• il y a 4 mois

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00:00d'aller voir au blog comment ça se passe, c'est vachement intéressant parce qu'aujourd'hui vous
00:04faites les croisés, demain vous ferez toutes les prothèses en ville, pensez à ça, votre avenir
00:10demain aujourd'hui c'est le croisé, en tant que profession de kiné, votre avenir demain c'est la
00:17prothèse totale de genoux en libéral et ça ça va être un autre chantier pour vous, moi je suis
00:22convaincu de ça, je devrais pas dire ça je suis hospitalier et je fais que du public mais j'ai un
00:25esprit très libéral, aujourd'hui il y a dix ans, quinze ans, beaucoup de croisés en l'avançant, c'est
00:30fini, très peu, ils vont tous en libéral, vous allez épuiser les croisés, en plus il n'y en a pas cette
00:36année, ils sont tous repassés, donc vous allez vous ennuyer un petit peu et vous allez vous rabattre sur
00:40les prothèses totales de genoux, mais les prothèses totales de genoux c'est la mamie de 65 ans qui a
00:44mal au genou, c'est pas le même profit, et demain vous allez les faire en privé,
00:49je suis convaincu, elles sont déjà à 40% 50% demain vous allez jumper et ça va nécessiter que
00:56vous vous occupez plus parce qu'on va vous transférer un peu des charges, il y a un transfert de charges,
01:00vous vous occupez de beaucoup plus de choses qu'il y a dix ans, quand vous rééduquez un patient, parce que
01:04nous on l'a pas vu, il est en ambulatoire, donc on n'a pas le temps de discuter, vous le voyez régulièrement,
01:08donc vous allez être beaucoup plus des nounous assistants, moi j'appelle certains cliniques des
01:13super nounous, il y a super nany mais il y a super nounou, vous êtes des super nounous,
01:17parce que vous les rassurez, vachement plus que nous, parce que vous les voyez au quotidien,
01:21je crois beaucoup que vous allez prendre une place beaucoup plus importante,
01:25je me trompe mais moi je le vois dans ma pratique au quotidien, d'autres questions sur les stratégies,
01:32les stratégies tout est clair, tout ce que Bertrand vous a dit ça vous paraît évident et
01:37limpide, alors c'est la photo du jour, c'est en 2021 et ça va forcément changer un peu d'ici 2022
01:43et d'ici 2023, on le sent mieux, et vous allez voir pourquoi, il va nous faire la reprise du sport et des suites par un chirurgien c'est bien,
01:54on se fait des ennemis auprès de la chirurgie en 2021, je vais vous parler des suites opératoires et de la
02:05reprise du sport après reconstruction du LCA, en insistant principalement sur les protocoles de
02:10rééducation, je remercie vivement Damien Dricot qui est un kinésithérapeute qui m'a beaucoup aidé
02:15pour cette présentation, nous allons peu insister sur les suites opératoires puisque ces dernières
02:20vont principalement dépendre de l'habitude de chaque chirurgien, il n'y a pas de généralité dans ces
02:27protocoles. Dans ma présentation précédente, je vous ai montré qu'il y avait une évolution récente
02:35des techniques chirurgicales avec mise en évidence du rôle important biologique du LCA natif, du
02:43traitement associé beaucoup plus rigoureux des lésions associées qu'elles soient méniscales ou
02:49ligamentaires périphériques et de la réactualisation des techniques de ténodèse latérale, tout ça dans
02:56un but d'améliorer nos résultats cliniques qui sont encore insuffisants mais qu'en est-il des
03:02protocoles de rééducation? Pendant ces protocoles post-opératoires, les questions en 2021 sont
03:09encore les mêmes, comment et pourquoi faire évoluer ces protocoles après l'égalementopathie du LCA?
03:16Il nous apparaît évident qu'il faut faire évoluer ces protocoles de rééducation pour deux raisons
03:24principales, d'abord je vous l'ai dit, près de 20% des patients opérés du croisé auront une
03:30chirurgie secondaire dans les cinq ans, cela démontre une fois encore que l'on doit tous
03:35beaucoup progresser. Deuxièmement, ça c'est très important, les protocoles actuels de rééducation
03:41après reconstruction du LCA sont tous basés sur des notions de données temporelles qui
03:46paraissent totalement dépassées. Ces protocoles ne s'adaptent absolument pas à la progression
03:51individuelle de chaque patient, ils sont généralistes, ils ne sont pas non plus adaptés ni aux lésions
03:57associées, alors qu'on a vu que cela était très important, ni même au type de greffe utilisée,
04:03c'est-à-dire qu'on a les mêmes protocoles qu'on prenne un tendor otulien, un isqueau
04:06gambier ou une allogreffe. Et enfin, ils peuvent être à l'origine d'incohérences entre les
04:11différents intervenants, c'est-à-dire qu'il y a souvent des conflits entre le chirurgien,
04:15le médecin du sport, le kiné et le rééducateur ou le préparateur physique. Que doit-on demander
04:26à un protocole élaboré de rééducation après chirurgie du closeur intérieur en 2021 ? D'abord,
04:34il faut structurer la rééducation en différentes phases, ce qui va permettre de donner des
04:41objectifs précis aux patients qui vont pouvoir évoluer et passer d'une phase à l'autre sans
04:45notion de temps. Ces niveaux validés vont permettre surtout aux différents intervenants de déterminer
04:52rapidement le niveau de récupération des patients et de s'accorder sur le passage d'une phase à
04:57une autre, ce qui n'est pas toujours le cas. On assiste tous à des débats entre médecin,
05:02rééducateur, kiné, préparateur physique, c'est toujours assez difficile. Et enfin et surtout,
05:09ça c'est peut-être notre particularité, en datant précisément la validation de ces tests et en
05:16récupérant des données statistiques, on va pouvoir déboucher sur des publications scientifiques qui,
05:21je vous l'assure, nous fait tout le temps progresser parce qu'on se remet en question et
05:26on a des analyses objectives de ce qu'on propose à nos patients. Ainsi, je vais vous parler de notre
05:33protocole de rééducation qui n'est pas la vérité absolue et qui a le mérite d'avoir été discuté
05:39justement entre tous ces intervenants, c'est-à-dire le chirurgien, le médecin du sport, le kiné,
05:45le médecin de rééducation, le préparateur physique, avec globalement trois validations qui
05:53nous permettent de passer d'une étape à l'autre. J0, c'est le post-op immédiat, je vais revenir en
05:58détail. Nous appelons le « ratchet test » ou un test d'évaluation de la première phase de
06:06rééducation autour de trois mois qui va, lorsqu'il est validé, nous permettre de passer à un début
06:12de réathlétisation, notamment à la reprise de la course. Et enfin, le test K-START qui est le test
06:18de validation de la reprise du sport qui va déboucher sur la préparation physique en vue
06:22de la reprise de la compétition. Cette première phase, qui est en gros, même si je n'aime pas la
06:29notion de ton, entre J0 et trois mois, va être d'abord une lutte contre les mécanismes post-opératoires
