Ce jeudi 30 mai, la quasi-totalité des pharmacies devrait baisser le rideau, à l'invitation des deux fédérations représentatives du réseau. La profession dénonce les pénuries de médicaments et les revalorisations insuffisantes.
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00:00Oui, en fait, les revendications sont très nombreuses, leurs conditions de travail, leurs conditions économiques, et vous l'avez dit, c'est assez rare de voir cette profession dans la rue.
00:08On va un peu vous montrer. Là, on est devant la faculté de pharmacie, justement. C'est évidemment très symbolique.
00:13Vous voyez sur les images de Juliane Roland toutes ces blouses blanches avec ce message, une fermeture chaque jour, pharmacie en danger.
00:21Vous l'avez dit, la question de la rémunération, mais aussi la question des déserts pharmaceutiques, parce que beaucoup de pharmacies ne sont pas reprises.
00:29Vous l'avez dit, la question des honoraires, la question qui concerne tous les Français, de la pénurie de médicaments.
00:35Pour en parler, on est avec Lucie. Vous êtes membre de l'un des principaux syndicats de la profession.
00:42Dites-nous un petit peu, c'est rare de vous voir dans la rue. Pourquoi êtes-vous dans la rue aujourd'hui ?
00:47Effectivement, ça fait 10 ans que nous ne sommes pas allés dans la rue. Aujourd'hui, il y a un ras-le-bol de la profession.
00:54Nous avons tout donné pendant la période Covid volontairement. On voulait vraiment le faire. On a vacciné, on a testé.
00:59On était là, ouverts tous sur tout le territoire, accessibles toute la journée, sans rendez-vous pour toutes ces missions pour faire face au Covid.
01:07Et aujourd'hui, les pharmaciens se sentent un petit peu abandonnés, puisque nous n'avons plus les moyens économiques pour pérenniser la santé de nos entreprises,
01:18pour continuer à rémunérer correctement nos employés. Donc on a vraiment besoin de cette revalorisation économique.
01:25On est aussi embêtés au quotidien par les pénuries de médicaments, puisqu'on passe environ 12 heures par semaine à chercher des médicaments pour nos patients.
01:34Justement, excusez-moi, je vous coupe, mais ça concerne évidemment en premier lieu les Français, les clients.
01:39Mais vous, ça vous demande évidemment du travail en plus, parce que vous essayez de faire en sorte que le plus de médicaments soit quand même disponible.
01:47C'est ça. Donc on passe nos journées à essayer de commander des médicaments. Il y a de grosses disparités entre les régions, entre pharmacies.
01:54Et ça oblige les patients à faire plusieurs pharmacies pour trouver leur traitement.
01:58Merci beaucoup. Donc vous l'entendez, ces pharmaciens qui sont mobilisés aujourd'hui, ils vont donc partir de la faculté de pharmacie en direction de Bercy, du ministère de l'Économie.