Le 10 juin 1944, la troisième compagnie du bataillon 1 du régiment Der Fürher de la division blindée SS Das Reich, encercle le bourg d'Oradour-sur-Glane, réunit tous les habitants sur la place, enferme les hommes dans des lieux clos, les femmes et les enfants dans l'église et procède au massacre de toute la population, soit 642 victimes. Robert Hébras et Jean-Marcel Darthout sont en 2011 les derniers survivants du massacre. Ce jourlà, Jean-Marcel perd sa mère et son épouse ; Robert, sa mère et deux de ses soeurs. Aujourd'hui, sur les lieux du drame, il témoigne, tout comme Jean-Marcel Darthout, filmé...
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00:00 C'est tellement brutal que c'est difficile à se demander si on a bien vécu ça.
00:16 Joseph nous a dit "ils vont nous tuer". Il parlait comme ça, il parlait par rafales.
00:20 "Ils vont nous tuer, ils vont nous tuer".
00:23 Alors deux mitrailleuses qui crachent, c'est horrible.
00:34 Je tiens à vous remercier Madame le Préfet d'être à l'origine de ma promotion au grade d'officier de la Légion d'honneur.
00:44 J'ai perdu mes copains mais aussi mes copines. J'avais des copines parce que j'avais 19 ans.
00:52 Je continuerai à faire mon devoir de mémoire tant que mes forces me le permettront pour que les 642 mortiers de Rado-Soglane soient toujours vivants dans nos mémoires.
01:14 Vous savez, on a eu le génocide à Srebrenica en 1995. Ils ont été à près 8500 personnes en deux jours.
01:28 Et il y avait des survivants qui ont réussi à survivre de la même façon que vous.
01:38 Pour moi c'est quand même assez difficile d'être continuellement dans ce drame parce que j'y suis continuellement.
01:50 (Musique)
02:00 [SILENCE]