Emmanuel Macron s’est exprimé ce jeudi après une journée de cérémonies dédiées au 80e anniversaire du Débarquement. Une prise de parole contestée par les oppositions à trois jours des élections européennes
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00:00Est-ce que ce soir, vous dites, dans l'hypothèse où la France déciderait d'envoyer des soldats français, instructeurs en l'occurrence, sur le sol ukrainien,
00:09vous demandez non seulement un débat au Parlement, mais un débat avec vote ?
00:14Bien sûr, on demande un débat avec vote. Moi, je pense que c'est le minimum que si la France engage des troupes, des soldats français en l'occurrence,
00:20même si c'est des instructeurs, ce sont des soldats de l'armée française, si on les envoie sur les terres ukrainiennes,
00:24il faut à minima qu'il y ait un débat à l'Assemblée nationale et au Parlement et qu'il y ait un vote à l'issue.
00:28Bien évidemment, ce n'est pas au Président de la République.
00:30Est-ce que la demande des Ukrainiens est de nature à vous faire changer, vous, de position ?
00:33Deuxièmement, vis-à-vis de la première question que vous m'aviez posée, non, elle ne me fait pas changer d'avis.
00:37Je l'ai dit, je l'ai toujours dit, bien évidemment que la France doit former les soldats ukrainiens.
00:42Et bien évidemment, nous devons prendre notre part dans cette formation.
00:45Mais je souhaite davantage que les Ukrainiens viennent sur le territoire français pour qu'on puisse les former.
00:49J'entends bien évidemment cette nécessité que, finalement, déplacer autant de soldats ukrainiens sur le territoire français ferait peut-être une perte de temps.
00:57On peut réfléchir, pourquoi pas, à se rapprocher dans un pays plus proche, mais membre de l'Union européenne, un pays neutre.
01:02Moi, ce que je ne souhaite pas, et je le redis, on a une ligne rouge.
01:05C'est celle qu'il n'y ait aucun soldat français qui meurt sur le front parce que les conséquences...
01:08Vous avez donné une deuxième ligne rouge, c'est-à-dire que vous avez dit qu'il ne s'agit pas de tirer sur le territoire russe.
01:15Mais le Président de la République a expliqué ce soir, et je parle sous le contrôle du général Péistrandi,
01:20que les Russes attaquent le territoire ukrainien, non seulement à partir du territoire ukrainien,
01:26mais également à partir du territoire russe.
01:28Donc la question c'est, est-ce que l'Ukraine a le droit à une forme de légitime défense,
01:32et donc a le droit d'aller taper des cibles militaires qui attaquent le territoire ukrainien ?
01:39Vous voyez bien l'embonnage guerrier qu'il y a derrière.
01:41Moi, ce que je souhaite aujourd'hui, c'est aider les Ukrainiens à faire reculer les Russes sur le front.
01:45Donc il faut qu'ils puissent notamment riposter, qu'ils puissent mener des contre-offensives sur le front ukrainien.
01:50Mais pas aux batteries de missiles qui tirent des missiles depuis la Russie ?
01:54Un objectif, c'est de permettre à monsieur Zelensky de négocier en rapport de force.
01:58Tout le monde le dit, monsieur le Président l'a rappelé lors de son interview,
02:02il y aura une issue diplomatique à un moment ou à un autre.
02:04L'objectif, c'est pas que Zelensky négocie en position de faiblesse, mais négocie en position de force.
02:08C'est pour cela que nous sommes pour aider les Ukrainiens, qu'ils puissent mener des contre-offensives,
02:12mais c'est la condition sine qua non pour poser justement cette issue diplomatique.