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00:00:00dans 35% des cas, que ce soit sur le grand droit ou sur l'adducteur.
00:00:05On retrouvait la pathologie de l'iliopsoas dans 35% des cas
00:00:09et finalement des pathologies inguinales, voire confinantes,
00:00:12osteoarthopathiques n'étaient pas beaucoup développées,
00:00:16mais quand même présentes.
00:00:17Alors, ce qui est important de savoir,
00:00:19c'est que, et ça a été confirmé sur les études récentes,
00:00:23c'est l'incidence de ces formes pulvalgies.
00:00:25Alors, elle a augmenté très régulièrement,
00:00:26elle continue à augmenter, probablement,
00:00:28et j'en suis même certain, parce qu'on la recherche plus souvent.
00:00:32On arrive, par les signes cliniques, l'évolution
00:00:35et par le démembrement très fin en fonction du diagnostic et des tests,
00:00:41à la mettre en évidence.
00:00:43Et donc, on voit qu'environ 5 à 18% des sportifs
00:00:46ont été touchés par ce sport confondu.
00:00:47Et bien entendu, c'est le football qui est le plus représenté,
00:00:50qui représente 60% environ des footballeurs dans les pulvalgies.
00:00:55Moi, je dirais même, peut-être même plus encore,
00:00:57moi, dans ma pratique, ça peut monter quasiment à 80%.
00:01:01Ce qui est important de noter également,
00:01:03c'est que dans toutes les formes de pulvalgie,
00:01:05dans un effectif sur une saison,
00:01:07ce sont les études qui ont été faites au début des années 2000
00:01:10par nos amis scandinaves,
00:01:12et bien, les effectifs pouvaient être touchés de l'ordre de 10 à 20%,
00:01:16et donc, ceci n'est pas négligeable, bien entendu.
00:01:19Il est également important de noter deux choses,
00:01:21c'est qu'il y a un risque de récidive d'une des formes de pulvalgie
00:01:25lorsqu'elle a été diagnostiquée au cours de la saison.
00:01:28Le joueur va pouvoir reproduire ou la même forme ou une autre forme,
00:01:34et ceci dans 38 à 44% des cas,
00:01:37et ça, bien entendu, il y a une incidence puisque,
00:01:40comme aujourd'hui, les staffs médicaux doivent pas mal rendre de compte
00:01:43aux staffs techniques,
00:01:44eh bien, ce n'est pas très bien perçu
00:01:46quand quelqu'un refait une autre forme de pulvalgie
00:01:48ou la même au cours d'une même saison.
00:01:51Et Olmich avait montré en 2009 également
00:01:53que l'antécédent de formes de pulvalgie
00:01:55va multiplier par deux le risque d'un nouvel épisode,
00:01:57et surtout par trois le risque d'apparition d'un nouvel épisode
00:02:01s'il s'agissait d'un joueur professionnel,
00:02:04et donc, ça a une importance vraiment importante
00:02:12dans le sens où, quand vous faites un screening,
00:02:14eh bien, vous avez un devoir aujourd'hui de rechercher
00:02:18s'il y a des facteurs de risque pour développer une pulvalgie
00:02:21ou si le patient, enfin le joueur surtout,
00:02:24a fait une forme de pulvalgie dans les saisons précédentes
00:02:27parce qu'il y a donc ce risque qu'il refasse
00:02:31de manière très très importante, trois fois, par Olmich.
00:02:36Cette conférence de consensus est importante
00:02:40puisqu'elle a permis, en réunissant un certain nombre d'acteurs
00:02:47du monde sportif, que ce soit des médecins, radiologues,
00:02:51physiothérapeutes, kinés, chirurgiens,
00:02:55au cours de la conférence de Doha en 2014,
00:02:59d'essayer de parler un langage
00:03:02et en partant du signe clinique,
00:03:06en utilisant des tests pour pouvoir aboutir
00:03:09à des formes de pulvalgie qui sont aujourd'hui bien différenciées.
00:03:14Je pense qu'on en a déjà parlé et ceci permet,
00:03:19on voit ici l'étude qui a été faite,
00:03:21qui a été publiée dans le British Journal
00:03:24et grâce à ces différentes signes cliniques,
00:03:29testings, on va rentrer chaque patient,
00:03:32chaque joueur dans une forme soit adducteur,
00:03:35soit iopsoir, soit inguinal, soit publique,
00:03:38tout en sachant que les quatre peuvent être associés
00:03:40ou être individualisés.
00:03:42Le conflit de hanches et les autres causes étant des signes différentiels.
00:03:46Donc, on voyait que par exemple, on avait retenu
00:03:49que pour un patient qui avait une pathologie d'adducteur,
00:03:52et on sait que c'est la forme la plus fréquente
00:03:55et celle qui vous intéresse le plus souvent,
00:04:00on retrouvait une douleur à l'insertion du long adducteur sur l'os,
00:04:04ce qu'on appelle un adducteur tenderness,
00:04:06et puis des douleurs lorsqu'on faisait des tests de résistance.
00:04:10Alors, je pense qu'on vous en a déjà parlé,
00:04:12je ne vais pas insister dessus, on a chacun des tests,
00:04:14mais il est assez facile de reproduire un certain nombre de tests,
00:04:17que ce soit sur le terrain ou en cabinet,
00:04:20pour pouvoir mettre en évidence cette forme d'adducteur.
00:04:22Alors, en 2016, puis maintenant en 2020,
00:04:26on va essayer d'affiner encore ce diagnostic d'adducteur relatif cold pain,
00:04:32parce que c'est important de savoir s'il s'agit d'une douleur
00:04:35de l'adducteur à son insertion osseuse,
00:04:37s'il s'agit d'une douleur de l'adducteur sur le tendon,
00:04:40s'il s'agit d'une douleur à la jonction ou au niveau musculaire,
00:04:43puisque la prise en charge ne sera pas la même, et notamment chirurgicale.
00:04:46Et donc, de la même manière, on faisait un diagnostic pour l'opsoros,
00:04:51la forme inguinale et la forme pubienne.
00:04:54Sur la forme inguinale, je vais y revenir,
00:04:56parce que ça va découler l'acte chirurgical,
00:05:01on retrouve une douleur au niveau du canal inguinal
00:05:04et surtout, quand on palpait le ligament inguinal,
00:05:08on ne mettait pas en évidence de vraie hernie inguinale.
00:05:11Donc, ça veut dire quoi ?
00:05:12Ça veut dire que quand on fait pousser le patient,
00:05:13on n'a pas le doigt, lorsqu'on fait une invagination scrotale,
00:05:16on va y revenir tout à l'heure sur l'examen,
00:05:18on n'a pas le doigt qui va être déformé ou qui va être repoussé
00:05:22par un sac qui va apparaître.
00:05:24On va juste mettre en évidence cette faiblesse,
00:05:27c'est-à-dire le fait que,
00:05:29lorsque on met le doigt au niveau du scrotum, qu'on remonte,
00:05:32qu'on passe l'orifice superficiel et qu'on va dans l'orifice profond,
00:05:35on met en évidence que cet orifice profond est anormal.
00:05:38Je vous rappelle qu'un orifice profond normal,
00:05:40c'est la pulpe du doigt.
00:05:42Si vous passez un doigt, ce n'est pas normal.
00:05:43Et bien entendu, si vous passez deux doigts,
00:05:45c'est complètement délabré.
00:05:48Et on peut comme ça voir aussi qu'il y a une insertion
00:05:52du tendon conjoint qui est haute sur le grand doigt
00:05:55et donc confirmer qu'il y a bien cette faiblesse
00:05:59par un défaut d'insertion du tendon conjoint.
00:06:01On peut optimiser cet examen en faisant pousser le patient,
00:06:06tousser également le patient.
00:06:11Donc, pour pouvoir parler du traitement,
00:06:15pour pouvoir parler de ce qui ne va pas pour pouvoir dire
00:06:18« je vais réparer », il faut bien connaître l'anatomie,
00:06:20comme d'habitude, et pour la partie inguinale,
00:06:23il est indispensable de bien connaître ces zones.
00:06:27Ici, c'est le péritoine avec la graisse pré-péritoneale.
00:06:31Ici, c'est ce fameux fascia transversalis.
00:06:35Ici, nous avons le tendon conjoint avec le transverse
00:06:39et le petit oblique, et le transverse
00:06:42qui viennent se terminer par un tendon conjoint
00:06:44qui est le plus souvent musculaire.
00:06:46Et ce tendon conjoint doit venir s'insérer ici, très bas,
00:06:49sur le grand doigt, ici, au niveau du pubis.
00:06:52On a ensuite la ponebrose oblique externe qui est ici
00:06:54et le cordon qu'on voit ici qui va traverser.
00:06:57C'est indispensable de bien connaître ces planches anatomiques,
00:07:02ces différents plans, parce que vous en entendrez parler tout le temps.
00:07:04Je répète, le péritoine avec la graisse,
00:07:07le fascia transversalis, le tendon conjoint
00:07:09qui fait du petit oblique et du transverse,
00:07:10et la ponebrose oblique externe.
00:07:12Ici, le grand doigt et son pyramidal qui s'insère devant
00:07:17et qui passe ainsi sur la symphyse.
00:07:18Nous y reviendrons après en parlant de l'anatomie, notamment.
00:07:20Donc, si on fait maintenant une coupe intérieure,
00:07:23on voit ici ouvert ce fameux mur abdominal
00:07:28avec ici la ponebrose oblique externe, le tendon conjoint.
00:07:31On voit ici le grand doigt, son insertion,
00:07:33qui doit être le plus bas possible pour venir,
00:07:35comme on voit ici avec les fibres musculaires,
00:07:37fermer cet orifice profond qui est ici.
00:07:40Et que, lorsqu'on va faire l'examen au doigt,
00:07:42on va remonter ici.
00:07:43Voilà l'orifice superficiel.
00:07:45L'orifice superficiel, ça correspond à quoi ?
00:07:47Eh bien, la fermeture de la ponebrose oblique externe qui est ici
00:07:52et ici, la ponebrose oblique externe inférieure
00:07:56qui est le prolongement du ligament inguinal.
