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00:00Nous allons maintenant vous présenter le résultat d'un énorme travail collectif qui a été réalisé ces derniers jours, ces dernières nuits et qui fait que nous sommes au rendez-vous de l'Histoire.
00:12Je vais donc dès à présent donner la parole aux responsables des premières formations politiques de ce rassemblement, puis à quelques figures des luttes sociales et écologiques qui sont à l'image de ce nouveau Front populaire.
00:32A l'issue, je tiens à préciser qu'à l'issue de ces différentes prises de parole, il y aura dans le jardin de la Maison de la Chimie une photo officielle de ce nouveau Front populaire.
00:43Je précise aussi aux journalistes qui sont présents que malheureusement il n'y aura pas de questions dans la salle pour un problème de timing, mais que bien entendu il sera possible d'avoir des micro-tendus à l'issue de la photo que nous réaliserons dans le jardin de la Maison de la Chimie.
00:58Voilà, j'ai donné maintenant la parole à Manuel Bompard pour la France Insoumise.
01:03Merci, mesdames, messieurs, bienvenue. Je crois que nous partageons tous ici l'immense espoir que suscite notre démarche dans le pays et en même temps le haut niveau de responsabilité qui est le nôtre
01:23dans une situation politique extraordinaire, lourde de dangers avec la menace de l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite et de son projet raciste et antisocial.
01:38Cette situation nous oblige et nous le mesurons et c'est pourquoi ce nouveau Front populaire, ce n'est pas seulement le rassemblement de formations politiques, c'est un rassemblement nouveau, inédit, qui va bien au-delà,
01:55qui rassemble de nombreuses organisations politiques, mais aussi des associations, des collectifs, qui est soutenu par des personnalités syndicales, associatives, du monde de l'art et de la culture, des intellectuels,
02:11comme en atteste, je crois, un certain nombre de prises d'opposition qui se sont exprimées cette semaine.
02:17Vous le savez, nous avons signé hier soir un accord qui comprend des candidatures uniques sur l'ensemble des circonscriptions de l'Hexagone et des Français de l'étranger, ainsi qu'un contrat de législature que vous avez ici.
02:33Ce contrat comprend près de 150 mesures qui détaillent et qui séquencent, dans les 15 jours, puis dans les 100 jours, puis dans la suite de la mandature, notre programme de rupture.
02:50Il s'agit en effet de proposer au pays une rupture totale avec la politique d'Emmanuel Macron pour répondre aux besoins immédiats du peuple et faire la bifurcation écologique aujourd'hui indispensable.
03:05Dès notre arrivée au pouvoir, nous déciderons de mesures de blocage des prix sur l'alimentation et sur l'énergie pour redonner immédiatement du pouvoir d'achat aux Français.
03:20Nous agirons également immédiatement pour rétablir une voie de paix pour la France sur la scène internationale en soutenant l'Ukraine face à la guerre d'agression de Vladimir Poutine et en se donnant les moyens d'obtenir un cessez-le-feu immédiat face au massacre en cours à Gaza.
03:43Voici pouvoir d'achat, paix, deux premières priorités parmi ces 150 mesures que nous allons défendre dans cette campagne électorale, unie, rassemblée et soutenue par une grande dynamique populaire qui est déjà à l'oeuvre partout en France et qui s'exprimera notamment ce samedi dans les manifestations à l'appel de l'intersyndicale et de la jeunesse.
04:10Mesdames, Messieurs, citoyennes, citoyens, nous pouvons tout changer si le peuple français le décide. C'est pourquoi nous invitons les militantes et les militants de nos organisations, de toutes les organisations, mais plus largement toutes celles et tous ceux qui partagent ces objectifs, à rentrer en campagne pour écrire les 30 juin et 7 juillet prochains une nouvelle étape de l'histoire de France. Je vous remercie.
04:40Je donne la parole à présent à Marine Tondelier pour les écologistes.
04:54Nous sommes prêts. Nous sommes prêts, je le dis avec une émotion particulière que je ressens aussi en croisant les regards de chacun d'entre vous dans cette salle, que vous soyez des amis, des militants, des politiques, des journalistes. Vous le savez, nous sommes prêts.
