• il y a 5 mois

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00:00 - Très exactement 8h moins le quart, ici c'est France Bleu, Belfort Montréal, France 3, Franche-Comté, l'invité du 6/9 Thierry Compredon.
00:06 Nous parlons de cette journée historique aujourd'hui pour l'usine Stellantis à Sochaux.
00:10 - La dernière 3008 à moteur thermique va sortir des lignes de production, elle va laisser la place à la nouvelle I 3008, un suivé hybride ou 100% électrique.
00:19 Et comme chaque matin, vous avez la parole, est-ce que vous roulez déjà en voiture électrique ? Si c'est le cas, est-ce que vous êtes satisfait ou pas ?
00:26 Je vous appelle, vos témoignages au 03 84 22 82 82.
00:30 Et pour parler de ce tournant très important pour Stellantis, nous sommes ce matin avec le directeur de l'usine de Sochaux, bonjour Christophe Mottavant.
00:38 - Bonjour.
00:39 - Merci d'être avec nous ce matin sur France Bleu, Belfort Montréal. Alors dans quel état d'esprit vous êtes ce matin ? Est-ce que tout est prêt pour ce passage à l'électrique ?
00:46 - Alors dans quel état d'esprit, il y a forcément un petit peu de tristesse de voir partir la dernière ancienne 3008, puisque c'est un véhicule iconique pour le site et pour la marque.
00:57 Mais la tristesse, on la laisse très vite de côté et nous sommes extrêmement heureux évidemment d'accueillir la nouvelle I 3008 et on espère tous qu'elle aura le même succès que sa prédécesseuse.
01:07 - Alors votre usine va donc produire désormais 100% de voitures hybrides ou électriques, plus du tout de thermiques. Est-ce que ce n'est pas un peu dangereux de mettre tous ces oeufs dans le même panier, comme on dit ?
01:18 - Vous l'avez dit, on ne met pas tout à fait tous les oeufs dans le même panier, puisque nous allons faire des véhicules électriques et des véhicules hybrides.
01:24 Et donc nous serons capables de réagir en fonction de la demande commerciale, en fonction des attentes des clients.
01:28 La volonté du groupe, mais poussée par le gouvernement, c'est d'aller vers le tout électrique, ça on le sait.
01:34 Mais pour autant, nous sommes capables de continuer à faire des véhicules thermiques, ce sont les véhicules hybrides dont vous avez parlé.
01:40 Donc nous ne mettons pas tous les oeufs dans le même panier, nous sommes capables de faire face à toutes les situations.
01:44 - Alors il faut rappeler que l'Europe demande à ce que les constructeurs automobiles, à partir de 2035, ne fabriquent plus de voitures thermiques.
01:53 Ça veut dire que vous partez au bon moment ?
01:57 - C'est ça, on prend un départ lancé, donc on est prêt pour ce virage historique qui est imposé, comme vous l'avez dit, par les gouvernements.
02:04 En tout cas, nous sommes prêts.
02:05 - Alors est-ce que les commandes sont déjà au rendez-vous, Christophe Montavon ?
02:09 - Alors pour le moment, nous sommes en train de lancer le véhicule dans les différents pays.
02:13 Le lancement commercial a été fait en France, puis désormais en Angleterre, l'Italie et l'Allemagne sont en cours.
02:19 Et l'ensemble des pays de l'Europe sont en train d'être lancés.
02:24 Et donc le carnet de commandes est en train de s'enrichir au fur et à mesure.
02:26 Donc pour le moment, disons que le carnet de commandes est à la hauteur de ce qu'on imaginait pour le lancement du véhicule.
02:31 - Alors l'un des freins, Christophe Montavon, c'est le prix d'un véhicule électrique par rapport à une voiture thermique.
02:38 Par exemple, combien va coûter une i3008 modèle de base ?
02:43 - Alors effectivement, nous avons une différence de prix entre les véhicules électriques et les véhicules thermiques.
02:48 La différence vient essentiellement du prix de la batterie, vous vous en doutez, qui représente le tiers du prix de la voiture.
