• il y a 3 mois
L’avis de Michelle Dayan, avocate en Droit de la famille et Présidente de L4W (Lawyers 4 Women).

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Transcription
00:0080% des familles monoparentales ont à leur tête une femme.
00:04De façon systémique et sociétale, évidemment que le divorce pèse plus lourd pour une femme à deux égards.
00:10D'abord parce qu'économiquement, elles sont dans des situations plus difficiles que les hommes.
00:15Ce n'est pas moi qui le dis, ce sont les grilles des salaires, c'est l'inégalité salariale,
00:20c'est le fait que le pouvoir financier est encore détenu aujourd'hui par les hommes,
00:26beaucoup plus que par les femmes et qu'elles sont beaucoup plus dépendantes économiquement.
00:29Et donc, dans une situation de divorce, forcément, c'est celui qui est le plus faible économiquement,
00:33qui va payer le plus lourd tribut et pour qui ça va être le plus difficile.
00:37Sur un second plan, c'est la garde des enfants.
00:39C'est qu'aujourd'hui, quand même, 80% des familles monoparentales ont à leur tête une femme.
00:45Il y a encore, Dieu merci, de plus en plus de résidences alternées.
00:48Heureusement, de plus en plus, il y a même des pères qui ont la garde des enfants, mais c'est plus rare.
00:52Mais dans la majeure partie des affaires, en tout cas, que j'ai à prêter et quand les enfants sont petits,
00:57ce sont les femmes qui ont la garde des enfants.
01:00Donc forcément, le prix à payer, qu'il soit financier,
01:03même s'il y a des pensions alimentaires, mais pas assez suffisantes, pas assez conséquentes.
01:06Et le prix humain à payer est évidemment plus lourd,
01:09parce que faire sa carrière, continuer sa carrière, faire sa vie de femme aussi,
01:14continuer sa vie amoureuse, sexuelle, amicale, c'est plus compliqué
01:17quand il faut se dépêcher de rentrer,
01:19qu'en plus, on n'a pas forcément les moyens de prendre une baby-sitter
01:21et qu'on a un, deux, trois enfants à la maison.

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