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00:00Je vous remercie.
00:02Mort de la France.
00:08Je vous remercie.
00:10Mort de la France.
00:12Mort de la France.
00:30Je vous remercie.
00:32Mort de la France.
00:34Mort de la France.
00:36Mort de la France.
00:38Mort de la France.
00:40Mort de la France.
00:42Mort de la France.
00:44Mort de la France.
00:46Mort de la France.
00:48Mort de la France.
00:50Mort de la France.
00:52Mort de la France.
00:54Mort de la France.
00:56Mort de la France.
00:58Mort de la France.
01:00Mort de la France.
01:02Mort de la France.
01:04Mort de la France.
01:06Mort de la France.
01:08Mort de la France.
01:10Mort de la France.
01:12Mort de la France.
01:14Mort de la France.
01:16Mort de la France.
01:18Mort de la France.
01:20Mort de la France.
01:22Mort de la France.
01:24Mort de la France.
01:26Mort de la France.
01:28Mort de la France.
01:30Mort de la France.
01:32Mort de la France.
01:34Mort de la France.
01:36Mort de la France.
01:38Mort de la France.
01:40Mort de la France.
01:42Mort de la France.
01:44Mort de la France.
01:46Mort de la France.
01:48Mort de la France.
01:50Mort de la France.
01:52Sur toute chair accordée, sur le front de mes amis,
01:54sur chaque main qui se tend,
01:56j'écris ton nom.
02:02Sur mes refuges détruits, sur mes phrases écroulées,
02:04sur les murs de mon ennui,
02:06j'écris ton nom.
02:10Sur l'absence sans désir,
02:12sur la solitude nuit,
02:14sur les marches de la mort,
02:16j'écris ton nom.
02:18Sur la santé revenue,
02:20sur le risque disparu,
02:22sur l'espoir sans souvenir,
02:24j'écris ton nom.
02:28Et par le pouvoir d'un mot,
02:30je recommence ma vie.
02:32Je suis né pour te connaître, pour te nommer
02:34Liberté.
02:36En ce matin
02:38du 6 juin 1944,
02:40la journée commence comme
02:42les autres journées. Le travail reprend,
02:44les enfants vont à l'école,
02:46rien de particulier,
02:48si ce n'est ce temps mausade
02:50du 6 juin.
02:52La matinée se passe.
02:54Toutefois, un sentiment d'agitation,
02:56d'excitation s'installe.
02:58Le débarquement a eu lieu.
03:00Que va-t-il se passer maintenant ?
03:02Le passage incessant d'escadrilles
03:04laisse présager que la journée
03:06ne sera pas une journée ordinaire.
03:10Effectivement, à 13h45,
03:12le désastre frappe
03:14la commune des Couchers.
03:1644 civils perdent la vie
03:18dans le bombardement de la commune.
03:22Le livre de Gérard Delosier,
03:24Ecouché dans notre tourment,
03:26relate des témoignages de cette époque
03:28de la Seconde Guerre mondiale.
03:30J'ai choisi deux illustrations,
03:32des récits de deux enfants
03:34qui ont vu leur destin bousculé,
03:36basculé.
03:38Christiane Trévin, fille des propriétaires
03:40du Lion d'Or,
03:42et Daniel Vautier.
03:44Daniel a œuvré pour que les civils morts
03:46lors de la libération soient reconnus
03:48morts pour la France.
03:50Et que l'astelle placée,
03:52square du 6 juin, où nous sommes,
03:54porte les noms des victimes du bombardement.
03:56Avant,
03:58seule une inscription rappelait cette page d'histoire.
04:04Plus de 20 000 civils sont morts
04:06lors des combats en Normandie,
04:08et environ 300 000 personnes
04:10seront sinistrées.
04:12Ayons une pensée pour les Ukrainiens
04:14au début d'une guerre entrée
04:16dans sa deuxième année.
04:18Ensemble à l'école publique,
04:20accompagnés de leurs instituteurs,
04:22ce matin,
04:24c'est la part au ventre qu'ils entrent
04:26dans la salle de classe.
04:28Zéro dans une matière,
04:30ou cinq fautes d'orthographe,
04:32ce serait éliminatoire.
04:34Adieu alors le beau vélo
04:36qui, pour la plupart,
04:38sera la récompense à la réussite de cet examen.