05:10Nous allons faire quelque chose d'inédit. Nous allons faire quelque chose de grand pour notre pays. Nous sommes et nous serons à la hauteur de la crise politique, sociale, environnementale, institutionnelle, inédite que nous vivons depuis plusieurs années, mais qui a pris une tournure particulière, vous le savez, cette semaine.
05:32Nous allons faire campagne avec la même détermination que celle qui nous a animés pendant les quatre derniers jours. Nous avons quatre jours de discussion. Nous avons décidé de travailler ensemble. Nous avons décidé d'un programme de rupture. Nous avons décidé des meilleures candidatures possibles sur toutes les circonscriptions de ce pays, des meilleures candidatures pour gagner, pour gagner un maximum d'élus, d'élus pour gouverner.
05:58Et nous allons faire campagne avec une grande détermination et nous allons gagner. Nous allons faire campagne avec une grande détermination et nous allons gouverner. Et nous allons gouverner pour changer la vie, pour changer la vie vraiment.
06:16L'extrême-droite est aux portes du pouvoir. Macron porte en tant que président une lourde responsabilité là-dedans. Et nous, nous allons prendre les nôtres. Je suis originaire des Nimbaumons, où je vis depuis 37 ans, où je suis élue. Et ça fait 10 ans que je suis élue et que je vis dans une ville qui est gérée par le Rassemblement national.
06:37Je connais comme vous leurs idées, je connais comme vous leurs valeurs, je connais comme vous leurs méthodes et tout ce qui nous en sépare. Je les connais sûrement d'un peu trop près. Et j'ai appris beaucoup de choses là-bas, mais je vais vous donner trois conseils.
06:53Jamais, jamais baisser les yeux. Jamais, jamais baisser la tête. Et surtout, ne jamais baisser les bras. C'est pour ça qu'on l'a fait. C'est pour ça que depuis quatre jours, on n'a pas beaucoup dormi.
07:09Ça explique sans doute nos têtes. Très réjouis, mais très fatigués. Et les choses sont très simples. Emmanuel Macron n'aura pas de majorité. Vous le savez, nous le savons, tout le monde le sait.
07:21Il a fait un pari qu'il a déjà perdu, puisqu'il ne gouvernera pas avec la droite, qui a choisi la collaboration avec l'extrême-droite. Et donc aujourd'hui, c'est soit eux, l'extrême-droite, soit nous.
07:33Et ça doit être nous. Et ça va être nous. Ça va être nous, parce que je le sais depuis quatre jours. Je vois ce qui se passe. Je vois qu'on est en train d'y arriver.
07:43Et je le dis en tant que patronne des écologistes, dans mon mouvement, mais c'est sûrement aussi vrai dans les vôtres. Les militants sont extrêmement fiers de ce que nous sommes en train de faire.
07:52Ils nous le réclamaient. Ils avaient envie d'y croire. Maintenant, ils savent que c'est vrai et ils attendent d'écrire la suite. C'est émouvant, parce qu'on est en train d'écrire l'histoire,
08:02qu'on est en train de donner le meilleur de ce que nous sommes individuellement et ensemble, collectivement. Alors on nous a demandé de choisir deux mesures.
08:12Je voulais vous parler d'une mesure qui va toucher tout le monde, parce qu'on s'est beaucoup battus contre. C'est l'abrogation de la réforme des retraites, que nous ferons dans les 15 jours,
08:20après notre victoire le 7 juillet prochain. J'en appelle à toutes celles et ceux qui n'étaient pas d'accord avec cette réforme, qui ont marché avec nous, qui ont signé des pétitions avec nous,
08:30qui ont regardé nos députés se battre à l'Assemblée nationale pour faire échec à cette réforme, et on vous l'avait promis qu'on n'abandonnerait jamais.
08:38Eh bien nous y sommes. Ils pensaient avoir remporté la partie. Le monde ne gagne jamais définitivement en politique. Et donc nous arriverons et nous abrogerons cette réforme des retraites injustes.
08:48Mais on ne va pas se contenter de revenir sur toutes les réformes injustes d'Emmanuel Macron, même si ça va nous prendre du temps. Il y en a beaucoup.
