Un gazoduc sous-marin reliant la Norvège à la Grande-Bretagne a fermé et en conséquence, une augmentation de 10% du cours du gaz européen ce lundi 3 juin.
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00:00 Il se passe qu'il y a un gazoduc qui est à l'arrêt entre la Norvège et le centre de la Grande Bretagne, un gazoduc sous-marin pour des problèmes techniques.
00:07 Alors il est certain que si l'offre est soudainement réduite, il y a bien effectivement les prix mondes.
00:11 Donc le contrat à terme sur le marché de gros qui se négocie aux Pays-Bas, qui est la référence du gaz naturel en Europe, hier a pris 10% à 38 euros.
00:20 Le Megawater, la Norvège est un fournisseur clé en matière d'hydrocarbures, surtout depuis que l'Europe essaye de se passer des hydrocarbures russes.
00:28 La réalité, c'est qu'on continue à importer du gaz russe. D'ailleurs, on a eu une très forte hausse des importations de gaz russe au mois de mai dernier,
00:34 une hausse de plus de 39%. Les quantités achetées aujourd'hui à la Russie sont nettement inférieures à l'avant 2022.
00:43 On a importé 29 milliards de mètres cubes de gaz russe en 2023. Au plus fort, avant 2022, c'était plutôt 180 milliards de mètres cubes.
00:52 Le géant russe Gazprom a terminé l'année 2023 avec 7 milliards de pertes. C'était la première fois depuis 1999. Preuve que le business, c'est quand même un peu tari.
01:00 Donc quoi ? Les prix de l'énergie vont remonter alors que les prix de l'essence sont plutôt à la baisse ?
01:05 Si effectivement la production norvégienne fait défaut durablement et que ça tire durablement les cours du marché de gros à la hausse,
01:12 ça finira un jour bien sûr par attirer sur la facture des gens. Ce ne sera pas le cas ce matin ni le mois prochain, bien sûr.
01:17 Sur le pétrole, c'est plutôt calme. On est en dessous de 78 dollars le baril malgré les efforts de l'EPEP pour tirer les prix vers le haut en reconduisant ces réductions de production.
01:26 On voit que ce qui tire aujourd'hui des factures de l'énergie à la hausse, ce n'est pas l'explosion des cours et des matières premières,
01:31 c'est l'arrêt progressif des boucliers tarifaires. Sur le gaz, il est refermé le bouclier tarifaire. Sur l'électricité en France, il va se refermer d'ici la fin de cette année.
01:39 Quand on dit retirer le bouclier tarifaire, ça veut dire remettre les taxes à un niveau normal. Ces boucliers tarifaires les avaient conduits pratiquement à zéro face au choc énergétique.
01:47 Donc quand on arrête le bouclier, on remet les taxes à un niveau qu'elles devraient avoir a priori aujourd'hui. L'énergie, ce n'est quand même pas un poste comme les autres.
01:55 Pas un poste comme les autres consommations. Ça peut effectivement s'envoler à la faveur d'événements extérieurs comme l'histoire de la Norvège, mais ça peut aussi baisser.
02:02 Ça peut fortement baisser les prix de l'énergie. Après, attention de penser qu'effectivement, la guerre contre l'inflation est vaincue. On a eu deux, trois petits éléments qui doivent quand même nous inviter à la prudence.
02:11 On voit des prix de l'immobilier qui repartent à la hausse en France. Alors ça veut peut-être dire que le marché repart, mais c'est quand même des prix qui remontent.
02:17 On a eu hier la publication des prix du fret maritime, notamment à cause de la crise en mer rouge. C'est juste plus de 250 % le prix du trajet Chine-Europe à cause des tensions géopolitiques.
02:28 Et puis on est par exemple au plus haut aujourd'hui sur le marché du cuivre. La guerre de l'inflation n'est peut-être pas totalement gagnée.