• il y a 6 mois
Le ministre de l'Agriculture participe au 57e congrès national des Jeunes Agriculteurs au Palais des congrès du Futuroscope, à Chasseneuil-du-Poitou ce jeudi. Il était l'invité de France Bleu Poitou ce 6 juin.

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Transcription
00:00Théo, ce matin, notre invité, c'est le ministre de l'Agriculture.
00:03Bonjour Marc Fesneau.
00:04Bonjour.
00:04Alors je précise pour des questions de temps de parole et de respect des règles de l'art comme nous n'aborderons pas de sujets
00:09relatifs aux européennes durant cette interview. Marc Fesneau, avant de vous rendre aujourd'hui au congrès des jeunes agriculteurs,
00:15vous deviez participer hier soir à une réunion publique du BONDEM à Beaumont-Saint-Cyr. Vous avez annulé votre présence, pourquoi ?
00:21Tout simplement parce qu'il y avait eu un certain nombre d'expressions
00:24du président de la chambre d'agriculture
00:27et de son syndicat disant que
00:30Manifestement, ils avaient l'envie de bloquer ou d'organiser quelque chose qui était une forme de manifestation
00:36sur le site. Et moi je sais à quel point la mobilisation
00:41des forces de l'ordre est lourde en ce moment. Les jeux olympiques, les cérémonies du débarquement,
00:47Les forces qui sont...
00:49C'était plus claire d'annuler face à ces menaces-là ?
00:50Moi je ne viens pas mettre en risque des forces de l'ordre pour une réunion publique.
00:55Ça n'empêche pas de dénoncer ces méthodes qui consistent alors un peu de façon
00:59subliminale à dire
01:01venez tous avec votre acteur et on verra comment on peut discuter avec le ministre. Moi je suis très à l'aise, j'ai fait plus de 150 déplacements
01:07en France depuis que je suis ministre. J'ai toujours discuté avec tout le monde.
01:11Je ne me soumets pas à la pression.
01:13Mais vous n'étiez pas à cet appel au rassemblement qui était à l'initiative de la coordination rurale ?
01:16C'était manifestement la volonté qui était la volonté de rassemblement et de dire on va venir voir le ministre. Il n'y a pas besoin de
01:21rassembler des tracteurs pour voir le ministre. Ma porte est toujours ouverte.
01:23Mais ça veut dire que quatre mois aussi après la crise du monde agricole, la situation elle reste toujours très tendue.
01:28Il y a des gens qui sont en train d'instrumentaliser pour des raisons. Il ne faut quand même pas se cacher derrière son petit doigt.
01:32Il y a des gens qui ont des motifs électoraux, syndicaux.
01:35Oui parce qu'on rappelle les élections professionnelles.
01:37Les élections professionnelles ont lieu au janvier.
01:39Je pense que la question c'est est-ce qu'ils servent les intérêts du monde agricole ?
01:41Aujourd'hui vous n'avez pas l'impression que c'est le cas ?
01:43Je ne suis pas sûr que ce type d'action et parfois les modalités avec lesquelles ils agissent pour la coordination rurale parfois
01:49soient les meilleures modalités d'action.
01:51La porte est ouverte au ministère de l'Agriculture.
01:53En permanence au dialogue,
01:55c'est très bien de faire des revendications et de récriminer.
01:57J'ai besoin de réponses.
01:59J'ai besoin d'avoir des interlocuteurs qui savent dire non mais qui savent aussi dire oui.
02:03Parce que sinon ce n'est pas la peine de discuter en fait.
02:05Si en permanence quoi que vous fassiez,
02:07la réponse est non et j'ai du mal à construire des solutions,
02:09alors à ce moment-là à quoi ça sert de se parler au fond ?
02:13Je regrette un peu parce que je pense que les agriculteurs y compris ceux qui nous écoutent,
02:15ils attendent des solutions.
02:18Ils n'entendent pas que de la confrontation parce que la confrontation en permanence,
02:20ça n'est pas une façon d'avancer.
02:22Alors justement sur les solutions,
02:24hier sur notre antenne, Arnaud Gaillot,
02:26le président national des jeunes agriculteurs,
02:28s'est dit satisfait de la loi d'orientation agricole
02:30qui a été adoptée en première lecture à l'Assemblée nationale.