06:39inflammatoires, notamment la lutte contre le flessum anthalgique, l'inhibition motrice du
06:44quadriceps, nous en avons déjà parlé aussi, avec un début de retour à la marche et une progression
06:51vers la récupération et le renforcement musculaire. Après trois mois, c'est plutôt une phase de
06:57réadaptation sportive qui correspond au retour de la course, le début du changement de direction
07:06et des bondissements. Et enfin, après le K-START, qui se situe en général autour de six mois,
07:11un véritable retour à la préparation physique en vue d'une reprise de la compétition. Ce protocole
07:19se veut très précis, avec dix niveaux de récupération motrice qui n'a pas d'échelle de
07:26temps. Entre J0 et le test de rachet, nous allons avoir sept phases, cinq phases qui correspondent à
07:36la reprise de la marche, la phase 6 et 7 qui va correspondre au renforcement, ça c'est une
07:42phase de rééducation, et après le test de rachet, c'est plutôt de la réadaptation sportive avec les
07:48étapes 8, 9, 10 à valider avant le test K-START. Dans ces dix niveaux de récupération motrice,
07:56le niveau 1 et le niveau 2 sont des phases post-opératoires immédiates avec la lutte
08:01contre le mécanisme inflammatoire lié à la chirurgie, qui va correspondre d'abord le niveau 1
08:07à la lutte contre la contraction réflexe des ischiosjambiers et donc ce mécanisme d'arthrogénic
08:14muscle inhibition, permettant de récupérer l'extension passive. Et enfin le niveau 2,
08:20qui est la lutte contre l'inhibition motrice du quadriceps avec une récupération d'un
08:26vaste médial efficace en extension. Niveau 3, c'est cette fois-ci la récupération de
08:34l'extension active en position debout, on a donc une amélioration de la puissance et de la
08:44récupération du vaste médial. Niveau 4 étant la récupération d'une extension active en extension
08:52avec un appui complet à 100% sur la jambe opérée. Niveau 5 est pour nous la récupération de la
08:59marche, cela veut dire qu'on a une extension active efficace à la fois en statique mais
09:08surtout en dynamique. Il faut là être très vigilant parce que les gens ne marchent pas
09:13avec un fléssum dynamique, c'est quelque chose que l'on observe très fréquemment. Niveau 6 est la
09:25récupération de la triple extension en charge et le niveau 7 la triple flexion en charge sans
09:34déficit, c'est à dire qu'on est très proche de la reprise de la course. Le niveau 8 c'est la
09:43reprise de la course et nous en reparlerons plus précisément. Le niveau 9 et le niveau 10 sont la
09:51réintroduction des sauts qui va nécessiter une maîtrise parfaite de l'impulsion mais bien
09:56évidemment aussi de la réception avec une coordination qui doit être parfaite. Pour vous
10:04illustrer le peu d'importance de ces notions de temps, Damien Dricot, mon collègue kinésithérapeute,
10:12s'est amusé à valider ces différentes phrases et les comparer sur trois patients différents. Avec
10:20ce premier patient, il va récupérer au 22e jour, il en est à la phase 5, 67e jour à la phase 7 et
10:29enfin à la 151e jour, la phase 10. Lorsqu'on compare avec le patient 2 en bleu, il a une
10:37progression beaucoup plus linéaire, simplement il est à la phase 5, lui à 71 jours, c'est à dire
10:45très en retard par rapport au premier patient et par contre sa phase de réhabilitation, c'est à la
10:52phase 6 à 10, va être à peu près similaire au patient 1. Et enfin un patient 3 qui lui va aussi
11:01évaluer de manière linéaire mais beaucoup plus lente puisque vous voyez sa phase 7, il ne peut
11:08l'obtenir qu'au 161e jour. C'est pour vous dire que ces rééducations doivent être absolument
11:17individualisées et nous pensons que cette validation de phase en dehors de notions de temps permet une
11:25progression linéaire pour nos patients. On va revenir en détail sur ce ratchet test autour du 3e mois
11:34qui pour nous est très important puisqu'il va nous permettre de passer d'une phase de rééducation
11:40à une phase de début de réathlétisation. Ce test, vous allez voir qu'il est assez simple, il est
11:47destiné aux kinés et thérapeutes. Le but c'est de créer un véritable lien entre les médecins du
11:53sport, les chirurgiens et les kinés, c'est-à-dire qu'on va parler du même langage puisqu'on a une
11:56validation objective. Le but va être de déterminer quels sont les critères qui permettent à nos
12:03genoux de dire qu'il va bien à ce délai post-opératoire et enfin de trouver les tests
12:09permettant d'évaluer ces critères. Ce sont des tests simples et reproductibles. L'objectif de
12:16cette visite va être de pouvoir augmenter le travail de renforcement musculaire et de planifier
12:23le début de la phase de réathlétisation. Nous insistons beaucoup parce qu'au-delà de l'état
12:30du genou et du patient, il faut impérativement que cette phase soit aussi adaptée aux
12:36contraintes du opératoire. C'est évident qu'on ne va pas proposer le même protocole. Si le patient
12:41a une suture meniscale ou non, il faut vraiment individualiser notre prise en charge. Il n'y a
12:48absolument rien de particulier. Ce test de Rachet va être basé d'abord sur un examen clinique de
12:54base, c'est-à-dire la recherche d'un épanchement intra-articulaire, l'évaluation des amplitudes
13:00en flexion et en extension, le test bien évidemment de la plastie, les tests meniscaux et enfin
13:06d'éliminer des douleurs antérieures que l'on voit finalement assez classiquement, y compris avec
13:11prise du disquieux jambier. Il ne faut surtout pas oublier dans cette évaluation d'effectuer d'une
13:20part un testing musculaire, notamment des disquieux jambiers, l'anticus ventral qui est
13:24souvent pas fait, mais c'est comme ça qu'on s'aperçoit qu'il y a des déficits souvent majeurs.
13:28Il faut bien évidemment étudier le patient à la marche, mais aussi à la montée et à la descente
13:35des escaliers et enfin évaluer sa stabilité en appui monopodal qui là aussi nous donne souvent
13:41des informations sur sa récupération musculaire. Le test doit être rapide, ne demandant pas de
13:51matériel spécifique, réalisable autant par le chirurgien ou le médecin du sport que par le
13:55kiné avec des réponses assez simples oui ou non. Nous avons pour cela évalué dix critères et dix
14:02tests spécifiques assez simples. Ces critères sont les suivants, il n'y a rien de particulier.
14:08D'une part l'observation sur la présence d'une mydarthrose ou non, les amplitudes de flexion
14:17passive et active, d'extension passive et active, le imbalance qui est pour nous un élément important
14:24ainsi que l'équilibre qui va tester la proprioception. On insiste beaucoup sur la force
14:29et la récupération des disquieux jambiers et anticus ventral, la force et la récupération du
14:33quadriceps que l'on teste là spécifiquement dans les escaliers à vitesse lente et à vitesse
14:39normale. En gros c'est dix tests qu'on peut faire très rapidement avec le patient en consultation.