02:54 Donc tous les efforts sont faits pour progressivement réussir à baisser le coût de fabrication des véhicules électriques,
02:59 pour que dans le futur, justement, les clients n'aient pas à payer le prix de l'électrification
03:03 et qu'on puisse présenter des véhicules thermiques au même prix que les véhicules électriques, donc en dessous de 40 000 euros.
03:08 - En dessous de 40 000 euros, donc pour un modèle de base de i3008, c'est quand même une somme très importante.
03:14 Tout le monde ne peut pas se l'offrir. D'autant plus qu'il y a également le frein avec les infrastructures.
03:19 On n'est pas encore en France suffisamment équipés avec des bandes électriques, des bandes de recharge et tout ça.
03:23 - Alors nous sommes conscients que les prix des véhicules électriques sont encore plus chers que les véhicules thermiques.
03:29 Pour autant, par rapport à la concurrence, nous savons que l'i3008 est très bien placé.
03:33 Donc ce n'est pas un problème de prix internationaliste, mais bien du produit en lui-même.
03:38 En ce qui concerne les réseaux de charge, je vous garantis que c'est en train de changer de manière très très rapide.
03:44 Personnellement, je roule en véhicule électrique depuis de nombreux mois maintenant,
03:48 et on voit vraiment une évolution entre la situation que nous avions il y a six mois et ce qu'on peut voir maintenant.
03:53 Et nous avons des bornes de recharge qui sont vraiment maintenant présentes en grand nombre, et en France en particulier.
03:58 Il faut avoir en tête que le marché français, pour le coup, est plutôt très bien positionné par rapport à ce qu'on voit dans d'autres pays.
04:04 - Et je précise que Stellantis va fabriquer ses propres batteries dans un atelier qui est situé à côté de l'atelier de montage.
04:11 - Effectivement. Donc nous avons mis en place, il y a quelques mois maintenant, un atelier d'assemblage de batteries sur le site de Sochaux,
04:18 pour être le plus près possible de l'atelier de montage, comme vous l'avez dit.
04:21 Et c'est d'ailleurs le gros changement pour la fabrication des véhicules électriques, c'est que nous avons un atelier d'assemblage de batteries sur le site.
04:27 - Est-ce que vous roulez déjà en voiture électrique ? Si c'est le cas, est-ce que vous êtes satisfait ou pas ?
04:32 On attend vos appels, vos témoignages au 03 84 22 82 82. C'est le cas de Bernard de Bavant.
04:38 Lui, roule en voiture électrique. Bonjour Bernard.
04:42 - Oui, bonjour à tous. Bonjour également au directeur de Sochaux.
04:46 - Monsieur Montavon, on vous écoute Bernard.
04:48 - Bonjour. Je suis un ancien de PSA, voilà. Donc j'ai une Fiat 500 que j'ai prise en LO en tant qu'ancien collaborateur de Peugeot.
04:58 Donc la voiture a un an, c'est une Fiat 500 électrique, j'en suis très très content.
05:03 C'est super pour rouler en zone urbaine. Voilà, bon, il n'y a pas une énorme batterie, mais ça marche très bien.
05:11 Ceci dit, je voulais quand même passer un petit avis personnel. Je pense que c'est une erreur colossale d'arrêter le thermique en Europe en 2035.
05:20 Je pense que les technocrates, ils sont totalement à côté de la plaque, mais ça c'est un avis personnel.
05:25 - Merci pour votre commentaire. Votre réponse Stéphane Montavon, directeur de Stellantis.
05:30 - Bonjour Bernard, merci pour votre témoignage. Je suis très heureux d'entendre que vous êtes très satisfait de la Fiat 500,
05:35 qui est effectivement un véhicule qui plaît beaucoup. Vous l'avez dit, l'arrêt du thermique, c'est une décision qui a été imposée aux industriels.
05:44 Ce n'était pas notre souhait, nous nous sommes simplement adaptés. Maintenant, encore une fois, le terme d'adaptation, il reste de vigueur.
05:51 Et si la réglementation doit changer dans les années à venir, parce que nous savons qu'il y aura des élections très importantes à venir dans les différents continents,
05:58 eh bien nous serons capables de nous réadapter. Nous avons un outil qui est complètement flexible.
06:02 Aujourd'hui, nous allons vers l'électrique, mais nous sommes capables très rapidement de rebasculer vers des véhicules hybrides ou des véhicules thermiques.
