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Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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00:00C'est une décision qui a mûri ces derniers jours, en tout cas il y avait un cercle très restreint autour du président, on parle de moins
00:07de dix personnes, vraiment des très proches qui étaient au courant, qui réfléchissaient autour de cette
00:14potentielle dissolution. Après quand la décision a été prise, je pense que le président a attendu d'avoir les premières remontées de résultats
00:21et que ça a été tranché, en tout cas ça a été tranché devant témoins, hier à 19h15
00:28au moment où Gabriel Attal est à l'Elysée avec plusieurs ministres
00:33importants. Et manifestement Gabriel Attal n'est pas intervenu d'ailleurs, il n'est pas intervenu depuis hier mais
00:39manifestement lui il a perdu, il aura été Premier ministre quelques mois. Oui et puis il était un peu mis devant le fait accompli, c'est-à-dire qu'il
00:46a fait savoir au président que bon,
00:48c'était pas forcément une bonne idée, qu'il pouvait remettre un peu en cause lui son poste de Premier ministre, c'est-à-dire présenter sa démission
00:56plutôt que de dissoudre l'Assemblée, mais finalement le président lui a expliqué que c'était tranché et pour dire que Gabriel Attal lui n'était pas
01:03justement dans cette
01:05réflexion de la dissolution et que c'était vraiment quelques intimes auprès du président qu'il l'était, c'est qu'à Matignon, hier soir, ils avaient installé un
01:11pupitre pour que le Premier ministre Gabriel Attal prenne la parole après l'annonce des résultats.
01:15Donc il y avait un pupitre dans la cour de Matignon qui a été installé,
01:18finalement il n'a servi à rien, ils l'ont rangé parce que c'est le président qui a pris la parole.
01:21C'est ça qui est toujours sidérant effectivement mais c'est l'univers politique, c'est-à-dire que
01:24quand tu veux garder un secret, tu parles à au moins de gens.
01:32Première chose, à votre avis, la motivation, pourquoi a-t-il fait ça ? Est-ce qu'il fait ça pour se sauver lui-même ?
01:37Est-ce que ce qui lui a été vendu, c'est un scénario à la Mitterrand 86-88 ?
01:43Un scénario à la Chirac 97-2002 ?
01:48C'est qu'à chaque fois, ces présidents en cohabitation
01:52ont su tirer les marrons du feu et en l'occurrence Mitterrand et Chirac se sont représentés, ont été vainqueurs.
01:59Ce n'est pas le cas pour Emmanuel Macron mais il sortira en meilleur état qu'il ne sortirait
02:05si pendant trois ans il y avait un gouvernement qui n'était pas de sa majorité.
02:10Pour résumer, le sentiment qui se dégage du côté de l'Elysée, c'est que le président est gagnant dans tous les cas.
02:17Dans tous les cas pourquoi ? Soit il remporte ses élections législatives à la grande surprise,
02:23ce qui n'est absolument pas attendu, en tout cas dans l'entourage présidentiel, tout le monde fait semblant d'en être convaincu.
02:29En tout cas de se dire finalement il y a eu ces européennes, les Français sont en colère,
02:33ils ont voulu montrer qu'ils n'étaient pas d'accord, ils ont voulu faire un vote contestataire
02:38mais au fond ils ne veulent pas du RN et cette dissolution va créer un électrochoc et ils vont finir par nous soutenir.
02:44Certains dans l'entourage présidentiel sont convaincus que ça.
02:47Ils feignent d'être convaincus parce qu'ils ne veulent pas dire peut-être que la vraie décision a été prise pour sauver Macron.
02:53Hypothèse numéro un, le président retourne de la table, le pari est gagnant.
02:58Soit ils perdent et là potentielle cohabitation et on se retrouve avec deux ans et demi finalement
03:06de cohabitation avec un RN au pouvoir qui a des mains dans le cambouis et qui est là à prendre les décisions.
03:11Et ça peut être le meilleur moyen pour Emmanuel Macron d'éviter de lui donner les clés de l'Élysée en 2027 à Marine Le Pen.
03:21Ça peut aussi être une possibilité de réussite, c'est à double tranchant.
03:25C'est à double tranchant mais le pari est gagnant.
03:27C'est préjugé que ça ne marchera pas.
03:29Mais le Rassemblement national, ce qui était intéressant hier, Marine Le Pen n'a pas hésité une seconde, elle dit j'y vais.