08:53Ce n'est pas assez ambitieux. Nous, on a une vraie ambition. On veut changer la vie vraiment, avec des mesures qui soient concrètes pour les gens,
09:00auxquelles ils pensent pendant leurs vacances en disant vivement la rentrée et vivement que ça commence.
09:05Il y a une mesure qui est beaucoup revenue dans les discussions, c'était l'idée d'une vraie gratuité de l'école.
09:12Parce qu'il y a sûrement dans cette salle beaucoup de parents, de grands-parents, des gens qui ont des neveux, des nièces,
09:18et qui savent que les enfants sont notre avenir, sont ce que nous avons de plus précieux dans cette société, et on leur doit cette école gratuite.
09:25L'école gratuite, vraiment gratuite, c'est les cantines, c'est le périscolaire, c'est les transports, c'est les fournitures.
09:31Et on vous promet là-dessus de premiers pas dès la rentrée de septembre 2024 pour nos enfants.
09:38C'est une mesure symbolique, mais c'est une mesure très concrète et qui fera aussi du bien à tous les porte-monnaies.
09:44Ce que nous avons fait, c'est que nous avons rallumé la flamme, pas celle du Rassemblement national, bien sûr.
09:50Celle-là, on va l'étendre. On a rallumé la flamme de l'espoir, l'espoir auquel le peuple de gauche et le peuple écologiste aussi avaient le droit.
09:58On a rallumé cette flamme, mais maintenant, il faut la faire vivre. Alors on sera là, on continue.
10:03On va faire force, on va faire face, on va faire front, front populaire.
10:08Et le front populaire, ce n'est pas que quatre partis politiques, c'est beaucoup de partis qui sont dans cette salle.
10:12C'est des associations, ce sera, je l'espère, des syndicats, la société civile, et puis vous toutes et tous.
10:18Ça doit nous dépasser, ça doit vivre bien au-delà de nous, et c'est ce qui nous fera vivre plus longtemps, mieux et avec vous.
10:25Merci à tous.
10:27Applaudissements
10:34Maintenant, je vais donner la parole à Olivier Faure pour le Parti socialiste.
10:39Applaudissements
10:45Mesdames, Messieurs, c'est avec beaucoup d'émotion que je suis ici parmi vous, comme toutes celles et ceux qui ont ensemble fondé ce nouveau front populaire.
10:58Le président de la République, après une défaite aux élections européennes, a fait le choix d'un coup de poker,
11:03à un moment où l'extrême droite est à son plus haut niveau,
11:07prenant en cela le risque de voir, pour la première fois depuis Vichy, l'extrême droite conquérir le pouvoir.
11:14Depuis quelques jours, nous rencontrons dans les rues de France des femmes, des hommes qui ont peur, qui craignent pour leur liberté, pour leur sécurité.
11:23Je ne dis pas qu'ils vont créer des camps de concentration, non, mais par contre, ils voient ce qu'il se passe partout en Europe,
11:29de la Hongrie d'Orban jusqu'à l'Italie de Mélanie.
11:32Ils voient les mesures qui sont prises, ils voient le RSA supprimé, ils voient les ligues qui manifestent à nouveau dans les rues, bras tendus.
11:40Ils voient que toutes les minorités sont stigmatisées.
11:43Ils voient le monde de la culture abandonné.
11:46Tout cela, ils le voient, tout cela, ils le sentent.
11:49Et de tout cela, ils nous demandent de les protéger.
11:52Aujourd'hui, les seuls à être en mesure de pouvoir les protéger, c'est la gauche.
11:56La gauche et les écologistes.
11:58Parce que la droite s'est effondrée.
12:00Les uns partant dans la collaboration avec Marine Le Pen,
12:03les autres, tout simplement, étant la cause de l'exaspération et de la montée de l'extrême droite,
12:08ne peuvent pas en être le remède. Alors il reste nous.
12:11Quand je dis nous, de qui s'agit-il ?
12:13Il s'agit bien sûr de celles et ceux qui ont négocié toute cette semaine ce projet de nouveau front populaire.
12:20Mais ça ne suffira pas.
12:22Il faut mettre en mouvement toute la société.
