Jordan Bardella a confirmé "un accord entre le Rassemblement national et les Républicains" concernant "plusieurs dizaines" de députés LR sortants ou investis qui seront "soutenus par le RN" lors des législatives. L'alliance, appelée de ses vœux par le président des Républicains, Éric Ciotti, a été dénoncée par de nombreux cadres du parti
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Si je me suis engagé en politique, c'est parce que j'ai lu le général de Gaulle,
00:05 parce que j'ai été inspiré par Simone Veil, parce que j'ai applaudi Nicolas Sarkozy,
00:10 et que là je me retrouve dans une journée où on a le président de ma formation politique,
00:15 qui parce qu'il a peur de perdre sa circonscription à Nice,
00:19 décide, pour un petit plat de lentilles, pour sauver sa peau,
00:23 d'instrumentaliser ma famille politique à des fins personnelles.
00:26 Donc oui, effectivement, c'est une journée compliquée.
00:28 C'est une trahison ?
00:29 Mais c'est une trahison des adhérents qui ne l'ont pas élu pour ça.
00:34 C'est une trahison des responsables de sa famille politique,
00:36 des dizaines de parlementaires que nous sommes, que nous avons été,
00:40 qui n'avons jamais entendu ça dans la bouche d'Éric Ciotti.
00:43 Donc oui, je me sens trahi par rapport à ce pourquoi il a été élu.
00:48 Il a toujours dit que la droite se devait de rester indépendante.
00:52 Et puis j'estime que ce n'est pas une façon de faire, de consulter personne.
00:58 Venir à la télévision exprès pour dire au nom des Républicains "non",
01:02 ce n'est pas un accord, ce n'est pas une alliance entre les Républicains
01:05 et le Rassemblement national.
01:07 C'est une soumission d'Éric Ciotti à une autre formation politique que la sienne.
01:12 Ce n'est pas tout à fait la même chose.
01:13 Donc il y aura toujours quelques dizaines de personnes qui suivront.
01:16 Il y a toujours des personnes qui seront attirées par le pouvoir,
01:19 par un siège, par un mandat,
01:21 quitte à trahir les engagements qu'ils ont portés
01:23 pendant la campagne européenne qui s'achève.
01:25 Parce que s'il y a eu un débat entre par exemple François-Xavier Bellamy
01:29 et Jordan Bardella pendant les européennes,
01:31 c'est que nous n'étions pas d'accord.
01:32 C'est qu'effectivement nous avons considéré que jusqu'à la semaine dernière,
01:36 Éric Ciotti y compris, que le Rassemblement national était pro-russe,
01:40 mettait le drapeau européen dans sa poche,
01:43 était pour la réforme des retraites à 60 ans,
01:46 était socialiste sur le plan économique.
01:48 Donc ce sont des différences,
01:50 je ne parle même pas de l'état d'esprit qui nous anime.
01:51 C'est incompatible.
01:53 Ce sont des différences programmatiques qui sont fondamentales
01:57 et auxquelles jusqu'à 12h59 aujourd'hui,
02:00 Éric Ciotti adhérait et à 13h,
02:03 tout simplement parce que dans sa circonscription,
02:05 François-Xavier Bellamy est arrivé sixième
02:07 et qu'il a peur de ne plus être député dans quelques semaines.
02:10 Et bien il dit « ciao » à ça.