14:45Ce test est important pour nous, comme je vous l'ai dit, puisqu'il va permettre de passer à la
14:50phase suivante, c'est-à-dire de la rééducation pure au début de la réhabilitation. C'est assez
14:56simple, si la réponse est oui aux dix questions, aux dix critères que l'on a voulu évaluer,
15:00on peut alors passer à une reprise prudente et progressive des activités physiques dans
15:05l'axe. On passe à une phase plus dynamique. A contrario, lorsque un élément n'est pas validé,
15:14dans notre expérience c'est fréquemment un défaut d'extension active par insuffisance du quadriceps
15:23qui est encore plus vrai à la descente des escaliers parce qu'on n'a pas un bon contrôle
15:27quadriceps vital. À ce moment-là c'est assez simple, le test n'est pas validé, on ne passera
15:32pas à la phase suivante, on va poursuivre ce protocole de rééducation pour pouvoir le valider
15:40et passer à la phase de réathlétisation et de reprise des activités dans l'axe. On va donc là
15:46passer clairement dans une phase nouvelle qui est une phase de réathlétisation et de reprise
15:53du sport. Quant au débat, je vais quand même parler d'un test spécifique qui se fait souvent
16:03et pour lequel nous ne sommes pas forcément d'accord, qui est d'une part les tests isocynétiques au
16:09taux de 3 mois et d'autre part l'IRM. Alors je vais vous expliquer pourquoi nous ne sommes pas
16:13favorables à ce test isocynétique. Tout d'abord, tous les patients que nous avons opérés ont un
16:20déficit à 3 mois, donc nous avons un peu de mal à comprendre l'intérêt de faire un test alors
16:27qu'on sait qu'il est déficitaire. Ce test iso ne tient en aucun compte des lésions associées,
16:34notamment méniscales, alors que c'est cela pour nous qui est déterminant sur la reprise du début
16:40de la réathlétisation. Je vous l'ai dit, on ne va pas faire un protocole identique pour un patient
16:45qui a une suture méniscale ou non. Enfin, bien souvent, ce test isocynétique ne tient
16:50vraiment pas compte de l'état du genou. On a déjà vu des patients qui ont eu des tests iso alors
16:55qu'ils avaient un épanchement relativement important. Nous pensons que ça n'apporte pas
17:01de plus-value pour les phases suivantes pour notre patient et surtout il y a un risque de
17:08blessure avec le claquage des ischios jambiers que l'on a malheureusement déjà vu. De même,
17:13un certain nombre de praticiens proposent de faire une IRM à trois mois. Là encore,
17:18nous n'avons aucune information intéressante. Nous ne savons pas quel est l'état de la
17:22ligamentisation de la greffe, pas plus celle de la cicatrisation des ménisques. Au pire,
17:29ça inquiète les patients par des comptes rendus de radiologues qui ne sont souvent pas forcément
17:34très experts dans cette chirurgie ligamentaire. Alors, nous ne sommes pas du tout opposés à
17:41l'isocinétisme. Nous pensons que c'est même un outil très intéressant de récupération des
17:46déficits musculaires à partir de trois mois, mais non pas en test, en renforcement. Cependant,
17:52attention, là encore un bémol lorsqu'il s'agit d'une reconstruction par les ischios jambiers
17:58parce que dans notre expérience, l'isocinétisme n'est pas efficace sur le déficit des ischios
18:02jambiers car on ne peut pas travailler en hyperflexion et c'est très souvent en course
18:06interne que les patients conservent un déficit. Cela ne permet pas non plus de faire un
18:11renforcement au niveau tronculaire. N'oubliez pas que les ischios jambiers sont biarticulaires,
18:16à la fois sur le secteur jambier, mais aussi sur le secteur tronculaire. Pour nous,
18:20le renforcement des ischios jambiers se fait en décubrisse ventrale et sur Swiss ball.
18:25Par ailleurs, nous sommes tout à fait d'accord pour effectuer un test isocinétique à six mois.
18:33On le fait en même temps que le CASTAR. Cela nous donne des informations très intéressantes et
18:38nous venons pour la petite information de publier cet article dans Sporals qui montre que la prise
18:44du droit interne pour la plastique du ligament toros latéral ne donne pas des scores péjoratifs
18:52pour le test iso à six mois. Une fois notre Hachette test validé, nous allons donc nous
19:01retrouver entre ces deux phases de test, le Hachette test et le test CASTAR, et nous allons
19:06donc proposer un protocole différent au patient qui va le suivre soit avec son kiné, soit avec
19:14un préparateur physique, qui va consister en la poursuite et l'intensification de la proprioception,
19:22l'introduction des activités dans l'axe, le trotting, puis le floating, la natation en crawl,
19:29le vélo en position assise, enfin intensifier la plyométrie et améliorer la qualité des
19:36bondissements et enfin poursuivre le renforcement musculaire que l'on peut faire notamment avec
19:43l'isocinétisme. Le but étant d'arriver autour de six mois pour la validation de notre CASTAR.
19:51Deux années de collaboration à Lyon entre le centre orthopédique Santi et l'équipe
19:58athlétique ont abouti à la création du test de retour au sport post-LCA, le test KISTARTS.
20:04Premier test associant une composante psychologique avec le test ACLRSI à une
20:09composante fonctionnelle avec une batterie de test reconnue. Son originalité est l'obtention
20:16d'un score sur 100 points permettant d'évaluer les capacités psychologiques et fonctionnelles
20:21de retour au sport. Le rapport généré par une application dédiée met en évidence le
20:26travail spécifique de réathlétisation à réaliser et le nombre de séances recommandées.
20:31Le test KISTARTS a été publié en 2018 dans la revue américaine Sports Health et récompensé
20:37en juillet 2019 par l'American Orthopaedic Society for Sports Medicine. Voilà à quoi
20:44correspond un test CASTARTS avec deux parties, un score en pourcentage pour l'échelle ACLRSI
20:52et enfin un score fonctionnel avec les sept tests qui ont été validés scientifiquement et un score
21:00global sur 100. Vous voyez ici 33. Les résultats au test sont très insuffisants. Bien évidemment,
21:06ce patient ne sera pas autorisé à reprendre son sport. Nous avons ensuite essayé de voir
21:13l'intérêt réel d'une réathlétisation chez nos patients. Nous sommes partis du principe que les
21:20patients qui valident un test objectif de retour au sport ont moins de risques de rupture et un
21:26meilleur taux de rupture au sport. Cela a été démontré dans différentes études, notamment
21:31à Aspéthard où ils ont démontré quatre fois plus de risques de rupture chez un patient qui ne faisait
21:39pas un test objectif de reprise au sport. Nous sommes basés comme test sur le CASTARTS qu'on
21:45vient de décrire avec l'intérêt d'un test psychologique et fonctionnel. Le but de notre
21:53étude était de déterminer les facteurs clés qui influençaient les résultats du CASTARTS chez des
21:59patients qui ont eu une reconstruction du LCA avec deux protocoles. Un protocole de rééducation qui
22:06était le même pour tout le monde et chez certains patients, ils avaient en plus dix séances de
22:12réathlétisation avec un préparateur physique. Cette étude inclut les patients opérés entre mars
22:202016 et mai 2017 par Jean-Marie Fayard, Mathieu Tonnat et moi-même. Trois types de greffes sans
22:27particularité. C'était tous des patients de reconstruction du LCA de première intention,
22:34c'est-à-dire qui n'a pas de reprise sur le cale, âgés entre 15 et 60 ans, qui avaient tous un test
22:38CASTARTS à six mois. Cela nous a permis d'inclure 676 patients et je vous donne le
22:45résultat de cette étude par un film, ce sera plus ludique. Le test CASTARTS a été validé en 2018
22:54comme étant une mesure de résultats objectifs pour évaluer les capacités psychologiques et
22:59fonctionnelles de retour au sport après chirurgie du LCA. Cette publication dans la revue américaine
23:05Sports Health a remporté en juillet 2019 le prix AOSSM David Ciske du meilleur article
23:12international. Une nouvelle étude a été menée pour identifier les facteurs influençant le score
23:17du test CASTARTS six mois après la reconstruction du LCA. 676 patients ont été étudiés et le seul
23:25facteur ayant influencé significativement le score CASTARTS au-delà du seuil MDC est le suivi
23:31d'un programme spécifique de réathlétisation en plus du protocole de rééducation standard.
