L’animatrice de Face à l’info sur CNEWS, Christine Kelly, a écrit un essai vendu dès le 30 mai prochain, Femmes en politique : premier bilan. Et pour elle, «Elisabeth Borne a été un robot pour Emmanuel Macron».
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00:00 C'est vrai qu'on peut prendre l'exemple de Christine Ockrent,
00:02 qu'on dit souvent qui était des cheveux courts, un peu masculine,
00:05 et aujourd'hui les journalistes un peu plus féminines.
00:08 Mais lorsqu'on voit Elisabeth Borne, première ministre,
00:11 tout ça vole en éclats.
00:13 Pourquoi ? On voit par exemple que tout a été fait sur la conquête du pouvoir des femmes.
00:18 Les lois, les textes, les articles,
00:21 qu'est-ce qu'elles vont apporter en politique ?
00:24 De l'écoute, de la transparence, de l'éthique, de l'écologie, de l'empathie, etc.
00:30 Tous les articles qui sont sortis pour accompagner cette proposition, ces lois,
00:34 notamment celle de la parité en 2000.
00:37 Et la question ne s'est jamais posée de
00:40 est-ce qu'elles ont effectivement apporté, oui ou non, quelque chose à la politique.
00:45 Personne ne s'est posé la question.
00:47 La conquête du pouvoir, oui, mais l'exercice du pouvoir, personne ne s'est posé la question.
00:50 Et moi, quand je vois par exemple quelqu'un comme Elisabeth Borne, on a la réponse.
00:54 Lorsque je vois que les femmes...
00:55 C'est quoi, c'est-à-dire ?
00:56 Lorsqu'on a la réponse, c'est-à-dire que c'est un robot.
00:59 Ça a été un robot pour Emmanuel Macron.
01:03 On ne voit pas la femme.
01:04 Elle est où la femme ? Elle est où l'écoute ? Elle est où l'empathie ?
01:06 Elle est où justement cette part ?
01:07 L'empathie, ce n'est pas un critère ou une qualité de femme uniquement ?
01:12 Je reprends ce que j'ai dit tout à l'heure, mon cher Pascal,
01:14 c'est-à-dire que c'est ce qu'on disait pour accompagner les lois sur la parité.
01:17 Elles seraient plus empathiques, elles auraient plus de réflexion.
01:20 Et c'est là où je me dis que lorsqu'on voit qu'elles ont atteint aujourd'hui
01:24 tous les postes de la politique, de Michel Alioumarie,
01:27 qui a eu tous les postes régaliens, à Elisabeth Borne,
01:30 en passant par quelqu'un comme Marine Le Pen,
01:32 qui a été deux fois au second tour de la présidentielle,
01:35 qui a été présidente de parti.
01:37 Pensons par exemple aussi à Martine Aubry,
01:39 qui a été avec sa guerre féroce en 2008 avec Ségolène Royal.
01:45 En fait, personne ne s'est posé la question de ce bilan.
01:48 Donc c'est le premier bilan de l'exercice.
01:50 - Alors vous trouvez, par exemple, pour Anne Hidalgo,
01:52 vous écrivez "Première femme maire de Paris donc,
01:54 mais qui aura contribué aussi bien qu'un homme à dévaluer la parole politique".
01:58 Si Anne Hidalgo avait promis de ne jamais recourir aux hausses d'impôts.
02:01 En 2023, elle battraque par surprise les contribuables,
02:04 elle augmente de 52% la taxe foncière.
02:06 Depuis 2014, la dette de la capitale a doublé.
02:09 Elle continue d'embaucher des fonctionnaires
02:11 avec un statut particulièrement privilégié,
02:12 ne pas faire l'obligation des 35 heures.
02:14 Vous ne l'aimez pas beaucoup.
02:16 - Je suis faillie dire non.
02:18 En fait, je dis quand même dans le chapitre sur Anne Hidalgo
02:21 que j'ai travaillé avec elle,
02:23 avec mon association pour les familles monoparentales.
02:25 Elle n'était pas encore mère et ce n'est plus la même.
02:28 Elle a changé une fois qu'elle est devenue mère.
02:30 Beaucoup plus dure, beaucoup plus sévère.
02:32 Justement, elle a mauvaise foi et ça,
02:35 on le voit souvent aussi avec certaines femmes.
02:37 Ne sautez pas tout de suite, ne volez pas tout de suite à son secours.
02:40 - Non, c'est pas ça.
02:41 - Mais surtout, ce qui est intéressant,
02:44 c'est que personne ne s'est posé la question du bilan.
02:47 - Oui, c'est ça.
02:48 [Musique]
02:50 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org