12:25Et ça veut dire faire ce que le président de la République s'est refusé à faire depuis 7 ans.
12:31Faire en sorte de ne plus jamais mépriser le dialogue social.
12:34Ne plus jamais mépriser les causes intermédiaires.
12:37Au contraire, faire avec eux.
12:39Faire en sorte que demain, après avoir connu des gouvernements, quitté des gouvernements,
12:44soit de purs politiques, soit de purs technocrates,
12:47et bien de faire en sorte que demain la société civile organisée puisse à son tour faire son entrée au gouvernement avec nous.
12:55Faire en sorte que le mouvement que nous fassions naître soit aussi une autre façon de concevoir la vie politique.
13:02De donner à nouveau la parole.
13:04De répondre à tous ces mouvements qui ont égrené nos dernières années.
13:08Des gilets jaunes à ceux qui se sont levés contre la réforme des retraites.
13:12A tout cela, nous disons, avec nous, vous serez entendus et nous construirons ensemble la France à laquelle nous aspirons.
13:20Puisque nous devons choisir deux mesures, j'en prends deux.
13:23La première, c'est tout simplement de dire que le gouvernement,
13:27alors même qu'il lui a été signifié que la violence sociale dont il est l'auteur ne pouvait pas continuer,
13:35a fait le choix de dire que le 1er juillet, alors même que ce gouvernement a mis sa légitimité en jeu,
13:43ils veulent réformer à nouveau l'assurance chômage.
13:46À nouveau parce que ce sera la troisième fois.
13:49L'une des premières mesures que nous prendrons, c'est d'annuler cette nouvelle réforme de l'assurance chômage
13:56qui va jeter à la misère des milliers de jeunes et aussi d'aînés
14:04qui seront, si cette réforme devait perdurer, les premières victimes du système.
14:09La deuxième mesure que je veux évoquer, c'est une mesure de justice, de justice fiscale.
14:17Parce que justice, c'est le mot qui nous lit toutes et tous ici. Justice.
14:22Et donc, nous ferons en sorte de financer tout ce projet très ambitieux
14:30en le prenant dans la poche de ceux qui ont les moyens de le donner.
14:34Le président de la République avait, il y a quelques temps, appelé un réarmement civique.
14:38Nous appelons, nous aussi, un réarmement civique.
14:41D'appeler toutes celles et ceux qui peuvent contribuer,
14:44toutes celles et ceux qui ont toujours profité de toutes les crises,
14:47à venir au secours de leur pays.
14:49Venir au secours des services publics.
14:51Venir au secours de la transition écologique.
14:53Venir au secours de celles et ceux qui ont moins.
14:56Voilà ce que nous exigeons d'eux.
14:58Voilà ce que nous leur demanderons en taxant les super profits.
15:02En faisant en sorte que l'ISF soit rétabli.
15:05En faisant en sorte que la flat tax soit abolie et l'exit tax rétabli.
15:10Voilà, mesdames et messieurs, je vous le dis au nom des socialistes,
15:14nous sommes extrêmement fiers d'être avec toute la gauche et les écologistes.
15:20Nous avons entendu souvent dire que nous étions irréconciliables.
15:24Nous sommes en train de vous faire la démonstration que,
15:27quand l'essentiel est en jeu, nous sommes là.
15:30Toujours là. Merci.
15:32Applaudissements.
15:38Je donne maintenant la parole à Fabien Roussel pour le Parti Communiste.
15:42Applaudissements.
15:48Oui, c'est un jour historique.
15:52Et c'est un serment que nous faisons devant tous, devant tous les Français.
15:57C'est un pacte que nous voulons passer avec vous toutes, avec vous tous,
16:02parce que nous savons qu'aujourd'hui, c'est le pays tout entier qui nous regarde.
16:07Ici, dans l'Hexagone, comme dans les Outre-mer.
16:11Nos concitoyens, nos concitoyennes attendent de nous
16:14que nous soyons à la hauteur du moment que nous vivons.
16:18Alors aujourd'hui, ici, nous faisons, je fais,
16:23le serment de rester unis pour changer la vie,
16:29pour répondre à cette immense attente de changement
16:33qu'expriment nos concitoyens.