06:09 Donc nous verrons de quoi l'avenir sera fait. En tout cas, nous pirons aux réglementations, mais nous serons prêts à nous adapter.
06:14 - Et bien voilà Bernard de Bavant. Juste une question, vous faites des trajets longs avec la voiture électrique Bernard ?
06:20 - Nous on habite Bavant, donc on va couramment bien au-delà de Belfort quand même.
06:26 Et la charge elle tient, je veux dire. Franchement, on est quand même très très bloqués avec ma femme.
06:33 - Merci beaucoup Bernard de Bavant. Stéphane, Christophe Montavant, on va revenir sur ce passage à l'électrique.
06:41 Vous nous l'avez dit, c'est un moment important pour l'usine, mais c'est aussi un moment de crainte pour les syndicats de Sochaux, en tout cas pour la CFTC.
06:51 Ecoutez ce que dit Jean-Luc Ternet. Lui, il craint pour les postes sur le site de Sochaux avec possiblement des pertes d'emplois.
06:59 - L'électrique, ça apporte peut-être du bon pour l'écologie, mais pour l'industrie automobile, ça n'a pas à peu près apporté du bon.
07:05 On a perdu beaucoup de postes. En 2019, on tournait à Sochaux à 540 000 véhicules à l'année. Et aujourd'hui, on a à peine 200 000.
07:13 Donc l'industrie automobile a perdu beaucoup d'emplois sur le bassin de l'emploi de Montbéliard sans que ça y ferait personne.
07:20 - Christophe Montalvon, vous comprenez les craintes à propos des emplois sur le site de Sochaux ?
07:25 - Bien sûr, les craintes, elles ont toujours existé. Je pense qu'elles existeront toujours. Donc ça, on ne peut pas l'empêcher.
07:32 Ce que nous faisons, c'est de garantir la pérennité du site. Et là, je vous garantis que la pérennité du site, elle est assurée pour les années à venir.
07:39 Nous avons une transformation très importante du site depuis 2019, justement, avec un nouvel atelier d'emboutissage, un nouvel atelier d'assemblage, l'atelier de batterie.
07:48 Nous sommes en train de changer profondément l'atelier de ferrage pour le lancement de ce nouvel I-3008.
07:54 Et puis, nous avons déjà un nouvel atelier de peinture qui est sur les rails. Donc tout cela pour vous dire que la pérennité du site, elle est garantie.
08:01 Après, évidemment, sur les volumes, nous avons de l'inquiétude collective par rapport à l'accueil du grand public sur les véhicules électriques.
08:09 C'est clair que pour l'instant, nous sommes sur une période de transition et on voit très bien qu'il y a encore beaucoup de réticence.
08:16 Mais encore une fois, pour le site de Sochaux, nous, notre assurance touriste et notre capacité à être flexible entre les véhicules électriques et les véhicules hybrides.
08:24 Et nous avons un très large panel, finalement, de véhicules puisque nous avons déjà la 3008, la I-3008, la 3008 hybride.
08:33 Nous allons lancer la 5008 et la 5008 qui seront également déclinées en différents modèles.
08:38 - C'est pour quand la I-3008 ?
08:40 - Ça sera avant la fin de l'année.
08:41 - Dernière question, Christophe Montavon. Est-ce qu'on peut espérer le retour d'une équipe de nuit chez Stellantis à Sochaux avant la fin de cette année ?
08:48 - On l'espère. On l'espère. Comme je vous l'ai dit, le carnet de commandes est en train d'augmenter au gré des lancements dans les différents pays.
08:54 Et pour l'instant, avec la trajectoire que nous voyons de prise de commandes, nous envisageons toujours une équipe de nuit avant la fin de l'année.
09:01 - Merci beaucoup, Christophe Montavon. Je rappelle que vous êtes le directeur de l'usine Stellantis de Sochaux.
09:06 Merci d'avoir été en direct avec nous ce matin, depuis les ateliers de montage de l'usine.
09:12 Vous êtes sous place dans les ateliers ce matin ?
09:14 - Tout à fait, oui.
09:16 - Merci beaucoup, Christophe Montavon. Bonne journée.

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