Aujourd'hui dans "Punchline", Olivier de Keranflec’h et ses invités débattent de la situation du parti des Républicians.
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00:00Nous en parlions il y a un instant, la NUPES 2 a donc vu le jour, alors que la gauche, malgré des désaccords, réussit à s'unir.
00:09La guerre des tranchées, elle, elle se poursuit chez les Républicains et dans quelques minutes, à 19h d'ailleurs,
00:13Éric Ciotti, il va être fixé sur son sort après son exclusion des Républicains.
00:18Il a déposé un recours devant le tribunal administratif. Nous écoutons les précisions de Cilia Barotte.
00:26L'enjeu de cette audience était de savoir qui préside encore le parti des Républicains, mais aussi qui le représente face à la justice.
00:33Deux avocats se sont présentés comme tels, l'un du côté d'Éric Ciotti, l'autre côté, Annie Gennevard et François-Xavier Bellamy.
00:40Lors de sa plaidoirie, le conseil d'Éric Ciotti a expliqué qu'il y avait beaucoup d'irrégularités dans ce dossier.
00:46Il a également demandé à ce que l'on laisse Éric Ciotti se déplacer librement au sein du siège des Républicains.
00:53Je cite, c'est un homme d'un mètre soixante qui est âgé de soixante ans. Il n'a pas envie de se faire casser la figure.
01:00Deuxièmement, selon lui, il n'y a aucune base juridique permettant à Annie Gennevard et François-Xavier Bellamy d'usurper le pouvoir des Républicains.
01:08Et enfin, ils ne doivent pas interférer dans la direction du parti. Dans l'autre camp, on a expliqué qu'Éric Ciotti a été informé de chaque étape
01:17et qu'il a refusé de se présenter à chacune de ces étapes. La décision de justice sera rendue ce soir à partir de 19h.
01:25Une guerre fratricide, donc Gabriel Cluzel, un triste spectacle, même en tout cas pour les militants, les Républicains.
01:31Est-ce que cette séquence signe la fin du parti, selon vous ?
01:35Écoutez, je pense que c'est très triste pour ce parti, le fait de le voir s'écharper.
01:44Aujourd'hui, c'est devenu très compliqué. Vous savez, on parle toujours des ténors de la droite.
01:49Les ténors de la droite, mais les ténors de la droite, ils ne représentent plus grand monde.
01:53On l'avait vu aux primaires et puis on ne les entend plus depuis très longtemps.
01:56Et puis, ils ne sont plus tellement à droite, les ténors de la droite.
01:59Dans la chorale, certains vous diraient que c'était devenu plutôt les castrats de la droite.
02:03Donc, si on doit refiler la métaphore, c'est vrai qu'aujourd'hui, ils offrent un spectacle assez triste.
02:11Ils ont découvert le Karcher pour virer Éric Ciotti, tout d'un coup.
02:16C'est vraiment assez regrettable.
02:19Moi, je crois qu'aujourd'hui, LR est un appareil dépassé,
02:23dépassé, qui est en train de se faire siphonner de droite et de gauche.
02:27Et peut-être qu'il faut l'acter, peut-être que les représentants de LR devraient l'acter.
02:32En disant maintenant, chacun choisit son camp, finalement.
02:35C'est une dépouille qui est arrachée de part et d'autre.
02:39C'est assez désolant.
02:41Vous savez, on dit que les civilisations sont mortelles, mais les partis politiques aussi.
02:45Donc, le Parti socialiste a choisi de sauver sa peau.
02:48Parce que le Parti socialiste, on ne va pas se mentir, il n'était pas en meilleur état que LR,
02:52si on compare les présidentielles.
02:54Eux, ils ont choisi de sauver leur peau en se raccrochant à la France insoumise et aux autres.
02:59Ils ont sauvé leur peau, peut-être pas leur honneur.
03:03Moi, en tout cas, c'est de ce que je tends à penser.
03:06Mais néanmoins, LR est là, entre deux gais, ne parvenant pas à choisir.
03:11Céline de Buridan, je sais pas.
03:13Allez, un dernier mot avant de marquer une pause. Thomas Bonnet.
03:15Je pense que ce qui explique aussi en partie le spectacle auquel on assiste,
03:18c'est qu'il y a plusieurs sociologies dans le vote LR aujourd'hui.
03:21Les électorats LR parisiens n'est absolument plus le même que l'électorat LR du sud de la France, par exemple.
03:27Et c'est ce qui explique en partie les dissensions qu'on a entre Éric Ciotti et d'autres cadres.
03:31Et c'est aussi, je me place encore une fois du point de vue d'un électeur de droite aujourd'hui,
03:35la raison qui pousse à être un peu désabusé face à tout ce spectacle.
03:38Peut-être que si on avait demandé leur avis aux électeurs républicains,
03:41on aurait pu avoir une idée de l'état des forces en présence
03:45et de ce qu'ils souhaitent faire en termes d'alliance.
03:47Je pense que le résultat n'aurait pas été celui qui était souhaité par une partie des cadres.
03:51Et c'est pour cette raison que ça n'a pas eu lieu.