00:07:58Ce qui a aussi des connotations automatiques de quelquefois,
00:08:04on va avoir cette ponebrose oblique externe
00:08:05qui vient s'insérer ici sur le pubis en faisant une corde
00:08:09et cette corde peut être responsable de douleurs.
00:08:11Donc, il faut bien connaître ça
00:08:12et on peut être amené à réséquer cette corde.
00:08:14Voilà, donc cette anatomie est indispensable
00:08:18pour pouvoir parler de pathologie inguinale,
00:08:21faire le diagnostic et le traitement.
00:08:23Donc, quelles étaient les hypothèses pour expliquer
00:08:27la forme inguinale de la pathologie ?
00:08:29Donc, on a dit que ce n'était pas une hernie,
00:08:30on a dit que c'était une faiblesse.
00:08:31Donc, j'ai fait ici un schéma pour bien comprendre
00:08:34le tendon conjoint qui s'insère haut
00:08:37alors qu'il devrait s'insérer en bas.
00:08:38Ici, on a le ligament inguinal.
00:08:40Ici, donc la synthèse et on voit ici cette non-couverture
00:08:44par le tendon conjoint
00:08:45qu'on peut voir ici sur une photo péropératoire.
00:08:48On voit ici le grand droit.
00:08:49Ici, la fameuse insertion du conjoint.
00:08:52Ici, c'est la symphyse pubienne
00:08:53et on voit bien que comme il s'insère très haut
00:08:56et non pas en bas, eh bien tout ça, c'est une faiblesse.
00:08:58Voilà le facet transversaliste.
00:09:00Si on faisait une photo dynamique,
00:09:02on verrait que ça viendrait bomber.
00:09:05Alors, pour prouver ça, on a fait une étude à Bordeaux
00:09:09et on a pris 64 patients,
00:09:11ce qui a permis d'analyser 128 par mois.
00:09:13C'était que des patients masculins
00:09:18et vous voyez, 31 ans de moyenne d'âge.
00:09:20Comment est-ce qu'on l'a fait ?
00:09:21En fait, j'ai sélectionné les patients symptomatiques
00:09:26pour pouvoir les confier à nos amis radiologues.
00:09:29C'était les patients qu'on allait opérer
00:09:32d'une chirurgie pariétale
00:09:33et donc on faisait une IRM préopératoire
00:09:36avec une analyse qui était faite par un radiologue junior
00:09:40et un radiologue senior
00:09:41sur justement les insertions du tendon conjoint.
00:09:44On déterminait des stades 1, 2 et 3
00:09:46en fonction de leur insertion plus ou moins haute
00:09:49et on va comparer ce que eux voyaient à l'IRM
00:09:51avec moi ce que je voyais en préopératoire
00:09:54puisque je classais chacun des patients
00:09:56dans un stade 1, 2 ou 3.
00:09:59Je vais vous montrer le tableau tout à l'heure,
00:10:01mais on a vu qu'il y avait une sensitivité de 97%
00:10:04et une spécificité de 68%.
00:10:07Alors voilà, ça c'était une insertion qui était haute
00:10:10comme on peut voir,
00:10:10donc qui laisse une ouverture assez importante.
00:10:13Voici ici une insertion qui est plutôt moyenne
00:10:16et puis enfin une insertion qui est basse
00:10:17et on voit quand même qu'entre l'insertion haute
00:10:19et l'insertion normale, quasiment basse comme ici,
00:10:23c'est très peu ouvert
00:10:24et donc lorsqu'on analysait,
00:10:26les patients symptomatiques avaient forcément
00:10:28des insertions majoritairement hautes ou moyennes
00:10:31par rapport à une insertion basse
00:10:32alors que le patient en contrôle,
00:10:34donc pas symptomatique, pas opéré,
00:10:35il avait une insertion normale.
00:10:37Donc on prouvait bien que la pathologie pariétale
00:10:42s'est liée à un défaut d'insertion du tendon conjoint,
00:10:44un défaut de recouvrement,
00:10:46mise en évidence d'une faiblesse
00:10:47et donc c'est ça qu'il va falloir réparer.
00:10:50Déjà comment on fait le diagnostic ?
00:10:51Donc c'est un diagnostic qui a été bien décrit par Olmich
00:10:56avec un certain nombre d'examens,
00:10:57on a des examens abdominaux,
00:10:59on a des examens sur le pubis
00:11:01mais surtout l'examen inguinal,
00:11:04il doit être fait par le toucher scrotal,
00:11:08on remonte, on invagine le scrotal
00:11:10mais on va remonter le long du cordon
00:11:12pour investiguer cet orifice profond,
00:11:14on le voit ici une fois de plus,
00:11:16on peut très facilement examiner l'orifice profond qui est là,
00:11:20donc je vous dis une fois de plus,
00:11:21normalement c'est la pulpe du doigt,
00:11:22si vous passez un doigt ce n'est pas normal,
00:11:24si vous passez le doigt c'est que c'est complètement délavé
00:11:26et c'est des indications opérées d'emblée.
00:11:28On peut également voir un peu plus ici
00:11:31l'insertion haute du tendon conjoint,
00:11:33on peut avoir des douleurs au niveau de la ponébrose oblique externe
00:11:36et qui peuvent être liées à une déchirure de la ponébrose oblique externe
00:11:39là où passe le nerf idiohypogastrique
00:11:41et donner des névromes,
00:11:43on aura donc des trigger zones,
00:11:44on peut avoir des douleurs également au niveau du ligament idéal
00:11:48qui est extrêmement tendu et douloureux
00:11:49et puis on peut palper quand on l'habitue la pubis
00:11:51et puis l'insertion des adulteurs.
00:11:54Alors, on peut également c'est une échographie
00:11:57et quand on va faire une échographie,
00:11:58on va rechercher quoi ?
00:12:00Qu'il y a cette faiblesse,
00:12:01mais cette faiblesse ce n'est pas une hernie.
00:12:03Quand on fait une échographie,
00:12:04on voit ici que ce qui monte c'est la graisse préperitoneale,
00:12:08le péritone on le voit très bien ici avec le digestif,
00:12:10il ne monte pas, d'accord ?
00:12:12Donc là, c'est la montée de la graisse préperitoneale,
00:12:16c'est ce que très bien décrit Madame Mouchawek
00:12:19avec le bulging, ce bombement,
00:12:22mais ce n'est pas le péritone qui monte avec le digestif
00:12:24et donc ce n'est pas une hernie,
00:12:26c'est véritablement cette faiblesse par un défaut d'insertion.
00:12:31Maintenant, si on fait une IRM
00:12:32et le diagnostic n'est pas forcé par une pathologie pariétale,
00:12:39pas se faire forcément par une IRM,
00:12:40mais on va voir ici que le tendon conjoint
00:12:43va s'insérer de manière basse, c'est normal,
00:12:45et là ici, il s'insère de manière haute
00:12:47et donc on a ici une faiblesse.
00:12:49Donc, on peut quand même faire le diagnostic quand on a l'habitude,
00:12:51mais une fois de plus,
00:12:52il faut faire l'examen clinique et l'examen échographique.
00:12:55Alors, une fois qu'on a fait le diagnostic,
00:12:57eh bien, chez l'homme ici,
00:12:58on voit facilement de nouveau ce tendon conjoint
00:13:01qui s'insère très haut sur le grand droit.
00:13:02Ici, on a le pubis
00:13:04et ici, on a ce fameux facia transversalis,
00:13:06on voit bien qu'il y a un défaut d'insertion,
00:13:08on voit bien que c'est une faiblesse chez l'homme,
00:13:11et puis on a également chez la femme,
00:13:12on voit le grand droit,
00:13:13on voit l'insertion du tendon conjoint.
00:13:14Donc, même si la faiblesse n'est pas aussi importante,
00:13:17même si c'est plus rare,
00:13:19ça existe quand même chez la femme,
00:13:20ce défaut d'insertion
00:13:21et donc c'est pourquoi on peut aussi opérer des femmes
00:13:24d'une pubasie pariétale.
00:13:26Alors, vous allez me dire comment on répare ?
00:13:28Voilà comment on répare,
00:13:29on va faire une...
00:13:30on va repositionner le tendon conjoint
00:13:32et pour ça,
00:13:33donc le patient qui va être opéré
00:13:36par une hospitalisation en ambulatoire,
00:13:41on repère l'épinélia cantero-supérieure,
00:13:44on repère l'épine du pubis
00:13:45et puis on va faire une incision oblique
00:13:47qui fait entre 5 et 6 cm,
00:13:50on va disséquer les plans sous-cutanés
00:13:52et puis t'emblée,
00:13:52on va tomber sur l'orifice superficiel,
00:13:55on voit ici,
00:13:55on appelle ça les piliers de col
00:13:56puisque ça, c'est la ponébrose oblique externe
00:13:58en haut et en bas
00:13:59et on voit bien ici le cordon
00:14:02et puis ici,
00:14:02vous voyez le néarpilio-inguinal,
00:14:05il est toujours au-dessus du cordon
00:14:09et pour des raisons de dissection et de suture,
00:14:13eh bien,
00:14:13on peut être amené à le réséquer,
00:14:16d'autant plus qu'il est pathologique.
00:14:17On va ouvrir donc la ponébrose oblique externe,
00:14:20on va mettre sur le lac le cordon
00:14:22et on voit bien ici apparaître
00:14:24ce fameux tendon conjoint
00:14:26et ici, le grand droit,
00:14:28on va...
00:14:29chez ce patient,
00:14:29on avait fait une section du ligament
00:14:32de la ponébrose oblique externe
00:14:33puisque c'était une corde
00:14:34et puis on va suturer,
00:14:36on va abaisser,
00:14:37voilà ici,
00:14:38ce tendon conjoint,
00:14:39eh bien,
00:14:39on va l'abaisser à quatre plurales ici
00:14:42et par un aller et retour,
00:14:44on va vérifier que la structure est complète,
00:14:47qu'on ne laisse pas de corde,
00:14:48on voit bien ici,
00:14:49on voit qu'on a bien abaissé
00:14:51et on voit qu'on a fait une suture
00:14:52en utilisant un fil monophile,
00:14:55monofilament non résorbable.
