• il y a 6 mois
Il y a quelques jours, nous avons accompagné le président lors de sa visite d’État en Allemagne.
D’abord à Berlin, puis à Dresde, où il a fait un discours sur l’Europe.

Nous avons pu lui poser toutes nos questions quelques jours plus tard à l’Elysée dans un entretien d’une vingtaine de minutes.
Comment œuvrer pour l’engagement des jeunes en démocratie et quelle Europe pour notre futur ? Ce sont les questions que nous lui avons posé.

L’entretien est à retrouver dès ce soir 18h sur notre chaîne.

Cet entretien est réalisé dans un contexte particulier qui est celui des élections européennes de 2024. Conformément à notre position apartisane, toutes les listes à +5% dans les sondages ont été invitées à prendre la parole sur notre média, dans des formats que vous pouvez retrouver sur nos différents réseaux sociaux.

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Transcription
00:00Bonjour Monsieur le Président. Bonjour. L'autre jour avec le crayon, on a été invité par le Président pour parler avec lui à l'Elysée.
00:04Comme c'est bientôt les Européennes, on lui a demandé si on pouvait construire l'Europe sans les jeunes. Il nous a répondu.
00:07Les jeunes sont engagés. Moi, je ne fais pas partie de ceux qui pensent que les jeunes se moquent, ne s'intéressent pas à la politique et à la vie de la cité.
00:12Mais le paradoxe, c'est qu'ils sont de plus en plus engagés sur des causes. Le climat, ça peut être l'Europe, la guerre, la situation au Proche-Orient ou en Ukraine.
00:19Et donc, quand on est engagé sur des causes, on ne peut pas se désintéresser des élections qui est le moment où on choisit soit la sensibilité politique,
00:26la liste à laquelle on adhère, soit en tout cas celle qui correspond le plus à nos choix.
00:30Parce que 76% des jeunes Français n'ont pas l'intention d'aller voter. Et quand on leur demande, c'est vrai qu'ils sont plutôt mitigés.
00:34Est-ce que vous allez voter pour les élections Européennes ?
00:36Bien sûr, évidemment.
00:37Oui, probablement.
00:38Moi, je ne sais pas.
00:39Oui.
00:39Bien sûr, c'est un devoir.
00:41Absolument pas.
00:42Non.
00:42Oui, je vais aller voter.
00:43Oui, je pense que c'est un devoir de citoyen d'aller voter.
00:46Mais plus que le vote, c'est la question de l'Europe qui interroge et la place qu'elle doit avoir pour les Français et dans le monde.
00:49Rentrer dans l'Union Européenne, ça a été une erreur. Je me sens Française, mais Européenne, non.
00:52Si on veut que la France rayonne, c'est forcément grâce à l'Europe, ne serait-ce qu'économiquement, politiquement.
00:57Est-ce que tu te sens Européenne ?
00:59Non, pas vraiment. C'est toute la question de culture, de nation, etc. Je trouve qu'il n'y a pas trop cette question de nation Européenne.
01:05Quand vous êtes à un moment où la loi du plus fort reprend, est-ce que vous pensez que vous le défendez mieux en étant strictement Français ou en étant Français-Européens ?
01:12Moi, j'aimerais être plus simple, en étant Français-Européens.
01:13Comme l'Europe, c'est pas que la France, on a accompagné le Président en Allemagne.
01:16À Berlin, d'abord, où les Allemands fêtaient les 75 ans de leur République et de la démocratie.
01:19Mais surtout à Dresde, où le Président a fait un grand discours sur l'Europe.
01:21La guerre d'agression menée par la Russie contre l'Ukraine est évidemment, d'abord, une guerre qui touche nos amis Ukrainiens.
01:27Leur souveraineté, leur intégrité territoriale.
01:29Quelle paix, quelle sécurité en Europe, si nous laissons la loi du plus fort l'emporter sur notre continent ?
01:35En Ukraine, c'est bien notre sécurité et notre paix qui se jouent.
01:38Qui, on l'avoue, nous a un peu inquiétés. Alors on lui a demandé si son discours ne risquait pas de nous conduire à une guerre avec la Russie.
01:42Et là, il nous a répondu.
01:43Il y a un retour, en quelque sorte, de la loi du plus fort.
01:46L'agression de la Russie contre l'Ukraine qui décide d'envahir, de passer les frontières.
01:49Alors que c'était un pays membre du Conseil de sécurité qui était à la table avec nous.
01:53Moi, je faisais des réunions encore il y a quelques années avec Vladimir Poutine.
01:55L'Iran qui envoie des bombes en Israël, Pakistan, qui est complètement désinhibé.
01:59La Corée du Nord qui menace tous ses voisins. Et ces trois-là fonctionnent ensemble aujourd'hui.
02:03Ils s'aident.
02:04Ils sont alliés.
02:05De fait, la Corée du Nord et l'Iran équipent la Russie dans sa guerre d'agression.
02:08De fait, la Russie aide aussi les deux autres.
02:10Donc oui, il y a une alliance de fait.
02:12Et à côté de ça, vous voyez une tension diplomatique entre la Chine et les Etats-Unis.
02:15Et une tension économique pour nous.
02:17Moi, je suis pour la paix et la stabilité.
02:19C'est ce que la France a toujours porté.
02:20Mais vouloir et défendre la paix en ce moment, c'est surtout ne pas être naïf.
02:24Et donc, il faut qu'on se donne les moyens de protéger notre paix européenne.
02:27Et donc, d'éviter que cette loi du plus fort ne rentre en Europe.
02:30Elle y est rentrée par l'Ukraine.
02:31Il ne faut pas que ça aille plus loin.
02:32Et il faut maintenant négocier cette paix.
02:33L'Europe peut mourir.
02:34Parce que si l'Europe est naïve.
02:35Si l'Europe, elle ne fait pas ce qu'il faut pour se protéger et se défendre.
02:38Si elle ne fait pas ce qu'il faut pour investir dans son nouveau modèle de croissance.
02:42En fait, on a parlé d'Europe, de jeunesse et de politique avec le président de la République.

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