16:35Pour plus de justice, pour plus de respect, pour plus de fraternité humaine.
16:40Et je salue l'esprit de responsabilité de chacun d'entre nous ici,
16:46de chaque organisation politique, de Raphaël Glucksmann,
16:50au Ror-la-Luc, à Marine Tondelier, en passant par les communistes et les insoumis.
16:55Au-delà du programme, nous avons tous fait des pas
17:01pour converger l'un vers l'autre.
17:05Et nous avons réussi à proposer un véritable projet pour la France.
17:10Un projet pour vous protéger d'abord.
17:14Un projet pour permettre demain de refaire société,
17:17de vivre ensemble dans les campagnes, dans la ruralité,
17:21comme dans les grandes villes.
17:24Les premières mesures que nous voulons mettre en oeuvre
17:27sont des mesures en faveur du pouvoir d'achat.
17:30C'est le pacte pour le pouvoir d'achat
17:32sur lequel nous nous sommes forcément rapidement mis d'accord.
17:35Car là-dessus, il n'y a aucune ambiguïté.
17:38Nous porterons le SMIC à 1 600 euros net,
17:432 000 euros bruts, et le brut est important
17:46parce que les cotisations compteront pour financer la protection sociale de notre pays.
17:50Nous indexerons les salaires sur l'inflation
17:54qui est demandée par l'ensemble des salariés, du privé comme du public.
17:58Nous augmenterons de 10% le point d'indice des agents de la fonction publique.
18:04Nous augmenterons le minimum contributif pour les retraités
18:09ainsi que le minimum vieillesse pour réparer cette injustice
18:13que subissent nos retraités dans notre pays.
18:16Et nous mettrons en place un décret de blocage des prix de première nécessité.
18:20Nous annulerons les augmentations du prix de l'énergie, du gaz et de l'électricité.
18:27Ce pacte pour la France est aussi un pacte pour une république laïque et sociale.
18:33Tout a été fait ces dernières années pour diviser nos concitoyens,
18:37pour les opposer entre eux.
18:39Nous voulons la concorde.
18:41Nous voulons une république sociale et laïque.
18:45Nous voulons une république où l'Etat joue tout son rôle de garant
18:48de la liberté, de l'égalité et de la fraternité.
18:51Pas d'égalité sans justice, pas de justice sans égalité.
18:55La lutte contre le racisme, la lutte contre l'antisémitisme
18:59seront au cœur de notre projet.
19:01L'antisémitisme qui progresse dangereusement dans notre pays
19:05où il a une histoire particulière.
19:08Nous ne sommes pas condamnés à avoir peur des lendemains.
19:11Peur pour nos enfants, peur pour nos anciens, peur pour nos emplois,
19:14peur pour notre santé.
19:16Avec le Front populaire, nous voulons remplacer la peur par l'espoir
19:19et la sidération par l'action.
19:21Il faut pour cela du courage, l'énergie de nos volontés
19:24et la force d'une ligne politique claire, protectrice, émancipatrice,
19:28celle que nous portons tous ensemble.
19:30Et elle est en rupture avec la politique d'Emmanuel Macron
19:33qui nous a fait tant de mal.
19:35C'est cela le nouveau Front populaire.
19:37Nous avons besoin de vous, de votre force,
19:39aujourd'hui, demain, après-demain.
19:41Il n'y aura pas de grande transformation sociale et politique
19:44sans la mobilisation du peuple tout entier,
19:46sans la mobilisation de chacun de vous,
19:48sans la mobilisation des organisations syndicales,
19:50des forces associatives, de chacun.
19:53Le 30 juin, puis le 7 juillet,
19:56chaque voix va compter pour faire la différence,
19:58pour faire gagner la France, pour faire gagner la République,
20:01pour faire gagner le progrès social, la justice sociale,
20:04la paix et la fraternité humaine.
20:07Je vous remercie et nous comptons sur vous.
20:10Applaudissements.
20:17Il reste trois prises de parole.
20:19Et maintenant, la parole à Aurore Laluc pour Place publique.
20:23Applaudissements.
20:28Bonjour à toutes et à tous.
20:31J'ai le privilège un peu de passer après vous.