00:14:57Une chose importante aussi,
00:14:58en fin d'intervention,
00:14:59je ne referme jamais la ponébrose oblique externe
00:15:01sur le cordon
00:15:02pour éviter les douleurs post-opératoires
00:15:04et on va juste le refermer au-dessus,
00:15:06ce qui aura une importance
00:15:08lorsque on fera de la kiné,
00:15:12on pourra en rediscuter après,
00:15:13mais lorsqu'on massera les patients,
00:15:15il faudra les masser sur la partie supérieure de la cicatrice
00:15:17pour éviter de masser directement le cordon,
00:15:20ce qui n'est pas très bien supporté par les patients.
00:15:23Alors, la deuxième chirurgie
00:15:26qu'on peut faire dans l'épubagie,
00:15:27c'est la forme adducteur.
00:15:29On la fera,
00:15:30et je le répéterai après,
00:15:31après un traitement médical,
00:15:33un traitement qui l'est bien conduit,
00:15:36chez les patients
00:15:38qui auront été sélectionnés.
00:15:39Il faut bien connaître également
00:15:41la répartition des adducteurs.
00:15:44Alors, on a, on connaît le pectinier,
00:15:47le long, le court, le dracile,
00:15:48le grand adducteur.
00:15:50Le seul qui a une insertion tendineuse,
00:15:52c'est le long adducteur
00:15:54qui s'insère sur la symphyse.
00:15:55Les autres, c'est une insertion myotendineuse.
00:15:57Et ce qui est important à savoir,
00:15:59c'est que ce long adducteur,
00:16:01il est assez de petite taille.
00:16:03On le voit ici.
00:16:04Ça, c'est l'insertion
00:16:06avec les fibres tendineuses.
00:16:07Ça, c'est les fibres musculaires.
00:16:09Mais il y a environ
00:16:1130 à 40 % de fibres tendineuses
00:16:13et le reste, ce sont des fibres musculaires.
00:16:14Et ça, c'est vraiment indispensable
00:16:16parce qu'aujourd'hui, dans la pratique,
00:16:18je fais vraiment attention
00:16:19en faisant des insertions du long adducteur
00:16:21à bien sélectionner et le tendon,
00:16:23mais également le muscle
00:16:24parce que je me suis aperçu
00:16:26en faisant des études rétrospectives
00:16:29qu'on pouvait avoir des récidives.
00:16:30On avait l'impression même
00:16:30que le tendon avait repoussé
00:16:32quand on laissait du muscle
00:16:34parce que ce muscle-là
00:16:35va se transformer, va se fibroser.
00:16:37On a l'impression que le tendon était revenu.
00:16:39Alors, bien sûr, ce n'était pas le cas.
00:16:41Et donc, c'est important de couper le tendon
00:16:42et le muscle maintenant pour bien dégager.
00:16:44Et on va y revenir après
00:16:46dans le film que je vais vous montrer,
00:16:47pour bien dégager
00:16:48et enlever toute zone responsable de douleur.
00:16:50Alors, l'examen, il est pareil.
00:16:52Il est très, très bien codifié
00:16:53avec des tests bien spécifiques.
00:16:56Et donc, il faut s'y référer
00:16:57de manière à faire des diagnostics.
00:17:01J'ai des spécificités particulières
00:17:03pour le patient
00:17:06pour lequel ce test positif,
00:17:11pour moi,
00:17:12est des tests d'indication opératoire.
00:17:14On va, par exemple,
00:17:14un patient qui a une pathologie
00:17:16d'adducteur à gauche.
00:17:18Je vais lui demander
00:17:19de faire tomber sa gauche,
00:17:21sa jambe derrière la table d'examen.
00:17:26Et puis, je vais faire
00:17:26une adduction contrariée à droite.
00:17:28Et si le patient présente une douleur,
00:17:32parce qu'il retient également du côté gauche
00:17:35au niveau d'insertion de son adducteur à gauche,
00:17:37eh bien, pour moi,
00:17:38ce sont des indications opératoires.
00:17:39Ça signe des anthésopathies vraiment importantes.
00:17:41Donc, vous voyez,
00:17:41on a des tests qui sont importants
00:17:46pour diagnostiquer l'anthésopathie
00:17:48ou la tendinopathie,
00:17:49mais également qui me permettent de dire,
00:17:50moi, si je fais ou pas l'indication opératoire.
00:17:54Ce sont des tests, bien sûr.
00:17:56Je vais les associer aux autres examens cliniques.
00:17:59Je vais les associer à l'évolution clinique
00:18:01et je vais les associer, bien sûr,
00:18:03à l'examen IRM.
00:18:04Alors, l'examen IRM,
00:18:05ce qu'on va rechercher aujourd'hui,
00:18:07c'est quoi ?
00:18:07C'est ce qu'on appelle la fameuse double fente.
00:18:10On voit ce patient qui a une fente ici
00:18:12qui est verticale.
00:18:13Elle est classique.
00:18:14Et on a une fente qui part sur le côté gauche
00:18:16avec ici même un petit saignement,
00:18:24ce qui prouve bien
00:18:24qu'il y avait eu une petite désinsertion.
00:18:27Et on la voit sur cette autre coupe ici.
00:18:30Alors, pourquoi je fais une indication
00:18:33et quand est-ce que je dis
00:18:34qu'il faut opérer le patient ?
00:18:35Bien entendu, jamais d'emblée.
00:18:36Jamais d'emblée, le plus souvent,
00:18:38le traitement médical avec le repos,
00:18:40les antalgiques simples,
00:18:41les anti-inflammatoires,
00:18:44la kiné permet de régler
00:18:46un pourcentage de cas très important.
00:18:48Mais lorsque l'on est dans une forme chronique
00:18:51et que la douleur continue à être présente
00:18:54ou s'est accentuée,
00:18:56on peut, si il y a un échec des protocoles,
00:19:00proposer une thénotomie d'adducteur.
00:19:01C'est une thénotomie d'adducteur qui est complète.
00:19:04Alors, complète, ça veut dire quoi ?
00:19:06Ça veut dire que le patient, pareil,
00:19:08il vient en ambulatoire.
00:19:10Je pense que c'est un rugbyman
00:19:11parce qu'on le voit un petit peu costaud.
00:19:13Et donc, on lui met un décubitus dorsal.
00:19:18On va faire une flexion de hanche,
00:19:22rotation externe de hanche et une adduction.
00:19:26Et on va repérer facilement,
00:19:31en mettant le patient dans cette position,
00:19:33le tendon du long-adducteur.
00:19:35On fait une incision qui est de l'ordre de 3-4 cm,
00:19:39directement centrée sur le tendon.
00:19:41Et puis, vous voyez la taille des pharabœufs
00:19:44qui font à peu près 2 cm.
00:19:47On ne fait pas une incision très importante.
00:19:49On va donc ouvrir les différents plans.
00:19:52Et moi, je préfère faire un abord direct
00:19:56parce qu'on a souvent un petit vaisseau
00:19:59qui est ici transversal,
00:20:02qui passe sur le tendon du long-adducteur.
00:20:05Et si vous faites cela en percutanée
00:20:07ou sous échographie ou sans le repérer,
00:20:12vous pouvez tout à fait le faire saigner.
00:20:14Et à ce moment-là, vous avez un hématome
00:20:17et vous aurez un hématome qui va retarder la kinée,
00:20:19qui va entraîner des complications.
00:20:22Donc, il faut le repérer
00:20:24et il faut faire une hémostase soigneuse.
00:20:27On voit apparaître ici des petites fissures
00:20:30qui sont présentes,
00:20:31qui témoignent déjà que ce tendon a déjà travaillé,
00:20:36est déjà pathologique.
00:20:37Souvent, avec le doigt ou avec le bistouri,
00:20:40la spatule, j'appuie dessus pour vérifier
00:20:43ou voir la pince.
00:20:46On voit que le tendon est dur et pathologique.
00:20:51Et donc, on va repérer également son insertion
00:20:53pour faire la thénotomie
00:20:55que je fais au bistouri électrique.
00:20:57On la fait à environ 0,5 mm,
00:21:00donc à 2-3 mm de la symphyse pubienne
00:21:05pour ne pas toucher à l'os.
00:21:07Et on fait ça au bistouri électrique
00:21:09de manière à voir le muscle de part et d'autre
00:21:12et au fur et à mesure de la dissection,
00:21:17on voit que le tendon va se rétracter
00:21:19et partir plus loin.
00:21:20Donc, il faut vraiment bien faire
00:21:24de manière minutieuse la thénotomie.
00:21:26On voit ici apparaître progressivement le muscle
00:21:29qu'il a.
00:21:30Alors, il faut avoir l'habitude.
00:21:32Alors qu'ici, on a le grand adducteur.
00:21:33Ici, on aura le pectinide
00:21:35puisque c'est un côté gauche.
00:21:36Et donc, on va enlever toutes les fibres tendineuses
00:21:40et là, on s'aperçoit au doigt
00:21:42qu'il y a toujours cette corde
00:21:44qui va gêner le patient
00:21:46et qui va donner des douleurs en post-opératoire,
00:21:48qui va gêner le démarrage de la kiné,
00:21:52notamment la phase excentrique.
00:21:53Et donc, il faut vraiment complètement libérer
00:21:56cette partie musculaire
00:21:57de manière à complètement libérer le long adducteur,
00:22:03lui enlever toutes les tractions qu'il y a sur la symphyse.
00:22:06Et là, on voit encore qu'il n'est pas complètement libéré.
00:22:08Vous voyez ici, il est encore présent.
00:22:11Et au fur et à mesure,
00:22:12on voit qu'on libère toutes les fibres musculaires.
00:22:16Alors, ce n'est pas toujours évident.
00:22:17Des fois, il y a des fibres musculaires
00:22:19qui sont communes entre le long adducteur
00:22:22et le grand adducteur.
00:22:24Et donc, du coup, ce n'est pas toujours évident
00:22:27de bien les repérer,
00:22:28mais avec l'expérience, on y arrive.
00:22:29Et je pense que c'est très important de le faire.
00:22:31Alors là, on voit un peu de victime
00:22:32parce que j'ai mis de la Naropaine.
00:22:34J'injecte un peu de Naropaine en fin d'intervention
00:22:36pour le ressenti de la douleur.
00:22:38Et ensuite, vous voyez ici là,
00:22:40je vais faire mes plans par plan
00:22:41et je fais quatre points directement cutanés
00:22:46qu'on enlève au 15e jour.
