• il y a 7 mois
Une école en bois et en paille inaugurée hier à Tours, l'école Jean de la Fontaine à Tours Nord.
C'est une des 18 écoles que prévoit de rénover la ville d'ici 2032 .
On en parle avec votre invité Franck Gagnaire, adjoint au maire à l'éducation

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00:007h43, une école en bois et en paille inaugurée hier à Tours, l'école Jean de La Fontaine.
00:06C'est à Tours Nord, c'est une des 18 écoles que prévoit de rénover la ville d'ici 2032.
00:11On en parle avec notre invité Romain Desec, il est adjoint au maire à l'éducation.
00:16Bonjour Franck Gagnère.
00:17Bonjour.
00:18Une école toute neuve, plus écolo, plus confortable.
00:21Alors qu'est-ce qui change à la fois pour les enfants, mais c'est quoi l'objectif aussi pour la ville ?
00:27Bah tout en fait. Tout change parce qu'on était sur des constructions des années 60,
00:33des sortes de préfabriqués pour aller vite, qui d'ailleurs n'avaient pas vocation à rester debout aussi longtemps.
00:39Là tout change puisque c'est des bâtiments qu'on ne pouvait pas rénover, donc on les reconstruit.
00:44Il y a d'abord un objectif éducatif.
00:46Moi je veux le présenter dans ce sens-là parce que les écoles ce n'est pas tout à fait des bâtiments comme les autres.
00:50C'est des bâtiments où on n'a que des enfants, en l'occurrence c'était des enfants de maternelle,
00:54qui vont venir tout simplement construire les premières années de leur vie.
00:57Et ce n'est pas complètement rien, parce que ça va déterminer beaucoup du reste de leur parcours.
01:02Ça va leur donner une conscience aux enjeux climatiques par exemple ? C'est l'objectif derrière ?
01:07Il y a ça d'une part.
01:09C'est l'un des objectifs des cours écrits en herbe, où ce sont des supports pédagogiques,
01:15y compris à l'apprentissage de la biodiversité.
01:17Mais pas seulement, parce que maintenant les études montrent très clairement que ce qu'on appelle les formes scolaires,
01:22c'est-à-dire l'endroit où les enfants sont accueillis, où ils sont conçus,
01:26la sonorisation plutôt, l'insonorisation des lieux, le matériel, etc.
01:31a un impact sur ce qu'on appelle le climat scolaire, l'ambiance de l'école,
01:34la manière dont les enfants interagissent entre eux.
01:36Et ça, ça joue sur leur capacité à devenir des élèves, à apprendre, à ne pas apprendre.
01:41C'est-à-dire qu'une belle école, ça garantit une bonne scolarité ?
01:45Ça ne le garantit pas.
01:47Bien sûr, ça ne le garantit pas.
01:48Et ce qui est central, c'est d'abord les moyens de l'éducation nationale, c'est les enseignants.
01:51Mais ça y contribue.
01:53Et nous, on a cet objectif, cette volonté politique de contribuer à l'amélioration des conditions d'éducation
01:59pour les Tourangers et les Tourangeaux.
02:00C'est un objectif d'égalité, parce qu'on est dans un pays,
02:03et on ne s'en satisfait pas, où les inégalités scolaires sont importantes,
02:06les plus importantes d'Europe, elles croissent.
02:08Alors nous, à notre niveau, on ne peut pas agir sur les effectifs par classe,
02:11on ne peut pas agir sur les moyens d'éducation nationale,
02:13mais on veut agir sur les moyens qui sont les nôtres,
02:15et se positionner comme un acteur de la co-éducation.
02:17Et je veux le présenter en premier, parce qu'effectivement, il y a tout le bâtiment, on va y venir,
02:20mais il y a cet enjeu de favoriser l'émancipation des Tourangers et des Tourangeaux.
02:25– Le bâtiment, venons-y, 120 millions sur 10 ans,
02:29c'est l'enveloppe qui a loué pour ce qui est le plus gros chantier de la municipalité,
02:33avec 18 écoles qui doivent être rénovées.
02:35Enjeu crucial pour la municipalité, parce que ces écoles,
02:37ce sont des véritables passoires énergétiques,
02:39et elles coûtent cher actuellement à l'Amérique Tour.
02:41– C'est des passoires énergétiques, il y a des écoles sur lesquelles
02:43on ne peut presque plus faire de travaux d'entretien,
02:45tellement elles sont en mauvais état.
02:47Donc il y a effectivement un enjeu pour le patrimoine de la ville,
02:50c'est ce qu'on appelle la dette grise,
02:52parce qu'effectivement, ce sont des bâtiments qui coûtent très cher,
02:55qui ont un impact carbone extrêmement important.
02:59– Et on sait que la ville doit chercher des leviers pour faire des économies,
03:02la ville de Tours a été longtemps endettée, ça s'améliore,
03:05mais effectivement, il faut trouver, il faut investir pour faire des économies.
03:08– Il faut investir pour faire des économies d'énergie,
03:10et il faut investir aussi pour que la ville contribue au respect des accords de Paris,
03:14qui sont les accords sur la limitation des impacts carbone,
03:20parce que ce sont des enjeux, des engagements,
03:24qui sont les engagements de la France et qui engagent tous les acteurs,
03:27y compris les collectivités publiques,
03:29et donc c'est notre contribution au respect de ces accords de Paris.
