• il y a 6 mois
Jean-Sébastien Ferjou, directeur d’Atlantico, analyse la décision d’Éric Ciotti de nouer une alliance avec le RN, sans consulter le bureau des Républicains : «Quand on veut réussir une trahison, la condition est de gagner».

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Transcription
00:00Oui, ça ressemble un peu à fort à la mot.
00:02C'est pour ça que moi, je ne comprends pas de la part d'Éric Ciotti
00:04pas tant le fait de vouloir négocier un accord avec le Rassemblement national.
00:07On n'est pas obligé de partager son avis, mais après tout, vous soulignez,
00:10il y avait une convergence au sein de l'électorat de droite,
00:13comme sur un certain nombre de sujets à commencer par l'immigration.
00:17En revanche, la manière dont il a fait, en quelque sorte,
00:19c'est planter l'accord en lui-même, c'est planter toute potentialité d'accord.
00:23On ne fait pas un accord contre son parti, contre les instances de son parti.
00:26On ne fait pas un accord sans avoir négocié son propre poids.
00:30C'est une cartouche à un coup.
00:31Enfin, vous voyez bien comment négocie la gauche.
00:33Il négocie jusqu'à la virgule 1.
00:35Il va négocier toute la nuit, l'accord n'a pas touché.
00:37Là, regardez, déjà, Jordan Bardella, il a dit entre 80 et 100.
00:39Déjà, si c'est entre 80 et 100, pourquoi pas 60?
00:41Éric Ciotti n'a rien obtenu.
00:44Quitte à faire une transgression aussi importante que celle-là,
00:47indépendamment même, encore une fois, de partager ou pas son choix.
00:50Encore faut-il le faire en le maîtrisant.
00:53Quand on veut réussir une trahison,
00:55à la condition pour que ce ne soit pas perçu comme une trahison
00:58parce que ce sont les gagnants de l'histoire qui l'écrivent,
01:00c'est quand même de gagner, justement.

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