Après la dissolution surprise de l’Assemblée nationale, le chef de l’Etat dévoile mercredi, lors d’une conférence de presse, son plan pour conserver la majorité et contrer le Rassemblement national, aux portes du pouvoir.
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NewsTranscription
00:00Depuis dimanche plusieurs de vos alliés historiques, parfois des ministres, des collaborateurs,
00:06vous demandent plus ou moins publiquement de ne pas être au centre de cette campagne
00:09pour les législatives comme vous le faites aujourd'hui.
00:12Edouard Philippe l'a dit publiquement, lui il dit que ça n'est pas sain et d'ailleurs
00:16il n'est pas présent dans cette salle aujourd'hui.
00:19Est-ce que vous interprétez le résultat de dimanche aussi comme un rejet de votre
00:24personne et est-ce que la meilleure façon pour battre le Rassemblement National n'est
00:28pas de vous mettre en retrait et par conséquence de ne pas débattre avec Marine Le Pen comme
00:32vous le souhaitez ?
00:33D'abord, l'élection de dimanche c'est une élection européenne, je n'étais pas
00:41le tête de liste aux élections européennes et je ne portais pas de vision, j'ai donné
00:45ma vision de l'Europe, elle est connue.
00:47Ensuite c'est quand même étrange de dire vous allez trop loin en faisant la dissolution
00:54mais c'est un problème personnel qui touche le Président, la conséquence de dimanche.
00:58Là ça va dans tous les sens.
01:01Donc l'élection personnelle dans la Ve République c'est celle d'un maire et celle du Président
01:07de la République.
01:08Elle s'est jouée en 2022 et pour cinq ans, elle est claire.
01:14J'entends tout ce qui peut être dit là aussi dans les commentaires et souvent dans
01:19ce qui se passe derrière les rideaux, les portes fermées.
01:21Je ne démissionnerai pas avant 2027.
01:26Non, vous portez le coup à ce canard qui n'a jamais existé.
01:28C'est absurde, je crois dans la force de nos institutions.
01:33Écoutez, je me suis soumis à deux reprises au suffrage des Françaises et des Français.
01:39Alors j'entends tout ce qu'on dit sur ma pomme, on le disait il y a deux ans, il se
01:43trouve que je suis à des élections qui m'ont tout de même choisi donc ça ne doit pas
01:46être si terrible que certains le décrivent.
01:47Après qu'il y ait des ambitions personnelles des uns et des autres qui soient contrariées
01:50par les mouvements actuels, non tac, mais ce n'est pas grave, nous sommes dans un moment
01:53historique du pays.
01:55Donc je vais vous répondre très simplement.
01:57La première chose, les conséquences politiques de l'élection de dimanche, je les ai tirées
02:03devant vous aujourd'hui, je les ai annoncées dimanche soir, je vous les ai explicitées.
02:07Il y a une colère qui est là, il faut l'entendre, il faut lui donner un débouché, il fallait
02:10une chose.
02:11La deuxième chose, le Président de la République, il doit donner un cap, une vision, mais il
02:17n'est pas là pour faire campagne au législatif, donc je ne ferai pas campagne au législatif,
02:21de la même manière que je ne l'ai pas fait en 2022 et en 2017.
02:25Ça n'a pas changé.
02:26Je note que parfois les mêmes m'ont reproché en 2022 de ne pas avoir fait suffisamment
02:29campagne et c'était pour cela qu'on avait une majorité relative.
02:32Enfin, ça vous montre que parfois chez certains, on en a un cinquième, c'est de toute façon
02:38toujours la responsabilité du Président, je m'accommode de ce sort, ça fait sept
02:42ans que je vis avec, mais le Président n'a pas à faire campagne, c'est le Premier ministre
02:47qui va porter cette campagne, avec les responsables de la majorité qui sont là à ses côtés,
02:51la majorité est unie, le secrétaire général du groupe Horizon est là à nos côtés et
02:55la majorité est évidemment unie dans cette bataille et elle n'est pas simplement unie,
03:00elle est en situation de conquête, elle veut conquérir de nouvelles circonscriptions et
03:04d'ouverture, de dialogue, de rassemblement.
03:07Voilà, et donc je n'entends pas faire campagne davantage que je l'ai fait en 2017 et en 2022,
03:17mais je pense qu'aujourd'hui dans le contexte que nous vivons, il est important à la fois
03:24de donner le cap et de donner la méthode, c'est ce que je voulais faire aujourd'hui.
03:27Et vous souhaitez débattre avec Marine Le Pen ?
03:29Non, je l'ai déjà dit, j'ai fait cette offre de clarification avant les Européennes,
03:34parce qu'elle ne s'est pas rendue au rendez-vous, j'ai compris que Mme Le Pen voulait rejouer
03:39la présidentielle en disant que si elle voulait faire un débat avec moi, il fallait ensuite
03:43que je démissionne, je l'invite à relire la Constitution de notre République.
03:49Donc non, dans ce contexte-là, non, évidemment.