23:36On a été réellement surpris par les conclusions de cet article car nous pensons qu'il y avait
23:47d'autres facteurs qui affectaient la reprise du sport mais finalement la réathlétisation apparaît
23:53bien comme le facteur le plus important au-delà du MDC. MDC c'est minimum detected change c'est
23:59à dire que c'est ce que ressent le patient. Donc le seul facteur qui influence la reprise du sport
24:04c'est réathlétisation ou non. Cela confirme le papier récent de Edwards qui montre qu'une
24:10réathlétisation complète après un protocole de rééducation permet huit fois plus de retour au
24:15sport. C'est très impressionnant et surtout qu'une réathlétisation incomplète augmente le risque
24:21de rupture chez les patients jeunes. Cela a été démontré. Globalement en fait ça valide ce que
24:26l'on fait déjà chez les sportifs professionnels puisque un sportif professionnel à partir de
24:32quatre mois cinq mois en fonction des lésions et du type de sport il va être confié au préparateur
24:38physique ou au kiné formé en préparation physique et va surtout orienter son protocole avant la
24:47reprise par la réathlétisation. En conclusion il apparaît donc qu'en 2021 le programme de
24:55rééducation doit être absolument personnalisé. Il faut utiliser des données fonctionnelles et non
25:03plus temporelles. La validation de phase nous paraît très intéressante. Elle permet de s'adapter
25:10à toutes les lésions autres que ligamentaires mais aussi de s'adapter à tous les patients qui
25:17ont chacun des profils différents et enfin de quantifier la progression pour passer d'une
25:23phase à l'autre. Des tests objectifs doivent obligatoirement valider ces différentes phases
25:30ce qui permet de coordonner tous ensemble ces protocoles de rééducation sans débat entre les
25:37différentes professions et enfin il apparaît et je crois que c'est un élément pour nous récent très
25:43important que la réathlétisation est un élément majeur et fondamental pour la reprise du sport
25:50après l'hégémentoplastie du LCA ce qui pose un problème social parce que malheureusement
25:55actuellement ce n'est pas pris en charge par la sécurité sociale. Je ne sais pas si nous
26:01arriverons tous à ce type de performance à la fin d'un protocole de rééducation après chirurgie
26:09du croisé mais ça peut être un vieux pieu.
26:21Je vois pas sa cicatrice en attendant le jeu. C'est X-GAME lui, c'est Emmanuel au X-GAME, il n'a pas dit
26:32il a une autre activité le vendredi soir, il va sur Denis Brouillard à TF1 faire les X-GAME. Il fait
26:38double saut périlleux arrière, il est plus fort, il fait double saut périlleux arrière et plus
26:41rapidement, c'est pour ça qu'il hésite. Question sur ce propos très intéressant, oui il y en a
26:50qui posent la question, les autres ça ne vous intéresse pas à la chirurgie, on était un petit
26:55peu étonnés de certaines choses. Vas-y Pascal. Déjà j'aime beaucoup Bertrand, mais ça m'interpelle
27:07quand même que ce soit un chirurgien qui me présente pas, c'est la première des choses même
27:11s'il travaille beaucoup avec des équipes pluridisciplinaires. La deuxième chose c'est
27:16on partage une grande partie de la philosophie de ce qu'il a présenté, à savoir le continuum,
27:21c'est-à-dire que l'on est complètement d'accord aujourd'hui, on ne doit plus parler en termes de
27:26temps, on a vu la garantisation tout à l'heure, mais en termes de validation d'acquis qui permet
27:32de passer d'étape en étape. Le point où on est complètement d'accord avec lui, c'est sur la
27:39nécessité de valider avec des critères objectifs le retour au sport et la nécessité, mais ça nous
27:47semble déjà dans le sport de haut niveau évident depuis longtemps, mais c'est bien de le dire pour
27:51les amateurs, d'une réathlétisation pour limiter les risques. Ou par contre, on va forcément avoir
27:59des divergences et c'est obligatoire du fait de notre expérience et de l'utilisation de l'entité,
28:05c'est sur l'utilisation des tests idéosynétiques, parce que certes, lorsqu'on fait un test idéosynétique
28:12entre trois mois et demi et quatre mois, ce qu'est-ce qu'on fait en général pour le premier test,
28:16il va être déficitaire, mais c'est un moyen d'objectiver le niveau de ce déficit. Il y a
28:24une différence dans la poursuite du travail entre un joueur qui va présenter un déficit de 50% à
28:30quatre mois, ce qui est quadriceps, et un joueur qui n'aura que 20% ou 25% de déficit. La suite du
28:41programme ne va pas être la même en termes de renforcement, en termes de travail fonctionnel,
28:46ça peut aussi avoir une influence si on a un déficit majeur objectivé, notamment si l'on voit
28:52sur le test idéosynétique la souffrance de l'appareil expanseur et notamment de la rotule.
28:57On a vu avec Bertrand ce matin une difficulté qu'on rencontre parfois à un moment donné dans
29:02la rééducation. L'isosynétisme est un moyen d'objectiver une situation sur le plan de l'état
29:11musculaire. C'est un outil dont je trouve dommage de se priver même à ce moment de la rééducation,
29:19et en ce qui concerne les accidents musculaires, ils sont quasi inexistants à ce stade,
29:25c'est-à-dire on parle de 3 mois et demi, 4 mois post-opératoire, et lorsque l'on en a,
29:30ce sont en général des ruptures d'adhérence sur le site de prélèvement, qui peuvent arriver dans
29:36des exercices fonctionnels également et qui sont considérés comme des épisodes mineurs qui vont
29:40rentrer dans l'ordre en quelques jours. Donc voilà, ça va être la différence principale parce que
29:47cet outil d'isosynétisme, je pense que c'est comme tous les outils, il faut le pratiquer régulièrement
29:52et au quotidien pour l'appréhender pleinement et y voir toute son utilité et toute sa place.
29:57Donc là où je rejoins Bertrand, par contre, c'est que l'isosynétisme ne résume pas une prise en
30:03charge d'une rééducation, et quand il parle sur le fait que ça ne tient pas compte des lésions
30:08associées ni de l'état d'un genou, ça c'est le travail du médecin qui examine le joueur avant de
30:15faire un test, parce qu'avant de faire un test d'isosynétisme, il doit y avoir un examen clinique
30:19qui valide la capacité et l'implication à faire ce test ou à ne pas le faire. Il est bien évident
30:26qu'un joueur qui a encore une hydarthrose significative et un genou réactionnel, ou s'il
30:32y a des lésions associées qui peuvent contraindiquer le test, on ne va pas faire le test. Et ça, ça
30:37reste de la médecine ou de l'évaluation de rééducation comme il se doit de le faire.
30:42Donc voilà, je partage la grande majorité de ce qu'il a dit, sauf sur ce point de viso,
30:47et sur ce point de viso, je pense qu'on est un petit peu mieux placé que l'on parle.
30:51Par rapport à ça, il y a deux choses où je vais aller un petit peu dans son sens,
30:56c'est que nous on a une vision qui est complètement différente, parce qu'on utilise l'isosynétisme,
31:01un, on l'utilise avant ce test, c'est-à-dire que c'est sûr que si tu fais un test à trois mois
31:06chez une personne qui n'a jamais fait d'isosynétisme, ça ne sert strictement à rien, parce que de toute
31:12façon, déjà à appréhender la machine, il y a des études qui nous ont démontré que faire un test
31:17iso chez un sportif professionnel qui n'en a jamais fait, le premier test n'est pas bon.