20:36On l'a fait parce qu'il le fallait.
20:40Je suis une économiste qui a toujours lutté
20:43contre le fait de dire qu'il n'y avait pas d'alternative,
20:46mais il n'y a pas d'alternative.
20:48La seule alternative qu'il y ait lors du prochain vote,
20:51vous allez dire le 9 juin,
20:53je suis déformée par la campagne des Européennes,
20:55c'est nous.
20:56Il n'y a pas d'autre alternative
20:57pour faire face au Rassemblement national.
20:59Et je tiens ici à remercier tous les négociateurs
21:03parce qu'on ne va pas se mentir,
21:05on part de lignes qui peuvent être éloignées.
21:08Et je pense particulièrement aussi à Boris Vallaud,
21:12qui n'est pas là aujourd'hui avec nous,
21:15qui a été un des architectes de ce programme.
21:17Je vois Anna Roland,
21:18les négociateurs aussi du Parti communiste.
21:21Je pense à Yannick Jadot.
21:22On a tous travaillé ensemble
21:25pour avoir des lignes extrêmement claires.
21:30Qu'est-ce que j'ai dit ?
21:32Les communistes et Yannick Jadot.
21:34J'ai dit les communistes et Yannick Jadot ?
21:35Non, j'ai dit les communistes et Yannick Jadot.
21:38Mais vous voyez, c'est déjà le Front populaire.
21:40J'ai fusionné les gens.
21:42C'est vrai que j'ai dit ça ?
21:44C'est la carte verte.
21:46Très bien.
21:48Nous, on est venus avec des lignes très claires,
21:51qui étaient la question de l'Ukraine,
21:54qui était la question de la caractérisation
21:57des massacres terroristes du Hamas,
22:00qui étaient des lignes claires aussi
22:03sur la question qui a été soulevée par Fabien,
22:06sur la question de l'antisémitisme.
22:09Et on a tous fait, je trouve,
22:12un débat incroyable en un temps absolument record.
22:16D'habitude, je parle tout le temps de fiscalité.
22:18Je n'avais absolument pas préparé mon speech,
22:20mais ça tombe bien parce qu'il me reste peu de temps.
22:22Olivier Faure m'a piqué la partie sur la fiscalité.
22:25Mais en tout cas, je crois qu'on peut...
22:28C'est typique socialiste.
22:30Typique socialiste.
22:32Mais je crois qu'on peut être fiers
22:35du travail accompli.
22:37Ça a été des journées très très longues,
22:40mais je pense que ça a été aussi des journées
22:42extrêmement instructives.
22:43Et moi, je me rappellerai de certaines conversations,
22:45notamment avec Manu Bompard, par exemple,
22:47pas plus tard qu'hier soir.
22:49Et donc, il n'y a pas d'alternative
22:52face au Rassemblement national.
22:54C'est nous, c'est nous et c'est nous.
22:56Applaudissements
23:00Merci.
23:01Je vous prie d'excuser Marine Tendelier
23:03qui a dû partir pour une obligation.
23:06Il reste deux prises de parole
23:08et je voudrais insister sur ces deux dernières prises de parole.
23:10Le Nouveau Front Populaire,
23:12c'est pas seulement les forces politiques qui sont ici,
23:14c'est pour nous aussi toutes celles et tous ceux
23:16qui luttent, qui résistent.
23:18Nous sommes un certain nombre d'ailleurs,
23:20y compris dans ces forces politiques,
23:22à venir des mouvements sociaux et de ces luttes.
23:24C'est mon cas, c'est le cas de beaucoup ici.
23:26Et donc, le Nouveau Front Populaire,
23:28ce sont aussi des associations, des syndicats,
23:30des gens qui luttent dans les mouvements sociaux,
23:32dans les quartiers populaires
23:34ou encore dans la culture.
23:36Pour nous, c'est extrêmement important
23:38que ce Nouveau Front Populaire soit aussi large que cela.
23:40D'ailleurs, beaucoup de ces figures,
23:42des luttes, beaucoup de gens qui luttent d'ailleurs,
23:44ont annoncé aussi des associations,
23:46des syndicats qu'ils soutiendraient,
23:48qu'ils s'impliqueraient même dans cette campagne
23:50du Nouveau Front Populaire.
