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00:00 La meilleure manière de pouvoir avancer vers le 100% des énergies renouvelables,
00:06 vers la diminution des subventions aux fossiles et aux nucléaires,
00:11 c'est probablement de se passer du MR dans le prochain gouvernement.
00:14 Bonjour M. Nollet.
00:26 Selon l'Union Européenne, en 2035, on ne devrait plus vendre de voitures thermiques.
00:31 Est-ce que vous pensez que notre pays, la Belgique, est prête à passer à 100% de voitures électriques ?
00:35 Et sinon, qu'est-ce qu'il faut faire pour s'y préparer ?
00:38 Alors, je pense que c'est un objectif qui est atteignable,
00:42 mais je voudrais corriger un peu le propos de M. Magnette qui dit
00:47 qu'on doit passer de la voiture thermique à la voiture électrique.
00:49 D'abord, la voiture électrique, ça coûte encore très cher,
00:52 les prix doivent diminuer, c'est une des conditions,
00:54 mais surtout, il faut développer les alternatives à la voiture.
00:58 Je ne cesse de parler, dans les débats politiques où je suis,
01:02 notamment avec vous, du développement des transports en commun.
01:06 C'est essentiel pour pouvoir permettre aux citoyens d'avoir le choix
01:10 de développer des alternatives à la voiture.
01:12 Mais la voiture électrique, oui, plus légère et partagée.
01:16 Il ne faut pas que chacun soit propriétaire, on peut la partager.
01:20 M. Nollet, au niveau du bilan de l'action écologiste,
01:22 je note que sous cette législature, il y a 41 guichets
01:26 qui ont été supprimés du côté des trains.
01:29 Il y a 80 millions moins qui ont été investis dans l'entretien des routes wallonnes.
01:33 On n'en est toujours nulle part en Wallonie sur le réseau des bornes électriques.
01:36 Vous avez révisé la taxation des véhicules en y intégrant le poids de ceux-ci,
01:41 de sorte qu'aujourd'hui, ça pénalise les familles avec beaucoup d'enfants
01:45 et de surcroît également les véhicules électriques
01:48 qui pèsent plus lourd que les autres avec le poids des batteries.
01:51 À Bruxelles, Goodmove a été un véritable crash
01:54 et le plan que les ministres écolo ont concocté au niveau de la lutte contre le changement climatique
01:59 a été recalé par l'Union européenne.
02:01 Est-ce qu'honnêtement, il n'y avait pas un meilleur bilan à pouvoir offrir ?
02:04 Alors, je ne suis pas surpris que Maxime Prévost, quand il parle de mobilité,
02:08 ne parle que de voitures, que de bagnoles, comme s'il n'y avait que ça.
02:14 Il y a aussi dans le bilan des écologistes le développement des transports en commun,
02:19 notamment dans l'ETEC, où on a dû faire face à des désinvestissements du gouvernement précédent,
02:26 moins 100 millions pour le CDH, on est à plus de 500 millions ici sur la législature.
02:31 Il y a le développement des kilomètres de vélo.
02:33 Et pour le poids des voitures, M. Prévost, oui, aujourd'hui, les SUV pèsent trop lourd.
02:39 Et ne mettez pas les familles de ce côté-là, les familles n'ont pas les moyens d'acheter de si grosses voitures.
02:44 Pour M. Nolet, je voudrais demander si vraiment,
02:48 c'est important de sortir du dogme antinucléaire dans lequel est enfermé l'écolo.
02:52 Et si vraiment, je vois d'arriver à 100% renouvelable, 100% décarboné, sans recourir au nucléaire.
03:02 Moi, je pense que c'est une cause extrêmement compliquée.
03:05 Alors, que ce soit compliqué, je peux l'entendre.
03:09 Qu'il puisse penser que ce soit presque impossible, c'est son droit.
03:14 Ce que nous, comme écologistes, nous avons fait,
03:17 c'est que nous avons demandé à un consortium interuniversitaire, Energiville pour ne pas le citer,
03:24 de regarder ce qu'il en était, d'analyser différents scénarios.
03:28 Et ils nous disent deux choses.
03:30 Il y a deux conclusions à cette étude.
03:32 1. Le 100% renouvelable est faisable. Et 2. Le 100% renouvelable cumulé à l'économie circulaire est le moins cher.
03:41 Alors, M. De Smet, pourquoi se passer du moins cher ?
03:44 Comment expliquez-vous que l'année 2023 est l'année record en termes de trains en retard ou supprimés,
03:51 alors que le ministre des Transports public est un écologiste ?
03:55 Ce n'est pas le ministre des Transports qui gère directement la SNCB,
04:01 mais c'est une préoccupation qu'il partage.
04:03 Si aujourd'hui, il y a tant de difficultés dans le train, c'est parce que pendant des décennies,
04:09 les gouvernements qui se sont succédés n'ont pas assez investi.
04:13 Quelle a été la première partie de la mission de Georges Gilles Quinet ?
04:18 C'était de remettre le train sur les rails.
04:20 Le deuxième temps, ça a été d'investir.
04:23 Et maintenant, on pourra passer à un meilleur service public.
04:27 Jamais autant d'argent n'aura été investi pour les 10 ans à venir.
04:32 44 milliards d'euros, un record.
04:35 Ma question à Jean-Marc Nolet est assez simple.
04:38 Il se dit écologiste, il veut réduire les émissions de CO2.
04:41 Pourtant, il a appartenu à un gouvernement qui a financé les énergies fossiles comme jamais.
04:46 Alors, comment compte-t-il concilier sa recherche de diminuer les émissions de CO2
04:52 tout en continuant à produire de l'énergie alors qu'il se prive du nucléaire ?
04:57 N'est-ce pas une approche de la décroissance ?
04:59 Alors, la meilleure manière de pouvoir avancer vers le 100% d'énergie renouvelable,
05:06 vers la diminution des subventions aux fossiles et aux nucléaires,
05:11 c'est probablement de se passer du MR dans le prochain gouvernement.
05:15 Parce que si nous n'avons pas pu aller plus loin aujourd'hui dans la transition écologique,
05:20 dans la décarbonation de l'énergie aussi, c'est parce que l'EMR,
05:25 et notamment sous l'impulsion de son président,
05:28 a voulu maintenir toute une série de subventions aux énergies fossiles.
05:32 Ceci dit, le chemin est entamé, nous allons le poursuivre,
05:36 probablement alors ce sera sans l'EMR.
05:38 ♪ ♪ ♪
05:41 [SILENCE]