oui, oui, je le sais.
00:49On partageait beaucoup de passions en commun.
00:51La politique évidemment, mais aussi l'histoire.
00:54Et plus fondamentalement, et je suis sûr que ça va vous parler,
00:57nous venons tous les deux d'Algérie.
01:00En tout cas, nos familles viennent d'Algérie.
01:02Et vous savez, nous en connaissons très bien cette région.
01:07Nous connaissons la preuté de cette terre, la violence,
01:11mais aussi le charme de son folklore, l'hospitalité de sa population.
01:17Et si vous voulez, il y a 20 ans, Jean-Luc Mélenchon était un républicain à l'ancienne.
01:24Il me confiait, en rigolant, que pour lui, les femmes voilées s'auto-stigmatisaient.
01:30C'était son expression.
01:31Il disait, elles s'auto-excluent pour être stigmatisées.
01:34Vous voyez, à l'époque, c'était un bouffeur de curé et d'imam, évidemment.
01:38On voit bien qu'aujourd'hui, si vous voulez, quand je vous dis,
01:41on vient tous les deux de famille d'Algérie, pour moi, c'est fondamental.
01:44Je crois, vous savez, à une théorie que certains attribuent à Jung,
01:48vous savez, le grand rival de Freud, et qui parle d'inconscient collectif.
01:51C'est-à-dire que nous sommes l'objet, le jouet de nos inconscients séculaires,
01:56de toutes les générations qui nous ont précédés.
01:58Mélenchon et moi, on a le même inconscient collectif,
02:01c'est-à-dire l'Algérie, c'est-à-dire les Pieds-Noirs.
02:03Sauf que nos démarches, nos engagements sont aux antipodes.
02:08Lui a choisi les ennemis de sa famille.
02:11Il y a une espèce de haine de soi chez Jean-Luc Mélenchon.
02:14Il a choisi les ennemis de sa famille.
02:16Moi, je suis l'héritier des familles juives qui ont accueilli,
02:19vous savez, les troupes françaises en 1830, en Algérie,
02:23comme une libération.
02:24Les gens chantaient, dansaient, etc.
02:27Je suis toujours l'héritier de ces familles-là.
02:29Jean-Luc Mélenchon est l'héritier des ennemis de ce peuple-là,
02:33et les ennemis de la France.
02:35C'est ça, aujourd'hui, l'affrontement.
02:37Vous vous souvenez, Cyril, j'allais dire le combat de rue
02:41qu'il a imposé chez vous, entre lui et moi.
02:44Je pense qu'il y a une férocité entre lui et moi
02:47qui dépasse la politique à cause de ce que je viens de vous dire.
02:49Ce que je tiens à dire, c'est que vous étiez quand même proche,
02:51Jean-Luc Mélenchon.
02:52Vous l'avez même dit dans mon émission à un moment,
02:54même lui vous l'a dit, vous étiez même plutôt potes.
02:57Je vous dis, je l'assume très bien.
02:59Je l'aimais bien, je crois qu'il m'aimait bien.
03:01À l'époque, Eric s'en souvient,
03:03il me traitait de grand intellectuel, quand même.
03:06C'était encore dans une autre époque.
03:08Mais je vous assure, je pense aujourd'hui
03:11que c'est le grand danger.
03:13Aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe, en vérité ?
03:16Il a, pour parler vite,
03:18la gauche, pendant tout le XIXe siècle,
03:20on en parle souvent avec Eric,
03:22Eric a de très jolies formules là-dessus, je vous le recommande.
03:24La gauche, c'était la classe ouvrière.
03:27Et il se mettait derrière la classe ouvrière.
03:29Aujourd'hui, la gauche se met derrière le peuple arabo-musulman.
03:32Avec ses alliés Wouk, ses alliés Bobo,
03:35et Mélenchon, c'est le scaline de ce nouveau peuple, vous comprenez ?
03:38Et aujourd'hui, il faut bien comprendre que
03:41si nous avons Mélenchon au pouvoir, ça sera l'URSS,
03:43parce que ça sera les mêmes erreurs qu'en 81,
03:46mais ça sera pire qu'en 81,
03:48parce que ça sera l'URSS et la charia.

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