00:22:48Voilà.
00:22:49Alors là, c'est ce que je voulais vous montrer.
00:22:52On a coupé ici le tendon.
00:22:53Et ici, on a toujours ce muscle qui reste attaché
00:22:58et qui, si vous ne le coupez pas,
00:23:00va faire une corde, va faire de la fibrose
00:23:03et on a l'impression que le tendon a repoussé.
00:23:04Ça, je ne le faisais pas il y a encore 3-4 ans
00:23:08et ça a été source de récits libres
00:23:10ou de mauvais résultats.
00:23:13Et je pense que c'est vraiment indispensable
00:23:14de le faire maintenant.
00:23:15Je le fais systématiquement là,
00:23:16maintenant depuis 2-3 ans
00:23:19et j'ai moins de déchireurs d'adhérence,
00:23:22même si ça persiste,
00:23:23et j'ai, me semble-t-il, de meilleurs résultats.
00:23:26Donc voilà, ici, ce qu'on veut obtenir,
00:23:28c'est-à-dire après le grand traducteur
00:23:31qui reste attaché uniquement avec son muscle ici
00:23:34et ici le pectine sur un schéma.
00:23:37C'est ce qu'on vient d'obtenir.
00:23:38On a coupé, le long adducteur va se mettre en nourrice.
00:23:41Ça, c'est important, on ne peut pas le rattacher,
00:23:43on ne peut pas faire de points ici
00:23:44parce que si vous l'attachez là,
00:23:46chaque fois que le patient fera une adduction,
00:23:48il aura des douleurs terribles
00:23:49et vous ne pourrez pas commencer la kiné
00:23:51avant plusieurs semaines.
00:23:53Il aura de l'ankylose
00:23:54et on aura de très, très mauvais résultats.
00:23:56Donc, il faut le lécher,
00:23:57le laisser s'attacher tout seul.
00:24:00Certes, en le laissant s'attacher tout seul en nourrice,
00:24:02il y a un risque de déchireurs d'adhérence
00:24:05qui apparaît soit un mois, soit trois mois,
00:24:07mais c'est ce qui donne le meilleur résultat
00:24:09et le résultat sera d'autant meilleur
00:24:12que vous aurez bien sélectionné le tendon et le muscle.
00:24:16Alors, un mot de morbidité,
00:24:18c'est-à-dire que vous avez vu, ça peut saigner,
00:24:21donc du coup, on peut avoir un hématome aussi,
00:24:23mais c'est rare, c'est 2%.
00:24:24Si on a un hématome,
00:24:26on peut s'infecter des infections,
00:24:27c'est rare également.
00:24:28Et la rupture d'adhérence qui était de 15 à 25%
00:24:31avant de changer ma technique
00:24:33et qui aujourd'hui est plutôt inférieure
00:24:35à 10%,
00:24:36ce qui est plutôt une bonne évolution,
00:24:40mais ça reste à confirmer dans l'étude
00:24:42que je suis en train de préparer
00:24:44et de présenter et que je présenterai bientôt.
00:24:46Voilà, donc ça correspond à soit
00:24:48une rupture de cicatrice adhérentielle,
00:24:50soit un déplacement du tendon sexuel.
00:24:52Alors, un mot, et ça c'est très important,
00:24:55et on pourra sûrement en discuter tout à l'heure,
00:24:57sur la lésion aiguë du long habiteur.
00:24:59Cette lésion aiguë, elle est élevée,
00:25:01c'est une incidence qui est élevée,
00:25:03dans les études extrêmes nous montraient
00:25:05qu'elle était fréquente,
00:25:08et que dans le football d'élite,
00:25:10elle apparaissait au deuxième rang des lésions
00:25:13et un tiers des cas du total des blessures musculaires.
00:25:18On la voit ici sur cette photo,
00:25:20et ça c'est très intéressant de voir cette image d'IRM,
00:25:23parce qu'on voit que déjà,
00:25:25ça apparaît sur un tendon qui est pathologique.
00:25:28Vous voyez, là c'est un joueur,
00:25:30il a une double fente bilatérale,
00:25:32et sur cette double fente à gauche,
00:25:34il a désinserté en grande partie son habiteur,
00:25:38on voit que ça a saigné,
00:25:39mais là je peux vous dire,
00:25:40les radiologues, je ne sais pas s'il y en a un dans la salle,
00:25:43ils vont nous dire que c'est une désinsertion complète,
00:25:45c'est exceptionnel la désinsertion complète,
00:25:48exceptionnel.
00:25:49Et donc du coup, comme elle est exceptionnelle,
00:25:51on va avoir un hématome,
00:25:53on va avoir une cicatrisation un petit peu compliquée,
00:25:56on va avoir des fibres qui restent attachées,
00:25:58et donc même si vous faites une bonne kiné,
00:26:00ce joueur, il a un haut risque de récidive dès qu'il va reprendre.
00:26:05Ce qui, dans un staff professionnel,
00:26:07est extrêmement mal vécu,
00:26:09le joueur a été arrêté un mois ou deux mois,
00:26:11puis dès qu'il reprend de nouveau, il a la même douleur,
00:26:13avec de nouveau, on fait une IRM et il y a du sang,
00:26:16donc je pense que ces joueurs-là,
00:26:20quand il y a une désinsertion,
00:26:22eh bien il faut les opérer,
00:26:24maintenant il faut les opérer d'emblée,
00:26:26dans les 15 jours qui viennent,
00:26:28pour éviter que commence la fibrose, etc.
00:26:30Ça permettra d'aspirer, bien sûr, toutes les sécrétions hématiques,
00:26:34de compléter la thénotomie,
00:26:36et si nécessaire, musculaire,
00:26:38et de le faire dans de très bonnes conditions,
00:26:40pour éviter la récidive et avoir de bons résultats.
00:26:42Et donc, c'est le message que je veux passer aujourd'hui,
00:26:44ça permet d'avoir de bien meilleurs résultats.
00:26:46Si on les présente à un mois, par exemple,
00:26:50eh bien c'est difficile,
00:26:52parce qu'il y a déjà des cicatrisations fibreuses
00:26:54qui sont compliquées,
00:26:56si on doit faire quelque chose,
00:26:58c'est vraiment dans les 8-10 jours.
00:27:00Alors, les résultats,
00:27:02il n'y a pas beaucoup d'études qui ont été faites
00:27:04sur les thénotomies d'adducteurs,
00:27:06elles datent des années avant 2000,
00:27:08maintenant, Shielders, on l'a fait en 2013,
00:27:10mais il y avait 42 patients.
00:27:14C'est important de comparer les résultats.
00:27:18Déjà, l'étude de Holmich en 1997,
00:27:20elle a permis de dire et de montrer
00:27:22qu'entre un groupe qui avait une kiné active,
00:27:28et donc je pense que vous en avez déjà parlé,
00:27:32avant mon topo,
00:27:34et par rapport à un groupe qui a une kiné passive,
00:27:36eh bien le résultat était bien meilleur
00:27:38dans le groupe 1 de kiné active
00:27:40par rapport au groupe 2.
00:27:42Le seul problème, c'est que
00:27:46on ne sait pas le nombre de récidives
00:27:48de ces patients.
00:27:50Après, il y a d'autres études
00:27:52avec des atteintes,
00:27:54par exemple Meyers ou Ackermack,
00:27:56montrées,
00:27:58mais sur des groupes de patients
00:28:00qui n'étaient pas énormément élevés,
00:28:02on avait 16 patients,
00:28:04137 maximum,
00:28:06mais dans lesquels on faisait,
00:28:08Meyers, c'est l'école américaine,
00:28:10avec un geste également sur le niveau de l'os,
00:28:12donc on ne sait pas trop ce qu'ils font,
00:28:14est-ce qu'ils font une thénotomie complète ou pas.
00:28:16Et le Shielders, lui,
00:28:18c'est une partielle
00:28:20adductorilise, mais c'est surtout des réinsertions
00:28:22et sur une courbe de patients
00:28:24qui n'est pas tellement élevée,
00:28:26en réinsérant beaucoup
00:28:28les adducteurs.
00:28:30Moi, j'ai un peu de mal à comprendre
00:28:32comment on peut régler un problème de douleur
00:28:34en recréant de la fibrose.
00:28:36Voilà.
00:28:38Donc, ça c'était pour l'adducteur.
00:28:40Maintenant, il y a
00:28:42des nouvelles
00:28:44notions qui sont apparues
00:28:46grâce aux travaux de Shielders
00:28:48notamment, et les travaux de
00:28:50dissection qui ont permis,
00:28:52et on en parlait déjà depuis
00:28:54très longtemps, de montrer
00:28:56les communications
00:28:58et les connexions qui existent
00:29:00entre ce qui est sous-pubien,
00:29:02le pubis, et ce qui est sous-pubien.
00:29:04On l'a décrit, il y a eu une très belle
00:29:06planche anatomique
00:29:08qui montrait en superficie
00:29:10et en profondeur qu'il y avait
00:29:12des connexions entre
00:29:14le grand droit de l'abdomen,
00:29:16entre le pubis, entre les obliques,
00:29:18entre le long adducteur.
00:29:20Mais récemment,
00:29:22Shielders a montré
00:29:24qu'il y avait un complexe
00:29:26qui existait, d'un point de vue
00:29:28dissection, entre
00:29:30le pyramidaliste, et je vous rappelle
00:29:32que le pyramidaliste, il se situe
00:29:34en avant du grand droit, c'est lui
00:29:36qui vient véritablement s'insérer sur la symphyse,
00:29:38et
00:29:40la symphyse, et ici l'adducteur,
00:29:42avec une petite zone
00:29:44qu'il repérait sous l'IRM.
00:29:46J'ai un peu de mal
00:29:48à suivre
00:29:50véritablement son étude,
00:29:52parce que c'est une étude qui a été faite en plus sur des gens
00:29:54qui avaient des lésions aiguës,
00:29:56et en IRM, c'est quand même très difficile de faire
00:29:58une interprétation d'une zone aussi fine
00:30:00sur des lésions aiguës.