02:32Il a dit néanmoins qu'il faut
02:34continuer à avoir le courage politique
02:36plus fortement encore.
02:38Qu'est-ce que vous allez lui répondre aujourd'hui ?
02:40Moi je serai dans une table ronde pour les raisons que vous évoquiez
02:42d'ailleurs de l'obligation de réserve.
02:44Moi ce que je vais répondre c'est
02:46qu'on a fait beaucoup
02:48et profondément modifier le logiciel
02:50y compris collectif sur la question agricole
02:52et sur les nécessités et les attentes du monde agricole.
02:54La question de l'année rémunération.
02:56La question de l'équilibre des prix.
02:58Il a dit effectivement que tous les sujets ont été mis sur la table
03:00et que c'était positif.
03:02Et au fur et à mesure il faut s'assurer.
03:04Côté syndical, et c'est là qu'on a besoin de syndicats constructifs.
03:06Côté syndical et côté
03:08gouvernemental que ça se poursuit.
03:10Parce que c'est une crise aussi profonde,
03:12la crise de la rémunération, la crise de la reconnaissance.
03:15Les sujets environnementaux qui sont trop vécus
03:17encore par le monde agricole comme de la contrainte
03:19de la contrainte et pas de l'accompagnement.
03:21Tout cela sont des sujets qui vont nécessiter
03:23du temps.
03:25Vous êtes prêt à aller plus loin par exemple sur la simplification ?
03:27Oui, la simplification.
03:29On a ouvert dans chaque préfecture,
03:31et je voudrais vraiment saluer les services des préfectures ici comme ailleurs
03:33qui se sont mobilisés pour faire des propositions de simplification.
03:35Il y a plus de 3000 propositions.
03:37On décortique les choses, on regarde ce qui est possible,
03:39il faut des règles dans le pays.
03:41Mais en même temps il faut qu'on essaie d'avoir des règles qui soient
03:43dans leur mise en exécution.
03:45Et ces règles plus simples, elles pourraient voir le jour quand ?
03:47C'est en continu.
03:49Quand on décide par exemple de simplifier les règles
03:51pour
03:53on va peut-être en parler les réserves
03:55de substitution, on réduit
03:57les délais, on essaye de réduire
03:59les capacités que peuvent avoir les uns
04:01les autres à se servir du droit
04:03pour empêcher les projets.
04:05Mais il n'y aura pas de loi pour un choc des simplifications ?
04:07Il y a une partie dans la loi d'orientation
04:09de simplification sur l'eau, sur les bâtiments d'élevage,
04:11alors ça vous concerne, moi, ici, sur les questions
04:13de prédation, sur les questions de haies,
04:15sur les questions de quantums d'épeines,
04:17ça va toucher tout le monde, c'est-à-dire qu'on ne puisse pas emprisonner
04:19ou menacer d'emprisonner quelqu'un
04:21pour quelque chose qui est un délit mineur.
04:23Donc il y a ça, et après le reste c'est du réglementaire.
04:25Ce qui doit être dans la loi est dans la loi
04:27et ce qui doit être dans le réglementaire, il n'y a pas besoin de faire
04:29délibérer les parlementaires pour du réglementaire.
04:31Justement sur la simplification des procédures, Gabriel Attal
04:33avait annoncé en janvier que la remise
04:35de taxes sur le carburant, sur le
04:37gazole non rôtier serait déduite des factures
04:39et non plus à précoce, sur justificatif
04:41d'ici l'été, on en est où là ?
04:43On est sur la trajectoire qui avait été
04:45imaginée, c'est-à-dire qu'à partir du mois de juillet,
04:47dans l'essentiel des cas, ça sera sur pied de facture, effectivement.
04:49C'est-à-dire dans l'essentiel des cas ?