31:21Donc finalement, si vous avez un joueur amateur, quel que soit le sport, qui fait son premier test
31:26à trois mois, qui n'a jamais utilisé cette machine, c'est quoi l'intérêt ?
31:30Donc je suis d'accord avec Bertrand, mais ça rejoint également ce que dit Pascal,
31:34c'est-à-dire que ça ne sert à rien de le faire, et surtout si on a des lésions associées,
31:39on ne va pas les faire parce que ça ne sert à rien de mettre la personne dans un test qui
31:43ne nous apportera rien du tout. Mais là où je suis également pas d'accord avec ce que dit Bertrand,
31:49c'est que commencer à trois mois par un test, c'est une stupidité. Il faut commencer en amont,
31:54avec un centre de rééducation, avec des kinés qui ont l'habitude de faire les choses,
31:59à commencer à travailler ce genou au niveau quadriceps, au niveau ischio, en fonction de
32:07l'avis du chirurgien, en lui expliquant bien, et c'est encore une fois, il y a eu quand même
32:12une grosse évolution avec Bertrand que j'ai connue il y a maintenant quasiment 20 ans en club,
32:17qui me disait c'est de la merde, arrête de me faire chier avec ça, et je lui ai expliqué petit à petit
32:23que c'était pas une mauvaise chose, et maintenant il accepte à trois mois, je pense que dans dix ans,
32:27quand j'arrêterai ma carrière, peut-être qu'il me dira, ah ben ça serait bien de commencer de le
32:32faire à un mois et demi ou à deux mois en fonction. Non je crois qu'il faut vraiment ne pas être obtus
32:38et de se dire que un, vous dirigez la rééducation, un, c'est le chirurgien de toute façon qui doit
32:44valider ça, deux, le médecin doit faire un examen avant de mettre la personne, et puis surtout,
32:51il y a un entraînement avant de faire un test, mais c'est très clair.
32:54Je complèterai par rapport à non seulement ma casquette Claire Fontaine, mais ma casquette de
33:01médecin du sport depuis bientôt 30 ans en dehors de Claire Fontaine, c'est que depuis une éternité,
33:07j'ai fait faire à mes patients amateurs un test isoscénique à quatre mois, et que dans une grande
33:13partie des cas, comme je vous ai dit, les résultats sont déficitaires de façon normale, c'est-à-dire
33:17que, bien sûr, quelques personnes ont besoin d'un temps d'adaptation sur la machisme, mais avec la
33:22façon dont on les hésitera, souvent on a un résultat qui est cohérent et qui nous aide dans la
33:27suite de la rééducation. Et l'autre élément, c'est que dès quatre mois, on leur fait aussi remplir un
33:32ASLRSI, c'est-à-dire qu'on fait un package à cette évaluation de quatre mois, y compris chez les amateurs,
33:38et ça c'est important parce que les amateurs ne bénéficient pas justement du suivi régulier des
33:43professionnels. Ils viennent à quatre mois pour faire ça. Pour faire un ASLRSI, ça nous donne déjà une indication
33:50sur comment ils vivent leurs genoux à quatre mois. Est-ce qu'ils ont repris déjà un niveau de
33:54confiance ? Est-ce qu'ils ont des vraies appréhensions ? Et à ce moment-là, ça nous permet d'ouvrir une
33:58discussion par rapport à ça. Deuxièmement, le test isocynétique, même chez les amateurs, il nous permet
34:04de voir, et en plus l'ISO permet de voir si les gens le font correctement ou pas, parce que
34:09comme on a l'habitude, les courbes partent. Donc si les gens ont une appréhension, s'ils le font mal, ça se voit.
34:15S'ils le font bien, ça se voit. S'ils ont une souffrance, ça se voit. Et à partir de là, on a des éléments pour, là encore,
34:23diriger la suite. Plutôt renforcement, plutôt fonctionnel. Et ça nous arrive, même à ce stade-là,
34:31de faire un Landy, donc une qualité de souffle, pour voir un peu comment sont leurs genoux.
34:35Je vais prendre la parole un petit peu. Vas-y, je vais prendre la parole.
34:39C'est incroyable, je n'ai même plus le droit de parler en tant que Géorgien, bandier de beurre.
34:42Mais tu sais bien qu'on parle toujours après toi, et on dit toujours du mal des Géorgiens.
34:46Pour une fois, je vais dire des biens à tout le monde. Je vais apporter des éléments de synthèse et de compromis.
34:51Premièrement, je veux bien que les choses soient claires. C'est moi qui ai délibérément voulu que ce soit Bertrand qui fasse ce topo.
34:57Et je ne regrette pas que ce soit un chirurgien qui fasse ce topo. Justement, ça déclenche un peu des réactions.
35:02Donc c'est très positif. Et demain, je referai sans hésitation. Là où je confirme complètement et j'approuve dans ce que vous dites,
35:09en complémentarité de ce que vous faites, le test isocynétique, ça a de l'importance.
35:13Et comme l'a dit Emmanuel, très bien, il faut l'intégrer dans une filière de soins qui n'est pas réservée qu'aux professionnels.
35:20Je ne suis pas d'accord avec vous. Moi, je suis dans une région où je n'ai pas beaucoup de pros.
35:23Comme l'a dit Emmanuel, quand en L2, ils sont très nuls. D'accord. Mais j'ai aussi des amateurs.
35:29J'ai aussi tous les sports-études de rugby. J'ai aussi tous les sports-études de judo qui se pètent les croisés, qui sont des jeunes qui sont...
35:35J'ai une petite jeune qui est en championnat de France cadet judo qui n'a qu'une seule envie,
35:40c'est d'aller bouffer du tatami pour être au championnat d'Europe et championnat de France.
35:43Donc ces amateurs-là, ils sont dans des filières. C'est ce qu'on dit depuis le début, c'est l'organisation des soins.
35:50Il faut mettre ces patients, qu'ils soient amateurs ou professionnels, dans des filières de soins en coopération médico-cliné-MPR-chirurgien.
35:59Et dans ces filières de soins, moi, j'ai travaillé avec un médecin du sport qui s'occupe de tout ça.
36:04Et on a systématiquement, comme l'a dit Emmanuel, et c'est très bien et ça marche très bien,
36:08c'est pour ça que j'avais complété ce qu'il y a à Libertrans, m'opposer à ce qu'il y a à Libertrans.
36:12Je n'ai aucun état d'âme à m'opposer à ce qu'il y a à Libertrans.
36:14C'est oui, le test-tiso, ça a du sens, mais il faut le faire avant la chirurgie.
36:18Avant juste l'opération, comme l'a dit aussi Pascal, après la première phase de rééducation pré-chirurgicale.
36:25Moi, je me fais faire juste très peu de temps avant l'intervention, pour voir une fois qu'ils ont été préparés.
36:29Je leur dis toujours, je vous rééluque, je vous agresse avec la chirurgie, il faut repartir tout de suite.
36:34Mais je fais le test juste avant la chirurgie, 2-3 jours avant, c'est calibré, c'est comme un voyage.
36:39Vous arrivez au passeport, vous montez votre billet, votre frontière, je vous prends toujours cet exemple-là.
36:43C'est comme ça, c'est comme un séjour organisé d'open mail.
36:46Vous préparez la valise, vous ne mettez que le maillot de bain, un peu de crève,
36:50un peu de médicaments pour mal de tête après le morito, puis c'est tout.
36:53Mais c'est organisé dans une filière de soins avec un parcours qui est fléché.
36:57Ils voient systématiquement un médecin du sport avant, ils ont de la rééducation,
37:01ils ont un test-tiso juste avant l'intervention pour justement savoir comment faire.