04:40Chez les instituteurs,
04:42c'est également l'angoisse.
04:44Est-ce que leurs élèves seront reçus ?
04:46Qui sera reçu
04:48premier du canton ?
04:50Ce matin, le 6 juin,
04:52l'inspecteur de l'éducation nationale,
04:54chef du centre des cochers,
04:56n'est pas rassuré.
04:58Il a appris qu'un débarquement allié est en cours
05:00et, au loin,
05:02il a perçu des bruits de camionnades.
05:04Que doit-il faire ?
05:06À midi,
05:08il prend la décision de reporter les épreuves
05:10de l'après-midi à une date ultérieure
05:12aux Grandes Dames de Thons.
05:14À 13h45,
05:16Écosse est bombardé par les Américains
05:18qui misent, en fait,
05:20la voie ferrée.
05:22Plusieurs dizaines de maisons sont détruites.
05:24L'école primaire l'est également.
05:26On relèvera plus de 40 morts
05:28parmi les habitants,
05:30mais combien d'enfants épargnés
05:32grâce à la décision de l'inspecteur
05:34de l'éducation nationale.
05:36Et la marque
05:38de la commémoration d'aujourd'hui
05:40à Écouché est importante
05:42et salue aussi
05:44et commémore,
05:46je crois, ce que les civils
05:48ont eux-mêmes vécu
05:50à cette époque
05:52et la façon dont ils ont été
05:54les uns et les autres touchés
05:56et ce qui s'est passé
05:58à Écouché et ce qui est
06:00commémoré aujourd'hui, 80 ans après,
06:02le montre et le prouve.
06:04Et puis, il faut aussi rappeler
06:06que cette seconde guerre mondiale,
06:08comme son nom l'indique,
06:10elle était mondiale.
06:12Elle a touché l'ensemble de l'Europe
06:14et elle a touché l'ensemble du monde
06:16et que la libération qui s'est organisée
06:18à partir du 6 juin
06:20a d'abord pris
06:22beaucoup de temps,
06:24puisque la capitulation n'a été signée
06:26que le 8 mai 1945
06:28et même en septembre 1945
06:30pour le Japon
06:32et que, pour autant,
06:34cette période a montré
06:36qu'il fallait se rassembler, être solidaires
06:38et que, dans ces périodes
06:40où aujourd'hui,
06:42et Alain l'a rappelé,
06:44la guerre est aussi dans la grande Europe,
06:46nous devons l'avoir en tête
06:48et nous devons nous dire aussi
06:50que les commémorations
06:52ne sont pas que des événements qui passent
06:54mais qu'il faut que nous puissions
06:56les intégrer dans notre réflexion commune
06:58et dans la vie que nous menons
07:00au quotidien des Indes.
07:02Je remarque
07:04avec beaucoup de satisfaction
07:06la présence de beaucoup d'enfants
07:08et ça c'est une très très bonne initiative
07:10que la municipalité
07:12et l'éducation nationale
07:14sans doute a prise
07:16pour que la mémoire
07:18perdure.
07:20L'un de
07:22mes prédécesseurs, qui était aussi
07:24le maire de Florée à l'époque
07:26et conseiller général,
07:28Adrien de Sénival, disait
07:30dans un commentaire
07:32en 1945
07:34lors d'une fête à Florée
07:36les hommes sont des fous,
07:38seule leur intelligence
07:40et leur souvenir permet
07:42d'éviter le pire.
07:44J'en fais lien
07:46de cette réflexion
07:48et je salue
07:50franchement et amicalement
07:52le maire des Couchers et la municipalité
07:54pour cette belle initiative
07:56qui a été prise aujourd'hui
07:58et honorée ce 6 juin
08:00qui n'était que le début
08:02de trois mois de conflits
08:04de plus en plus durs
08:06jusqu'à la bataille de
08:0815 août
08:12avec tous les problèmes
08:14de résistance et tout ce qu'on a connu.
08:16Nous voulons exprimer
08:18aux soldats
08:20et aux victimes civiles
08:22que nous honorons
08:24notre respect, notre reconnaissance
08:26et notre recueillement.
08:28Tout est dit dans ces trois mots
08:30que chacun prononce dans l'intimité
08:32de son cœur.
08:56...