04:51Il faut regarder, ça dépend aussi des
04:53fournisseurs de carburant, parce qu'il faut qu'ils puissent se mettre
04:55en situation, parce que nous on
04:57donne l'intention, après c'est des logiciels qu'il faut mettre
04:59parce que c'est le facturant qui va s'occuper
05:01de ça, mais ça sera possible à partir de cet
05:03horizon-là. C'est une avancée
05:05de trésorerie pour beaucoup d'agriculteurs,
05:07puisqu'en fait, ils étaient
05:09remboursés à la fin de l'année,
05:11ils avançaient leur trésorerie, et je pense qu'on a un travail à faire
05:13d'ailleurs globalement sur les questions de trésorerie
05:15pour faire en sorte que
05:17ils ne soient pas sans arrêt en fait
05:19en attente qui de la déduction
05:21fiscale, donc là il y a un travail de simplification
05:23y compris de tuyauterie
05:25fiscale et financière. Et justement sur
05:27les attentes, certains agriculteurs, notamment chez nous
05:29dans le Poitou, disent qu'ils n'ont pas encore
05:31reçu les aides de la PAC.
05:33L'EGIA affirme que ça coince au niveau
05:35national. Qu'est-ce qui bloque ?
05:37La PAC c'est 9 milliards d'euros.
05:39Pour la France.
05:41Pas pour le Poitou-Charentes, vous avez raison de
05:43préciser. Ils bloquent
05:45environ 200 à 220 millions d'euros
05:47sur les 9 milliards. Tout le reste a été décaissé.
05:49Donc on ne peut pas dire qu'on n'a pas eu les aides PAC.
05:51On a un sujet effectivement de retard. Mais c'est beaucoup quand même, la somme
05:53qui reste inversée.
05:55200 millions
05:57sur 9 milliards, c'est pas...
05:59Je ne dis pas que c'est rien. Parce que derrière,
06:01il y a des situations individuelles et des réalités.
06:03C'est-à-dire des gens pour qui 8 000, 10 000,
06:0515 000 euros, c'est le revenu de l'année.
06:07Il y a un retard. On est en première année d'exécution
06:09de la PAC. Il y a un retard qui a été pris en particulier
06:11sur les mesures agro-environnementales et sur
06:13le bio. On est en train
06:15de rattraper ce retard. Enfin, je ne sais pas si on le rattrape
06:17d'une certaine façon. Mais faire en sorte que les paiements
06:19puissent se prolonger sur le mois de juin
06:21pour qu'on ait soldé ces choses-là au mois de juin.
06:23D'ici la fin du mois, tout sera versé ?
06:24Oui, normalement, c'est la logique.
06:25Alors, vous avez évoqué la loi d'orientation
06:27agricole. Elle va dans le bon sens selon
06:29les GIA, en tout cas selon Arnaud Gaillot qu'on avait
06:31reçu hier. Elle est en revanche
06:33accusée par les associations de défense de l'environnement
06:35de détricoter les règles
06:37environnementales. C'était en quelque sorte
06:39la colère des agriculteurs ou
06:41l'environnement ?
06:42Non. C'est d'ailleurs ce dans quoi vont nous
06:44enfermer un certain nombre d'écologistes. Pas tous.
06:46Mais il y a quand même des mesures où on revient
06:48entre guillemets en arrière. Mais on ne revient pas en arrière. Quand vous dites
06:50qu'on n'est plus menacé de trois ans de prison et de 400 000
06:52euros d'amende parce qu'on a arraché 5 mètres
06:54de haies, il me semble que ce n'est qu'une mesure de bon sens.
06:56Quand vous dites que les délais
06:58pour les réserves qui sont créés ou la
07:00volonté de créer les réserves, ça ne peut pas être 12 ans,
07:02ça ne peut pas être 6 ans, mais ça peut être 3 ans, c'est pas pour
07:04dire qu'on va dire forcément toujours oui.
07:06Ça veut dire que quand on va dire oui, on va le dire vite
07:08et quand on va dire non, on va le dire vite.
07:10Et donc, quand on dit sur la haie
07:12qu'on est plutôt sur un régime de protection, mais
07:14que quand un agriculteur veut faire évoluer
07:16son parcellaire et donc a besoin
07:18d'avoir une évolution du linéaire de haies,
07:20il ne peut pas être soumis à 14 réglementations
07:22où personne ne dit la même chose et que c'est à l'État
07:24de mettre en coordination où est la régression
07:26environnementale. Mais en revanche,
07:28si on veut décourager les gens d'avoir des...
07:30si on veut qu'un certain nombre de productions disparaissent
07:32parce qu'il y a des sujets sur l'eau,
07:34si on veut empêcher des gens d'installer des éloignes...