37:05J'en fais un à 3 mois et je n'ai aucun état d'âme.
37:08J'en fais un couplé avec un tel SCLRSI, on ne s'est même pas mis d'accord, mais je le fais aussi.
37:13Je coupe parce que ce test SCLRSI, Bertrand l'a montré quand même très bien,
37:18c'est la composante psychologique qui est essentielle.
37:21Le mental, qui est tout s'intéresser au corps, ce qu'il y a dans notre cerveau.
37:25Nous, chirurgiens, ce n'est pas grave, on n'a qu'un neurone, on se dit que ça va.
37:28Tous les patients ne sont pas comme ça.
37:30Donc on le fait comme ça et on fait un test-tiso.
37:33Et Bertrand ne l'a pas vu parce qu'il n'a pas encore compris qu'avec ce test-tiso,
37:37il va récupérer des informations qu'il pourra implémenter demain
37:40dans la chirurgie personnalisée du genou avec des bases de données,
37:43avec des algorithmes décisionnels.
37:44C'est ce qu'on aura tous demain, ça s'appelle l'IA, l'intelligence artificielle.
37:49Je vous signale, on va tous y aller, droit, et ça va aller très vite.
37:55Il faut qu'on y soit, moi je fais déjà ça sur la prothèse du genou,
37:57je fais de l'intelligence artificielle sur la PTG, ce n'est pas l'objet.
38:02Et effectivement, je pense qu'en synthèse, oui, ce topo est très bien,
38:05qui montre des choses très intéressantes avec des critères.
38:08Effectivement, je suis d'accord avec Bertrand, le plus important des tests pour moi,
38:11c'est la descente des marches.
38:13C'est le plus fiable de savoir comment les patients gèrent.
38:16Demandez à vos patients comment ils descendent des marches,
38:18ligaments ou prothèses de genoux,
38:20je reviens à ce que je disais quand vous ferez les prothèses de genoux en rééducation.
38:22Vous verrez, le plus difficile pour une prothèse de genoux,
38:24c'est de descendre des marches, la mamie de 60 ans, vous verrez.
38:28C'est la même chose, le critère, il retombe.
38:31L'isocynétisme, oui, il faut en faire.
38:34Bien sûr, c'est comme tout, si vous faites mal la chirurgie, ça ne marche pas.
38:38Si l'isocynétisme, il est mal fait, ça ne marche pas.
38:41Vous pouvez prendre les meilleurs ingrédients du monde,
38:43si vous mettez tout brûler dans une casserole, ce sera dégueulasse.
38:47Même si vous êtes trois étoiles.
38:49Donc il n'y a pas de problème.
38:50Donc je suis très pour cette discussion très intéressante,
38:54parce qu'elle est très complémentaire, elle n'est pas en opposition,
38:56c'est là où je ne serai plus fédérateur,
38:58et où encore une fois de plus, il n'y a pas de pensée unique.
39:01Une fois de plus, il n'y a pas de pensée unique, c'est mort ce concept.
39:04C'est collectif, il faut travailler ensemble,
39:07il le dit très bien, il faut travailler,
39:09il faut qu'il y ait des retours d'informations,
39:11il faut qu'il y ait des allers-retours,
39:13et il faut qu'il y ait des protocoles de soins.
39:14L'intérêt qu'il a, c'est qu'il a trouvé un protocole qui lui va très bien
39:18dans son fonctionnement, dans sa structure et dans son organisation.
39:21Ce n'est pas l'organisation de tout le monde.
39:24En plus, il a eu le prix, il vous l'a dit qu'un soir,
39:26il a touché des trucs, il a eu le royalty,
39:28bon, arrêtez, on va se calmer.
39:30Ça, c'est le côté Bertrand que j'adore.
39:32Je peux lui dire, je n'ai aucun état d'âme, il le sait très bien.
39:35Je suis un peu plus vieux que lui, donc ça va.
39:37Pas beaucoup, mais un petit peu.
39:40Christophe, vous m'avez bien placé aussi pour en parler,
39:42c'est qu'on collabore beaucoup avec lui sur les joueurs professionnels.
39:44Mais oui, tout à fait, donc c'est pour ça que c'est positif.
39:46Je ne dis donc que par rapport à ce qu'il a dit.
39:48Alors, si on a adapté notre début de rééducation
39:52par rapport à ces techniques et par rapport à ces exigences,
39:54sur le travail excentrique notamment,
39:57où nous, on avait l'habitude de faire un travail
39:59dans l'esprit de la scientification de l'individu musculaire,
40:04Bertrand, il ne veut pas,
40:06on a changé nos habitudes, on a fait du travail excentrique,
40:09on s'oppose encore, et voilà.
40:10Par contre, les évaluations des joueurs physiques aussi,
40:13on les fait comme on a dit.
40:14Mais voilà, mais ça, c'est très bien.
40:16Ça prouve qu'on peut travailler ensemble
40:17et ça prouve que c'est complémentaire.
40:20Et ça, je suis très attaché à ça.
40:22Je suis convaincu que c'est un travail d'équipe.
40:25C'est le problème des filières.
40:26Et c'est ce que nous demande la tutelle.
40:28Dans ma région, on me demande,
40:29mettez en place une filière médecine du sport croisée.
40:33Moi, j'ai fait un parcours, ils passent tous,
40:35quelle que soit la rupture du croisé, ils passent tous.
40:38C'est génial parce que ça nous donne plein d'informations,
40:41plein de retours sur l'iso.
40:43Nous, on a fait des publications avec la jeune que vous avez,
40:45nous, on a la chance,
40:46avec la fontaine, ils aiment bien les cannelles,
40:48ils nous prennent un peu en stage.
40:49Ils en ont une petite là, qui vient de Caen,
40:52qui a fait un énorme travail sur l'isosynétisme,
40:55un truc que je n'ai à peu près rien compris,
40:57moi, je suis chirurgien,
40:58sur les rapports des ratios avec le lime index à 50%,
41:02ça va être publié aux Etats-Unis.
41:04C'est très intéressant.
41:06Il y a plein de choses à faire,
41:07il ne faut pas jeter aux enfants.
41:08C'est un outil d'évaluation à votre disposition,
41:12comme le Gamerady est un outil à votre disposition
41:15pour améliorer la qualité de vie des patients,
41:17comme le Testart est un outil,
41:19tout ça, c'est des outils en plus,
41:21et notre rôle, c'est de faire des briques
41:23et d'associer tous ces outils
41:24pour avoir la meilleure prise en charge
41:27pour la qualité des soins.
41:28Si on fait ça, on a gagné.
41:29Et encore une fois, il faut bien entendre
41:32qu'un outil, comme tu l'as dit, avec un trois étoiles,
41:36il faut qu'il soit bien utilisé.
41:37Exactement.
41:37C'est-à-dire qu'à un moment donné,
41:39il faut vous poser la question
41:40d'avec qui vous travaillez sur l'isosynétisme.
41:43Si c'est quelqu'un qui ne veut pas prendre de risques
41:46ou qui fait semblant d'utiliser l'isosynétisme,
41:49et on sait très bien que certains le font,
41:53ne prennent pas des risques,
41:54mais à ce moment-là, ça ne sert strictement à rien,
41:56il vaut mieux travailler avec des personnes,
41:59il vaut mieux bien le faire ou pas le faire.
42:02C'est comme dans certains trucs,
42:04le entre-deux ne sert à rien.
42:06Exactement.