03:35Et c'est un discours d'une certaine manière qui peut être reçu comme agréable, en tout cas intéressant,
03:41de dire elle ne se dégonfle pas, je traduis ça par des termes un peu triviaux.
03:46Elle y va, elle est contente d'y aller, ça fait des années qu'elle veut le pouvoir, on lui donne, on va voir ce qu'elle va faire.
03:51Et ils ont été pris par surprise, c'est-à-dire que côté RN, Jordan Bardella il réclame la dissolution depuis des semaines, des mois.
03:59Mais pour tout vous dire, au QG du RN hier soir, nos reporters d'Europe 1 et de CNews qui y étaient, c'était un peu la surprise générale.
04:06Ils ne s'attendaient pas du moins à ce qu'il y ait une dissolution là, maintenant,
04:09qui plus est à quelques semaines des Jeux Olympiques où il y a quand même un très fort enjeu d'un point de vue sécuritaire,
04:13où on a justement que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a été maintenu lors du précédent remaniement,
04:18justement parce qu'il y avait ces JO, et là finalement...
04:21C'est ça qui est absolument incroyable d'ailleurs, d'imaginer qu'on prépare une cérémonie d'ouverture qui sera vue par le monde entier.
04:29Et celui qui l'a organisée, qui l'a pilotée, qui l'a accompagnée ne sera peut-être pas là.
04:34Alors c'est vrai qu'il y a les grands serviteurs de l'État qui sont là, le préfet de Paris restera bien sûr,
04:39mais quand même on peut s'inquiéter, on nous dit que c'est à ce point important, et ça l'est, la cérémonie d'ouverture,
04:45d'avoir un changement de premier.
04:47Qui est d'ailleurs ministre de l'Intérieur dans les troupes du RN ? Parce que c'est pas rien, on va commencer à imaginer cela.
04:53Qui tient la corde ?
04:56Alors je n'ai pas cette information à ce cas-là, donc je ne voudrais pas vous dire de bêtises.
04:59Qui serait le potentiel ministre de l'Intérieur ?
05:02Monsieur Chenu, il est sur ces questions-là ? Sébastien Chenu, il est sur ces questions-là ?
05:05Mais après, ils sont beaucoup en tout cas au RN sur ces questions-là, puisque c'est une question de sécurité.
05:09Mathieu Vallée ?
05:12Cette expérience-là, on l'a souvent eue, c'était un policier...
05:17Voilà, un commissaire à un ministre de l'Intérieur, ce n'est pas exactement le même monde non plus.
05:23C'est-à-dire qu'il va donner des ordres à ceux qui, il y a encore quelques semaines, peut-être leur donnaient.
05:27Bon, on n'en est pas là bien sûr, et je referme la parenthèse.
05:30Bon, autre chose, les alliances. Alors on commence par la droite.
05:33Manifestement, est-ce qu'il y a alliance à droite ? Non.
05:35Pour l'instant, non.
05:37Qui la demande ?
05:38Reconquête, Marion Maréchal. Elle a lancé hier, d'ailleurs, on pouvait voir Éric Zemmour qui n'était pas spécialement au clair avec cette idée.
05:45C'est le seul qui n'a pas applaudi. C'est extraordinaire cette image, parce que le seul qui n'applaudit pas...
05:50Lorsque Marion Maréchal dit, j'ai bien fait de ne pas attaquer mes adversaires qui sont des concurrents, je crois que c'est sa formule...
05:58Oui, voilà, et je demande à les rencontrer...
06:00Tout le monde applaudit, Nicolas Bey, Guillaume Pelletier a applaudi, le seul qui n'applaudit pas, la foule applaudit d'ailleurs, le public applaudit, c'est Éric Zemmour.
06:06Et on voit sa petite moue un peu gênée.
06:08En tout cas, on va voir ce que ça va donner.
06:10Donc, pas d'alliance, Reconquête la réclame.
06:12Au RN, il n'en est pas question à ce stade, ils sont très hauts, ils n'ont pas besoin de ça.
06:16Et chez LR, ils n'en ont pas besoin.
06:18Ils auraient peut-être besoin pour gagner.
06:20Ils pourraient, mais ils ne sont pas, en tout cas, dans cette position-là.
06:23Aujourd'hui, peut-être que ça bougera, même s'il faut plutôt se décider rapidement, parce que la campagne va aller extrêmement vite.
06:27Et côté LR, pour l'instant, on ne sait pas d'alliance avec la majorité présidentielle,
06:31donc la question, est-ce qu'alliance ou pas avec le RN, ils n'en sont pas encore là non plus.

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