07:36— Alors comment vous expliquez que les associations de défense de l'environnement jugent ça
07:38comme un esprit de contage ? — Mais parce qu'il y a un certain nombre d'entre elles
07:40qui ont une volonté sous-jacente qui est une volonté décroissante.
07:42Enfin, il ne faut quand même pas se raconter
07:44trop d'histoires sur le sujet.
07:46— C'est juste purement politique ces attaques-là ?
07:48— Non, alors c'est pas politique,
07:50c'est dogmatique, c'est une doctrine.
07:52Vous avez des gens qui vous expliquent
07:54tous les jours qu'il n'y a pas assez de...
07:56qu'on n'est pas souverain en viande bovine et en volaille
07:58et dès qu'il y a un bâtiment de volaille qui se monte,
08:00ça part au tribunal et au recours.
08:02Va falloir qu'on choisisse un peu dans la vie.
08:04Vous avez des gens qui vous expliquent qu'on a le dérèglement
08:06climatique et nous luttons et nous mettons
08:08des moyens, c'est plus d'un milliard d'euros de plus
08:10dans le budget de l'agriculture, et qui vous expliquent
08:12qu'il n'y a pas d'eau.
08:14Pas besoin d'eau en agriculture. Enfin, c'est vieux comme le monde.
08:16— On va en parler, justement, de la question de l'eau.
08:18— Et notre invité ce matin est le ministre de l'Agriculture
08:20Marc Fesneau, qui est attendu aujourd'hui
08:22au congrès des jeunes agriculteurs à Chasse-Neuil-du-Poitou.
08:24On attend vos questions,
08:26vos appels au 05 49 60 20 20.
08:28— On l'a dit sur le délai des recours,
08:30Marc Fesneau, ce projet de loi,
08:32il prévoit de réduire les procédures et purger
08:34les contentieux en moins de dix mois en cas
08:36de problème sur les projets de bassines.
08:38Dans un peu plus d'un mois, maintenant, les anti-bassines
08:40peuvent se rassembler à nouveau dans le Poitou.
08:42Est-ce que vous n'avez pas peur que cette mesure,
08:44elle mette un peu plus le feu aux poudres ?
08:46— Oui. Enfin, pardon. Il ne faut pas inverser les choses.
08:48Il y a un certain nombre de gens
08:50parmi ces manifestants
08:52qui sont d'ailleurs identifiés
08:54et qui ont décidé que la violence
08:56était le moyen d'action.
08:58Et nous sommes en République et en démocratie.
09:00Et si on laisse la violence décider pour les lois
09:02et les règlements, alors à ce moment-là,
09:04on n'est plus en démocratie. Parce que ça veut dire que vous et moi,
09:06c'est la loi du plus fort qui s'impose.
09:08— Les militants anti-bassines ne sont pas pro-violence.
09:10— Oui.
09:12— Il y a un peu d'hypocrisie.
09:14— Il y a un moment, j'aimerais quand même qu'un certain nombre de gens,
09:16y compris qui viennent dans ces manifestations-là,
09:18appellent au calme et à la non-violence.
09:20Or, je n'ai pas vu dans la grande manifestation
09:22qu'il y avait eue à Sainte-Sauline
09:24de gens qui n'avaient pas fait autre chose
09:26que d'une certaine façon cautionner des gens
09:28qui sont venus avec des haches, des marteaux,
09:30des boules de pétanque.
09:32Je ne sais pas. Quand il m'est arrivé
09:34d'aller manifester quand j'étais plus jeune,
09:36je n'arrivais pas avec ce genre d'engin.
09:38Il ne faut pas être naïf. Il ne faut pas prendre les gens de l'État,
09:40les services de sécurité.
09:42Il faut rendre beaucoup d'hommage aux services préfectoraux
09:44qui sont pleinement mobilisés, mais avec des gens
09:46qui ont des intentions belliqueuses.
09:48Quand vous avez dans des véhicules des haches et des marteaux,
09:50on ne manifeste pas avec une hache et un marteau.
09:52— On va vers la désescalade.
09:54On a vu qu'il y a une seule bassine qui est en service
09:56aujourd'hui dans les deux salles, celle de Sainte-Sauline.
