• il y a 7 mois
Olivier Beurton, membre de l’association « Les Chemins du Faire » à l’initiative du Festival des Vocations. Cet ancien Directeur général de Pierrot gourmand -les célèbres bonbons-, a choisi de devenir Plombier chauffagiste. « J’ai changé de métier, car j’aime les métiers concrets, j’aime transformer le monde de façon immédiate » confie avec passion Olivier Beurton. Les métiers manuels sont considérés par beaucoup, comme des activités moins intellectuelles et la société valorise davantage les longues études, cependant, il explique que « ces métiers manuels sont la réalisation du cerveau ».

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Transcription
00:00 Journée spéciale emploi sur France Bleu Provence.
00:05 La vocation de devenir musicien, je ne sais pas, et bien découvrir sa vocation professionnelle,
00:11 c'est justement le thème de cette matinée.
00:14 Emploi aujourd'hui donner du sens à son travail avec notre partenaire Lafpa et vous, Fabrice Marion,
00:19 vous êtes au Festival des vocations au Musème, avec qui ?
00:22 Avec Mélanie, avec Olivier Berton qui est membre de l'association Les Chemins du Fer
00:28 à l'initiative de ce Festival des vocations. Bonjour !
00:30 Bonjour !
00:31 Alors vous êtes un parcours inspirant pour nous, un exemple,
00:35 vous avez été directeur général de Pyro Gourmand, les bonbons bien connus,
00:40 et puis un jour vous avez décidé de changer de vie totalement et vous êtes devenu plombier chauffagiste.
00:44 C'est ça.
00:45 Pourquoi ?
00:46 Et bien d'abord par l'attirance que j'avais pour les métiers concrets,
00:52 pour le fait de pouvoir transformer le monde de façon quasi immédiate.
00:56 Je suis dans un métier où quand j'arrive le matin quelque part,
00:59 et bien il y a un problème qui se pose et par mon travail, par mon expérience, par mes compétences,
01:04 je vais transformer ce problème en quelque chose qui va fonctionner.
01:08 À la fin de la journée, le client est content, je suis satisfait, les factures sont payées
01:12 et on recommence le lendemain, c'est très concret, c'est très immédiat.
01:15 C'est plus concret qu'un tableau Excel quand on est directeur général ?
01:17 Voilà, il y a dans les grands groupes un temps en fait entre la décision et l'action,
01:22 il y a des problématiques très larges avec beaucoup de contraintes internationales ou locales.
01:28 Et ça, ça nous éloigne un peu de ce concret que j'affectionne particulièrement.
01:33 Alors il y a déjà beaucoup de jeunes qui viennent de nous rejoindre ici au Mucem
01:36 pour ce festival d'évocation qui se déroule jusqu'à demain.
01:38 Pourquoi les jeunes répugnent à aller vers ces métiers manuels dont vous venez de parler ?
01:43 Je crois que le vrai premier sujet, c'est qu'il y a depuis des années,
01:47 même peut-être des siècles, une dévalorisation du travail manuel en France.
01:51 On considère encore que les enfants, enfin les ados qui embrassent les métiers manuels
01:56 sont des gens qui ont moins de capacités que d'autres,
01:59 qui sont défavorisés par des études scolaires compliquées,
02:04 par des milieux sociaux qui ne sont pas adaptés.
02:08 Et en fait, c'est tout faux.
02:11 La réalité, c'est qu'un travail manuel, c'est un travail intellectuel.
02:14 Et je donnerais pour exemple que mon père est chirurgien.
02:18 Et qu'est-ce qu'on fait de plus manuel que de la chirurgie ?
02:21 La chirurgie, ça consiste à utiliser ses mains pour réparer un corps humain.
02:25 C'est un métier avec des études plus longues quand même.
02:28 Ça n'empêche, la réalisation du chirurgien, c'est une réalisation manuelle.
02:33 Et sans le cerveau, sans les compétences, sans les connaissances
02:36 qui sont acquises pendant effectivement des études longues, tout ça n'est rien.
02:41 Mais dans les métiers manuels artisanaux, par exemple,
02:44 nous avons aussi une acquisition de compétences très importante.
02:46 Un jeune, parmi les jeunes qui nous ont rejoints là maintenant,
02:49 il y en a plus d'une centaine dans ce Mucem,
02:51 qui ne serait pas satisfait par exemple par leur souhait sur Parcoursup.
02:55 Est-ce que vous leur donnez comme conseil de suivre une formation,
02:57 par exemple à l'AFPA, notre partenaire ?
02:59 En six mois, on peut devenir soudeur ou en un an, on peut devenir plombier chauffagiste ?
03:03 Bien sûr, bien sûr.
03:04 D'abord parce que ce sont des formations extrêmement concrètes.
03:07 On va apprendre des gestes du métier.
03:10 On va apprendre la réalisation même de ce métier.
03:13 Mais on va aussi apprendre les aspects théoriques de ce métier.
03:16 C'est-à-dire qu'on ne soude pas par hasard.
03:18 On soude parce qu'il y a deux métaux qui rentrent en fusion
03:21 et qui, à une certaine température, vont se lier intimement.
03:23 Et qu'on peut venir découvrir, Mélanie, ici, ce Mucem au Festival des vocations.
03:28 C'est jusqu'à demain.
03:29 On vous attend ici et puis on se retrouve nous dans une heure.
03:32 Dans une heure, effectivement.
03:33 Fabrice Marion, avec notre partenaire l'AFPA, pour cette journée matinée,
03:37 emploie aujourd'hui découvrir sa vocation professionnelle.
03:40 Dans deux minutes, l'info de 10h.
03:42 France Bleu Provence.

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