42:07Donc, soit on le fait bien, soit on ne le fait pas du tout,
42:10mais il n'y a pas d'entre-deux.
42:11Donc, à vous aussi d'avoir votre réseau
42:14pour prendre votre décision dans votre parcours de soins.
42:18Et deux choses que je rajouterais,
42:19qui vont dans le même sens que vient de dire Emmanuel et Pascal,
42:22c'est que dans le parcours de soins,
42:23on n'a pas parlé, il faut rajouter une nutritionniste,
42:26une diététicienne, à un moment donné,
42:28c'est important, parce qu'il y a de mauvaises habitudes alimentaires.
42:30On le voit dans les écartables,
42:32les jeunes font le jean d'histoire à la bamboula quand ils pouvaient,
42:35et ils vont courir le vendredi matin à 1 juin,
42:36en étant autour de bières qui ne sont pas claires,
42:39et ils se cachent le croisé à 8 heures, c'est normal.
42:41C'est une question d'hygiène et de diététique de vie.
42:44Et puis la dernière chose qui est très importante aussi,
42:46c'est la réathlétisation.
42:49C'est ce que j'appelle le rapport poids-puissance.
42:51Vous voyez des jeunes maintenant,
42:53qui sont beaucoup plus grands qu'il y a 10 ans,
42:55moi j'ai des externes avec moi,
42:56ils font 1m95, ils mettent le panier au basket comme ça.
42:59Lui, il est épais comme ça.
43:00Donc quand il se pète le croisé, il a une super carrosserie,
43:04mais il n'a pas le moteur parce qu'il n'a pas les muscles.
43:06Donc une Ferrari avec des roues de 18, ça ne tient pas la roue.
43:11Donc il faut donner de l'essence au moteur,
43:13et ça c'est le travail des filières de soins,
43:15c'est le travail des LBR, c'est le travail des cliniques,
43:18de faire cette réathlétisation.
43:19Tout ça, ça avait été montré, la réathlétisation,
43:21dans les pays nordiques quand même, il n'y a pas de secret.
43:24A la façon des nordiques, c'est-à-dire que toutes les réathlétisations,
43:27la prévention, c'est comme ça qu'ils ont diminué,
43:30chez les athlètes des pays nordiques, les taux de rupture du croisé.
43:33C'est ça la prochaine étape.
43:34Et Bertrand l'a bien dit, le gros problème,
43:36c'est que cette réathlétisation, elle est à charge du patient.
43:40Et ça, c'est un problème financier parce que,
43:42un, on ne peut pas l'oublier,
43:43dans les pays du Nord, ils n'ont pas le choix,
43:45s'ils ne font pas, ils ne sont pas pris en charge.
43:48Il n'y a que dans les pays nordiques qu'on peut faire ça.
43:50En France, ça ne marche pas, on fait ça, c'est les meubles.
43:53On balance qu'en kiné, on balance qu'en réathlétique,
43:56ce n'est même pas la peine.
43:57– Les kinés, est-ce que vous avez des commentaires ou des questions ?
44:00– Voilà, est-ce que vous avez des trucs qui vous manquent ?
44:01– Il y en a pas mal dans la salle.
44:02– Kiné et Bertrand, c'est quoi vos questions ?
44:05Parce que là, il n'y a que des vieux cons qui parlent.
44:07– Des vieux, des vieux.
44:09– Je parle de moi, je parle de moi.
44:10– Des vieux plus expérimentés que des jeunes cons,
44:13c'est un peu différent.
44:14– C'est aussi interactif.
44:17– Vous savez vous que ça compte quoi dans la réhabilitation
44:19si le ministre est touché ou pas ?
44:22– Ah, bonne question, messieurs.
44:25Ça change quoi pour vous ?
44:26– Ça change tout dès le départ.
44:28C'est-à-dire que ta vision, tu seras un peu plus prudent
44:31parce que tu ne le feras pas,
44:32tu auras peut-être un peu plus de prudence dans les temps de passage.
44:36Mais encore une fois, comme on l'a dit ce matin,
44:39comme on l'a répété, c'est un continuum.
44:42C'est-à-dire qu'en fait, le but c'est de regarder
44:45à quel moment tu vas faire les choses.
44:47C'est-à-dire que tu as une vision à long terme
44:49et que peut-être que lui, tu vas commencer certaines choses
44:52à trois mois, que tu aurais pu commencer pour un autre
44:54à un mois et demi parce qu'il a un croisé.
44:57Donc le but, c'est que ça ne doit pas changer ta rééducation,
45:01ça doit la modifier en termes de délai et en termes d'exercices.
45:07Tu as des exercices en fonction du type de chirurgie,
45:10tu as des exercices, on sait très bien, on l'a vu déjà ce matin,
45:13que ce soit un CAGI ou que ce soit un autre,
45:16tu as des exercices qui seront différents.
45:18Sur un DIDT, tu sais que tu ne vas pas réagir,
45:21tu ne vas pas faire travailler l'ISCIO comme le CAGI, par exemple.
45:25Donc en fait, ton ménisque doit changer ta progression,
45:30ton continuum, en fait.
45:31Après, surtout sur le ménisque,
45:33pas qu'est-ce qu'on fera, c'est surtout de quoi on parle.
45:37Quel type de geste a été fait ou pas fait ?
45:40Est-ce qu'il y a une légion muscale,
45:42mais qu'elle était stable et qu'on l'a laissée comme ça,
45:44en sachant qu'à un moment,
45:45elle peut se mettre à expliquer quelques douleurs ?
45:48Est-ce qu'il y a une ménisectomie partielle qui a été faite
45:50ou est-ce qu'il y a une suture ?
45:52Et suivant de quoi on parle,
45:55les contraintes en rémunération vont être différentes.
45:58S'il y a une suture, on est précautionneux plus longtemps
46:01parce que cette suture, il faut lui donner toutes ses chances.
46:03On sait qu'il y a 30% d'échec
46:05et que ce n'est pas très bien vascularisé dans cette zone,
46:07donc on va être un petit peu plus précautionneux.
46:10S'il y a une ménisectomie partielle, attention,
46:12suivant le TIM externe ou interne,
46:15au cartilage, au quadrolide,
46:17donc pareil, le travail en charge, attention.
46:19Ça dépend de quoi on parle.
46:21Quand on parle de lésions méniscales,
46:23c'est le geste qui va avec.
46:24Moi, l'avantage, c'est que je suis un peu plus chirurgical que mes amis,
46:27c'est-à-dire que ça a changé deux choses.
46:29Vous l'aviez dit tous les deux, mais moi, ça a changé deux choses.
46:31J'ai mis de plus l'inflexion,
46:33ne force pas sur l'hyperflexion précace, c'est clair.
46:36On est tous d'accord, nous chirurgiens, c'est l'hyperflexion précace.
46:40À part ça,
46:41comme je disais tout à l'heure,
46:43le deuxième élément qu'on a changé,
46:45c'est que ça retarde un peu les choses dans le calendrier.
46:47Et c'est pratiquement tout.
46:50On prend un bon pouce de temps pour ça.
46:55Parce que sur un croisé rompu,
46:58d'abord, normalement, on ne devrait plus parler de méniscectomie par chef.
47:01C'est interdit en 2022 en France.
47:04Pratiquement, bien sûr, on est en prison pour ça.
47:06D'accord ?
47:08Les méniscectomies, on va enlever tout.
47:10Et à partir d'ici, on oublie bien les méniscectomies.
47:13Deuxièmement, tout peut pratiquement se tirer maintenant.
47:16On n'a pas de limite.