09:58Dans le Poitou, il y a à peu près 40 projets
10:00de bassines de réserve de substitution qui sont en cours.
10:02On se dit qu'on a du mal,
10:04enfin, ça va être compliqué de tous les construire
10:06dans une situation de tension.
10:08— Mais à la fois, il faut être ferme
10:10sur les principes républicains et il ne faut pas se lasser
10:12d'essayer d'expliquer ce que sont ces réserves de substitution.
10:14— Alors, justement, expliquez-nous.
10:16Est-ce que vous pensez qu'aujourd'hui, c'est la solution,
10:18la meilleure solution ici dans le Poitou pour le fassement d'eau ?
10:20— Ici, c'est la meilleure parce que c'est la seule,
10:22parce qu'on est sur des nappes qui sont extrêmement réactives,
10:24c'est-à-dire des nappes, vous le savez mieux que moi,
10:26je ne vais pas vous apprendre grand-chose ici,
10:28mais des nappes qui se remplissent très vite et qui se vident très vite,
10:30ce qui veut dire que vous pouvez avoir
10:32une situation de débordement d'eau là
10:34et une situation de stress hydrique
10:36dans un mois et demi.
10:38Et cette eau, elle part à la mer,
10:40elle est très vite de ce fait-là.
10:42Et donc, de se dire qu'on en récupère
10:44une partie dans la période où ça déborde,
10:46sous condition que ça déborde
10:48et sous condition qu'il y ait le volume,
10:50pour après pouvoir s'en servir l'été
10:52pour ne plus prélever, d'ailleurs,
10:54dans les cours d'eau ou dans les réserves...
10:56— Mais ce ne serait pas plus simple, justement,
10:58dans les cours d'eau, quand il y a des débordements, des décrus ?
11:00— Vous avez les mêmes débats
11:02avec les mêmes associations,
11:04qui disent ne venez pas
11:06en travailler quand vous avez...
11:08Pardon de vous dire que
11:10il y a des projets
11:12qui sont immenses, je pense à
11:14Serre-Ponçon. Serre-Ponçon, c'est 4000 hectares
11:16d'eau,
11:18en partie sur fond des glaciers,
11:20sur cours d'eau. Aujourd'hui, vous les mêmes,
11:22vous empêcherez de faire Serre-Ponçon. Or, ça fonctionne
11:24dans le sud. — Et est-ce que ces bassines,
11:26elles seront viables sur le long terme, sur les projets
11:28qui sont en cours dans la Vienne ? Le rapport
11:30Hydrologie-Milieu-Climat dit que certaines,
11:32on ne pourra pas les remplir tous les ans.
11:34— Mais oui. Et alors ?
11:36Est-ce que ça empêche quand même de se dire,
11:38dans la plupart des cas... — Mais de quoi est-ce qu'il faut investir des millions
11:40d'euros dans ces bassines-là ? — Mais c'est comme quand vous faites
11:42un système contre la grêle et qu'il va vous servir une fois
11:44tous les dix ans. Enfin, je veux dire, c'est
11:46un investissement de protection contre
11:48la sécheresse, il est pluriannuel.
11:50Et donc, il y a des années où ça va vous servir,
11:52la plupart des années, ça va vous servir,
11:54oui. Et d'ailleurs, il devrait s'en féliciter,
11:56ça veut dire que des années où il n'y aura pas assez d'eau
11:58pour remplir la bassine, elle ne se remplira pas.
12:00Cette réserve ne se remplira pas. Enfin, il faut
12:02choisir son camp, en fait. Soit vous dites
12:04vous remplissez n'importe comment, soit vous dites vous remplissez
12:06raisonnablement. Et donc, c'est vrai qu'une année
12:08atypique
12:10qui ne serait pas d'eau entre octobre, et ici
12:12c'est quand même, entre octobre et avril,
12:14vous auriez un sujet. Enfin,
12:16c'est un système... — Ça ne restera pas la majorité des cas.
12:18— C'est pas la majorité de l'espèce, comme disait l'autre.
12:20Et donc, il faut qu'on arrête d'inventer un système
12:22où on nous explique que ce n'est pas efficace,
12:24parce que c'est efficace.

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