23:52Je suis donc d'abord heureuse d'accueillir
23:54pour une prise de parole
23:56Abdel Haïtou Asgour
23:58qui est un ouvrier de l'usine
24:00automobile de MA France
24:02en Seine-Saint-Denis.
24:04Une usine qui vient de fermer
24:10par Stellantis
24:12il y a quelques jours. Merci Abdel.
24:20Bonjour à tous.
24:22C'est avec beaucoup d'émotions
24:24que je prends la parole aujourd'hui devant vous
24:26et je tiens à remercier le Front Populaire
24:28pour cette tribune qu'il m'est offerte.
24:30J'avais préparé un discours pour vous raconter
24:32l'annonce d'une usine automobile du 93
24:34en grève depuis le 16 avril,
24:36liquidée en quelques jours.
24:38Énième entreprise sacrifiée
24:40sur le tel du capitalisme le plus dur
24:42qui broie les emplois comme les vies.
24:44J'allais vous parler du Funès ce soir
24:46qui attend les 400 salariés licenciés
24:48avec seulement le minimum légal.
24:50Énième victime d'un système qui précarise,
24:52qui fragilise, qui paupérise.
24:54Mais j'ai bien conscience qu'ici et maintenant
24:56les enjeux seront bien supérieurs.
24:58Aujourd'hui, on écrit l'histoire.
25:00Le soir de la dissolution,
25:02comme beaucoup, j'ai frémi.
25:04Frémi à l'idée de voir le pays confier
25:06aux moyens de l'extrême droite.
25:08Mais très vite, vous avez compris.
25:10Compris l'importance du moment.
25:12Vous avez fait le Front Populaire.
25:14En tant que représentant de l'industrie,
25:16du monde ouvrier en général,
25:18merci.
25:20Vous avez tout notre soutien.
25:22Mais pas seulement.
25:24Nous voulons continuer avec vous.
25:26Nous voulons rester à vos côtés,
25:28être la vigie bienveillante,
25:30le conseiller avisé, le témoin,
25:32le garant de l'unité retrouvée.
25:34Nous comptons sur vous.
25:36Mais attention.
25:38Soyez à la hauteur des enjeux.
25:40La tâche est immense.
25:42Le pays est meurtri.
25:44Vous avez tant à faire. Rétablir la justice sociale.
25:46Faire entrer dans la voix des travailleurs.
25:48Mettre fin à la répression syndicale.
25:50Mettre fin aux lois qui limitent
25:52les droits des travailleurs.
25:54Réduire les inégalités.
25:56Nous sommes célèbres pour ces valeurs
25:58d'humanisme, d'universalité, de fraternité,
26:00de liberté.
26:02Comptez sur nous comme nous comptons sur vous.
26:04Merci.
26:06Applaudissements
26:08Applaudissements
26:10Applaudissements
26:12Applaudissements
26:14Applaudissements
26:16Applaudissements
26:18Applaudissements
26:20Applaudissements
26:22Applaudissements
26:24Applaudissements
26:26Applaudissements
26:28Applaudissements
26:30Applaudissements
26:32Applaudissements
26:34Applaudissements
26:36Applaudissements
26:38Applaudissements
26:40Applaudissements
26:42Applaudissements
26:44Applaudissements
26:46Applaudissements
26:48Applaudissements
26:50Applaudissements
26:52ne va pas assez vite, ni en France ni ailleurs,
26:54pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
26:56Les objectifs ne sont pas assez ambitieux,
26:58les plans d'action ne le sont pas non plus.
27:00Pour nous, Jordan Bardella, Premier ministre,
27:03c'est le scénario du pire.
27:05C'est la promesse d'une catastrophe
27:07pour la protection du climat,
27:08pour la protection de la biodiversité.
27:12C'est la promesse annoncée d'un réchauffement accéléré,
27:14de forêts qui dépérissent, d'océans qui s'appauvrissent.
27:18Le Rassemblement national, je le rappelle,
27:19estime que le GIEC exagère dans ses recommandations
27:22et dans ses préconisations.