00:30:02Mais bon, je suis d'accord sur
00:30:04le principe qu'il y a
00:30:06une connexion entre le pyramidaliste, le long adducteur,
00:30:08et le droit de l'abdomen, et ceci
00:30:10a été montré de manière superficielle
00:30:12et en profondeur avec
00:30:14ce complexe anatomique.
00:30:16Pour moi, ça a un intérêt
00:30:18dans le sens où
00:30:20on a montré qu'il y avait
00:30:22des tractions sur la symphyse
00:30:24qui étaient liées au pyramidaliste
00:30:26et aux adducteurs, et donc on peut
00:30:28imaginer qu'en
00:30:30sectionnant ces tractions,
00:30:32on peut soulager
00:30:34les tensions qu'il peut y avoir
00:30:36sur la symphyse pubienne
00:30:38dans les cas spécifiques
00:30:40de patients qui ont des osteoarthropathies pubiennes chroniques.
00:30:42Et donc, pour ce type
00:30:44de patients qui ont une évolution
00:30:46depuis plus d'un an, qui ont résisté
00:30:48à tous les traitements
00:30:50de physiothérapie bien conduits,
00:30:52d'infiltration corticoïde,
00:30:54d'infiltration PRP,
00:30:58de quoi que ce soit,
00:31:00je propose maintenant une désinsertion
00:31:02du pyramidal, qu'on voit ici,
00:31:04là c'est le pyramidal,
00:31:06ça c'est les obliques,
00:31:08et là je vais sectionner
00:31:10l'insertion musculaire du pyramidal sur
00:31:12le pubis qui est ici, des deux côtés,
00:31:14et pour empêcher que ça vienne
00:31:18se réinsérer sur le pubis,
00:31:20je vais utiliser la ponébrose oblique externe
00:31:22ici, là, qu'on a,
00:31:24et je vais la passer devant,
00:31:26et je vais venir la suturer juste en avant
00:31:28de la symphyse,
00:31:30de l'os en tout cas,
00:31:32pour éviter que le muscle vienne se rattacher.
00:31:34Et ceci sera accompagné d'une
00:31:36thénotomie d'adducteurs bilatérales.
00:31:38C'est quelque chose que je fais maintenant depuis deux ans,
00:31:40j'ai inclus environ 50 patients,
00:31:42je n'ai pas les résultats scientifiques
00:31:44à vous donner, mais ce sont
00:31:46des résultats prometteurs avec des patients
00:31:48qui étaient embêtés depuis plus d'un an,
00:31:50et même chez des joueurs professionnels,
00:31:52j'ai fait quelques règles humaines,
00:31:54on a eu de très bons résultats.
00:31:56Je pense que c'est quelque chose à connaître,
00:31:58et c'est peut-être quelque chose qui doit faire partie
00:32:00de l'arsenal thérapeutique.
00:32:02Un petit mot sur la réhabilitation,
00:32:04pour dire qu'il n'y aura pas de bons résultats
00:32:06si on ne fait pas une bonne réhabilitation.
00:32:08Vous avez déjà parlé
00:32:10des programmes
00:32:12qui peuvent se faire avant une chirurgie,
00:32:14mais qui seront adaptés après une chirurgie,
00:32:16bien entendu.
00:32:18Pour moi, dans la pathologie
00:32:20pariétale,
00:32:22il faut une dizaine de jours
00:32:24pour que la cicatrisation soit faite, et on peut commencer
00:32:26la kiné.
00:32:28Ce sera une kiné qui va être
00:32:30passive pendant environ deux semaines,
00:32:32qui va travailler sur la qualité cicatricielle.
00:32:34Je vous ai expliqué
00:32:36que par rapport au massage,
00:32:38il sera important de faire des massages
00:32:40sur la partie haute de la cicatrice,
00:32:42et moins sur la partie basse,
00:32:44parce que vous risquez
00:32:46de masser le cordon,
00:32:48et donc de créer des douleurs.
00:32:50En dehors de ça, il n'y a pas de contraindications
00:32:52particulières dans les formes de kiné passive.
00:32:54Après, on fait une kiné active en renforçant
00:32:56les obliques, puis les grands doigts,
00:32:58puis en travaillant
00:33:00la hanche, la souplesse.
00:33:02Ce n'est pas un problème.
00:33:04On peut obtenir
00:33:06une reprise de la compétition
00:33:08à deux mois, mais avant, c'est possible
00:33:10à un mois et demi.
00:33:12Dans la pathologie d'adultère,
00:33:14la chirurgie est moins
00:33:16invasive, elle est moins douloureuse,
00:33:18mais on sectionne un tendon
00:33:20et un muscle.
00:33:22De la même manière, on peut commencer la kiné
00:33:24entre 10 et 15 jours
00:33:26pour améliorer la fibrose
00:33:28qui va apparaître à cet endroit-là,
00:33:30et donc faire en sorte qu'on ait
00:33:32une cicatrice bien assouplie.
00:33:34Ensuite, on peut assez rapidement
00:33:36travailler en concentrique.
00:33:38Du fait qu'on fait
00:33:40cette section musculaire
00:33:42du long-adducteur, je pense qu'on peut commencer
00:33:44très rapidement en excentrique,
00:33:46mais on pourra en discuter
00:33:50avec les rééducateurs, les relativiseurs,
00:33:52les médecins,
00:33:54de manière à obtenir les meilleurs résultats.
00:33:56Après, ce sera important
00:33:58pour ce type de patient de garder
00:34:00un fond de travail
00:34:02à la fois sur la paroi et les adducteurs,
00:34:04même s'ils ont récupéré
00:34:06l'épisode pour lequel on les a opérés
00:34:08ou on les a traités.
00:34:10Je pense que c'est important de continuer
00:34:12à travailler la paroi et les adducteurs.
00:34:16Pour résumer,
00:34:18quand est-ce que je vais faire la chirurgie ?
00:34:20Le plus souvent, on dit qu'au bout de deux mois,
00:34:22les médecins n'opèrent pas les patients d'emblée
00:34:24sauf si, d'emblée,
00:34:26ils ont une gêne,
00:34:28je les ai à la consultation et je vois
00:34:30qu'ils ont vraiment une faiblesse importante.
00:34:32Si vous avez un patient pour lequel vous pouvez passer deux doigts
00:34:34au niveau de l'orifice profond,
00:34:36c'est évident qu'il sera opéré.
00:34:38Donc, il vaut mieux l'opérer tout de suite
00:34:40pour pouvoir faire une bonne rééducation derrière
00:34:42et ne pas avoir des récidives
00:34:44ou une évolution qui va se faire à l'adducteur.
00:34:46Mais, chez les patients
00:34:48qui ont peut-être un travers de doigt,
00:34:50voire moins,
00:34:52je pense que c'est important de faire une bonne réhabilitation.
00:34:54Il faut que le patient n'ait pas de douleur
00:34:56pendant sa réhabilitation, bien sûr.
00:34:58Et donc, pour cela,
00:35:00on fera une chirurgie uniquement
00:35:02si on a un échec de ses traitements
00:35:04bien conduits.
00:35:06Alors, qu'est-ce que je fais ?
00:35:08Je retends
00:35:10et je remets le tendon conjoint
00:35:12à sa place.
00:35:14Je refais l'anatomie normale.
00:35:16C'est pourquoi, moi, je considère
00:35:18que mettre une plaque, une mèche
00:35:20pour couvrir cette zone, pour éviter
00:35:22qu'il y ait un sac qui sorte,
00:35:24ce n'est pas du tout le principe.
00:35:26On a un patient
00:35:28qui a un défaut
00:35:30avec une faiblesse, et ce n'est pas en mettant
00:35:32une plaque qu'on renforce.
00:35:34Alors, même si certains me rétorquent
00:35:36qu'il y a des bons résultats,
00:35:38on aura des récidives.
00:35:40On peut avoir des douleurs liées à la plaque, en plus.
00:35:42Et ça, c'est quand même embêtant chez les jeunes patients.
00:35:44Et puis, ça, ça n'évitera pas
00:35:46la stratégie d'adducteur de compensation.
00:35:48Donc, vraiment, pour moi,
00:35:50cette technique, c'est une technique
00:35:52spécifique. Elle se rapproche beaucoup
00:35:54de celle de Mme Mouchawek, même si
00:35:56elle veut la garder secrète. Mais en gros,
00:35:58remettre le tendon conjoint à sa place, c'est très important
00:36:00et je vous ai montré pourquoi. Mais on peut également,
00:36:02grâce à cet abord antérieur,
00:36:04aller voir si on a un nerf
00:36:06qui est comprimé, réaliser une résection
00:36:08et puis, bien sûr,
00:36:10renforcer ce canal
00:36:12postérieur. Et puis, pour l'adducteur
00:36:14et la thénotomie, eh bien, on va
00:36:16faire disparaître la tension et la douleur.
00:36:18Et donc, il faut faire cette thénotomie d'adducteur
00:36:20complète. Alors, ça, c'est les différentes
00:36:22techniques qui existent. Donc, voilà
00:36:24ce que je fais, moi. C'est le shoelace
00:36:26modifié. Vous l'avez vu en vidéo
00:36:28rapidement. Et la thénotomie d'adducteur.
00:36:30Alors, ce que je voudrais vous dire
00:36:32également, c'est qu'en
00:36:34tant que médecin de club,
00:36:36c'est
00:36:38quand vous avez un patient, un joueur
00:36:40qui arrive, ou même que vous avez depuis longtemps,
00:36:42c'est vraiment indispensable de connaître son
00:36:44histoire, l'antécédent. Moi,
00:36:46je pense que quelqu'un
00:36:48qui a eu dans ses antécédents,
00:36:50à un moment ou à un autre, des douleurs d'adducteur,
00:36:52des douleurs du pubis, il doit avoir une
00:36:54IRM de précédent. Une IRM
00:36:56indispensable, pubis, symphyse,
00:36:58adducteur,
00:37:00parce que
00:37:02il faut avoir
00:37:04une IRM de base.
00:37:06S'il y a quelque
00:37:08chose qui apparaît, par exemple, double fente
00:37:10qui n'existait pas, par exemple,
00:37:14vous voyez un œdème très important
00:37:16apparaître d'un côté par rapport à l'autre,
00:37:18on va pouvoir le dater. Et puis, en même temps,
00:37:20si on a
00:37:22une double fente qui apparaît, qui est subaiguë,
00:37:24peut-être qu'on pourra dire, ah bah oui,
00:37:26à ce moment-là, comme elle est aiguë ou subaiguë,
00:37:28ça vaut le coup de faire des PRP.
