• il y a 6 mois
Le président de la République, Emmanuel Macron, s’exprime ce jeudi 6 juin dans les journaux de 20h de TF1 et France 2. Après une journée de cérémonies pour le 80e anniversaire du Débarquement, le président de la République évoquera la situation internationale mais aussi les élections européennes.

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Transcription
00:00Le défi qu'a l'Ukraine, c'est qu'elle a mobilisé, on en a beaucoup parlé, vous en avez parlé dans vos antennes,
00:04et elle est en train de mobiliser plusieurs dizaines de milliers d'hommes pour aller au front.
00:11Le défi, c'est évidemment de les former, de les équiper. Ce que nous proposons, c'est de former 4500 soldats ukrainiens,
00:19et donc de les équiper, de les entraîner, et puis de leur apporter justement les munitions, les armes,
00:25ce qui leur permettra de défendre leur sol. Et ça, cette brigade, si je puis dire, française, c'est un facteur très dimensionnant.
00:32On a déjà beaucoup fait avec nos partenaires allemands, polonais, et quelques autres, en formation depuis le début du conflit.
00:38On passe à un nouveau stade, et on dit là, une brigade, donc 4500 hommes, on va la former.
00:43Donc un des formateurs français sur le sol ukrainien.
00:46Alors ça, c'est une autre question qui est un changement de nature, dont nous avons débattu en février dernier, quand vous vous souvenez, j'avais...
00:51Et depuis, la situation a changé.
00:53Donc moi, je pense qu'il ne doit pas y avoir de tabou sur ce sujet.
00:56Le sol ukrainien est souverain. Il ne s'agit pas d'aller former sur la zone de combat.
01:00Mais au moment où l'Ukraine a un défi, on doit y répondre comme on a fait à chaque fois.
01:04Mais les russes vous ont entendu ?
01:06Le Président, j'explique juste la situation pour que ça soit clair pour nos compatriotes, parce que sinon, on s'attache toujours.
01:10Et quelque part, pardon, mais tombez tous dans le piège de Poutine, qui vous indique un endroit en faisant peur,
01:17et tout le monde dit ce qu'ils ont réagi ou pas à ça. Il faut d'abord savoir ce qui a du sens.
01:20— Il nous indique même une cible. Il est formateur. C'est autre chose.
01:24— Oui. Mais ce qui a du sens... Vous demandez d'abord. L'Ukraine résiste. Qu'est-ce qui a du sens pour les Ukrainiens ?
01:28Ils sont en train de former des milliers, je le disais, de soldats. On voit bien que quand ils en avaient quelques centaines
01:35ou que ça a été plus lent, on pouvait aller les former, ce qu'on a fait en France, en Allemagne, en Pologne ou ailleurs.
01:41Là, il y a un défi capacitaire. Faut aller beaucoup plus vite. La masse est plus importante.
01:46Et c'est pourquoi le président ukrainien, son ministre de la Défense, a appelé l'ensemble des Alliés il y a 48 heures
01:55par une lettre officielle en disant « Nous avons besoin que vous nous aidiez à former plus vite et que vous veniez le faire sur notre sol ».
02:01Donc ça, ça veut dire qu'il y a une demande. Chaque fois qu'il y a une demande, on la regarde, puisqu'on veut aider.
02:05La deuxième chose qu'on doit se demander, c'est est-ce que c'est quelque chose qui est un facteur d'escalade. La réponse est non.
02:11Aller former quelqu'un dans la zone ouest, qui est une zone libre en Ukraine, ça n'est pas agressif à l'égard de la Russie.
02:18— Mais c'est un facteur d'escalade s'ils sont tués, s'ils sont ciblés et tués. — Mais pourquoi voulez-vous que ce soit en soi un facteur d'escalade ?
02:24Sachant qu'aujourd'hui, nous avons des compatriotes qui sont en Ukraine et ne sont pas soldats, mais ils sont civils.
02:30— Mais vous nous dites que si les formateurs sont ciblés parce que formateurs, comme il l'indique les Russes aujourd'hui...
02:34— Est-ce que vous pensez que c'est moins grave d'avoir un civil français, allemand, britannique qui est tué en Ukraine qu'un soldat ?
02:42— Symboliquement, c'est très différent, bien sûr. — Mais s'il est ciblé...
02:45— Pas symboliquement, parce que c'est le rôle aussi de ces soldats de s'engager dans ce conflit. Donc on a une drôle d'approche.
02:50Ce que je dis juste, c'est que la question de la formation en Ukraine aujourd'hui est demandée par les Ukrainiens.
02:55La deuxième chose, c'est qu'elle n'est pas en soi un facteur d'escalade. La troisième, c'est que nous sommes en train de travailler avec l'ensemble de nos partenaires.
03:02Et c'est sur la base d'une décision collective qu'à ce moment-là, nous déciderons en coalition.
03:08— Vous dites que ce n'est pas un facteur d'escalade. Mais si on additionne les choses, c'est-à-dire que vous avez autorisé à utiliser les armes françaises pour tirer sur des...
03:16— Et vous aurez noté que tous les alliés ont fait comme nous. — Exactement. Mais en plus, vous, vous rajoutez cette possible formation sur le terrain.
03:23— Mais comme plusieurs alliés sont en train de le considérer. Donc ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
03:26— Je n'ai pas dit... Aujourd'hui, vous avez des formateurs sur le terrain français. Ni nous allons le faire... Non. Ni nous n'allons le faire demain.
03:33Ce que je vous dis, c'est que pourquoi l'exclurions-nous ?

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