47:17C'est nos limites.
47:20Quel que soit l'âge, on n'a pas de limite.
47:22On suit surtout.
47:24C'est ce que nous demandent toutes les sociétés salariales,
47:26toutes les élèves de conférences.
47:27C'est des conférences dans le monde entier,
47:29les critiques pour réparer les limites.
47:30On a même fait un mouvement qui s'appelle « Cesse de ménisculer ».
47:34Pour être plus clair,
47:35il y a des sauvés-ouillés,
47:36maintenant, il y a « Cesse de ménisculer ».
47:38C'est clair.
47:39Ça a été publié dans les journaux européens,
47:41c'est officiel.
47:42Il y a des congrès là-dessus.
47:43Je fais un congrès l'année prochaine à Paris
47:45où on va dire « Cesse de ménisculer ».
47:47Donc, c'est sûr, ça retarde un peu les choses.
47:52Et ça limite quand même l'affection
47:54précocement pour nos coroners.
47:55Alors nous, on est moins anxieux qu'eux,
47:57on a moins besoin d'anxiolithiques.
47:59On leur fait confiance pour prendre les anxiolithiques pour nous.
48:02Parce qu'ils ont besoin de Morito.
48:03On n'a plus besoin de Morito pour rester bien tenu.
48:06Il a bien compris Emmanuel, il voit la différence.
48:09Ils sont plus vertes, ils sont beaucoup plus beaux,
48:11beaucoup plus élégants que nous,
48:12mais on est un peu gros.
48:13Enfin, c'est ça la différence.
48:15Mais c'est ça, mais t'as raison.
48:19D'où ça renforce le fait que le chirurgien
48:23doit te dire ce qu'il a fait sur le genou, qu'il t'envoie.
48:25Ce n'est pas des rééducations standardisées.
48:28Surtout, surtout pas.
48:30L'autre question.
48:31Moi, j'ai une question sur la filière médecin du sport chirurgien.
48:35Je suis médecin du sport à Metz,
48:37dans un centre de médecine du sport où il y a des chirurgiens.
48:41On est tous indépendants,
48:42c'est-à-dire qu'on travaille ensemble,
48:45on est tous libéraux.
48:47Et en fait, ma question, c'est de savoir comment vous répartissez
48:52la activité chirurgien médecin du sport clinique,
48:56parce que pour autant, j'ai l'impression d'être une jante d'entrée
48:59pour les chirurgiens.
49:00Et il ne te renvoie pas l'ascenseur, les salopards.
49:03Je l'attendais.
49:05T'as raison, c'est une très bonne question.
49:06Je parle en premier ou je parle en premier ?
49:08Parle en premier.
49:10C'est une très bonne question, les filières.
49:12C'est l'avenir, les filières.
49:14Je vais être méchant avec les chirurgiens,
49:16ça dépend de l'ego du chirurgien.
49:18On travaille avec des personnes sur Paris,
49:21avec des chirurgiens sur Paris.
49:23Ils font l'acte chirurgical, ils le revoient une fois
49:27et ils nous envoient tout le reste de la rééducation.
49:30C'est nous qui gérons, parce qu'ils pensent qu'on peut leur apporter plus
49:35que lui peut apporter aux sportifs, même amateurs.
49:39Donc en fait, c'est une question de discussion.
49:42C'est une question sous l'égide avec Pascal.
49:46Pascal avait organisé une réunion avec ce centre de médecine du sport
49:50et qui fait quoi, comment ?
49:51Et puis Pascal a présenté ce qu'on était capable de faire
49:54et comment on allait le présenter, quelle était la place du médecin du sport
49:57et qu'on était là pour les aider, pas pour les enfoncer.
49:59Donc c'est comme ça que les choses se sont faites.
50:01Donc il faut des réunions, présenter ce que t'es capable de faire,
50:04présenter et je pense que l'ego du chirurgien peut-être baissera
50:08un petit peu par rapport à ça.
50:10Moi, je partage complètement.
50:13Nous, on s'est mis autour d'une table, on a fait les étapes, les parcours
50:16et puis on a dit, tu prends quoi, je prends quoi,
50:18puis on s'est réparti des choses et ça se passe super bien.
50:22J'ai le moindre problème, je lui passe un coup de fil, il les voit.
50:25Mais ça nécessite un vrai travail d'organisation.
50:28C'est de la productivité, je n'aime pas ce terme-là en médecine,
50:32c'est de la productivité appliquée aux soins.
50:36C'est un peu, pas une libérisation, mais du passage à la chaise.
50:40Moi, je le vois en pré-op, il doit être éduqué,
50:43il voit systématiquement un médecin du sport avant d'être opéré.
50:47Il a son test ISO.
50:48Je sais qu'à six semaines, c'est le médecin du sport qui le revoit.
50:51À trois mois, on a une double consultation.
50:54C'est cliché, le patient le sait.
50:56Il a un cahier, il a ce qu'on appelle un passeport sportif,
50:59où c'est écrit, monsieur, vous serez vu.
51:01Tout ça, c'est écrit, ça, ça prend du temps.
51:03Mais une fois que c'est mis en place, putain, c'est génial.
51:06Je suis d'accord.
51:07Parce que c'est pas une question d'ego.
51:09Et en plus, c'est génial parce que, d'abord,
51:11de temps en temps, le médecin du sport, il prend quelques merdes à gérer,
51:13ça t'évite de les gérer. C'est pas mal.
51:16Tu sais, la jeune fille qui a un peu mal à la rotule et tout,
51:18qui est un peu chiante et tout, il y en a quand même.
51:21Il y a les parents derrière.
51:22Aux jeunes garçons.
51:23Aux jeunes garçons, il se prend les parents derrière.
51:25Il se dit, oui, pourquoi mon gamin, il est pas tout de suite sur le terrain.
51:28Monsieur Laurent, c'est à cause de vous qu'il est pas bon, mon fils-ton, tu sais.
51:31Ça, moi, j'ai pas à gérer.
51:32Non, je lui laisse, c'est sûr.
51:34Donc, c'est un gros avantage, ça.
51:36Et puis, ça permet...
51:37Et puis, ils sont pas surpris.
51:38Mais tout, c'est une information de ce que tu vas faire.
51:42Tu leur dis et tout.
51:43Et nous, on a fait cette répartition-là.
51:45Et ça se passe super, super bien.
51:47C'est même écrit.
51:49La région le sait, on est soutenu par l'ARS.
51:51On a mis ce protocole-là.
51:53Et ça marche super bien.
51:54Comme l'a dit Emmanuel, c'est de l'organisation.
51:57En dehors de Claire-Comté, je bosse depuis longtemps dans une salle privée en Médérin.
52:02Il y a une équipe de surviens qui ont gardé le nous depuis bien longtemps.
52:06Mais ça passe par du dialogue et de mettre la corde.
52:09C'est quoi que tu viens de le dire, de la communication, de la mise en place ?
52:11C'est de l'organisation.
52:12Depuis bien longtemps, mais exactement, c'est bien de l'esprit.
52:14Eh ben, tu leur dis, on se met une table, autour d'une table,
52:17avec une bouteille de la charcuterie de ton pays.
52:19Et puis, on discute.
52:20Tant qu'on n'a pas son bureau, on fait le protocole.
52:22Pas de charcuterie à Metz.
52:24A Metz, il n'y a pas de charcuterie, c'est de la mirabelle.
52:27Mirabelle à Metz.
52:28Il y a un peu de mirabelle à Metz quand même.
52:31Oui, c'est un problème de relations humaines.

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