00:37:30Mais si quelque chose est chronique et qu'on ne sait pas
00:37:32ce qu'il y avait avant, eh bien,
00:37:34on sera peut-être embêté. Donc, pour
00:37:36ce patient-là, pour moi,
00:37:38c'est un coup, certes, mais une IRM de précision
00:37:40est indispensable. Et ceci,
00:37:42en faisant le screening des
00:37:44patients, et le screening,
00:37:46je le dis, c'est les tests de
00:37:48parois, les tests d'adducteurs,
00:37:50de zygopsos, les tests de hanches,
00:37:52et ça, ça permet de faire des protocoles de prévention
00:37:54primaires et secondaires.
00:37:56Donc, pour ça, il faut parfaitement
00:37:58connaître la clinique et les tests
00:38:00pour avoir un diagnostic précis, et comme ça,
00:38:02on a le joueur, on sait
00:38:04là où il est fragile, ce qu'il faut
00:38:06protéger, ou là où il faut faire attention.
00:38:08On peut s'aider d'une échographie,
00:38:10mais il faut que l'échographiste, il soit
00:38:12sensibilisé à ce type
00:38:14de pathologie. Donc, il ne faut pas
00:38:16qu'il nous réponde, il y a une ernie, on va lui demander
00:38:18quoi ? On va lui demander, est-ce qu'il y a
00:38:20un bulging ? Est-ce qu'il y a une insertion
00:38:22haute ou non du tendon conjoint ?
00:38:24Est-ce que tu as une pathologie sur l'adducteur ?
00:38:26Est-ce que tu as une bleufe ? Enfin,
00:38:28voilà, c'est des questions bien précises.
00:38:30Donc, il faut que le radiologue soit tout à fait
00:38:32sensibilisé. Le traitement,
00:38:34ça sera toujours du traitement médical
00:38:36dans un premier temps, le repos, la physiothérapie,
00:38:38on a des protocoles qui ont été bien établis,
00:38:40et après, on peut être amené à faire les
00:38:42infiltrations, et je ne suis
00:38:44pas contre les infiltrations. On peut
00:38:46faire des corticoïdes dans une symphyse pubienne,
00:38:48ça peut améliorer,
00:38:50il n'y a aucun problème. On peut donner des corticoïdes
00:38:52d'ailleurs de manière vérose, ça peut également
00:38:54faire partie de la stratégie
00:38:56thérapeutique. On peut utiliser des
00:38:58PRP sur une fissure aiguë qui n'existait
00:39:00pas, qui est apparue, et pour
00:39:02elle, intellectuellement, on voit que c'est
00:39:04extrêmement satisfaisant, puisqu'en
00:39:06faisant une échographie, on voit très bien
00:39:08qu'on va combler la fissure,
00:39:10on va refaire une échographie un mois
00:39:12après, et la fissure a disparu. Alors,
00:39:14tout ça doit bien sûr s'accompagner
00:39:16d'une amélioration du
00:39:18ressenti clinique du joueur,
00:39:20mais c'est utile.
00:39:22On peut également, et ça doit faire partie
00:39:24de l'arsenal thérapeutique, utiliser la toxine
00:39:26botulique, qu'on va injecter
00:39:28dans le muscle non-adducteur, pour
00:39:30mettre au repos le tendon, ce qui
00:39:32permettra d'obtenir
00:39:34une disparition de la douleur,
00:39:36et peut-être, dans ces cas-là, de faire attendre
00:39:38le joueur pour qu'il termine sa saison,
00:39:40voire pour pouvoir mieux
00:39:42faire la kiné, et donc
00:39:44ça doit faire partie de notre arsenal
00:39:46thérapeutique. Le timing chirurgical,
00:39:48il sera fait
00:39:50en fonction du diagnostic, bien sûr
00:39:52du chirurgien, il sera fait
00:39:54en adéquation avec le joueur,
00:39:56le staff médical et le staff
00:39:58technique, et bien sûr en fonction de la saison.
00:40:00Par exemple, un patient
00:40:02qui a une pathologie de paroi
00:40:04importante, mais
00:40:06qui peut continuer
00:40:08à jouer, s'il n'a pas de douleur sur
00:40:10le pubis, s'il n'a pas de douleur sur l'adducteur,
00:40:12il aura juste une gêne, il faut bien lui expliquer
00:40:14qu'on est vigilant, on peut le faire
00:40:16travailler, qu'il faudra l'opérer
00:40:18probablement pour éviter qu'il y ait des
00:40:20phénomènes de compensation sur l'adducteur ou le
00:40:22pubis, mais on peut très bien attendre 3 mois,
00:40:24on peut attendre
00:40:26une fin de saison, donc c'est
00:40:28très important d'avoir ces notions-là, et donc
00:40:30pour cela, il faut qu'il y ait des interactions
00:40:32très importantes.
00:40:34Voilà ce que je voulais vous dire,
00:40:36bien entendu, je reste accessible
00:40:38aux questions
00:40:40et n'hésitez pas,
00:40:42j'espère que je vous entendrai.
00:40:46Gilles, tu nous entends ou pas ?
00:40:48Je crois que Théo va l'appeler.
00:40:50Oui, c'est ça.
00:40:52Oui.
00:40:54Alors.
00:40:56Les mystères.
00:40:58Voilà.
00:41:02Je t'entends.
00:41:04Parce que moi, je ne vous entends pas.
00:41:08D'accord, est-ce que tu peux dire quelque chose ?
00:41:10Oui.
00:41:14Là, le problème que j'ai...
00:41:16C'est sûr que c'est avec le micro,
00:41:18ça va faire écho.
00:41:20Ça fait écho, c'est horrible.
00:41:22Là, c'est mieux déjà.
00:41:24Je t'entends ?
00:41:26Oui, là, je t'entends. Vas-y, dis-moi.
00:41:28Est-ce que vous avez pu suivre
00:41:30toute la présentation ?
00:41:32Est-ce que vous n'avez eu aucun retour ?
00:41:34C'était parfait, il n'y avait que ta flèche qu'on ne suivait pas forcément
00:41:36quand tu montrais des petites choses, mais sinon, c'était impeccable.
00:41:38Ah mince, mince, mince.
00:41:40C'est dommage parce que c'est important.
00:41:42On a suivi quand même.
00:41:44Oui, je sais, mais bon.
00:41:46Gilles, j'avais une question pour commencer.
00:41:48Déjà, bonjour.
00:41:52Je pense qu'on a la réponse,
00:41:54mais tu vas me confirmer.
00:41:56Avec ta nouvelle technique de ténotomie,
00:41:58tu as réduit un petit peu les adhérences,
00:42:00mais il y en a malgré tout.
00:42:02Et avec Guillaume,
00:42:04on disait que
00:42:06tu étais probablement demandeur
00:42:08d'un travail excentrique
00:42:10plutôt agressif afin de mécaniser,
00:42:12voire de faire péter
00:42:14le plus tôt possible ces petites adhérences.
00:42:16Absolument d'accord.
00:42:18Pour moi,
00:42:20et c'est pour ça que je fais
00:42:22vraiment très attention
00:42:24à bien couper le muscle
00:42:26pour pouvoir descendre
00:42:28très bas maintenant ce muscle
00:42:30qui va s'insérer sur le grand adducteur.
00:42:32Et l'intérêt de faire du excentrique
00:42:34très tôt, c'est qu'il peut arriver
00:42:36de le faire maintenant parce qu'il a moins la corde
00:42:38qu'il avait avant.
00:42:40Avant, il avait l'impression d'avoir quelque chose
00:42:42qui le gênait, qui tirait encore sur la synthèse.
00:42:44Comme il ne l'a plus,
00:42:46il accepte plus facilement
00:42:48ce travail excentrique
00:42:50et donc on va casser
00:42:52l'adhérence cicatricielle
00:42:54sur l'insertion du grand adducteur.
00:42:58Je suis effectivement très demandeur
00:43:00même à 15 jours ou 3 semaines.
00:43:06C'est à voir et pourquoi pas
00:43:08on peut faire une étude
00:43:10en mettant d'un côté
00:43:12un groupe qui en a et d'autres
00:43:14à qui on démarre plus tard.
00:43:18J'avais une petite question.
00:43:20C'est vrai qu'en lisant des articles sur l'anatomie,
00:43:22j'avais l'impression qu'il y avait une insertion commune
00:43:24de l'onadducteur gracilis.
00:43:28Ça n'a pas l'air de poser
00:43:30de problème ou de le voir.
00:43:34Il y en a effectivement
00:43:36mais c'est de l'ordre de 20%.
00:43:4080% on arrive à isoler
00:43:42mais il faut vraiment avoir l'habitude
00:43:44parce que quand on coupe comme ça
00:43:46on a l'impression que c'est pareil
00:43:48tout est commun.
00:43:50Des fois je mets du doigt
00:43:52pour savoir si on a la corde.
00:43:56Ça me permet de bien l'isoler.
00:43:58C'est plus facile.
00:44:04Il y a une question dans le chat.
00:44:08Pour quelle raison tu ne sutures pas
00:44:10l'oblique externe en fin de chirurgie ?
00:44:12Je le suture au-dessus du cordon
00:44:20pour éviter
00:44:22si je le faisais sur le cordon
00:44:26que ça vienne appuyer sur le cordon
00:44:28et ça donne des douleurs.
00:44:32Comme on fait une suture,
00:44:34il y a une fibrose, un oedème
00:44:36et ça va vraiment gêner
00:44:38le massage.
00:44:40Ça va donner des douleurs.
00:44:42J'ai eu une fois au tout début
00:44:44de mon expérience
00:44:46un patient que j'ai dû réopérer.
00:44:48J'ai réouvert
00:44:50la ponebrose oblique externe
00:44:52jusqu'à l'orifice profond
00:44:54du cordon.
00:44:56Il est sorti
00:44:58comme s'il avait été libéré.