03:32– 120 millions d'euros, alors pour les auditeurs qui se posent la question,
03:35la mairie ne paye pas tout, il y a des aides et des subventions évidemment ?
03:40– On mobilise l'ensemble de nos partenaires là-dessus,
03:42parce que je le disais, c'est un enjeu crucial, un enjeu éducatif, un enjeu climatique,
03:47et donc on mobilise l'ensemble de nos partenaires, l'État,
03:49les autres collectivités locales, et elles étaient au rendez-vous,
03:52y compris pour cette école Jean de la Fontaine,
03:54elles le seront pour les autres, et c'est un soutien nécessaire,
03:58parce que vous l'avez rappelé, la situation financière de la ville de Tours,
04:01même si elle s'améliore, reste difficile,
04:03et la ville ne pourrait pas porter seule l'ensemble de ses investissements.
04:06– Un mot sur les crèches, Franck Gagnard,
04:08parce que ça fait aussi partie de votre charge,
04:10et c'est un sujet à Tours,
04:11beaucoup de parents sont en attente de placement,
04:13le mois de septembre arrive à grands pas,
04:15vous estimiez en 2022 qu'il fallait une centaine de places supplémentaires
04:19pour couvrir les besoins, et vous nous disiez à l'époque à France Bleu,
04:22qu'il fallait que les autres collectivités, le département en tête, se bougent,
04:26on en est où ?
04:27– Alors on en est que, on poursuit notre action,
04:30ce qu'on fait dans les écoles, on va le faire aussi dans les crèches,
04:32puisqu'on a agrandi la crèche du quartier Europe,
04:36on va démolir et reconstruire les crèches du quartier Marys-Bassier,
04:39il y en a deux, les crèches Tollenais et Confetti,
04:41et à cette occasion on va augmenter le nombre de places,
04:44ça sera effectif en 2026,
04:46on accompagne en ce moment un projet d'ouverture de crèches sur la tranchée,
04:51donc nous on est au rendez-vous,
04:53on attend aussi, vous ne l'avez pas cité, l'État,
04:56parce que l'État a cette volonté, ça s'exprime par la loi,
05:00de faire un service public de la petite enfance,
05:02je pense que c'est une bonne idée,
05:03mais ça ne peut pas être à la recharge uniquement des collectivités,
05:06parce qu'on n'aura pas les moyens de le faire,
05:08donc on attend aussi l'État,
05:10mais pour terminer sur du positif,
05:12moi je suis conscient des difficultés…
05:13– Et le département, on a évoqué l'État mais pas le département,
05:15vous disiez qu'ils ne jouent pas le jeu,
05:17c'est ce que vous disiez à deux ans.
05:18– Le département a plutôt fait un pas de côté
05:20sur cette compétence de la petite enfance,
05:22puisqu'auparavant ils finançaient des places d'accueil dans les crèches,
05:25des places pour des situations particulières,
05:27dans le cadre de ces compétences,
05:28c'était les enfants porteurs d'handicap,
05:30ou c'était les familles, les femmes seules souvent,
05:32en parcours de réinsertion.
05:33– Là-dessus ça n'a pas bougé ?
05:34– Là-dessus ils ont fait une évolution,
05:36c'est-à-dire que maintenant ils expérimentent un nouveau dispositif
05:38qui passe par des assistantes maternelles,
05:40mais à ce stade on n'est pas au même niveau que ce qui se faisait auparavant,
05:43donc moi je suis prêt à discuter des modalités,
05:45ça peut être les crèches, ça peut être les assistantes maternelles,
05:47mais en tout cas je pense qu'il faut que le département revienne à minima
05:49au niveau qui était le sien auparavant.
05:51– Il y avait un souci également,
05:52c'était le manque de personnel, de professionnels de la petite enfance,
05:55ça c'est…
05:56– C'est pour ça que je citais l'État,
05:58parce que l'un des enjeux c'est effectivement
06:00la formation de nouveaux professionnels,
06:02parce que la pyramide des âges fait qu'on va avoir
06:04beaucoup de départs d'entraide,
06:05donc si on veut ne serait-ce que maintenir le niveau de service actuel,
06:07on va avoir besoin de nouveaux professionnels
06:09qui entrent sur le marché du travail de la petite enfance,
06:12et ça les collectivités ne pourront pas le porter seuls,
06:14il faut que l'État travaille à la fois sur l'attractivité du métier
06:17et sur l'attractivité de ses formations.
06:19– Et on rappelle sur le sujet des crèches,
06:21Tours n'est pas si mal placé,
06:22puisque le taux de couverture est de 73% je crois,
06:24contre 58% au Moyen-National.
06:26– C'est là-dessus que je voulais terminer,
06:27même si je suis conscient des difficultés,
06:28Tours est plutôt mieux placé que les villes de Sastrath,
06:31donc c'est quand même une bonne nouvelle
06:33pour les Tourangelles et les Tourangeaux,
06:34mais on peut faire mieux et on a la volonté de faire mieux.
06:36– Merci beaucoup Franck Gagnère,
06:38adjoint à l'éducation à la mairie de Tours,
06:40merci d'avoir accepté l'invitation de France Bleu.

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