27:23Il flirte clairement avec le climato-scepticisme.
27:26A Bruxelles comme ailleurs,
27:28il vote à rebours de toutes les mesures
27:30qui sont bonnes pour faire avancer
27:32la transformation écologique de nos sociétés.
27:35Sur tous les sujets,
27:36développement des énergies renouvelables,
27:37végétalisation de notre alimentation,
27:39diminution de l'usage des pesticides,
27:41aide aux ménages les plus monestes
27:42sur l'accessibilité à des véhicules électriques,
27:46le Rassemblement national est à rebours de l'histoire
27:48et de la transformation dont on a besoin.
27:51C'est aussi, au-delà des mesures
27:53que le Rassemblement national porte,
27:55à travers ses valeurs,
27:56à travers ce qu'il porte dans sa vision du monde,
27:58c'est une menace pour toutes les associations
28:01comme Greenpeace et comme d'autres
28:02qui agissent dans un rôle de lanceur d'alerte,
28:04de contre-pouvoir.
28:05C'est notre liberté de parole, notre liberté d'action
28:07qui serait menacée.
28:09Les militantes et les militants qui s'engagent
28:11pour l'écologie, mais aussi pour d'autres causes,
28:13seraient inévitablement fortement réprimées.
28:16La société civile serait baillonnée
28:17en cas d'accession de l'extrême droite au pouvoir.
28:20Par ailleurs, nous pratiquons aussi Emmanuel Macron
28:23depuis 7 ans déjà.
28:24Nous l'avons même fait condamner à 2 reprises
28:26dans les tribunaux pour son manque d'action climatique.
28:29Nous savons que son gouvernement ne serait pas
28:31à la hauteur des enjeux.
28:34Et on vient de le voir, encore une fois,
28:35avec une série de mesures qui visent à détricoter
28:38les acquis environnementaux récents.
28:40Donc c'est vrai, quand on a regardé
28:42le programme du Front populaire,
28:43on s'est dit qu'il y avait une série de mesures ambitieuses,
28:46je ne vais pas les lister là parce qu'elles sont trop nombreuses
28:48et ce n'est pas mon rôle, une série de mesures ambitieuses
28:49à même de répondre aux défis des transformations
28:52de notre société, sans laisser personne au bord de la route.
28:56Et c'est pour ça que je suis là aujourd'hui.
28:57Moi, je ne suis pas le responsable d'un parti politique.
29:00Je travaille dans une association qui lutte
29:02pour changer les politiques et changer les politiques publiques.
29:06Et ma présence ici, c'est bien sûr un soutien,
29:09mais ce n'est pas un chèque en blanc non plus.
29:10C'est-à-dire que je pense que beaucoup d'associations
29:13partagent ce point de vue aujourd'hui.
29:16On sera là aussi quand vous aurez été élus,
29:19parce que vous allez être élus.
29:21Quand vous allez être élus, on sera là aussi
29:23pour exiger des comptes vis-à-vis de vous,
29:26pour s'assurer que toutes les annonces
29:28qui sont aujourd'hui dans votre programme,
29:30elles seront réellement mises en oeuvre.
29:31Ca va être ça, notre rôle aussi dans cette dynamique-là.
29:33C'est essentiel et je pense que beaucoup d'organisations
29:36qui auraient aimé être là à mes côtés aujourd'hui
29:40pensent la même chose.
29:41Ensemble, on doit construire un avenir durable, désirable,
29:44équitable pour toutes et tous, à l'opposé d'un monde
29:47qui prône un repli sur soi et une division.
29:52Greenpeace et beaucoup d'autres acteurs du mouvement Climat,
29:54on a publié une tribune hier,
29:56il y a eu beaucoup d'associations du mouvement Climat,
29:58beaucoup d'associations de protection de la biodiversité
30:00qui l'ont signé aussi.
30:02On prendra notre part dans les mobilisations
30:05des semaines à venir pour soutenir cette dynamique
30:08et pour lutter et pour empêcher
30:10l'arrivée de l'extrême droite au pouvoir.
30:11Merci.
30:12...
30:16Bien.
30:18Merci à toutes et tous d'avoir suivi cette conférence.

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