00:45:00C'est comme dans une boîte
00:45:02et on sentait qu'il était comprimé
00:45:04et le joueur instantanément
00:45:06a été
00:45:08soulagé
00:45:10en post-opératoire.
00:45:12Vous le connaissez, c'est un joueur
00:45:14qui s'appelait Jouv.
00:45:16Il a joué à Lorient,
00:45:18à Metz, etc.
00:45:20Il avait eu un nezovitch.
00:45:22Je l'ai repris
00:45:24et ça a très bien fonctionné.
00:45:28La suite de la question d'Étienne,
00:45:30c'était le non-adducteur
00:45:32a donc une insertion tendineuse et myotendineuse
00:45:34sur le pubis.
00:45:36C'est ça ton schéma, oui.
00:45:38Sur la coupe sagitale,
00:45:40on voit bien la partie la plus superficielle
00:45:42qui est tendineuse
00:45:44et la partie derrière qui est musculaire.
00:45:46Tout à fait.
00:45:50Pendant très longtemps,
00:45:52on te disait qu'il ne fallait pas toucher au muscle
00:45:54parce qu'on avait l'impression que ça allait saigner
00:45:56et qu'on allait perdre de la force.
00:45:58Mais l'expérience a montré
00:46:00qu'en laissant ce muscle
00:46:02non-adducteur,
00:46:04j'ai été surpris.
00:46:06J'ai été obligé de réopérer des patients
00:46:08parce que j'avais l'impression que le tendon avait repoussé.
00:46:10Mais ce n'est pas possible.
00:46:12Il n'a jamais repoussé.
00:46:14Mais on a l'impression que c'est pareil.
00:46:18Donc ça, c'est important.
00:46:24Chez le footballeur amateur,
00:46:26indication de la chirurgie en aiguë
00:46:28sur la désinsertion du non-adducteur ?
00:46:30C'est une très bonne question.
00:46:32Mais en fait,
00:46:34je vais dire aux joueurs,
00:46:36aux amateurs,
00:46:38vous avez fait une désinsertion.
00:46:46Elle n'est probablement pas complète.
00:46:48On peut très bien faire de la kiné
00:46:50bien conduite
00:46:52qui vous amènera
00:46:54entre 2 et 3 mois
00:46:56à une reprise.
00:46:58Mais il y a un risque que votre tendon soit fragile
00:47:00ou douloureux.
00:47:02Et que si ça ne va pas dans 2 mois,
00:47:04il va falloir vous opérer.
00:47:06L'autre alternative,
00:47:08c'est de vous opérer tout de suite
00:47:10et de faire un complément
00:47:12comme un professionnel.
00:47:14On aspire,
00:47:16on va compléter la thénotomie,
00:47:18on va vous faire une kiné bien adaptée
00:47:20et vous aurez un résultat.
00:47:22Mais c'est votre choix.
00:47:24Disons que chez le professionnel,
00:47:26j'aurais plutôt tendance à l'imposer.
00:47:28Éventuellement,
00:47:30on peut en discuter avec lui.
00:47:34On a l'expérience
00:47:36d'un joueur pro
00:47:38qui a désinséré son réducteur
00:47:40et qui allait plutôt bien,
00:47:42à un Bertrand.
00:47:44Oui, tout à fait.
00:47:46Ce que je considère aussi,
00:47:48c'est le côté
00:47:50facile, rapide et assez bénin
00:47:52de cette intervention.
00:47:54Petite incision, nettoyage, désinsertion.
00:47:56Je suis d'accord.
00:47:58Tu n'as que des bénéfices.
00:48:04Je vais poser une question
00:48:06volontairement un peu polémique,
00:48:08pas pour nous Français,
00:48:10mais parce qu'on a un environnement
00:48:12et des joueurs qui peuvent jouer
00:48:14ou revenir de l'étranger.
00:48:16Tu connais nos confrères anglo-saxons
00:48:18et il y a chez eux un certain nombre
00:48:20de chirurgiens qui réinsèrent
00:48:22les désinsertions de leur réducteur.
00:48:24Est-ce que tu peux nous donner ton point de vue
00:48:26par rapport à ça ?
00:48:28J'en ai un peu parlé tout à l'heure.
00:48:30Déjà, dans le principe,
00:48:32j'ai du mal à comprendre.
00:48:34Surtout quand tu as l'habitude
00:48:36de voir ces tendons.
00:48:38C'est des tendons qui sont pathologiques.
00:48:40Quand ils réinsèrent,
00:48:42ils utilisent des crochets.
00:48:44Pour que ça tienne,
00:48:46en plus,
00:48:48ils vont aller faire ça sur l'os.
00:48:50Ils vont créer
00:48:52une fibrose
00:48:54qui va exister.
00:48:56J'ai du mal à comprendre
00:48:58pourquoi ils veulent absolument
00:49:00réinserter un tendon
00:49:02qui finalement montre
00:49:04quand on fait la téléautomie complète
00:49:06tendons et adducteurs
00:49:08qu'on n'a pas de perte de force.
00:49:10Vous êtes d'accord ?
00:49:12En France, on est convaincus.
00:49:16C'est vrai.
00:49:18Ça a été le grand reproche
00:49:20pendant longtemps.
00:49:22On a dit qu'il ne faut pas faire
00:49:24des insertions du long adducteur
00:49:26parce que les patients
00:49:28perdent de la force
00:49:30et ne pourront plus jouer.
00:49:32Mais ce n'est pas vrai.
00:49:34Aujourd'hui, on a montré
00:49:36qu'en faisant une chirurgie
00:49:38ciblée du long adducteur,
00:49:40ils coupaient le long adducteur
00:49:42mais également le crampe
00:49:44et une partie du pectinée.
00:49:46Ils laissaient un trou de 5 cm complet
00:49:48et ça saignait.
00:49:52En plus, ils demandaient
00:49:54à démarrer la kiné qu'au bout de 3 mois.
00:49:56Vous imaginez tout ce qui pouvait se passer.
00:50:00J'ai du mal à comprendre
00:50:02qu'on puisse réinsérer.
00:50:04Quand tu connais
00:50:06le tendon,
00:50:08le fait qu'il soit fibrosé
00:50:10ou fissuré,
00:50:12très inflammatoire,
00:50:14tu dis que tu vas créer une douleur.
00:50:16Je ne comprends pas.
00:50:18Je ne le fais pas.
00:50:20En tout cas, je ne veux pas le faire.
00:50:26Bonjour Gilles.
00:50:28Est-ce que tu as déjà eu
00:50:30à reprendre,
00:50:32ou certains de tes collègues,
00:50:34est-ce que tu as eu
00:50:36cette impression qu'en effet,
00:50:38c'était très compliqué
00:50:40de reprendre ces pathologies
00:50:42opérées à la mode
00:50:44à l'hôpitaux saxons ?
00:50:46Est-ce que tu as un retour
00:50:48ou d'autres de tes collègues
00:50:50ont un retour par rapport à ça ?
00:50:52J'ai eu effectivement
00:50:54un patient qui a eu
00:50:56une réinsertion
00:50:58d'adducteur bilatéral.
00:51:00Comme il avait des douleurs,
00:51:02c'est un belge,
00:51:04je lui ai dit que j'allais lui faire
00:51:06une thénotomie des insertions.
00:51:08J'ai trouvé
00:51:10quasiment un tendon normal.
00:51:12Je ne sais pas
00:51:14où était le crochet.
00:51:16Ça veut dire qu'il y avait
00:51:18des crochets
00:51:20de nature
00:51:22qui se résorbent ?
00:51:24Je ne sais pas.
00:51:26Pour moi,
00:51:28on ne vous a rien fait.
00:51:30Il faut rester déontologique.
00:51:32J'ai eu cette impression.
00:51:34Quand je l'ai opéré,
00:51:36c'était un tendon
00:51:38d'évolution chronique,
00:51:40avec un peu de fibrose.
00:51:42Je m'attendais à trouver
00:51:44un crochet qu'il aurait fallu enlever,
00:51:46un corps étranger,
00:51:48quelque chose comme ça.
00:51:50Mais pas du tout.
00:51:52C'est mon expérience à moi.
00:51:54J'en ai pas discuté
00:51:56avec d'autres personnes là-dessus
00:51:58qui reprennent
00:52:00les éventuels patients d'Ernest.
00:52:02Ernest reprend
00:52:04que ses patients.
00:52:06Il y a une question dans le chat.
00:52:08Étienne dit
00:52:10« Faut-il encore parler d'ernie inguinale
00:52:12directe et indirecte ?
00:52:14Car tu sembles éviter de parler d'ernie
00:52:16mais plutôt de faiblesse. »
00:52:18Heureusement qu'Étienne n'est pas devant moi
00:52:20parce que sinon j'aurais pris
00:52:22un petit bâton.
00:52:24Je lui ai dit
00:52:26que la pubasgie pariétale
00:52:28ce n'est pas une ernie
00:52:30qu'elle soit directe ou indirecte.
00:52:32La directe, c'est la faiblesse.
00:52:34L'indirecte,
00:52:36c'est dans le cordon.
00:52:38Mais il est clair
00:52:40que
00:52:42le bulging,
00:52:44le défaut d'insertion
00:52:46et cette faiblesse du mur postérieur
00:52:48fait le lit d'un état pré-ernière.
00:52:50On est d'accord.
00:52:52Le gars ne fera rien.
00:52:54Quand il sera moins costaud
00:52:56de son oblique, de son conjoint,
00:52:58de son grand droit, il y aura une ernie qui apparaîtra.
00:53:00Mais il ne faut pas parler
00:53:02d'ernie.
00:53:04Il ne faut pas parler
00:53:06de pubasgie pariétale.
00:53:08Après,
00:53:10la technique qu'on utilise
00:53:12dans les pubasgies,
00:53:14ce n'est pas une ernie.
00:53:16On ne parle pas de directe ou indirecte.
00:53:18C'est pour des ernies.
00:53:20Il y a des sportifs
00:53:22qui ont des ernies,
00:53:24notamment obliques externes,
00:53:26mais ce n'est pas une vraie pubasgie.
00:53:30Une main levée.
00:53:32Pascal, tu as levé la main.
00:53:34Oui, pour une fois.
00:53:36J'apprends.
00:53:40C'était juste pour faire un commentaire
00:53:42par rapport à la prise de décision
00:53:44dans le football professionnel.
00:53:46Si tu te rappelles, quand on a fait la table ronde
00:53:48avec
00:53:50Trébel et
00:53:52Sophie-Anne Guitoun,
00:53:54un élément qui me semble important
00:53:56par rapport au discours
00:53:58avec le joueur et avec le staff technique
00:54:00et l'élément qui va déclencher
00:54:02la prise de décision chirurgicale,
00:54:04c'est la baisse de niveau sportif.
00:54:06Il y a les impératifs
00:54:08de calendrier,
00:54:10mais si le gars n'arrive plus à jouer
00:54:12qu'à 60% de ses moyens,
00:54:14il ne trouve plus son compte.
00:54:16Au bout d'un moment,
00:54:18le staff technique peut finir par entendre
00:54:20les arguments.
00:54:22C'est souvent un des éléments de dialogue
00:54:24que j'ai avec les joueurs.
00:54:26Aujourd'hui,
00:54:28dans ta pratique,
00:54:30tu estimes que tu es à quel pourcentage
00:54:32par rapport à ton niveau normal.
00:54:34Souvent, lorsqu'on leur fait verbaliser
00:54:36ça et qu'ils verbalisent
00:54:38qu'ils sont descendus trop bas,
00:54:40c'est un élément qui permet de dire
00:54:42qu'il faut se prendre en charge,
00:54:44qu'il faut passer au traitement radical
00:54:46avec un objectif
00:54:48de reprise à telle période.
00:54:52Je suis totalement d'accord
00:54:54avec ça.
00:54:56Ça m'est arrivé,
00:54:58je me souviens très bien d'un joueur
00:55:00à l'international de rugby
00:55:02qui était venu me voir
00:55:04en janvier
00:55:06qui ne jouait plus qu'à 50-60%,
00:55:10pour lequel j'ai préconisé
00:55:12un shootline bilatéral.
00:55:14En fait, il voulait jouer
00:55:16quand même sans rien dire,
00:55:18mais je lui ai dit
00:55:20quand tu vas jouer,
00:55:22tu ne vas pas être bon
00:55:24parce que tu joues à 50%.
00:55:26Comme tu n'auras rien dit,
00:55:28tu ne vas rien dire aux journalistes,
00:55:30tu vas te faire défoncer
00:55:32et tu ne vas pas être sélectionné.
00:55:34Il vaut mieux t'opérer maintenant,
00:55:36tant pis, tu rates le tournoi,
00:55:38mais tu reviens en fin de saison,
00:55:40tu es bien.
00:55:42Je l'ai chambré en disant
00:55:44vous êtes champion de France de rugby
00:55:46et c'est ce qui s'est passé.
00:55:48Il était très content.
00:55:50C'était vraiment la notion
00:55:52du fait qu'il ne jouait pas à 100%.
00:55:54Oui, d'accord.
00:55:56Je vais juste compléter
00:55:58parce que je suis complètement d'accord
00:56:00avec ce que viennent dire Pascal et Gilles.
00:56:02Ça m'est arrivé et c'est le challenge.
00:56:04On connaît bien depuis très longtemps
00:56:06cette problématique des pubs
00:56:08et du déconditionnement
00:56:10physique et de la performance.
00:56:12C'est le challenge que j'avais moi
00:56:14avec mes entraîneurs et mes joueurs
00:56:16au tout début quand on partait
00:56:18sur quelque chose comme ça
00:56:20et on me disait
00:56:22on va être honnête entre nous
00:56:24et à partir du moment où
00:56:26il ne trouve plus sa place dans l'équipe
00:56:28c'est à ce moment-là
00:56:30qu'on le fera opérer.
00:56:32C'était des entraîneurs
00:56:34qui disaient
00:56:36moi j'ai besoin de lui encore
00:56:38à 80%, je préfère qu'il soit
00:56:40à 80% qu'un autre à 120%.
00:56:42Et à un moment donné
00:56:44il n'accepte plus.
00:56:46C'est un challenge que l'on a
00:56:48de toute façon entre le joueur et l'entraîneur
00:56:50je confirme ce que vous dites.
00:56:54Je voudrais te reposer la question
00:56:56parce que nous on n'en a pas trop
00:56:58l'expérience, pour toi c'est quoi la vraie bonne
00:57:00indication de la toxine botulique
00:57:02dans la pub algae ?
00:57:04Alors c'est
00:57:06déjà
00:57:08quand je n'ai pas été suffisamment
00:57:10bon dans la ténotomie d'adducteur.
00:57:12Ça existe ?
00:57:14Non mais du coup
00:57:16le patient en fait
00:57:18malgré une bonne rééducation
00:57:20il va se retrouver avec des douleurs
00:57:22à titre de crampes.
00:57:24Et en fait
00:57:26je pense que c'est lié au fait que
00:57:28le tendon du long adducteur
00:57:30s'attachant sur le grand adducteur
00:57:32il y a un espèce d'effet érythogène
00:57:34qui va entraîner comme une crampe.
00:57:36Donc du coup
00:57:38c'est comme ça qu'on l'a développé.
00:57:40Donc pour moi
00:57:42et on a eu des bons résultats
00:57:44en mettant au repos
00:57:46donc il faut faire
00:57:48entre le long et le grand adducteur
00:57:50il faut injecter un peu dans l'un et un peu dans l'autre
00:57:52et ça permet de faire disparaître
00:57:54la zone où il sent qu'il y a une crampe.
00:57:56Et ça permet de faire la kiné
00:57:58et comme c'est réversé au bout de 3 mois
00:58:00souvent ça ne revient pas.
00:58:02Ça c'était pour moi une très bonne indication.
00:58:04Après du coup
00:58:06en corollaire on s'est dit
00:58:08puisque ça marche là, est-ce qu'on ne peut pas l'essayer
00:58:10dans des tendinopathies ?
00:58:12Donc c'est juste une pathologie
00:58:14pas forcément l'anthésopathie
00:58:16et en plus c'est des gens qui n'ont que ça
00:58:18c'est-à-dire qui n'ont pas en plus une pathologie pariétale.
00:58:20Donc c'est juste une pathologie adducteur
00:58:22plutôt qu'une tendinopathie
00:58:24et donc en injectant dans le muscle adducteur
00:58:26comme il ne va pas tirer sur son tendon
00:58:28ça peut permettre de laisser
00:58:30le temps de le guérir et de le rééduquer.
00:58:32Voilà.
00:58:34Et puis après dans les joueurs professionnels
00:58:36on l'a fait, j'ai un joueur professionnel
00:58:38il y avait l'entraîneur qui a dit
00:58:40je ne veux pas qu'on l'opère à la paroi mais je ne veux pas qu'on l'opère à l'adducteur.
00:58:42C'est fou.
00:58:44Donc je l'ai opéré de la paroi
00:58:46et puis on s'est dit on va lui faire une toxine
00:58:48et du coup
00:58:50on l'a fait deux jours après
00:58:52même pas, le lendemain de la paroi
00:58:54ça a très bien marché l'un et l'autre
00:58:56et je n'ai jamais pu l'entendre parler.
00:58:58Et c'était quelqu'un qui avait une lésion
00:59:00depuis quelque temps. Donc je pense que ça peut
00:59:02faire partie de l'arsenal
00:59:04si on doit faire attendre un joueur
00:59:06on peut essayer, au pire
00:59:08ça ne fonctionne pas
00:59:10c'est le pire.
00:59:12Mais on sait en plus que
00:59:14ça agit en 15 jours
00:59:16ça commence à agir au bout de 4 jours
00:59:18et aux 15 jours on a l'effet maximal
00:59:20donc quelquefois on peut se dire
00:59:22on se donne deux semaines
00:59:24on voit si ça marche, si ça ne marche pas
00:59:26on aura essayé
00:59:28le joueur il aura compris
00:59:30le staff technique aussi, ça peut faire partie
00:59:32même si ce n'est pas toujours facile
00:59:34à faire expliquer
00:59:36un staff technique ou un staff médical
00:59:38même très haut niveau
00:59:40que ce soit efficace
00:59:42la toxine botulique
00:59:44ils préfèrent des fois quelque chose
00:59:46de plus radical
00:59:48ou pas
00:59:50voilà
00:59:52deux grosses indications
00:59:54par contre maintenant
00:59:56il y a aussi, et je pense que c'est une voie
00:59:58qui peut être intéressante, on l'a parlé
01:00:00dans l'adducteur
01:00:02mais ça peut être une voie
01:00:04dans le psoasiliac
01:00:06parce que le psoasiliac
01:00:08on sait que ce n'est pas si rare
01:00:10que ça, moi j'en ai quasiment
01:00:12à toutes mes consultations au moins un diagnostic
01:00:14on sait que
01:00:16il n'y a pas de chirurgie dessus
01:00:18et que
01:00:20ce n'est que de l'étirement, et c'est très long
01:00:22quelquefois les gens
01:00:24ont un peu marre d'aller chez le kiné
01:00:26se faire étirer, d'avoir mal, ils ont l'impression
01:00:28que ça n'avance pas, donc je me demande
01:00:30si à un moment ou à un autre il n'y a pas une indication
01:00:32dans une
01:00:34forme chronique de psoasiliac
01:00:36d'aller le mettre au repos
01:00:38mais voilà
01:00:40je ne suis pas décideur là-dessus
01:00:42j'en ai discuté avec Bicciotti
01:00:44et les italiens, il y a quelques
01:00:46gars de
01:00:48du nordique
01:00:50avec qui j'ai discuté
01:00:52mais ça ne s'est pas passé
01:00:54à un stade autre
01:00:56qu'expérimental
01:00:58ok
01:01:00merci
01:01:02d'autres questions ?
01:01:06n'hésitez pas
01:01:08ce n'est pas souvent que vous avez le rebond au téléphone
01:01:10donc posez vos questions
01:01:12moi je préfère être avec vous
01:01:14eh oui
01:01:16ce n'est pas facile
01:01:18ils sont timides
01:01:20c'est vrai
01:01:22si vous me voyez ce n'est pas timide
01:01:24ok
01:01:26ok
01:01:28merci Gilles
01:01:30très sympa encore une fois
01:01:32merci
01:01:34bonne continuation pour tous
01:01:36à bientôt